l'éducation sexuelle à l'école

Un article du Monde, publié hier, explique que :

Alors que le premier programme scolaire autour de la vie affective et sexuelle doit être publié prochainement, des collectifs opposés à ces enseignements affichent sur les réseaux sociaux le nom d’établissements qui organisent des séances qu’ils jugent litigieuses.

Des milieux religieux et d'extrême droite mènent des campagnes contre ces enseignements.

L'article explique que des campagnes de désinformation et de harcèlement sont menées contre les enseignements en cours.


D'un côté, je conçois que les parents soient attachés à pouvoir transmettre leurs valeurs à leurs enfants, de l'autre, quand un infirmière scolaire raconte qu'une gamine de 14 ans vient la voir affolée parce qu'elle a peur d'être enceinte, parce qu'elle a embrassé un garçon.

Lors d'un stage, une éducatrice nous a raconté que, dans le cadre d'un stage 16/18 ans, une gamine était enceinte sans le savoir, qu'elle lui a expliqué ce qui allait se passer, et que la copine de la gamine a dit que sil elle avait su, elle n'aurait pas avorté avant le stage.

En ce qui nous concerne, moi et mes frères, notre éducation a été minimale.

Nous avons été aussi attentifs que possibles en éduquant notre fille.

Il est vrai que ces mêmes personnes ont bloqué il y a quelques années une campagne sur l'égalité entre sexes et sur le droit à l'homosexualité.

Moi aussi, mon éducation à la question était inexistante. Du coup j'ai bien veillé à ne pas reproduire cette erreur avec mes enfants.

A l'intérieur de l'éducation sexuelle, il y a aussi les notions de consentement, entre autre. C'est essentiel que les enfants commencent à avoir cette notion assez tôt, de façon adaptée à leur âge.

Une des premières choses que nous ayons apprises à notre fille : " Ton corps t'appartient, toi seule décide et ce dès ses trois ans. "

Morgan Kane a écrit:

Un article du Monde, publié hier, explique que :

Alors que le premier programme scolaire autour de la vie affective et sexuelle doit être publié prochainement, des collectifs opposés à ces enseignements affichent sur les réseaux sociaux le nom d’établissements qui organisent des séances qu’ils jugent litigieuses.

Pour ma part, je trouve qu'il est important que cet enseignement soit prodigué à tous. Tout ce que j'ai appris étant jeune venait de mes camarades...

Encore des réseaux sociaux pour s'insurger contre un apprentissage essentiel. Pointer du doigt des établissements en les citant en public est affreux. Encore une incitation à la violence !

Morgan Kane a écrit:

Des milieux religieux et d'extrême droite mènent des campagnes contre ces enseignements.

De quoi se mêlent ces politiques ? N'ont-ils rien de mieux à faire ? Faut-il toujours être systématiquement contre tout ce qui est nouveau et qui ne vient pas d'eux ?

Morgan Kane a écrit:

L'article explique que des campagnes de désinformation et de harcèlement sont menées contre les enseignements en cours.

Et voilà, on en rajoute une couche ! C'est grave !

Morgan Kane a écrit:

D'un côté, je conçois que les parents soient attachés à pouvoir transmettre leurs valeurs à leurs enfants, de l'autre, quand un infirmière scolaire raconte qu'une gamine de 14 ans vient la voir affolée parce qu'elle a peur d'être enceinte, parce qu'elle a embrassé un garçon.

Là, j'avoue être surprise. De nos jours, avec les informations télévisées et les réseaux sociaux, on pourrait penser qu'une fillette de 14 ans pourrait savoir ce que représente un baiser.

Morgan Kane a écrit:

 Lors d'un stage, une éducatrice nous a raconté que, dans le cadre d'un stage 16/18 ans, une gamine était enceinte sans le savoir, qu'elle lui a expliqué ce qui allait se passer, et que la copine de la gamine a dit que sil elle avait su, elle n'aurait pas avorté avant le stage.

Cela doit être plus courant, malheureusement. Quand ils se sentent amoureux, les jeunes ont tendance à imaginer que rien ne peut leur arriver. Il sont dans l'instant, les filles font comme les copines qui disent déjà avoir eu une relation et veulent également s'émanciper par ce biais, souvent sans réfléchir avec qui. Là, l'enseignement sexuel est d'autant plus important, notamment au niveau prévention.

Morgan Kane a écrit:

En ce qui nous concerne, moi et mes frères, notre éducation a été minimale.

C'était généralement le cas dans notre jeunesse. Il s'agissait d'un sujet tabou pour les parents. C'était évidemment un tort, mais on ne peut pas le leur reprocher.

Morgan Kane a écrit:

Nous avons été aussi attentifs que possibles en éduquant notre fille.

En parler de façon naturelle est important. Avec une éducation scolaire en plus, on peut en parler librement et plus facilement chez soi.

Morgan Kane a écrit:

Il est vrai que ces mêmes personnes ont bloqué il y a quelques années une campagne sur l'égalité entre sexes et sur le droit à l'homosexualité.

Même le pape est plus ouvert sur ce sujet ! Faut-il être plus royaliste que le roi ? Qu'ils s'occupent de leurs rejetons pour que ceux-ci soient parfaits et ne se suicident pas parce les parents les rejettent sous prétexte que l'homosexualité et anormale. Les pauvres en ont assez bavé, par le passé.

Morgan Kane a écrit:

Une des premières choses que nous ayons apprises à notre fille : " Ton corps t'appartient, toi seule  décide et ce dès ses trois ans. "

C'est tôt, tu crois qu'elle pouvait déjà le comprendre ? Il est vrai qu'une petite graine semée tôt peut germer doucement si on continue à l'entretenir par la suite. Il est surtout important, pour les enfants, de pouvoir en parler aisément à la maison.

Kitara a écrit:

Moi aussi, mon éducation à la question était inexistante. Du coup j'ai bien veillé à ne pas reproduire cette erreur avec mes enfants.

Et ton papa, quoiqu'enseignant, n'a pas jugé bon de t'éduquer sur ce sujet. Mais il en était de même ailleurs. J'ai des nièces de ton âge et je ne pense pas qu'elles aient été davantage éduquées. Il fallait être sage, c'est tout !

Kitara a écrit:

A l'intérieur de l'éducation sexuelle, il y a aussi les notions de consentement, entre autre. C'est essentiel que les enfants commencent à avoir cette notion assez tôt, de façon adaptée à leur âge.

C'est extrêmement important et la clé de nombreux problèmes : le respect de l'autre, y compris dans ce domaine.

Vous me dites si je parle trop !  
J'ai posté trois réponses, mais je le fais volontairement en plusieurs fois pour que ce ne soit pas trop long à lire et plus facile pour vos commentaires.

Non, non, tu ne parles pas trop, au contraire !!!

Nelly a écrit:

Kitara a écrit:

Moi aussi, mon éducation à la question était inexistante. Du coup j'ai bien veillé à ne pas reproduire cette erreur avec mes enfants.

Et ton papa, quoiqu'enseignant, n'a pas jugé bon de t'éduquer sur ce sujet. Mais il en était de même ailleurs. J'ai des nièces de ton âge et je ne pense pas qu'elles aient été davantage éduquées. Il fallait être sage, c'est tout !

Tu sais l'enseignement dans le temps, c'était pas comme maintenant. Mon père s'attachait aux maths, français, histoire, etc... Mais j'ai une bonne culture générale !

Il y avait vraiment des tabous, et aussi pour ma mère qui venait d'un milieu paysan. Pour te dire, ayant eu ma puberté très tard, à 16 ans, je suis rentrée au lycée en ignorant que j'avais un vagin. Je l'ai appris à plus de 15 ans, par des copines.

Quand j'ai voulu prendre la pilule, j'avais 18 ans et ma mère m'a fait la gueule pendant 2 mois...

Autant dire que avec mes gosses, ça ne s'est pas passé comme ça !

Mais je n'en veut pas à mes parents, c'était une autre époque...

Nelly a écrit:

Il est vrai qu'une petite graine semée tôt peut germer doucement si on continue à l'entretenir par la suite. Il est surtout important, pour les enfants, de pouvoir en parler aisément à la maison.

Oui, je crois qu'on peut commencer à comprendre très jeune au moins d'une façon générale. Et quand l'enfant grandit, la suite s'installe naturellement quand la base est posée.

Mais il n'y a pas qu'aux filles qu'il faut apprendre que son corps lui appartient, il faut aussi veiller à l'éducation des garçons, et c'est même presque plus important car ils auront le message inverse de la part de la société. Il faut bloquer dans l'oeuf la culture de la domination.

Nelly a écrit:

Morgan Kane a écrit:

Une des premières choses que nous ayons apprises à notre fille : " Ton corps t'appartient, toi seule  décide et ce dès ses trois ans. "

C'est tôt, tu crois qu'elle pouvait déjà le comprendre ? Il est vrai qu'une petite graine semée tôt peut germer doucement si on continue à l'entretenir par la suite. Il est surtout important, pour les enfants, de pouvoir en parler aisément à la maison.

A 4/5 ans, elle jouait avec un copain, dans une piscine en caoutchouc. Elle est venue nous trouver en nous disant " X, il m'a touché la cuisse.", en  nous montrant l'endroit. Je pense qu'elle voulait dire caresser.

Nous lui avons dit : " Ton corps est à toi, c'est toi qui décide qui te touche et où. " Elle est revenue vers son copain et lui a dit : " Tu peux me toucher ici. "

Kitara a écrit:

Mais il n'y a pas qu'aux filles qu'il faut apprendre que son corps lui appartient, il faut aussi veiller à l'éducation des garçons, et c'est même presque plus important car ils auront le message inverse de la part de la société. Il faut bloquer dans l'oeuf la culture de la domination.

Tout  à fait !!!!

En fait, les choses se sont faites simplement.

Vers 2/3 ans, voyant des livres pour enfants, elle nous a demandé comment les enfants naissaient. Nous lui avons expliqué qu'il y avait une moitié de graine dans le ventre de la maman, que pour faire le bébé, le papa donnait à la maman l'autre moitié de graine, que l'enfant grandissait et que, quand il avait assez grandi, il sortait du ventre de la maman.

Vers 5/6 ans, elle nous a demandé comment le papa faisait pour donner la moitié de graine à la maman. Nous lui avons expliqué, elle a dit " C'est dégoutant." Nous avons éclaté de rire et nous lui avons dit que cela pouvait être très agréable.

Personnellement j'ai posé la question à mon père, vers 10 ans, qui m'a répondu très franchement.

Morgan Kane a écrit:

Nelly a écrit:

Morgan Kane a écrit:

Une des premières choses que nous ayons apprises à notre fille : " Ton corps t'appartient, toi seule  décide et ce dès ses trois ans. "

C'est tôt, tu crois qu'elle pouvait déjà le comprendre ? Il est vrai qu'une petite graine semée tôt peut germer doucement si on continue à l'entretenir par la suite. Il est surtout important, pour les enfants, de pouvoir en parler aisément à la maison.

A 4/5 ans, elle jouait avec un copain, dans une piscine en caoutchouc. Elle est venue nous trouver en nous disant " X, il m'a touché la cuisse.", en  nous montrant l'endroit. Je pense qu'elle voulait dire caresser.

Nous lui avons dit : " Ton corps est à toi, c'est toi qui décide qui te touche et où. " Elle est revenue vers son copain et lui a dit : " Tu peux me toucher ici. "

Trop mignon !

Morgan Kane a écrit:

Kitara a écrit:

Mais il n'y a pas qu'aux filles qu'il faut apprendre que son corps lui appartient, il faut aussi veiller à l'éducation des garçons, et c'est même presque plus important car ils auront le message inverse de la part de la société. Il faut bloquer dans l'oeuf la culture de la domination.

Tout  à fait !!!!

En fait, les choses se sont faites simplement.

Vers 2/3 ans, voyant des livres pour enfants, elle nous a demandé comment les enfants naissaient. Nous lui avons expliqué qu'il y avait une moitié de graine dans le ventre de la maman, que pour faire le bébé, le papa donnait à la maman l'autre moitié de graine, que l'enfant grandissait et que, quand il avait assez grandi, il sortait du ventre de la maman.

Vers 5/6 ans, elle nous a demandé comment le papa faisait pour donner la moitié de graine à la maman. Nous lui avons expliqué, elle a dit " C'est dégoutant."  Nous avons éclaté de rire et nous lui avons dit que cela pouvait être très agréable.  

C'est super et la réaction de la gamine, tout à fait normale, vu son âge.  

Morgan Kane a écrit:

Personnellement j'ai posé la question à mon père, vers 10 ans, qui m'a répondu très franchement.  

Tu n'es donc pas tombé des nues et ton éducation t'a sans doute permis de savoir jusqu'où aller, pour draguer une demoiselle.