Dépenses rationnelles, dépenses irrationnelles et pauvreté

Sur les pauvres et leur manière de gérer leur budget, sur les gens qui s'endettent et se surendettent parce qu'ils n'arrivent pas à limiter leurs dépenses, sans forcément être pauvres, je distinguerai les premiers des seconds.

Il y a manifestement un aspect psychiatrique, dans certains cas. Il ne faut pas sous estimer la pression sociale, le gamin harcelé à l'école parce qu'il ne porte pas les dernières baskets à la mode, parce que sa gomme ne comporte pas le dessin de tel personnage, parce qu'il écrit avec un bic de super marché, et parce que ses parents n'ont qu'une télé sans super écran et pas Netflix. Incidemment, les voisins se moquent des parents, aussi, ou les méprisent.

Ensuite, quand on est vraiment pauvre, pourquoi se priver des plaisirs de la vie, un peu plus ou un peu moins de dettes, qu'est ce que cela change? Des sociologues ont mené des études et ont montré que les habitudes de dépenses des plus pauvres n'étaient pas forcément irrationnelles.

Morgan Kane a écrit:

Sur les pauvres et leur manière de gérer leur budget, sur les gens qui s'endettent et se surendettent parce qu'ils n'arrivent pas à limiter leurs dépenses, sans forcément être pauvres, je distinguerai les premiers des seconds.

C'est vrai. Il y a des pauvres qui ne peuvent pas s'en sortir et d'autres qui pourraient vivre décemment, mais sans trop de fioritures. Ce n'est pas simple, mais il y a souvent de la marge pour réussir. Il y a ceux qui achètent de la soupe toute prête et relativement chère et d'autres qui la cuisinent eux-mêmes. Bon, à l'heure actuellement, les légumes sont particulièrement chers, mais j'imagine que les potages tout prêts ne sont pas non plus moins chers.

Morgan Kane a écrit:

Il y a manifestement un aspect psychiatrique, dans certains cas. Il ne faut pas sous estimer la pression sociale, le gamin harcelé à l'école parce qu'il ne porte pas les dernières baskets à la mode, parce que sa gomme ne comporte pas le dessin de tel personnage, parce qu'il écrit avec un bic de super marché, et parce que ses parents n'ont qu'une télé sans super écran et pas Netflix. Incidemment, les voisins se moquent des parents, aussi, ou les méprisent.

C'est difficile pour les enfants, effectivement. Pourquoi les uns seraient-ils privés alors que d'autres sont gâtés à profusion. Parfois, une forme d'uniforme serait approprié, rien que pour que tout le monde soit pareil.

En ce qui concerne la télé, il n'y en a qu'une, chez nous !   Bon, il s'agit d'un écran confortable, mais je me souviens que nous avions encore longtemps une télé bombée alors que d'autres avaient déjà l'écran plat. Un copain de notre fils n'en revenait pas, quand il a vu notre téléviseur.  

Morgan Kane a écrit:

Ensuite, quand on est vraiment pauvre, pourquoi se priver des plaisirs de la vie, un peu plus ou un peu moins de dettes, qu'est ce que cela change? Des sociologues ont mené des études et ont montré que les habitudes de dépenses des plus pauvres n'étaient pas forcément irrationnelles.

Est-on réellement bien dans sa peau et dans sa tête quand on ne réussit pas du tout à s'en sortir, quand on est endetté ? Un particulier peut être surendetté, mais cela ne peut être pris qu'une seule fois en considération. Si déjà on fait la démarche, cela ne devrait-il pas responsabiliser un peu ?

Evidemment, tout le monde ne fait pas des dépenses irrationnelles, mais bon nombre le fait. Je me souviens d'une dame qui venait régulièrement à notre permanence d'accueil. Craignant que ses fils ne soient pas en mesure de lui assurer un enterrement correct, elle payait régulièrement une assurance très chère pour son enterrement. Je lui ai plusieurs fois fait la remarque de la cherté, lui affirmant qu'il devait y avoir moins cher et qu'elle se faisait probablement avoir. Elle a fini par se renseigner correctement et son assurance a fondu de 2/3 du prix.

Morgan Kane a écrit:

Sur les pauvres et leur manière de gérer leur budget, sur les gens qui s'endettent et se surendettent parce qu'ils n'arrivent pas à limiter leurs dépenses, sans forcément être pauvres, je distinguerai les premiers des seconds.

Il y a manifestement un aspect psychiatrique, dans certains cas. Il ne faut pas sous estimer la pression sociale, le gamin harcelé à l'école parce qu'il ne porte pas les dernières baskets à la mode, parce que sa gomme ne comporte pas le dessin de tel personnage, parce qu'il écrit avec un bic de super marché, et parce que ses parents n'ont qu'une télé sans super écran et pas Netflix. Incidemment, les voisins se moquent des parents, aussi, ou les méprisent.

Ensuite, quand on est vraiment pauvre, pourquoi se priver des plaisirs de la vie, un peu plus ou un peu moins de dettes, qu'est ce que cela change? Des sociologues ont mené des études et ont montré que les habitudes de dépenses des plus pauvres n'étaient pas forcément irrationnelles.

Je crois qu'il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en jeux, et que rien n'est simple : Il y a d'abord le milieu d'où on vient, mais aussi l'approche qu'on eu nos parents, indépendamment du milieu.
Par exemple un milieu modeste où on fait attention à tous, ou alors un milieu modeste où on vit au jour le jour en dépensant sur des coups de tête.
Moi je viens du premier, je peux en parler, mes parents étaient très économes, voire un peu austères.
En parallèle, j'ai connu un copain de mon fils qui venait qu'un milieu très modeste, mais dès que l'enfant (et ses frères et sœur) avait l'age les parents leur faisaient faire une carte bleue et ils prenaient des crédits à la consommation avec la carte du gamin pour flamber en objets inutiles.
Le gamin se retrouvait très jeune plein de dettes, voire des démarches juridiques. Les parents s'en fichaient, c'était de l'argent facile, ils y allaient...


Il y a aussi les situations en lien avec les accidents de la vie, un divorce, une maladie, une dépression, c'est l'escalade, et on est tellement dans la mouise qu'on ne fait plus de différence entre ce qu'il faut faire ou pas.

Par contre, je suis tout à fait d'accord : on peut être pauvre et ne pas se priver de tout !

J'ai eu une période de ma vie après mon divorce où j'étais vraiment très juste financièrement. J'ai regardé toutes mes dépenses mais on a fait plein de trucs avec mes gamins, en rentabilisant le plus possible !