philo Z'amis
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| Se dé-penser | |
| | Auteur | Message |
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Thierry ****
| Sujet: Se dé-penser Mer 11 Mai - 5:55 | |
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« Vérifie toujours que tes pensées, tes choix, tes décisions et tes actes, sont à l’image de la personne que tu es et que tu veux être. »
Une réflexion en classe sur cette attitude qui consiste à trouver en soi ce « maître intérieur », à ne pas se contenter d’une surveillance extérieure, celle de l’adulte qui installe et impose des barrières qu’on ne saisit pas réellement.
Une réflexion sur cette pensée qui précède tout le reste et cette émotion qui suit la pensée, qui n’existe que dans l’ombre de cette pensée, qui se nourrit d’elle et est dès lors corrompue…
De très nombreuses situations identifiées par les enfants dans leur vie quotidienne. Des pensées qui les assaillent et déclenchent des émotions très puissantes, l’abandon de l’individu à ces émotions comme si elles devenaient le maître d’équipage, plus aucune observation de soi, une dérive, une acceptation de ce bouillonnement intérieur qui amène à prendre un choix, à s’en tenir à une décision, à produire un acte. Et ensuite, parfois, à le regretter. Une extension de la discussion sur cette fameuse « conscience morale » qui n’a pas pu rester prioritaire parce que la « pensée émotionnelle » a été plus puissante ou parce que l’individu a décidé, inconsciemment, de s’y soumettre.
La « pensée émotionnelle » est un assemblage de deux entités : la pensée et l’émotion qu’elle génère. Et dès lors que cette émotion vient se greffer, la pensée n’est plus maîtrisée, elle n’est plus observée, elle est prise dans un tourbillon de colère, de frustration, d’envie, de jalousie, d’euphorie, d’espoir, d’attente, d’illusion…Ca n’est plus la réalité mais l’interprétation de la réalité par une pensée et l’émotion qu’elle génère. Le risque, évidemment, c’est que cette réalité finisse par revenir en force, dès lors que cette « pensée émotionnelle » a interdit tout discernement, toute objectivité et que l’hallucination s’efface soudainement parce que la réalité reste la même…
Si je me mets à penser à la sortie très proche de « Jarwal le lutin » et que j’ajoute à cette pensée une émotion euphorique, liée à l’idée que ça va être un succès national, international, planétaire, universel… Je m’abandonne à cette joie intérieure, j’efface volontairement toute objectivité, je plonge dans une irréalité qui me convient, une projection temporelle qui n’a aucune autre existence que celle que ma pensée lui donne et aucune autre énergie que celle de mes émotions…La pensée est le moteur, l’émotion est le carburant…Je deviens dès lors un véhicule sans conducteur, le « maître intérieur » s’est endormi et tout ça va finir la tête dans le mur…Et ensuite, mes pensées reviendront, elles diront que la réalité est vraiment trop dure, les émotions sombres nourriront ces pensées et je repartirai pour un autre tour. L’individu a beau se prendre le mur à longueur de vie, il remonte toujours à bord et repart pied au plancher…
Stop !!
La pensée n’est pas la réalité, elle n’en est qu’une interprétation. L’émotion n’a rien à y faire et si l’individu décide de la laisser s’étendre, il doit garder à l’esprit que tout ça est un jeu dangereux. Une observation constante des phénomènes intérieurs.
Un exemple très simple : une partie de tennis. Dès lors qu’un des deux joueurs s’approche du point final, de cette victoire espérée, si la pensée temporelle prend le pas sur l’instant présent, si des images de coupe brandie, de photographes, d’applaudissements, de reconnaissance, prennent le pas et que des émotions euphoriques viennent nourrir simultanément ces pensées, la maîtrise du geste va voler en éclat…Un point,deux points, une montée au filet catastrophique et l’euphorie va changer de camp…L’individu n’est plus là, il n’est plus dans la réalité mais dans une irréalité temporelle, générée par des pensées émotionnelles. Il peut y avoir au contraire de cette illusion de la victoire, la peur de gagner…Une autre pensée émotionnelle mais négative dans sa projection. Au lieu de continuer à produire le jeu qui lui a permis de prendre le match en main, le joueur va imaginer qu’il pourrait ne pas réussir à maintenir cette pression sur son adversaire. Et cette peur va le figer.
On est toujours dans le même phénomène. La pensée n’est pas la réalité. La réalité se vit, la pensée la commente. Ou mieux encore, elle se tait.
C’est finalement la source de cette plénitude procurée par la marche ou l’effort long. Il y a parfois des « émotions spontanées », des bouffées de bonheur « dé-pensées », rien ne les a déclenchées, aucune pensée, aucune réflexion, aucune interprétation de cette réalité, c’est une bourrasque qui passe, balaie d’un coup tous les résidus de pensées qui cherchent à survivre, c’est un vide immense qui se révèle, un horizon vierge de tout et dans cette épuration mentale, cette bourrasque qui survient, je sais ce qu’elle est. C’est la vie.
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| | | marie-josé ******
| | | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 10:21 | |
| - marie-josé a écrit:
- Ben mon thierry, si c'est pas de la philosophie ça?
Je suis un grd regardeur de toutes choses, mais je crois avoir raison; toute chose contient une pensée;je tâche d'extraire la pensée de la chose. c'est une chimie comme une autre.
VICTOR HUGO (le Rhin: lettres a un ami) Oh!! quelle belle "pensée" de ce cher Victor ! Merci Marie-José. | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 11:23 | |
| Oui! Vous êtes en forme, tous les deux! Merci pour cette réflexion magnifique . Thierry, tes hommages amoureux et passionnés à la nature et surtout tes témoignages au bonheur de ton "être " qui s'y plonge, s'y fond, s'y dépense d'une façon charnelle et physique pour y découvrir la plénitude mentale et ta raison sont me touchent par leur sincérité . Je sais que c' est le message que tu ne cesseras de porter, tu vis un idéal et rejette ce qui peut le parasiter...... il est vrai, pur et positif! La question est: "Sommes tous faits pour le même chemin?" Peut-on tous éprouver la même chose et faire ainsi abstraction des réalités inhérentes à la société des hommes dont, à moins de s'en exclure, nous dépendons? Autre chose, en dehors de quelques endroits de la planète bénis des Dieux, si la vie naturelle avait été si merveilleuse, comment expliquer que le "chasseur cueilleur" millénaire n'a jamais cessé de vouloir améliorer son existence? Une de mes grands-mères née il y a plus d'un siècle, a passer son enfance à travailler à la minuscule ferme familiale pour aider ses parents, garder les petits (frères ou soeurs) ou le troupeau aux confins d'une terre âpre et froide , au lieu d'aller à l'école juste pour éviter la faim et le froid à sa famille. C'est encore la réalité, d'ailleurs de pas mal d'enfants à travers le monde, et je peux te dire que malgré sa douceur et sa gentillesse, j'ai toujours vu une petite femme (au moins physiquement brisée et usée avant l'âge avec tous les stigmates d'un vécu de misère elle les portait sur elle! | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 13:59 | |
| - stip a écrit:
- Oui! Vous êtes en forme, tous les deux!
Merci pour cette réflexion magnifique . Thierry, tes hommages amoureux et passionnés à la nature et surtout tes témoignages au bonheur de ton "être " qui s'y plonge, s'y fond, s'y dépense d'une façon charnelle et physique pour y découvrir la plénitude mentale et ta raison sont me touchent par leur sincérité . Je sais que c' est le message que tu ne cesseras de porter, tu vis un idéal et rejette ce qui peut le parasiter...... il est vrai, pur et positif! La question est: "Sommes tous faits pour le même chemin?" Peut-on tous éprouver la même chose et faire ainsi abstraction des réalités inhérentes à la société des hommes dont, à moins de s'en exclure, nous dépendons? Autre chose, en dehors de quelques endroits de la planète bénis des Dieux, si la vie naturelle avait été si merveilleuse, comment expliquer que le "chasseur cueilleur" millénaire n'a jamais cessé de vouloir améliorer son existence? Une de mes grands-mères née il y a plus d'un siècle, a passer son enfance à travailler à la minuscule ferme familiale pour aider ses parents, garder les petits (frères ou soeurs) ou le troupeau aux confins d'une terre âpre et froide , au lieu d'aller à l'école juste pour éviter la faim et le froid à sa famille. C'est encore la réalité, d'ailleurs de pas mal d'enfants à travers le monde, et je peux te dire que malgré sa douceur et sa gentillesse, j'ai toujours vu une petite femme (au moins physiquement brisée et usée avant l'âge avec tous les stigmates d'un vécu de misère elle les portait sur elle! Les conditions de vie ont un impact énorme sur ce cheminement intérieur, c'est indéniable. Et dès lors que les individus n'ont pas ou plus la possibilité de s'extraire, spirituellement, de cette "machine moderne" qui les broie, il n'y a pas grand-chose d'envisageable. Tous ces questionnements, ma grand-mère n'a jamais eu le temps de les avoir...Est-ce que pour autant, il s'agit de rester impliqués de la même façon que nos ancêtres dans un système destructeur, physiquement, existentiellement, ou devons-nous tenter de nous en défaire ? Que tout le monde, intellectuellement parlant, en soit capable, je n'en ai aucun doute. Encore faut-il le désirer. Je vois tellement d'enfants déjà happés par le tourbillon frénétique de leurs parents et n'ayant déjà plus aucun autre horizon que cette vie sociale..."Tu seras banquier mon fils, tu auras une belle voiture, une belle maison, un beauceron et une femme...(l'ordre est intentionnel,bien entendu...) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 15:36 | |
| N'est ce pas justement ,du fait que la vie est de plus en plus difficile, que la société essaye de donner à ses enfants la pouvoir d'achat ,OH!....si important pour exister?
Je peu témoigner ici qu'on peut parfaitement vivre avec beaucoup moins,la vie nous apporte encore beaucoup de joie,seulement elles sont différentes,plus simples mais pas pour autant moins importantes.
La flandres est une région où l'homme donne trop d'importance aux signes extérieur de richesse, ce qui pour beaucoup,les oblige a vivre au dessus de leurs moyens. Ici ,rouler avec une voiture de plus de 10 ans est impensable,car on est considéré comme indigent ou presque. Ne pas en avoir, est encore pire,là vous êtes littéralement éliminer de tous contacts possible avec "une certaine société"
nous n'avons plus de voiture,premièrement car cela coûte cher en entretient, et surtout a l'achat,alors que les service de bus et trams sont gratuit a partir de 60 ans , le train pour parcourir toute la Belgique nous coûte 5.20euros aller et retour. ce qui rend plus ou moins la voiture inutile. Bien sur ,le confort des courses,c'est pas facile mais on s'y fait.
Revenir a des normes anciennes, avec moins de clinquants , plus de profondeur,je peux très bien comprendre ,l'envie de se rapprocher de la nature. Ne nous donne-t-elle pas tout?
Dernière édition par marie-josé le Mer 11 Mai - 15:56, édité 1 fois | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 15:50 | |
| - marie-josé a écrit:
Revenir a des normes anciennes, avec moins de clinquants , plus de profondeur,je peux très bien comprendre ,l'envie de se rapprocher de la nature. Ne nous donne-t-elle pas tout? La décroissance....certains la prônent......dans les pays riches bien-sûr! je vous rejoins sur pas mal de choses, en particulier sur le regret de voir les sociétés forger les individus à confondre être et avoir et la nécessité à penser le progrès autrement. Mais à penser le progrès tout de même, sans s'imaginer un instant qu'il suffit de vivre dans la nature en la respectant pour vivre bien, c'est pour cela que j'évoquais ma grand-mère ! Ou alors je déménage illico-presto vers des horizons plus doux. | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 16:01 | |
| - stip a écrit:
- marie-josé a écrit:
Revenir a des normes anciennes, avec moins de clinquants , plus de profondeur,je peux très bien comprendre ,l'envie de se rapprocher de la nature. Ne nous donne-t-elle pas tout? La décroissance....certains la prônent......dans les pays riches bien-sûr! je vous rejoins sur pas mal de choses, en particulier sur le regret de voir les sociétés forger les individus à confondre être et avoir et la nécessité à penser le progrès autrement. Mais à penser le progrès tout de même, sans s'imaginer un instant qu'il suffit de vivre dans la nature en la respectant pour vivre bien ! Ou alors je déménage illico-presto vers des horizons plus doux. il n'est pas question de revenir à l'homme des cavernes, mais un peu d'imagination,de bonne volonté, quand on y est obligé,on y arrive tu sais. Mais il faut oublier toutes les choses qui nous ont été inculquées à la cuillère. par exemple, en hiver, nous n'avons qu'une seule source de chaleur au gaz, que nous employons modérément, mettre un gros pull des chaussettes et des pantoufles bien chaudes, nous permet d'assurer,cela change énormément dans la facture de fin d'année, et notre santé est bien meilleur,car vivre dans un environnement surchauffé,n'est pas exactement idéal | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 16:44 | |
| - marie-josé a écrit:
il n'est pas question de revenir à l'homme des cavernes, mais un peu d'imagination,de bonne volonté, quand on y est obligé,on y arrive tu sais. Mais il faut oublier toutes les choses qui nous ont été inculquées à la cuillère. par exemple, en hiver, nous n'avons qu'une seule source de chaleur au gaz, que nous employons modérément, mettre un gros pull des chaussettes et des pantoufles bien chaudes, nous permet d'assurer,cela change énormément dans la facture de fin d'année, et notre santé est bien meilleur,car vivre dans un environnement surchauffé,n'est pas exactement idéal Depuis la fin des septante (comme on dit dans ton pays loin là-bas ) je ne passe plus mes hivers, fenêtres ouvertes. J'ai passé mon enfance avec les fenêtres ouvertes, chauffage collectif,excessif, les gens vivaient en pleine insouciance, de l'énergie à l'infini.....c'en était incroyable, les adultes qui avaient connu les privations extrêmes de la guerre, ne se sont pas posé de question pendant 25 ans! | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 17:01 | |
| - stip a écrit:
- marie-josé a écrit:
il n'est pas question de revenir à l'homme des cavernes, mais un peu d'imagination,de bonne volonté, quand on y est obligé,on y arrive tu sais. Mais il faut oublier toutes les choses qui nous ont été inculquées à la cuillère. par exemple, en hiver, nous n'avons qu'une seule source de chaleur au gaz, que nous employons modérément, mettre un gros pull des chaussettes et des pantoufles bien chaudes, nous permet d'assurer,cela change énormément dans la facture de fin d'année, et notre santé est bien meilleur,car vivre dans un environnement surchauffé,n'est pas exactement idéal Depuis la fin des septante (comme on dit dans ton pays loin là-bas ) je ne passe plus mes hivers, fenêtres ouvertes. J'ai passé mon enfance avec les fenêtres ouvertes, chauffage collectif,excessif, les gens vivaient en pleine insouciance, de l'énergie à l'infini.....c'en était incroyable, les adultes qui avaient connu les privations extrêmes de la guerre, ne se sont pas posé de question pendant 25 ans! il y a eut des abus en toutes choses, et maintenant, on paies la facture...hélas | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 17:25 | |
| - marie-josé a écrit:
il y a eut des abus en toutes choses, et maintenant, on paies la facture...hélas Mes parents râlaient parce qu'ils chauffaient trop, en plus c'était un chauffage au sol, je n'ai jamais mis de chausson , c'était une cité d'une dizaine de barres chacune comprenant plus d'une centaine d'appartements! Forcément aujourd'hui j'ai pris d'autres habitudes, chez moi je vis avec mon Kway en hiver......si c'est parfaitement inefficace contre la pluie, en revanche, à la maniére des combinaisons de plongée, ça maintient la chaleur du corps contre le pull donc la peau, et je ne mets toujours pas de chaussons mais chaussettes plus chaussures, donc je sens bien que ça a changé! Sauf qu'entre temps les hommes semblent avoir pris conscience de la petitesse et le fragilité de leur planète, à peu près en même temps qu'ils se donnaient les moyens de la détruire ......intégralement Ce que je suis en train de faire, en témoignant ainsi? Je tente de faire coïncider ce que je sais avec ce que j'aimerais qu'il en fût, en évitant les pirouettes et abstractions purement idéologiques. Pour les gens de l'époque ce n'étaient pas des abus, l'homme refusait tout simplement d'imaginer qu'il puisse être une menace pour la nature. Les faits ont devancé la conscience. Encore une fois celle-ci s'est imposée, quand on ne pouvait plus faire autrement et passer à l'ère de la conscience écologique. Au final, il aura suffit d'un siècle d'abus et d'erreurs qui ne cesseront de fasciner ceux qui n' ont pas goûter aux facilités de la société de consommation.
Dernière édition par stip le Mer 11 Mai - 18:55, édité 1 fois | |
| | | Frank ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 18:43 | |
| - Thierry a écrit:
Un exemple très simple : une partie de tennis. Dès lors qu’un des deux joueurs s’approche du point final, de cette victoire espérée, si la pensée temporelle prend le pas sur l’instant présent, si des images de coupe brandie, de photographes, d’applaudissements, de reconnaissance, prennent le pas et que des émotions euphoriques viennent nourrir simultanément ces pensées, la maîtrise du geste va voler en éclat…Un point,deux points, une montée au filet catastrophique et l’euphorie va changer de camp…L’individu n’est plus là, il n’est plus dans la réalité mais dans une irréalité temporelle, générée par des pensées émotionnelles. Il peut y avoir au contraire de cette illusion de la victoire, la peur de gagner…Une autre pensée émotionnelle mais négative dans sa projection. Au lieu de continuer à produire le jeu qui lui a permis de prendre le match en main, le joueur va imaginer qu’il pourrait ne pas réussir à maintenir cette pression sur son adversaire. Et cette peur va le figer.
On est toujours dans le même phénomène. La pensée n’est pas la réalité. La réalité se vit, la pensée la commente. Ou mieux encore, elle se tait.
Bordel, là, tu me parles, Thierry... Je viens de revoir ces satanées 3 balles de match que j'ai viandées lors de mon dernier tournoi... J'lui mets un 6/0 à c'te nullard, je perds le deuxième, je m'envole dans le dernier, j'obtiens ces 3 balles de match et là, je tempère, je patiente, on fait un point de 150 échanges (z'ont compté dans le public) et je perds... OK, c'était mon douzième match en 13 jours, lui son premier ou second, sans ce "détail", je le laminais mais j'l'ai mauvaise tout de même... Surtout qu'il avait déclaré forfait, a été considéré comme perdant par le juge-arbitre avant de se rétracter et de décider qu'il pouvait se libérer pour jouer... | |
| | | Thierry ****
| | | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 19:32 | |
| Nous, pour le chauffage, c'est tout au bois. Et l'avantage, c'est que ça réchauffe quand tu le tronçonnes, quand tu le remontes au fourgon, quand tu l'entasses dans la remise, quand tu le fends, quand tu le ranges et enfin quand tu le brûles ^^Et en plus c'est beau. On se rappellera toujours notre premier feu de cheminée avec les enfants assis devant l'insert...Après, on avait pris l'habitude que je leur raconte une histoire devant le feu le soir. | |
| | | Frank ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 20:27 | |
| - Thierry a écrit:
- Douze match en treize jours !!! OUFTI, t'envoies du lourd ^^
Ah, ces maudites fin de match )) J'en reviens à l'instant ! mais, moi, je joue avec ma princesse, juste pour se marrer ^^ Inscrit en plus de 18 et plus de 35 ans, deux tableaux, onze victoires (tout de même)... C'est mon unique tournoi, je pensais naïvement que les organisateurs allaient prévoir des jours de repos Si j'en refais, je choisis un seul tableau. Plus globalement, le trac (sur scène) ou, pas la peur de gagner (c'est pas le terme exact chez moi), la pression que je me mets plutôt, a des effets néfastes. Je le sais bien, j'en suis conscient mais ça suffit pas de verbaliser, intellectualiser... Je me dirige de plus en plus vers des sports solitaires pour lesquels tu es seul, face à toi. Et là, je contourne cet écueil.
Dernière édition par Frank le Jeu 12 Mai - 4:05, édité 1 fois | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 11 Mai - 20:48 | |
| - Frank a écrit:
- Thierry a écrit:
- Douze match en treize jours !!! OUFTI, t'envoies du lourd ^^
Ah, ces maudites fin de match )) J'en reviens à l'instant ! mais, moi, je joue avec ma princesse, juste pour se marrer ^^ Inscrit en plus de 18 et plus de 35 ans, deux tableaux, onze victoires (tout de même)... C'est mon unique tournoi, je pensais naïvement que les organisateurs allaient prévoir des jours de repos Si j'en refais, je choisis un seul tableau.
Plus globalement, le trac (sur scène) ou, pas la peur de gagner (c'est pas le terme exact chez moi), la pression que je me mets plutôt, a des effets néfaste. Je le sais bien, j'en suis conscient mais ça suffit pas de verbaliser, intellectualiser... Je me dirige de plus en plus vers des sports solitaires pour lesquels tu es seul, face à toi. Et là, je contourne cet écueil. Chapeau bas Deux tableaux et faire onze victoires, j'aimerais bien taper la balle avec toi ^^ Le sport individuel n'élimine pas systématiquementles dérives de spensées...Combien de fois en vélo, je me suis vu "décrocher" de mon ryhtme dans un col et m'apercevoir que c'était juste un conglomérat de pensées disparates qui me pompaient l'attention et l'énergie...On est jamais seul en fait parce qu'à l'intérieur, y'a un paquet de monde ^^ | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 16 Mai - 10:10 | |
| - stip a écrit:
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- marie-josé a écrit:
- il y a eut des abus en toutes choses, et maintenant, on paies la facture...hélas
Mes parents râlaient parce qu'ils chauffaient trop, en plus c'était un chauffage au sol, je n'ai jamais mis de chausson , c'était une cité d'une dizaine de barres chacune comprenant plus d'une centaine d'appartements! Je n'ai jamais rouspété parce qu'il faisait trop chaud, chez moi. En fait, ayant toujours habité une maison, nous n'avions pas le chauffage central et seuls la cuisine et le séjour étaient chauffés, dans la maison. Les fenêtres n'étaient pas étanches et, le matin, nous avions "des fleurs" aux fenêtres... Nous n'avions pas le luxe des nouveaux appartements ! - stip a écrit:
- Forcément aujourd'hui j'ai pris d'autres habitudes, chez moi je vis avec mon Kway en hiver......si c'est parfaitement inefficace contre la pluie, en revanche, à la maniére des combinaisons de plongée, ça maintient la chaleur du corps contre le pull donc la peau, et je ne mets toujours pas de chaussons mais chaussettes plus chaussures, donc je sens bien que ça a changé!
Tu mets le Kway chez toi ? Et ça marche ? Tu as plus chaud ? Jamais entendu ça. J'avoue que, chez nous, il fait toujours chaud, ce qui ne m'empêche pas de porter pulls et chaussettes en plus. Et quand je vais chez d'autres, j'ai parfois froid... | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 16 Mai - 10:23 | |
| Le luxe des logements sociaux tout neufs dans les années soixante? Disons plutôt qu'à défaut d'espace, oui, un confort tout nouveau pour les adultes. Une de mes amies proches a 17ans de plus que moi, il y a un monde entre nos deux jeunesses. Aujourd'hui, je vis l'inverse à la campagne, de l'espace, maison ancienne aux murs épais, malgré des fenêtres toute neuves et le toit isolé, j'ai plaisanté avec mon fils et un de ses copains lors d'un été caniculaire. Ils constataient combien la maison était plus fraîche qu'ailleurs. J'ai ajouté qu'en hiver aussi . | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 16 Mai - 16:26 | |
| - stip a écrit:
- Le luxe des logements sociaux tout neufs dans les années soixante?
Disons plutôt qu'à défaut d'espace, oui, un confort tout nouveau pour les adultes. Eh oui, le luxe des logements neufs de ces années-là ! Mon père avait fait installer une salle de bains. On y chauffait à la fois la pièce et l'eau en même temps, au bois. On se baignait une fois par semaine, car il n'y avait pas d'eau chaude et la pièce était glacée. Et quand on prenait son bain, c'était l'un après l'autre. L'eau du suivant chauffait pendant le bain du précédent : toute une organisation ! - stip a écrit:
- Une de mes amies proches a 17ans de plus que moi, il y a un monde entre nos deux jeunesses.
C'est sûr. Il faut dire que mes parents ne souhaitaient plus se lancer dans des grands travaux, comme l'installation du chauffage central. Ce n'est qu'après le décès de mon père que nous avons convaincu ma mère de le faire installer : elle a chauffé toute la maison (8 pièces) sans utiliser davantage de coke que celui dont elle chargeait sa cuisinière... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Mar 17 Mai - 9:09 | |
| - stip a écrit:
- marie-josé a écrit:
- Revenir a des normes anciennes, avec moins de clinquants , plus de profondeur,je peux très bien comprendre ,l'envie de se rapprocher de la nature.
Ne nous donne-t-elle pas tout? La décroissance....certains la prônent......dans les pays riches bien-sûr! je vous rejoins sur pas mal de choses, en particulier sur le regret de voir les sociétés forger les individus à confondre être et avoir et la nécessité à penser le progrès autrement. Normes anciennes... ça me fait penser à une de nos bénévoles qui m'a interrompue lorsque je disais au papa de trois petits enfants, venu nous demander de l'aide alors qu'il est au chômage (son épouse ne travaille pas non plus). Il se plaignait du prix des couches pour les enfants qui devaient "rester dans l'urine". Ca n'empêchait pas ce monsieur d'oublier d'envoyer ses justificatifs attestant qu'il ne travaille pas pour toucher son RSA. Bref, comme je lui disais qu'étant donné qu'ils étaient tous les deux à la maison, qu'ils vivaient chichement, ils pouvaient acheter des couches à laver qui reviendraient moins cher... Et notre bénévole de répondre : "Mais c'est archaïque !" avant même que ce papa de 24 ans ait eu le temps de s'exprimer. Trouvez-vous qu'il soit tellement absurde de se débrouiller soi-même plutôt que de laisser ses enfants sales et d'aller tendre la main alors qu'il y a d'autres possibilités ? | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mar 17 Mai - 9:26 | |
| - Nelly a écrit:
- . Bref, comme je lui disais qu'étant donné qu'ils étaient tous les deux à la maison, qu'ils vivaient chichement, ils pouvaient acheter des couches à laver qui reviendraient moins cher... Et notre bénévole de répondre : "Mais c'est archaïque !" avant même que ce papa de 24 ans ait eu le temps de s'exprimer.
Trouvez-vous qu'il soit tellement absurde de se débrouiller soi-même plutôt que de laisser ses enfants sales et d'aller tendre la main alors qu'il y a d'autres possibilités ?
D'autant que ces pratiques de couches à laver font un retour en force dans les milieux sensibilisés (plutôt intellos bobos ) aux problèmes d'environnement au point qu'Elizabeth Badinter interpelle en disant qu'il ne faudrait pas que ces tendances se fassent au détriment de la femme. Mais dans ton cas, apparemment, le papa peut aisément prendre sa part! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Mar 17 Mai - 9:43 | |
| - stip a écrit:
-
- Nelly a écrit:
- . Bref, comme je lui disais qu'étant donné qu'ils étaient tous les deux à la maison, qu'ils vivaient chichement, ils pouvaient acheter des couches à laver qui reviendraient moins cher... Et notre bénévole de répondre : "Mais c'est archaïque !" avant même que ce papa de 24 ans ait eu le temps de s'exprimer.
Trouvez-vous qu'il soit tellement absurde de se débrouiller soi-même plutôt que de laisser ses enfants sales et d'aller tendre la main alors qu'il y a d'autres possibilités ? D'autant que ces pratiques de couches à laver font un retour en force dans les milieux sensibilisés (plutôt intellos bobos ) aux problèmes d'environnement au point qu'Elizabeth Badinter interpelle en disant qu'il ne faudrait pas que ces tendances se fassent au détriment de la femme. Notre bénévole n'y croyait pas vraiment quand je lui disais que ces couches à laver refaisait leur retour... Et puis, c'est une question de moyens ! On peut changer de système quand les finances le permettent à nouveau. Ce peut être provisoire ! - stip a écrit:
- Mais dans ton cas, apparemment, le papa peut aisément prendre sa part!
C'est exactement ce que je me suis dit. En l'écoutant parler de ses enfants, je crois qu'il aurait déjà été suffisant qu'il s'en occupe, tout simplement. En fait, ses enfants semblaient l'agacer plus qu'autre chose et il vient annoncer tout fièrement qu'un quatrième bébé est en route... Je rappelle qu'il a 24 ans, que les moyens de la famille sont limités et qu'il a accès aux soins médicaux gratuits, c'est-à-dire également aux médicaments et... à la contraception. D'où d'ailleurs la raison de devoir donner quelques conseils plutôt que de l'argent ! | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Dim 24 Juil - 10:17 | |
| La déception.
Dans le concept du "dé-penser," je me demande s'il n'est pas nécessaire d'abandonner toute idée de volonté étant donné que l'individu se soumet dès lors à la désillusion d'une volonté insuffisante... La volonté implique encore une fois une projection temporelle. Lorsque je grimpe un col à vélo, si je me place dans la situation de volonté, je cours le risque de considérer que cette volonté soit un espoir : "Pourvu que j'ai la volonté d'aller jusqu'en haut..." Il convient dès lors que cette volonté reste impliquée dans l'instant présent, qu'elle ne soit même pas le moteur de ma progression dès lors qu'elle prendrait la place de la mise en action de mes forces physiques. L'état de conscience se doit de rester ancré dans ce potentiel physique et ne pas être "alourdi" par des pensées illusoires. Ca n'est pas la "volonté pensée" qui peut me permettre d'arriver en haut mais la "volonté active". J'en ai subi souvent des "décrochages" physiques dans des montées interminables et lorsque j'essayais d'observer ce qui s'était passé, je réalisais que ma "volonté pensée" avait pris le pas sur la lucidité afférente à mes ressources physiques, comme si cette pensée était venue "enivrer" la réalité de mon corps. Lorsque cette "pensée volonté" finit par lâcher prise, la chute est particulièrement violente, comme un élastique qui lâche... Le "dé-penser" n'est absolument pas un abandon mais une exploitation constante de la réalité. Je ne suis que ce que mon corps produit et non ce que mon mental voudrait produire. Walter Bonatti dans l'ascension des Drus en solo parle "d'état de grâce". Je me demande si cet état de grâce n'est pas justement un état de "dé-penser" qui permet d'explorer et d'exploiter la quintessence de l'individu. Il n'y a pas d'autre objectif que le pas que je fais. Même pas celui que je vais faire. Juste celui que je fais. Est-ce que j’aurais raison d’être déçu par le fait que les médias ne s’intéressent pas à mes écrits et que dès lors, les lecteurs éventuels n’en entendent jamais parler ? Absurde. J'écris pour moi avant tout, pour comprendre, aller au plus profond parce que la pensée est volage et que l'écrit propose au contraire une analyse approfondie, une autopsie du corps spirituel, un arrachement des vieilles peaux. Des éditeurs m’ont reproché d’être un "donneur de leçon". « Ca énerve le lecteur et il préfère aller voir ailleurs »... Chose curieuse, les enfants qui lisent "Jarwal le lutin" ne me renvoient pas cette conclusion. Ils prennent tout simplement, sans se sentir "attaqués" ou pris en défaut. Il y a là quelque chose qui m'échappe...
Je n’ai aucun espoir par rapport à Jarwal, ni envers mes autres livres. Je ne dis pas que l'espoir est à bannir mais qu'il s'agit de l'identifier, d'analyser son apparition et de comprendre la menace qu'il fait peser sur l'individu. Si l'individu laisse l'espoir le guider, il ne peut pas ensuite se plaindre de la déception qui survient. Il est le seul responsable alors qu'il cherchera bien souvent des "coupables extérieurs"... La vie n'a aucun espoir mais les pensées de l'individu en fabriquent un. Les pensées commentent la vie en lui donnant un apparat alors qu'elle n'en a aucun besoin. L'espoir, j'ai laissé tomber depuis un moment, je sais que ça n'est qu'une illusion, tout comme le fait d'être déçu. Il s’agit du même fonctionnement. Pour Jarwal le lutin, si je me dis que ça va être le succès et que c'est un gros plantage, je serai le seul responsable de ma désillusion. J'ai écrit une histoire, j'ai fait ce que je pouvais pour la promo, le reste ça ne m'appartient pas. Même pas la peine que je m'en préoccupe. L'espoir, dans ce sens là, ça n'est que le ferment du malheur. Ca ne m'empêche pas de me lancer dans des travaux, des projets, j'écris par exemple le tome 3 de Jarwal. Mais ce qui m'importe, c'est justement de me détacher totalement de toute forme d'espoir pour être pleinement investi dans ce que je fais et non dans ce que je pourrais espérer de ce que je fais. C'est l'acte qui m'importe et non ses conséquences. On ne peut être déçu que de ce qu'on a espéré. C'est pour ça que je n'espère rien. Espérer, pour moi, ça n'est pas vivre mais espérer vivre. Etre déçu n'est que le résultat et c'est tout aussi faux que l'espoir. La vie ne peut pas être déçue mais je peux me décevoir de ce que je fais de la vie. Alors je m'en tiens à la vie en moi. Cette attitude est perçue parfois comme une absence de sentiments et d’émotions. Les sentiments ne peuvent-ils exister que dans l'accomplissement d'un objectif ? Si j'entre dans cette démarche, j'en oublie le sentiment généré par l'acte lui-même et c'est là, à mon sens, que se trouve l'erreur. Mes sentiments, je les éprouve dans l'acte lui-même et non dans ce qu'il contient. Prenons encore le cas du vélo. Si je me mets en tête d'atteindre un col et que mon bonheur ne peut exister que dans cet objectif, je me prive de tout ce que cette ascension contient, comme si la vie ne pouvait être vécue que dans la projection temporelle : "Je serai heureux quand je serai en haut. " Et bien non, je suis heureux de chaque effort et il m'arrive d'en rire tout seul ! Cette vie en moi, je la reçois avec une conscience infinie, parce que chaque instant est un bonheur. Le sommet n'est qu'un point géographique qui sert à atteindre cette plénitude. Juste un prétexte mais qui ne représente en aucun cas une pression que je m'impose. On n'a pas fait notre traversée du Jura à vélo par exemple. Je n'en suis pas déçu pour autant parce que chaque instant vécu contenait tout ce que je pouvais saisir. Et ce qu'on a vécu regorge de bonheurs assouvis. On n'a pas fait la traversée en entier ! Et alors ? Où est le problème ? On a pédalé, on a ri ensemble, on a partagé des moments remplis de bonheurs tout simples. Si on considérait cet objectif tronqué comme une déception, c'est nous et nous seuls qui fabriquerions notre déception. Ca n'est pas cette expérience qui serait un "échec" mais juste le commentaire intérieur qu'on élaborerait. Et cette déception nous empêcherait de garder en nous cette joie saisie au vol. C'est elle qui poserait un voile sombre sur cette expérience. Lorsque j'écris par exemple, je ne le fais pas avec l'objectif d'être lu par des millions de lecteurs ! Ca serait absurde et cette pression me priverait de ce bonheur de construire une phrase, un chapitre, une histoire. Mon seul objectif est de mettre en forme ce que je porte. Et je suis immensément heureux de sentir parfois cette fluidité de mon raisonnement, ce flot continu des mots qui s'enchaînent. Est-ce que l'amour que j'ai fait pour ma femme et mes enfants par exemple devraient porter un objectif autre que ce bonheur constant à saisir ? Est-ce qu'il y a une intention secrète, quelque chose que je chercherais à obtenir en retour ou est-ce qu'il s'agit juste d'honorer, à chaque instant, cette chance immense de pouvoir donner cet amour que je porte ? Je suis rempli d'émotions, j'en suis gavé jusqu'à plus soif mais il n'y a aucune intention derrière tout ça, je ne suis pas déçu de ce que je pouvais espérer parce que je n'espère rien justement. Je vis. Si je considérais que la vie se doit de répondre à des espoirs, cela signifierait que la vie elle-même a un espoir autre que la vie elle-même, comme si la création n'était pas achevée et qu'il faudrait atteindre un autre niveau. Je pense au contraire que de vouloir autre chose que ce que la vie apporte est le meilleur moyen pour ne pas être en vie mais de rêver de l'être. Le rêveur est un être endormi. Et quand il se réveille, il sombre dans le cauchemar qu'il a lui-même fabriqué en voilant la vie des illusions de son sommeil. Le désir a une intention et le sentiment est son parfum. Lorsqu'on aime la réalité de l'instant, il n'y a aucun désir puisque la projection temporelle a pris fin. Dès lors, les sentiments ne sont plus asservis à ce désir carcéral. Il ne reste qu'une infinie liberté. Et l'émotion est ineffable. La déception est dès lors inconcevable. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Dim 24 Juil - 16:14 | |
| - Thierry a écrit:
- Le "dé-penser" n'est absolument pas un abandon mais une exploitation constante de la réalité. Je ne suis que ce que mon corps produit et non ce que mon mental voudrait produire.
Est-ce réellement aussi simple ? Tu n'es que ce que ton corps produit et non ce que tu voudrais ? Ne serais-tu pas d'avis que l'inverse est également possible ? Mon corps ne produit que ce mon mental veut produire ! Certes, Dans ce sens-là, il n'est pas certain que le corps suive jusqu'au bout, mais allons-nous toujours jusqu'au bout de nos possibilités ? - Thierry a écrit:
- Des éditeurs m’ont reproché d’être un "donneur de leçon". « Ca énerve le lecteur et il préfère aller voir ailleurs »...
J'estime que le fait-même que des éditeurs lisent ton ouvrage est déjà une victoire. Qu'ils ne soient pas de ton avis et de celle qui t'a édité ne signifie pas que ton livre n'aura pas de succès. Il faut parfois laisser du temps au temps. - Thierry a écrit:
- Je n’ai aucun espoir par rapport à Jarwal, ni envers mes autres livres. Je ne dis pas que l'espoir est à bannir mais qu'il s'agit de l'identifier, d'analyser son apparition et de comprendre la menace qu'il fait peser sur l'individu. Si l'individu laisse l'espoir le guider, il ne peut pas ensuite se plaindre de la déception qui survient. Il est le seul responsable alors qu'il cherchera bien souvent des "coupables
extérieurs"... J'avoue que j'ai du mal à toujours suivre tes raisonnements. Maîtrise-t-on totalement ses espoirs ? Le subconscient ne joue-t-il pas un rôle important, là-dedans ? Bien évidemment qu'il est préférable de se laisser surprendre positivement mais je crois que, quelque part, une petite lumière s'allume quand on produit quelque chose d'aussi important, même à son corps défendant. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Dim 24 Juil - 18:40 | |
| Oui, Nelly, on ne peut pas empêcher l'idée d'un espoir de prendre forme mais il convient à mon sens de ne pas perdre de vue que c'est une menace que l'on s'impose. Il est par conséquent préférable de le considérer avec amusement plutôt que comme une certitude. | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 25 Juil - 8:58 | |
| - Thierry a écrit:
- Oui, Nelly, on ne peut pas empêcher l'idée d'un espoir de prendre forme mais il convient à mon sens de ne pas perdre de vue que c'est une menace que l'on s'impose. Il est par conséquent préférable de le considérer avec amusement plutôt que comme une certitude.
moi, je comprend très bien ta façon de voir!
ayant été très éprouvé dans ton corps...,revenant de loin,... chaque instant que tu vis est un bonheur,car une revanche sur le mal qui t'avais atteint.
tu as de part ta volonté extrême repoussé au plus loin, cette bête malfaisante,et tu l'a exorcé.
Alors ,ta vision de la vie qui t'es donnée en cadeaux est normale, chaque instant est une victoire, chaque geste une consécration, rien ne peu t'être de trop ,car c'est toi qui a choisi d'être là aujourd'hui où tu es.
Ton but dans ta nouvelle vie,est de savourer chaque instant,chaque petites choses,qui sont pour toi devenues un grand bonheur.
tu as la chance d'être soutenu par ta femme qui t'aime, tes enfants qui eux ,élevé dans cette philosophie,ont les même désirs les même bonheurs,et en plus ont grandi dans ton exemple.
Quand à ton livre, ce que tu nous en a laissé entrevoir est formidable, ...donneur de leçon?...pourquoi pas , si cette lecture peut donner aux jeunes (et moins jeunes) ,un peu de ce courage de cette pensée qui t'anime, ce sera tout bénéfice pour eux .
Alors cher Thierry, OUI tu as raison, ta vie est une formidable réussite, et en plus tu en est conscienttout le monde ,n'est pas aussi lucide | |
| | | Thierry ****
| | | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 25 Juil - 15:02 | |
| - Thierry a écrit:
- "LA" vie est une formidable réussite Marie-Jo
Désolée de ne pas être d'accord. Chacun n'a pas été muni des mêmes outils pour traverser cette vie, sinon ce serait le paradis sur terre. Même en admettant que chacun ait les mêmes possibilités à l'origine, certaines blessures sont ineffaçables et laissent des séquelles à vie. Nous ne sommes pas tous identiques, mais chacun devrait avoir ce qu'il lui faut pour vivre décemment. Un minimum. Ensuite, tous les parents devraient être au top pour que le caractère des enfants soit aiguillé dans le bon sens. Vient ensuite l'enseignement et tu n'es pas le dernier à savoir qu'ils ne donnent pas tous forcément le maximum dont a besoin l'enfant. Tu sais également que les enfants ont souvent besoin d'être traités différemment, en fonction de leur caractère et de leurs besoins. Si chacun se donnait déjà la peine de donner le meilleur de lui-même sans aliéner la part du voisin, la vie de chacun serait meilleure. Ensuite, il est essentiel de savoir apprécier les bienfaits dont nous sommes dotés : la nature, la vie, le plaisir, l'amitié, etc. | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 25 Juil - 15:23 | |
| - Nelly a écrit:
- Thierry a écrit:
- "LA" vie est une formidable réussite Marie-Jo
Désolée de ne pas être d'accord. Chacun n'a pas été muni des mêmes outils pour traverser cette vie, sinon ce serait le paradis sur terre. Même en admettant que chacun ait les mêmes possibilités à l'origine, certaines blessures sont ineffaçables et laissent des séquelles à vie.
Nous ne sommes pas tous identiques, mais chacun devrait avoir ce qu'il lui faut pour vivre décemment. Un minimum. Ensuite, tous les parents devraient être au top pour que le caractère des enfants soit aiguillé dans le bon sens. Vient ensuite l'enseignement et tu n'es pas le dernier à savoir qu'ils ne donnent pas tous forcément le maximum dont a besoin l'enfant. Tu sais également que les enfants ont souvent besoin d'être traités différemment, en fonction de leur caractère et de leurs besoins.
Si chacun se donnait déjà la peine de donner le meilleur de lui-même sans aliéner la part du voisin, la vie de chacun serait meilleure. Ensuite, il est essentiel de savoir apprécier les bienfaits dont nous sommes dotés : la nature, la vie, le plaisir, l'amitié, etc.
je pense, qu'ici, Thierry parle pour lui personnellement!
Sa vie est une sérieuse réussite!
que chacun n'a pas le même héritage,je te le concède. Mais ici même ,le malheur était entré chez lui, la maladie paralysante anéantissait tous ses espoirs.
alors, cette leçon de courage pouvait être souligné,cela n'enlève rien au fait que chacun de nous au départ n'a pas les même données,ç'est exact, Mais la persévérance et la force d'esprit est une grande alliée quand il faut se battre contre l'impensable.qu'importe comment il y est arrivé, que ce soit par la foi ou par Isabelle, sans sa force de caractère,rien n'eut été possible! alors , chapeau! et en définitif, on se retrouve devant des gens heureux! ça c'est le principal | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Lun 25 Juil - 16:33 | |
| Nelly, je fais une distinction majeure entre la vie et les conditions de vie...Les conditions de vie dans la Corne d'Afrique sont effroyables. Il n'empêche que la vie y existe toujours. Tous n'en profitent pas de la même façon à travers le monde. La vie, elle-même, n'y est pour rien. Par contre, le fait que les hommes n'attachent guère de respect à cette vie et se permettent d'en dérégler les fonctionnements climatiques par exemple, ne peut pas être reproché à la vie elle-même. Si je retourne cet argument envers ma propre existence, ce sont mes conditions de vie qui se sont révélées à un moment redoutablement douloureuses. Il a bien fallu que j'aille chercher en moi cette conscience de la vie pour trouver une issue. La vie n'y était pour rien. C'est ce que j'en avais fait qui était effroyable... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 9:26 | |
| - Thierry a écrit:
- Nelly, je fais une distinction majeure entre la vie et les conditions de vie...
Je comprends bien. Certains doivent subir leur condition de vie. Je n'ai volontairement pas relevé ce qui se passait dans la Corne d'Afrique mais, pour autant, dans nos pays soi-disant civilisés, les conditions de vie ne sont pas toujours exemplaires non plus. - Thierry a écrit:
- Si je retourne cet argument envers ma propre existence, ce sont mes conditions de vie qui se sont révélées à un moment redoutablement douloureuses. Il a bien fallu que j'aille chercher en moi cette conscience de la vie pour trouver une issue. La vie n'y était pour rien. C'est ce que j'en avais fait qui était effroyable...
Il est intéressant de lire que tu es allé chercher en toi une issue pour survivre (vivre ?). Tu en as fait un atout pour profiter au maximum des possibilités que la vie t'offre. Pour autant, crois-tu que cette possibilité soit donnée à tout un chacun ? Pour ma part, je répondrais que non. Chacun d'entre nous a un caractère et une éducation différents et ce que j'appelle "des outils" pour vivre sa vie. Si les outils appropriés n'ont pas été fournis, comment forger son quotidien ? | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 13:39 | |
| L'éducation que j'ai reçue Nelly est des plus "simples" et ne portait pas du tout vers un cheminement spirituel. J'ai eu la "chance" d'être marqué par l'histoire de mon frère, quand j'avais 16 ans. C'est là, dans sa chambre d'hôpital, alors que je le veillais, que j'ai découvert la force des livres. L'éducation que j'ai reçue, c'est celle des philosophes, bien plus que celle de mes parents. Sénèque, Erasme, Platon, Confucius, Lao Tseu, Swami Prajnanpad, Thoreau, j'ai dévoré des dizaines de livres à cette époque, comme un mort de faim. J'en ai même volés parce que mes parents ne pouvaient subvenir financièrement à cette soif...J'ai lu dix fois "Citadelle" de Saint Exupéry, dix fois "la Faim du tigre" de Barjavel. Au lycée, je lisais en cachette pendant les cours de math, je lisais seul dans un coin de la cour, dans le car, à la cantine, on m'appelait "maverick", ce sont les veaux solitaires qui s 'écartent du troupeau dès qu'ils sont sevrés ^^. Ca n'était pas dans mon caractère au départ. A l'école primaire et au collège, j'étais un joyeux luron entouré de copains. J'ai basculé dans la solitude en quelques mois. ca m'a sauvé. Mais il faut croire que ça n'était pas encore suffisant. Il fallait moi aussi que je passe par cette souffrance et ce désœuvrement psychologique. Mon frère en était mort. Et je le portais comme une croix. Le chemin n'était pas fini. D'où venait cette nécessaire autopsie de l'âme ? Je n'en sais rien. Et je n'aurai sans doute jamais la réponse. Je ne sais pas si tout le monde dispose de ce potentiel. Et ce n'est pas à moi d'y répondre... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 14:54 | |
| Sacré parcours, Thierry. Non, il n'a rien de simple, même si ton éducation devait l'être. Comme tout un chacun, tu as dû faire tes propres expériences et tu avais un potentiel qui t'a permis de trouver la bonne voie.
Tu as beaucoup lu. Vois-tu, quand j'étais gamine, mon père me disait : "Encore ne train de lire, tu n'as rien d'autre à faire ?". Pour lui, le seul travail reconnu comme tel était le travail physique. Il exigeait néanmoins d'excellents résultats scolaires... Plus tard, quand je rentrais fatiguée par mon travail, il pouvait dire avec une certaine ironie : "Tu es fatiguée pour avoir remué un peu le stylo ?". Ce n'était pas de la méchanceté, mais il avait dû assurer très tôt lui-même, étant le premier garçons dans une fratrie de 6 enfants, père décédé et pas d'Allocations Familiales !
Ca a surtout été difficile pour ses enfants d'être à la hauteur de ce qu'il attendait de nous. Chacun ne l'a pas vécu pareil. Ma soeur est restée soumise : après son père, ce fut son mari, aujourd'hui son ami. Disons qu'elle a énormément de mal à s'affirmer par elle-même. Personnellement, je serais plutôt du genre rebelle et mon père a changé plus tard, très tard. Je n'ai pourtant jamais réussi à lui dire le mal qu'il a pu ainsi faire. En fait, plus que tout, j'en voulais à ma mère qui ne s'est jamais insurgée contre cette éducation et qui faisait des choses nous concernant en douce.
D'où le côté "outils" que je souligne souvent. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 15:50 | |
| Les parcours de vie sont bien souvent des chemins de croix...Le père de mon père était alcoolique, violent. Il frappait sa femme et ses trois enfants. Heureusement, quelques années après la guerre, il a abandonné sa famille pour devenir chercheur d'or en Guyane...Mon père avait 15 ans, il s'est occupé de la maison, de son petit frère et de sa petite sœur. Sa mère faisait des ménages pour ramener un peu d 'argent. Il n'y avait pas à manger tous les jours...Mon père a été embauché chez un boucher, il a appris le métier et il pouvait ramener un peu de viande parfois. Le père de ma mère a été prisonnier de guerre pendant quatre ans et quand il est rentré, il avait presque perdu la vue. Il a quand même repris son métier de carrier dans les carrières de granit de Bretagne. Il est mort écrasé par un effondrement. Ma mère avait 14 ans. Elle a réussi à se faire embaucher dans un atelier de couture et elle y a appris son métier. Mes parents n'ont donc pas fait d'études bien longues. Ils ne lisaient jamais. C'est quand j'ai commencé à écrire qu'ils s'y sont mis ^^. Il n'y avait pas de livres à la maison. Ceux que je volais, je les cachais dans le grenier, derrière la laine de verre. "Terre des hommes" ne me quittait jamais. Je l'avais toujours avec moi. Et puis il y a eu les livres d'aventuriers, d'explorateurs, d'alpinistes, de marins...Je ne pouvais pas faire autrement que de finir par écrire... | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 16:03 | |
| - Thierry a écrit:
- Les parcours de vie sont bien souvent des chemins de croix...Le père de mon père était alcoolique, violent. Il frappait sa femme et ses trois enfants. Heureusement, quelques années après la guerre, il a abandonné sa famille pour devenir chercheur d'or en Guyane...Mon père avait 15 ans, il s'est occupé de la maison, de son petit frère et de sa petite sœur. Sa mère faisait des ménages pour ramener un peu d 'argent. Il n'y avait pas à manger tous les jours...Mon père a été embauché chez un boucher, il a appris le métier et il pouvait ramener un peu de viande parfois.
Le père de ma mère a été prisonnier de guerre pendant quatre ans et quand il est rentré, il avait presque perdu la vue. Il a quand même repris son métier de carrier dans les carrières de granit de Bretagne. Il est mort écrasé par un effondrement. Ma mère avait 14 ans. Elle a réussi à se faire embaucher dans un atelier de couture et elle y a appris son métier. Mes parents n'ont donc pas fait d'études bien longues. Ils ne lisaient jamais. C'est quand j'ai commencé à écrire qu'ils s'y sont mis ^^. Il n'y avait pas de livres à la maison. Ceux que je volais, je les cachais dans le grenier, derrière la laine de verre. "Terre des hommes" ne me quittait jamais. Je l'avais toujours avec moi. Et puis il y a eu les livres d'aventuriers, d'explorateurs, d'alpinistes, de marins...Je ne pouvais pas faire autrement que de finir par écrire... tu n'en as que plus de mérite' | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 16:11 | |
| - Thierry a écrit:
- C'est quand j'ai commencé à écrire qu'ils s'y sont mis ^^.
Quelle fierté, j'imagine ! - Thierry a écrit:
- Il n'y avait pas de livres à la maison. Ceux que je volais, je les cachais dans le grenier, derrière la laine de verre. "Terre des hommes" ne me quittait jamais. Je l'avais toujours avec moi. Et puis il y a eu les livres d'aventuriers, d'explorateurs, d'alpinistes, de marins...Je ne pouvais pas faire autrement que de finir par écrire...
Un tout petit extrait de ce que j'ai lu à propos de Bernard Pivot : "Jusqu'à l'âge de 10 ans, je n'ai eu que deux livres : Les Fables de La Fontaine et Le petit Larousse, une édition illustrée des années 1930. Je suis donc tombé amoureux des mots dans le Larousse. Une définition renvoyant à une autre, j'inventais des rallyes entre les expressions. Je notais les plus jolies dans un carnet." N'est-il pas curieux de s'apercevoir que les moins nantis (là, je parle de livres) s'accrochent le plus ? | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Se dé-penser Mer 27 Juil - 18:36 | |
| Entre Pivot et moi, ça ne fait pas encore une majorité ^^Mais peut-être que les livres deviennent parfois des tuteurs indispensables... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Se dé-penser Jeu 28 Juil - 8:04 | |
| - Thierry a écrit:
- Entre Pivot et moi, ça ne fait pas encore une majorité ^^Mais peut-être que les livres deviennent parfois des tuteurs indispensables...
Je relevais surtout le fait d'aimer, ici les livres ou les mots, envers et contre tout, bien que rien n'y prédisposait, au contraire... Certains naissent dans un milieu littéraire et ont ainsi davantage de facilités. Mais ce pour quoi on doit se battre n'en a que plus de prix. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Se dé-penser Jeu 28 Juil - 13:51 | |
| Thierry
Voici un extrait du livre que je suis en train de lire "La liberté vécue avec la force de la foi", Les deux dernières phrases me plaisent beaucoup.
« L'être humain est non seulement doué de la capacité de se proposer un objectif, mais aussi d'être son propre objectif. Il est appelé à se construire lui-même. Il est en mesure de développer ses talents et de faire que son existence devienne quelque chose de grand. On est en droit d'attendre de lui l'inouï, l'inattendu. Tout homme est en mesure d'apporter beaucoup de surprises au monde, de nouvelles façons de penser, des paroles nouvelles, des solutions nouvelles, des actions uniques. Il est à même de vivre sa propre vie, d'être source d'inspiration et de secours pour les autres. Il faut souvent retrouver notre regard d'enfant pour être ouvert à notre propre vérité, à celle de l'autre, et découvrir ainsi le défi que toute situation nous lance. Le monde sera ce que nous en ferons. Du moins, notre monde est ce que nous en faisons. Notre vie est ce que nous en faisons.
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