Sujet: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 9:14
Par la conscience, l'homme se pense, mais connaît également qu'il souffre. Non seulement la douleur, qu'elle soit physique ou morale, dérange la tranquillité de la conscience, mais elle en devient le contenu même. Souffrir, c'est savoir que l'on souffre et ce savoir accentue la douleur de l'âme. Inexorable, irréductible, tragique, la conscience de la douleur se nourrit involontairement d'elle-même. Est-il possible alors, de diminuer, voire faire disparaître une souffrance par la conscience précisément...?
dombom *****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 9:28
marc2 a écrit:
Souffrir, c'est savoir que l'on souffre et ce savoir accentue la douleur de l'âme.
Moi, je dirais que souffrir, c'est SENTIR que l'on souffre. PS : Et depuis quand crois-tu à "l'âme " ??
anémone ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 9:31
marc2 a écrit:
Par la conscience, l'homme se pense, mais connaît également qu'il souffre. Non seulement la douleur, qu'elle soit physique ou morale, dérange la tranquillité de la conscience, mais elle en devient le contenu même. Souffrir, c'est savoir que l'on souffre et ce savoir accentue la douleur de l'âme. Inexorable, irréductible, tragique, la conscience de la douleur se nourrit involontairement d'elle-même. Est-il possible alors, de diminuer, voire faire disparaître une souffrance par la conscience précisément...?
Toute souffrance morale s'atténue au fil des années, sans jamais disparaître tout à fait. Je ne sais plus pour quel sujet j'avais relaté un fait douloureux que j'ai vécu il y a plus de trente ans...le suicide d'un ami. Je connaissais les problèmes de sa vie.Deux jours avant son geste fatal, il m'a téléphoné pour se confier, connaissant ses difficultés familiales, j'ai essayé de lui remonter le moral, sachant que cela lui arrivait souvent, j'ai cru que dans les jours suivants tout serait au mieux.... sauf que deux jours après il s'est pendu, laissant deux enfants très jeunes... Pendant des années, et cela m'arrive encore, je me suis culpabilisée, me posant des tas de questions, m'accusant de n'avoir pas compris que ce mal de vivre avait pris une plus grande ampleur , que son appel cette fois était un appel au secours. 500kms nous séparaient, si j'avais été plus proche, cela aurait il servi a éviter ce drame ? Difficile de se pardonner, oui la conscience nous fait poser des questions de responsabilité, et pourtant je crois en la destinée, l'aurait il fait quand même tôt ou tard?
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 9:41
Ce que tu racontes Anémone est très émouvant ceci me ramène à de très mauvais souvenirs personnels... Tu as fait à cette époque ce que tu jugeais bien de faire, et sincèrement je pense qu'une personne très déterminer à mettre fin à ses jours y parviendra. Je comprends que tout cela laisse des traces douloureuses.
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 13:45
dombom a écrit:
marc2 a écrit:
Souffrir, c'est savoir que l'on souffre et ce savoir accentue la douleur de l'âme.
Moi, je dirais que souffrir, c'est SENTIR que l'on souffre. PS : Et depuis quand crois-tu à "l'âme " ??
oh !! pardon, je n'avais pas vu ta réponse sentir...physiquement, mais savoir c'est intellectuellement non ?
je dis âme dans le sens de conscience morale ou de for intérieur vois-tu?
dombom *****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 15:07
marc2 a écrit:
sentir...physiquement, mais savoir c'est intellectuellement non ?
Eh bien justement, moi, c'est la douleur physique que je crains le plus. J'ai l'impression que c'est par les nerfs que la souffrance m'atteint, pas par les neurones. Note que moins on y pense, moins on souffre, c'est vrai. Mais justement, comment s'empêcher de penser à une douleur qui vous taraude, qui vous submerge, qui vous habite tout entier ? A moins d'être Bouddah...
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 15:15
dombom a écrit:
marc2 a écrit:
sentir...physiquement, mais savoir c'est intellectuellement non ?
Eh bien justement, moi, c'est la douleur physique que je crains le plus. J'ai l'impression que c'est par les nerfs que la souffrance m'atteint, pas par les neurones. Note que moins on y pense, moins on souffre, c'est vrai. Mais justement, comment s'empêcher de penser à une douleur qui vous taraude, qui vous submerge, qui vous habite tout entier ? A moins d'être Bouddah...
lorsqu'on a une douleur (pas bien sûr épouvantable...), l'autosuggestion est très efficace
dombom *****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 15:24
Oui, ben, je sais pas faire...
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 15:25
dombom a écrit:
Oui, ben, je sais pas faire...
il y a une technique pour cela, tu peux apprendre
anémone ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 15:35
marc2 a écrit:
dombom a écrit:
Oui, ben, je sais pas faire...
il y a une technique pour cela, tu peux apprendre
quand la douleur physique est soignable, on a des remèdes pour atténuer la souffrance, étant de nature très dure la dessus j'arrive encore à temporiser. Moralement, et comme c'est souvent le cas, la nuit réveille les vieux traumatismes et à moins de se droguer ( beurkkk ) on ressasse, on cogite, on rumine, les heures sont alors interminables. Ce qui en fait ne sert à rien, car au matin, on trouve cela idiot puisque de toute manière cela n'a pas résolu les tracas, les vieux fantômes seront de nouveau là et en plus la journée sera pénible par le manque de sommeil !
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 16:05
anémone a écrit:
marc2 a écrit:
dombom a écrit:
Oui, ben, je sais pas faire...
il y a une technique pour cela, tu peux apprendre
quand la douleur physique est soignable, on a des remèdes pour atténuer la souffrance, étant de nature très dure la dessus j'arrive encore à temporiser. Moralement, et comme c'est souvent le cas, la nuit réveille les vieux traumatismes et à moins de se droguer ( beurkkk ) on ressasse, on cogite, on rumine, les heures sont alors interminables. Ce qui en fait ne sert à rien, car au matin, on trouve cela idiot puisque de toute manière cela n'a pas résolu les tracas, les vieux fantômes seront de nouveau là et en plus la journée sera pénible par le manque de sommeil !
C'est vrai que la nuit les soucis prennent encore plus d'ampleur, tout paraît presque insurmontable. Mais c'est pareil, une technique de respiration ventrale 2 ou 3 mn avant de s'endormir, en pensant qu'à de bons souvenirs, ou projets agréables et on s'endort beaucoup mieux, je t'assure. Au début il faut se discipliner, le faire tous les soirs et après cela devient automatique, c'est très efficace!
stip ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 19:05
marc2 a écrit:
c'est pareil, une technique de respiration ventrale 2 ou 3 mn avant de s'endormir, en pensant qu'à de bons souvenirs, ou projets agréables et on s'endort beaucoup mieux, je t'assure. Au début il faut se discipliner, le faire tous les soirs et après cela devient automatique, c'est très efficace!
Ouais, il y a quelqu'un qui me dit ça tout le temps.... , sauf qu'il me propose quand même plus que 2 ou 3 minutes et que ce n'est jamais moi qui dort en premier!
Dernière édition par stip le Jeu 24 Juin - 19:22, édité 1 fois
stip ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Jeu 24 Juin - 19:10
Pour Anémone qui doit aimer les jolis textes:
Les insomnies
Barbara
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit, Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi. A voir tant d'yeux qui se ferment, couchés dans leur lit, Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi.
J'en ai connu des grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies.
A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit, J'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits. Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies. Labourage et pâturage ne sont pas mes travaux de nuit,
Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits. J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit. J'ai déjà connu l'enfer, connaîtrai-je le paradis ?
Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit Mais je rêve que je rêve qu'on a tué mes insomnies Et que, pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit A tant rêver que j'en rêve, les revoilà, mes insomnies.
Je rôde comme les chats, je glisse comme les souris Et Dieu, lui-même, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits.
Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la même chose. Pourtant, c'est pareillement se coucher les paupières closes. Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus, Peu s'en fallut, au matin, que je ne me réveille plus.
Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris. Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie. Ô Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie. Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies.
En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis. Gravement, au nom du Père, du Fils et puis du Saint-Esprit, Si après l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus, Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'être venus.
Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries, Ceux qui prétendent connaître un remède à mes insomnies. Un médecin pour mes nuits, j'y avais pensé, moi aussi. C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies.
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit, J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi Mais si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies. J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis. Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies. J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...
stip ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 25 Juin - 8:23
Bon....il faut bien rire un petit peu, et je ne suis pas du genre à laisser une perche tendue dans le vide , ce deviendrait de la "douleur consciencieuse" .
Blague dans le coin, si je crois aux possibles vertus des techniques douces, relaxation, sophro, yoga, etc...etc..., ce qui me semble très vif dans l'expérience de la douleur et de la maladie, c'est que nous sommes renvoyés à notre solitude la plus stricte et que nous devons inventer notre lutte contre celle-ci, l'expérience de certains peut nous aider en ouvrant une voie qui nous conviendra comme ce peut être un échec parce que tant psychologiquement qu'au niveau des pathologies, les situations sont toujours différentes.
Thierry avait très bien parlé de son calvaire, des ressorts qui l'en ont fait sortir grâce à une magnétiseuse qui a dit les mots, qui a fait les gestes dont il avait besoin. Cependant, sa magnétiseuse est croyante, lui était prêt à entendre ce qu'elle lui disait, il y a eu rencontre de deux sensibiltés assez proches pour qu'il y ait échange et confiance puis réussite. Mais son parcours aurait-il été possible pour tout le monde?
J'ai une amie que le moindre exercice de sophro ou relaxation met dans des états de stress épouvantable. Pour être exact, je connais plusieurs personnes comme ça. Alors on pourra dire que c'est leur éducation, pourquoi d'autres qui ont reçu la même y parviennent sans souci et s'y épanouissent? Question de tempérament déjà.
Dernière édition par stip le Ven 25 Juin - 14:38, édité 1 fois
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 25 Juin - 11:58
Il est absolument évident qu'il doit y avoir partage dans l'approche d'une thérapie dite "douce" entre patient et thérapeute. Je dirais même complicité car elles sont très souvent basées sur la suggestion (ce n'est pas péjoratif). La personne qui va faire de la sophro, ou de l'hypnose thérapeutique ( je ne parle pas de spectacle bidonné), doit déjà faire une démarche personnelle, rien ne sert d'y aller parce que la copine ou le voisin lui a dit que c'est super. Si elle y va, mais en pensant que cela ne lui apportera rien, il y a de grandes chances pour qu'il n'y ait aucun effet bénéfique. On voit bien pour les placebos, les effets bénéfiques sont environ de 30 %, ce qui est tout à fait remarquable pour ingérer seulement de l'eau sucrée!
Nelly Admin
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 13:29
dombom a écrit:
marc2 a écrit:
sentir...physiquement, mais savoir c'est intellectuellement non ?
Eh bien justement, moi, c'est la douleur physique que je crains le plus.
Je ne suis pas certaine que tu aies raison. Si je suis terrifiée par la douleur physique également, je sais que la douleur morale peut parfois la dépasser, voire provoquer des douleurs physiques...
dombom a écrit:
J'ai l'impression que c'est par les nerfs que la souffrance m'atteint, pas par les neurones.
Et comment qualifies-tu cette souffrance te parvenant par les nerfs ? Je me sens concernée également, pour le vivre ainsi : si j'étais plus détachée de tout, certaines douleurs physiques n'existeraient pas.
dombom a écrit:
Mais justement, comment s'empêcher de penser à une douleur qui vous taraude, qui vous submerge, qui vous habite tout entier ? A moins d'être Bouddah...
L'empêcher ? Difficile. L'améliorer, sans doute.
Nelly Admin
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 13:35
anémone a écrit:
Difficile de se pardonner, oui la conscience nous fait poser des questions de responsabilité, et pourtant je crois en la destinée, l'aurait il fait quand même tôt ou tard?
Ta conscience n'est absolument pas objective, dans le cas dont tu parles. On ne peut pas retenir quelqu'un contre son gré. A moins d'être pris en mains par un tiers, il est probable que ton ami aurait fait cet acte tôt ou tard. La dépression est une maladie. Il faut vouloir être soigné. L'entourage a une énorme responsabilité en essayant de le comprendre, de le soutenir, c'est exact, mais si le malade décide de passer à l'acte, il ne réfléchit plus, il agit. Au moment où il le fait, sa vie lui paraît sans issue même si 5 mn avant, la situation lui paraissait encore tenable... Personne ne peut savoir ce qui lui était passé par la tête au moment d'accomplir le geste fatal.
Nelly Admin
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 13:38
stip a écrit:
Ouais, il y a quelqu'un qui me dit ça tout le temps.... , sauf qu'il me propose quand même plus que 2 ou 3 minutes et que ce n'est jamais moi qui dort en premier!
J'ai appris la relaxation et elle est efficace, sauf dans certains moments très difficiles. Change de coatch si le tien s' trop rapidement !
marc2 ****
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 16:37
Nelly:
Citation :
Et comment qualifies-tu cette souffrance te parvenant par les nerfs ? Je me sens concernée également, pour le vivre ainsi : si j'étais plus détachée de tout, certaines douleurs physiques n'existeraient pas.
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 18:56
Nelly a écrit:
J'ai appris la relaxation et elle est efficace, sauf dans certains moments très difficiles.
J'ai appris aussi une méthode qui permet de ramener son esprit à son corps et de couper ainsi aux errances de ses pensées; il s'agit simplement de nommer 3 choses relatives à chacun de nos sens (3 choses que l'on touche, 3 choses que l'on hume, 3 choses que l'on voit etc...)
renal ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 26 Juin - 19:45
Lisa a écrit :
Citation :
J'ai appris aussi une méthode qui permet de ramener son esprit à son corps et de couper ainsi aux errances de ses pensées; il s'agit simplement de nommer 3 choses relatives à chacun de nos sens (3 choses que l'on touche, 3 choses que l'on hume, 3 choses que l'on voit etc...)
Et ça marché, tu avais moins mal ?
Ronin **
Sujet: Réponse postée ailleurs et ramenée ici Dim 22 Jan - 7:54
Lorsqu'un obstacle se présente, il nous défie.
Ce défi est perçu par le corps comme un "stress", sans ce "stress", le corps ne prend pas toute la mesure de la nécessité de "comprendre". Le corps doit comprendre pour trouver la réponse à la question qui lui est posée.
Seras-tu capable de résister ? Lui demande la vie. Et le corps doit comprendre la question ainsi posée, s'il veut s'adapter, changer et prendre l'accord avec son monde. Mais là s'arrête la nécessité de la souffrance, au-delà de ce point c'est lui donner une endurance qu'elle ne réclame pas, cette endurance est stérile.
L’homme éveillé voit la souffrance, il l'entend et parce qu'il l'entend, lui permet de se muter en force.
Brumes ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Dim 22 Jan - 8:18
Tu as réveillé une rubrique muette depuis longtemps.
Je suis allée un peu en arrière et j'avoue être émue en voyant Lisa, malade, qui n'a plus répondu à nos appels et Dom disparue il y a quelques mois !
Nous devons faire face à toutes les situations. Le corps et l'esprit. il faut unir les deux pour en sortir vainqueur.
Nelly Admin
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Mar 24 Jan - 10:23
Ronin a écrit:
Lorsqu'un obstacle se présente, il nous défie.
C'est une façon de voir les choses... tout à fait pertinente, d'ailleurs. Mais un obstacle peut être contourné !
Ronin a écrit:
Ce défi est perçu par le corps comme un "stress", sans ce "stress", le corps ne prend pas toute la mesure de la nécessité de "comprendre". Le corps doit comprendre pour trouver la réponse à la question qui lui est posée.
Belle définition. C'est vrai, ce que nous ne comprenons pas, que le corps ne comprend pas, se définit comme un stress. Mais un stress représente également une impression d'impossilité de réussir le défi reçu.
Ronin a écrit:
Seras-tu capable de résister ? Lui demande la vie. Et le corps doit comprendre la question ainsi posée, s'il veut s'adapter, changer et prendre l'accord avec son monde. Mais là s'arrête la nécessité de la souffrance, au-delà de ce point c'est lui donner une endurance qu'elle ne réclame pas, cette endurance est stérile.
Commente un peu, s'il-te-plaît. A partir de quand l'endurance est-elle stérile ?
Ronin a écrit:
L’homme éveillé voit la souffrance, il l'entend et parce qu'il l'entend, lui permet de se muter en force.
Tout un chacun dispose-t-il de cette capacité ?
marie-josé ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Mar 24 Jan - 10:30
Ronin a écrit: L’homme éveillé voit la souffrance, il l'entend et parce qu'il l'entend, lui permet de se muter en force.
Nelly dit
Tout un chacun dispose-t-il de cette capacité ?
Je ne le pense pas!
Certain sont tétanisés devant la souffrance,(la leur,ou celle des autres), dans ce cas,aucune force ne les habite!
le stress peut-être un bon conducteur de force, mais encore ,il faut savoir l'employer à bon escient.
y a t-il un bon ou un mauvais stress?
La réponse est simple : non !
Il n’existe pas de bon stress parce qu’alors il ne s’agit plus de stress mais d’une mobilisation naturelle de nos ressources qui débouche sur une réponse satisfaisante pour la personne.
Il s’agit d’un phénomène ordinaire d’adaptation. Lorsque l’on fait référence au “bon stress”, on pense souvent au cas de personnes qui s’engagent clairement et consciemment dans une situation impliquant de leur part une mobilisation de leurs ressources pour atteindre un objectif précis, comme un défi à relever par exemple. Ici la personne se trouve face à une situation qu'elle veut assumer pleinement, là cela s'appelle "LA VOLONTE"
Nelly Admin
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Mar 24 Jan - 10:42
marie-josé a écrit:
Ronin a écrit:
Nelly a écrit:
L’homme éveillé voit la souffrance, il l'entend et parce qu'il l'entend, lui permet de se muter en force.
Tout un chacun dispose-t-il de cette capacité ?
Je ne le pense pas!
Certain sont tétanisés devant la souffrance,(la leur,ou celle des autres), dans ce cas,aucune force ne les habite!
En même temps, quand il est précisé "l'homme éveillé", cela signifie déjà que l'homme n'y est pas indifférent. S'il est personnellement concerné, il ne peut pas ne pas la ressentir, par contre, pour celle des autres, c'est nettement moins évident (de la voir, j'entends) ! Or, à mon avis, il est moins difficile d'aider quelqu'un à gérer sa souffrance que de gérer la sienne propre. La panique est souvent moins présente.
marie-josé a écrit:
le stress peut-être un bon conducteur de force, mais encore ,il faut savoir l'employer à bon escient. [/size]
Exact. Le stress ne doit pas générer la violence. Il faut le positiver, voire en tirer profit.
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 27 Jan - 21:57
Je me permets d'intervenir dans ce débat (passionné) pour essayer de donner mon point de vue sur les questions de souffrances (physiques et psychiques)
En résumant, en l'espace de 18 mois, j'ai eu à affronter la souffrance psychologique (difficile d'admettre que la personne que l'on a aimé et avec qui on a traversé la moitié de sa vie vous annonce tout à trac que vous la fatiguez et qu'il est temps de passer à autre chose ...) Puis lorsque enfin je réussis à me hisser la tête hors de l'eau et à retrouver une stabilité affective qu'un grave accident m'a fait découvrir la vraie souffrance physique.
De ces expériences j'en retire une chose: Le corps et l'esprit sont capables de ressources insoupçonnées. Lorsque la seule alternative est de s'accrocher, n'importe qui en est capable.
Lorsque je pourrais vous mettre le lien de notre blog à Martine (ma compagne chérie) et moi, vous comprendrez beaucoup mieux (je vous rassure, il n'y a pas de détails "hard")
Brumes ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 27 Jan - 22:15
La vie assène des coups... parfois difficiles...
Mais l'homme a des ressources, à condition de le vouloir et ne pas se replier sur lui-même.
Brumes ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 27 Jan - 22:22
Citation :
(je vous rassure, il n'y a pas de détails "hard")
Sans aller trop loin, je crois qu'un peu de piment est accepté.
Va voir sur "Histoires presque vraies" "Départ" par exemple.
Ce n'est pas hard, mais ce n'est pas fleur bleue non plus.
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Ven 27 Jan - 22:32
Ce n'est pas "hard" que j'aurais du employer mais "gore" c'est plus ... approprié.
louisguimel *
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 9:30
Ronin a écrit:
Lorsqu'un obstacle se présente, il nous défie.
Ce défi est perçu par le corps comme un "stress", sans ce "stress", le corps ne prend pas toute la mesure de la nécessité de "comprendre". Le corps doit comprendre pour trouver la réponse à la question qui lui est posée.
Seras-tu capable de résister ? Lui demande la vie. Et le corps doit comprendre la question ainsi posée, s'il veut s'adapter, changer et prendre l'accord avec son monde. Mais là s'arrête la nécessité de la souffrance, au-delà de ce point c'est lui donner une endurance qu'elle ne réclame pas, cette endurance est stérile.
L’homme éveillé voit la souffrance, il l'entend et parce qu'il l'entend, lui permet de se muter en force.
J'aime beaucoup cette définition de la soufrance et il me semble qu'elle est assez proche de la réalité. La souffrance est un outil qui a fait fait ces preuves dans ces 3 milliards d'année d'évolution. Elle est utile dans beaucoup de circonstances en agissant comme un baromètre.
Quand on souffre psycologiquement, le meilleur moyen d'aller mieux est d'accepter cette souffrance. L'acceptation est la première étape vers la recherche de solutions. Pour celui qui essait d'oublier, de refouler cette douleur, la douleur reviendra tôt ou tard encore plus fort.
Le pire des maux c'est de ne pas pouvoir souffrir ....
Toutefois, la souffrance n'est pas une fin en soi. Elle nous donne des informations vitale sur notre état physique et psychique. Elle prévient les risques. Mais je ne suis pas sur que rechercher la souffrance soit bon pour le moral. Et quand la souffrance est pathologique, elle doit être soignée.
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 9:51
louisguimel a écrit:
Mais je ne suis pas sur que rechercher la souffrance soit bon pour le moral. Et quand la souffrance est pathologique, elle doit être soignée.
Celui qui recherche la souffrance relève d'une pathologie déviante, alors que celui sur qui la souffrance s'abat brutalement n'a devant lui que deux possibilités : Faire face ou se laisser glisser.
Je rajouterais également que certaines souffrance corporelles affectent l'intellect pour toujours. Rien ni personne ne pourra jamais effacer ces séquelles, à peine les atténuer ... Et encore !!!!
anémone ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:03
grand pierre a écrit:
louisguimel a écrit:
Mais je ne suis pas sur que rechercher la souffrance soit bon pour le moral. Et quand la souffrance est pathologique, elle doit être soignée.
Celui qui recherche la souffrance relève d'une pathologie déviante, alors que celui sur qui la souffrance s'abat brutalement n'a devant lui que deux possibilités : Faire face ou se laisser glisser.
Je rajouterais également que certaines souffrance corporelles affectent l'intellect pour toujours. Rien ni personne ne pourra jamais effacer ces séquelles, à peine les atténuer ... Et encore !!!!
La souffrance morale profonde laisse des cicatrices indélébiles, le principal c'est d'avoir une force de caractère suffisante pour la ranger dans un petit coin , de ne pas s'apitoyer trop sur son sort...Certains évènements ravivent le mal, il faut savoir refermer le tiroir du souvenir....
Brumes ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:15
Tout le monde ne reçoit pas la souffrance de la même façon.
Ceux qui la recherchent, sado-maso, doivent se faire soigner c'est certain.
Qu'elles soient physiques ou psychiques. Se complaire dans le malheur est néfaste pour la personne et l'entourage.
marie-josé ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:36
Beaucoup de personnes luttent contre elles-mêmes en prenant le corps pour l'instrument . Comme cette bataille contre soi est impossible à gagner, il ne reste que de la souffrance.
Que retrouve-t-on derrière cette lutte?
Derrière cette lutte, il y a la difficulté à accepter notre humanité. En effet, être un Être humain c'est être un Être émotionnel.,nous pouvons être tenter de trouver des fausses bonnes solutions pour "purger" ce flux émotionnel à travers l'alimentation, la cigarette, etc.
Essayons plutôt, au moins dans un premier temps, de voir, dans notre expérience de tous les jours, quelles sont les réalités fort diverses auxquelles, dans le langage courant on donne le nom de souffrance.
Il y a la souffrance physique de celui qui se donne un coup de marteau sur le doigt ou, pour être un peu plus sérieux, de celui qui vient de se fracturer une jambe dans un accident, mais dont la vie n’est nullement en danger. Il y a aussi la souffrance de celui qui se meurt d’un cancer et qui peut être une souffrance physique très vive que les analgésiques n’arrivent plus à calmer mais qui s’accompagne de la souffrance plus aiguë de voir s’approcher la mort avec la séparation définitive de tous les êtres chers. Il y a aussi, toute différente, la souffrance de la femme qui accouche . Il y a la souffrance de l’amant dont l’amour est trahi et celle qui accompagne tout échec que ce soit dans les études dans le monde des affaires, de la politique ou dans la vie familiale. . Dans tous les cas mentionnés, il s’agit de souffrance individuelle. Or, il y a aussi des souffrances collectives dont la quantité de nos jours est ahurissante : les souffrances engendrées par les guerres, les agressions, les occupations militaires, les épidémies. Dans la souffrance d’un peuple en guerre, il y a celle qui provient des privations physiques, mais surtout celle causée par le fait d’être humilié, méprisé, de voir tous ses droits humains les plus élémentaires bafoués. Qui arrivera à imaginer la souffrance du peuple palestiniens écrasé, humilié, agressé depuis plus de cinquante ans. Qui peut imaginer la souffrance du peuple irakien, libéré de la servitude d’un dictateur pour être soumis à une occupation étrangère ? Et il y a tous les pays qu’on disait il y a quelques décennies « en voie de développement » et qui sont maintenant systématiquement repoussés dans le sous-développement par un système économique international .
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:41
Sans se complaire dans notre malheur en nous regardant le nombril et en geignant, certaines blessures, malheureusement, nous rappellent sans cesse de tristes souvenirs. Vouloir les enfermer n'est, à mon avis, pas la meilleure des solutions, pour ma part, je tente de les contrôler et lorsque la pression devient trop insistante, je les "libère" momentanément. Ce processus me permet (pour le moment) de rester "droit dans mes bottes" (encore que le terme ne soit pas le plus approprié !)
marie-josé ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:43
grand pierre a écrit:
Sans se complaire dans notre malheur en nous regardant le nombril et en geignant, certaines blessures, malheureusement, nous rappellent sans cesse de tristes souvenirs. Vouloir les enfermer n'est, à mon avis, pas la meilleure des solutions, pour ma part, je tente de les contrôler et lorsque la pression devient trop insistante, je les "libère" momentanément. Ce processus me permet (pour le moment) de rester "droit dans mes bottes" (encore que le terme ne soit pas le plus approprié !)
aurais tu perdu l'usage de tes jambes dans un accident de moto?
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 10:50
Pas l'usage des deux, il m'en reste une à peu près en bon état et Martine pareil (les autres sont restées sur place )
Nous ne nous plaignons pas de notre sort, il nous a permis de rencontrer une quantité inouïe de personnes plus attachantes les unes que les autres. Cependant au quotidien, il nous est impossible d'écarter, ne serait-ce qu'une seconde, certaines sensations et/ou images ... D'ici quelques jours je mettrais le lien d'un blog sans prétentions que j'avais ouvert bien avant cet accident, dans une vie antérieure ... et dans lequel je me dévoile un peu.
marie-josé ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 11:35
grand pierre a écrit:
Pas l'usage des deux, il m'en reste une à peu près en bon état et Martine pareil (les autres sont restées sur place )
Nous ne nous plaignons pas de notre sort, il nous a permis de rencontrer une quantité inouïe de personnes plus attachantes les unes que les autres. Cependant au quotidien, il nous est impossible d'écarter, ne serait-ce qu'une seconde, certaines sensations et/ou images ... D'ici quelques jours je mettrais le lien d'un blog sans prétentions que j'avais ouvert bien avant cet accident, dans une vie antérieure ... et dans lequel je me dévoile un peu.
éclair moi,
Martine est ta copine,puisque ta femme t'as laissé?......... et à vous deux il vous reste deux jambes? Alors cet accident ,vous auriez partagé?
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 11:56
Oui Martine est ma compagne, nous étions ensemble depuis à peine 6 mois lorsque cet accident survint. Certains couples se brisent à ce moment précis, d'autres, au contraire se retrouvent tellement unis qu'une parfaite symbiose est née en cet instant. Nous n'avons plus que notre jambe gauche, on vit très bien sans, les prothèses sont tellement sophistiquées (et ce n'est pas fini, loin de là !!!) qu'il est assez facile de se mouvoir. Seulement nos gestes doivent en permanence être contrôlés pour éviter de nous mettre en situation de danger, notre cerveau doit fonctionner "à fond" pour nous permettre d'appréhender notre environnement et deviner quels gestes nous devons faire pour nous rattraper au cas où ...
Mais bon là n'est pas le propos du post initial. Pour en parler il faudrait une rubrique "Psychologie" qui serait plus adaptées !!!
stip ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 12:03
A combien de temps cet accident remonte-t-il? Depuis combien de temps, travaillez vous à votre adaptation?
grand pierre ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 12:12
Pout toi stip et pour celles et ceux qui ont un moment à perdre, tapez dans votre moteur de recherche " ciryandilbalade" et vous tomberez sur ce blog.
N'y voyez pas un quelconque effet de vanité, simplement ça évite d'encombrer inutilement le forum avec les détails de ma vie privée (imaginons que tout le monde fasse pareil )
marie-josé ******
Sujet: Re: La conscience douloureuse. Sam 28 Jan - 12:40
grand pierre a écrit:
Pout toi stip et pour celles et ceux qui ont un moment à perdre, tapez dans votre moteur de recherche " ciryandilbalade" et vous tomberez sur ce blog.
N'y voyez pas un quelconque effet de vanité, simplement ça évite d'encombrer inutilement le forum avec les détails de ma vie privée (imaginons que tout le monde fasse pareil )
c'est sympa ton blog
et Bravo pour continuer la moto,mais c'est un virus, une fois qu'il vous prend........... quand tu as du spleen, viens nous voir
Si t'as des ennuis, si t'as des soucis viens a la maison
ma femme te lira des vers d'autrefois si t'as des ennuis si t'as etc.....
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: La conscience douloureuse.
La conscience douloureuse.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum