philo Z'amis
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| | l'indifférence peut-elle être salutaire? | |
| | Auteur | Message |
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stip ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Mer 18 Nov - 19:18 | |
| Oui...possible. Nous ne sommes pas tous faits dans le même moule, mais autant je sais me défendre ou attaquer à froid, de façon redoutable s'il le faut et dans le temps, mais la colère et la haine comme ça à chaud, je trouve que peu de gens s'en sortent avec les honneurs. A moins d'avoir les plus gros poings! | |
| | | Frank ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Mer 18 Nov - 19:23 | |
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| | | stip ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Mer 18 Nov - 20:14 | |
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Jeu 19 Nov - 9:07 | |
| - Frank a écrit:
- stip a écrit:
- Frank a écrit:
- En clair, je rappelle que si je suis capable d'aimer et d'apprécier, je n'ai pas peur de haïr...
Alors la haine, peut-elle être salutaire? Je n'irai pas jusque là mais pour moi, on ne doit pas culpabiliser si on la ressent. Nous en avions déjà parlé, peut-être sur ce même post et je m'étonnais que tu puisses éprouver de la haine, Frank. Es-tu certain que le mot soit adéquat ? C'est très fort, la haine. Personnellement, je peux éprouver une colère froide, mais la haine..., il faut avoir vécu quelque chose d'énorme, non ? Comme Stip, je ne pense pas que la haine soit salutaire : elle doit miner celui que la ressent. Passer vers la case indifférence (il faut pouvoir) me paraît plus salutaire et salvateur. | |
| | | Frank ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Jeu 19 Nov - 11:43 | |
| - Nelly a écrit:
- Frank a écrit:
- stip a écrit:
- Frank a écrit:
- En clair, je rappelle que si je suis capable d'aimer et d'apprécier, je n'ai pas peur de haïr...
Alors la haine, peut-elle être salutaire? Je n'irai pas jusque là mais pour moi, on ne doit pas culpabiliser si on la ressent. Nous en avions déjà parlé, peut-être sur ce même post et je m'étonnais que tu puisses éprouver de la haine, Frank. Es-tu certain que le mot soit adéquat ? C'est très fort, la haine. Personnellement, je peux éprouver une colère froide, mais la haine..., il faut avoir vécu quelque chose d'énorme, non ?
Comme Stip, je ne pense pas que la haine soit salutaire : elle doit miner celui que la ressent. Passer vers la case indifférence (il faut pouvoir) me paraît plus salutaire et salvateur. Oui, le terme est fort, trop sans doute pour mon parcours de vie, heureusement exempt d'incidents pouvant amener à ressentir de la haine (et tant mieux). Mais plus généralement, je réagissais sur les sentiments négatifs (rancune, rancoeur, haine...) qui ont mauvaise presse et que d'aucuns imposent automatiquement comme moins "respectables" que d'autres, positifs. Encore une fois, vaut mieux bien vivre une haine plutôt que mal supporter quand on "prend sur soi" ou quand on essaye de retourner coûte que coûte vers des sentiments plus heureux. Non, je ne ressens probablement pas de la haine (quoique, pour une collègue, c'est limite... ) mais OUI, je sais que je peux en ressentir et que si je préfère ne jamais être confronté à tel cas de figure (événement me dictant cette haine), je sais qu'elle serait plus salutaire, POUR MOI, que l'acceptation de l'acte responsable ... ou une indifférence | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Jeu 19 Nov - 18:33 | |
| -- On se retrouve dans quelques années ! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Jeu 19 Nov - 19:27 | |
| - Frank a écrit:
- Oui, le terme est fort, trop sans doute pour mon parcours de vie, heureusement exempt d'incidents pouvant amener à ressentir de la haine (et tant mieux). Mais plus généralement, je réagissais sur les sentiments négatifs (rancune, rancoeur, haine...)
Tu vois, pour moi, la haine nous rend nous-mêmes méchants, manquant d'objectivité, autorisant des actes allant au-delà de l'acceptable. Si je peux la concevoir pour quelqu'un ayant fait quelque chose d'atroce, je ne la vois pas dans la vie de tous les jours. La haine me paraît néfaste... pour moi-même : ce serait la loi du talion, voire davantage. Un cercle infernal illimité. Par contre, la rancune ou la rancoeur, un gros rang en-dessous, m'apparaissent plus "normaux", suivant le contexte. - Frank a écrit:
- qui ont mauvaise presse et que d'aucuns imposent automatiquement comme moins "respectables" que d'autres, positifs. Encore une fois, vaut mieux bien vivre une haine plutôt que mal supporter quand on "prend sur soi" ou quand on essaye de retourner coûte que coûte vers des sentiments plus heureux.
Je n'ai jamais dit qu'il faut "prendre sur soi" quand on est blessé. Et crois-moi, l'indifférence peut-être une arme très forte, suivant la manière dont on s'en sert et envers qui. La possibilité de réagir froidement est une autre manière de sévir, ou encore attendre le moment propice pour asséner le bon coup. - Frank a écrit:
- Non, je ne ressens probablement pas de la haine (quoique, pour une collègue, c'est limite... )
C'est fou, cette histoire de collègue rendant la vie insupportable... Nous en parlions encore ce soir avec quelqu'un travaillant dans le milieu hospitalier : un bonhomme peut gâcher toute l'ambiance et faire d'un bureau un lieu inhospitalier (c'est le cas de le dire). On a l'impression que ce genre d'individu sévit dans chaque service ou entreprise. On pourrait le massacrer. Mais non, pour l'avoir vécu, ce n'est pas de la haine : par moment, mon collègue pouvait me faire pitié car il était totalement isolé de son propre fait et je le prétendais malheureux, même si d'autres n'étaient pas d'accord avec moi, à ce sujet. Je le sais parano et incapable de se rendre compte du propre mal qu'il se fait. - Frank a écrit:
- mais OUI, je sais que je peux en ressentir et que si je préfère ne jamais être confronté à tel cas de figure (événement me dictant cette haine), je sais qu'elle serait plus salutaire, POUR MOI, que l'acceptation de l'acte responsable ... ou une indifférence
Si on touche à l'un des miens... , je crains de ne plus pouvoir me maîtriser, en effet. | |
| | | Frank ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Jeu 19 Nov - 21:41 | |
| - Nelly a écrit:
- [Et crois-moi, l'indifférence peut-être une arme très forte, suivant la manière dont on s'en sert et envers qui.
Tout à fait mais il faut l'association d'un émetteur sachant bien s'en servir et d'un récepteur pouvant être touché par cette "arme". La haine a au moins cette "supériorité"; son efficacité ne repose que sur l'émetteur puisque, je pense, nous pouvons tabler sur une réaction forcément négative chez celui qui en est la "cible". Et comme j'aime l'efficacité et éliminer les incertitudes, je comprends ma préférence. | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Ven 20 Nov - 7:48 | |
| - Frank a écrit:
- Nelly a écrit:
- [Et crois-moi, l'indifférence peut-être une arme très forte, suivant la manière dont on s'en sert et envers qui.
Tout à fait mais il faut l'association d'un émetteur sachant bien s'en servir et d'un récepteur pouvant être touché par cette "arme". La haine a au moins cette "supériorité"; son efficacité ne repose que sur l'émetteur puisque, je pense, nous pouvons tabler sur une réaction forcément négative chez celui qui en est la "cible". Et comme j'aime l'efficacité et éliminer les incertitudes, je comprends ma préférence. -- J'ai essayé d'éliminer la haine car je la trouve destructrice "pour moi" ! Ce qui ne m'empêche pas de réagir à ma manière. Où je traite "l'autre" avec un mépris total, l'indifférence est parfois " une arme très forte", où j'emploie des termes -toujours corrects- mais qui font mouche car je sais où il faut taper pour faire mal. La maîtrise de soi a ses limites. Ensuite je tourne la page et je n'y pense plus du tout. Il y va de mon équilibre et de ma tranquillité. Égoïsme ? Peut-être, mais je me fais passer avant la personne en question. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Ven 20 Nov - 20:03 | |
| - Frank a écrit:
-
- Nelly a écrit:
- [Et crois-moi, l'indifférence peut-être une arme très forte, suivant la manière dont on s'en sert et envers qui.
Tout à fait mais il faut l'association d'un émetteur sachant bien s'en servir et d'un récepteur pouvant être touché par cette "arme". C'est exact mais l'émetteur peut l'employer au bon moment ! Personne ne supporte l'indifférence agressive. - Frank a écrit:
- La haine a au moins cette "supériorité"; son efficacité ne repose que sur l'émetteur puisque, je pense, nous pouvons tabler sur une réaction forcément négative chez celui qui en est la "cible".
Je n'aime pas ce qualificatif dans ta bouche. Eprouver de la haine est grave. Je te souhaite de ne jamais la ressentir car, finalement, elle n'est ni volontaire, ni maîtrisée. Il faut un motif très grave pour l'éprouver. - Frank a écrit:
- Et comme j'aime l'efficacité et éliminer les incertitudes, je comprends ma préférence.
Pourquoi pas ? L'indifférence n'était qu'une des armes. Il en est d'autres : remettre quelqu'un à sa place n'est pas facile mais peut également être efficace. Le fait d'agir, dans certaines circonstances, ne me gêne absolument pas dans la mesure où j'en éprouve le besoin et où j'ai prise sur l'autre. D'ailleurs, en parlant d'incertitude, tu as raison de vouloir provoquer une mise au point : il peut arriver que le tiers n'ait pas voulu asséner un mauvais coup et n'en prenne conscience qu'après une explication fortement souhaitable. | |
| | | Frank ******
| | | | Nelly Admin
| Sujet: Re: l'indifférence peut-elle être salutaire? Sam 21 Nov - 9:44 | |
| - Frank a écrit:
- Nelly a écrit:
- Frank a écrit:
-
- Nelly a écrit:
- [Et crois-moi, l'indifférence peut-être une arme très forte, suivant la manière dont on s'en sert et envers qui.
Tout à fait mais il faut l'association d'un émetteur sachant bien s'en servir et d'un récepteur pouvant être touché par cette "arme". C'est exact mais l'émetteur peut l'employer au bon moment ! Personne ne supporte l'indifférence agressive. L'indifférence agressive Tu peux développer, je ne crie pas à l'antinomie mais ... pas loin. On va prendre l'exemple d'un couple, où c'est le plus flagrant : on peut être en parfaite harmonie, sans paroles, tout simplement parce qu'on se trouve bien ensemble. Je dirais qu'on se parle sans rien dire, à certains moments. Le même couple a une dispute. Un mot en amenant un autre, l'un des deux peut se sentir vexé, voire agressé. Si le conjoint se sent réellement affecté, blessé, il peut se taire, jouer l'indifférence. Dans quel état crois-tu que se sentira l'autre ? Beaucoup plus ennuyé que si l''agressé' disait sa rancoeur. Il culpabilisera à fond et essaiera de revenir sur ses paroles, de s'excuser d'avoir dérapé. Imagine que le conjoint humilié ne réponde pas, affecte l'indifférence ? Ce serait désastreux pour tous les deux. Ce n'est donc pas à appliquer au couple, autant que faire se peut, mais cette même situation peut se retrouver en amitié, voire au travail. Je l'ai souvent appliqué au travail : je disais ce qui n'allait pas ou, quand le collègue avait sorti sa répartie, je refroidissais automatiquement mon attitude envers lui et il s'en rendait compte rapidement, puisque j'écourtais également toute discussion sortant du cadre de mon travail. C'est l'autre qui était le plus mal à l'aise et qui était dans ses petits souliers... Chez moi, c'est instinctif : je ne sais pas jouer la comédie et il faut un sacré courage à l'autre (quand il s'agit d'un étranger) pour revenir sur ses paroles. Même mon directeur a pu en profiter, à l'occasion. Il était déjà à la retraite quand il m'a dit un jour : " Vous saviez bien faire comprendre quand ça ne vous plaisait pas". Pourtant, j'avais d'excellentes relations avec lui ! | |
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