Le problème du squatt

Nouvelle méthode pour lutter contre les squatts : les autorités virent les locataires légitimes de l' immeuble.
L' article ci-dessous quoique incomplet est très clair.
" La maire d’Échirolles près de Grenoble (Isère), a pris deux arrêtés municipaux obligeant les locataires d’une copropriété à partir de chez eux dans deux jours. L’immeuble, dangereusement dégradé sous l’effet d’une quasi-occupation des dealers, met en péril la vie des habitants et du quartier. "
https://www.leparisien.fr/faits-divers/cest-inhumain-a-echirolles-des-habitants-contraints-de-quitter-leur-immeuble-squatte-par-des-dealers-24-09-2024-OWU262JCIVE2REWK3TBPOSR6VE.php?ts=1727246549172

Dans ce cas, c'est plus le problème du trafic de drogue que le problème du squat. C'est bien dommage pour les habitants que les forces de l'ordre soient visiblement dépassées !

Kitara a écrit:

Dans ce cas, c'est plus le problème du trafic de drogue que le problème du squat. C'est bien dommage pour les habitants que les forces de l'ordre soient visiblement dépassées !

Ce qui est grave c' est la façon dont on traite le problème du squatt. Faute de mettre à la porte les squatters on expulse les locataires qui occupent les locaux légalement.

paulau a écrit:

Ce qui est grave c' est la façon dont on traite le problème du squatt. Faute de mettre à la porte les squatters on expulse les locataires qui occupent les locaux légalement.

Je pense que ta vision de la situation est erronée. Ce n'est pas un problème de "on expulse les habitants à la place des squatteurs"... c'est un problème de sécurité des populations qui fait que cette mesure est nécessaire ! (Et de plus comme le dit bien Kitara c'est plus un problème de trafic de drogue qu'un problème de squatt)

La mairie agit ici dans l'intérêt de la sécurité des citoyens.

Les problèmes rencontrés dans cet immeuble relèvent d'une grave menace pour la sécurité publique. Il y a d'énormes dégradations qui constituent des risques potentiellement mortels : Les tableaux électriques des parties communes sont endommagés, les sorties de secours et les escaliers sont obstrués, etc.. et en plus des incidents de violence se sont produits (pendant l’été, des tirs ont eu lieu, blessant à plusieurs reprises des individus à l’intérieur et à l’extérieur de l’immeuble, les 30 juillet et 6 août derniers).

Il ne fait pas avoir fait St-Cyr pour comprendre que dans de telles conditions il serait dangereux pour les habitants de rester dans leurs logements ...

La mairie a pris ses responsabilités, et comme la Loi lui autorise, a décidé de fermer temporairement le bâtiment.

Elle a pris les mesures nécessaires pour reloger les résidents, sans les laisser à la rue. Elle a mis en place les aides au relogement d'urgence pour les résidents qui n'ont pas de plan B

Si la mairie n'avait pas agi, cela aurait non seulement été incompréhensible, mais également irresponsable. En cas de sinistre, comme un court-circuit entraînant un incendie, avec des issues bloquées, des vies auraient pu être mises en danger. (Un incendie en pleine nuit dans un immeuble comme cela, on sait malheureusement comment cela finit la plupart du temps...)

Une fois la situation résolue, les habitants pourront retrouver leurs logements. Pour l'heure, la priorité est d'expulser les dealers et de remettre en état l'immeuble. Et puis maintenant, en vidant le bâtiment de ses occupants, cela permet aux forces de l'ordre d'intervenir contre les dealers sans risquer de dommages collatéraux.

La mairie a fait ce qu'elle avait à faire. Elle a mis en sécurité des citoyens qui en avaient besoin, et en même temps elle fait place nette pour que les forces de l'ordre sur place puissent rétablir un environnement sûr...

En effet.
Se pose pourtant une question : qui va investir dans l' immobilier si l' État se montre incapable de maîtriser des dealers-squatteurs qui détruisent la valeur d' un bien ?

Il y a effectivement un grave problème de sécurité.

Je ne suis pas surpris que les faits se déroulent à Grenoble.

Et, c'est vrai, certains quartiers deviennent des territoire de non droit.

La drogue circule partout, y compris dans les plus petits villages.

Nilxt a écrit:

La mairie a pris ses responsabilités, et comme la Loi lui autorise, a décidé de fermer temporairement le bâtiment.

Elle a pris les mesures nécessaires pour reloger les résidents, sans les laisser à la rue. Elle a mis en place les aides au relogement d'urgence pour les résidents qui n'ont pas de plan B

Si la mairie n'avait pas agi, cela aurait non seulement été incompréhensible, mais également irresponsable. En cas de sinistre, comme un court-circuit entraînant un incendie, avec des issues bloquées, des vies auraient pu être mises en danger. (Un incendie en pleine nuit dans un immeuble comme cela, on sait malheureusement comment cela finit la plupart du temps...)

Une fois la situation résolue, les habitants pourront retrouver leurs logements. Pour l'heure, la priorité est d'expulser les dealers et de remettre en état l'immeuble. Et puis maintenant, en vidant le bâtiment de ses occupants, cela permet aux forces de l'ordre d'intervenir contre les dealers sans risquer de dommages collatéraux.

La mairie a fait ce qu'elle avait à faire. Elle a mis en sécurité des citoyens qui en avaient besoin, et en même temps elle fait place nette pour que les forces de l'ordre sur place puissent rétablir un environnement sûr...

Effectivement, mais je trouve fou qu'on (=les forces de l'ordre) soient tellement dépassés qu'on soit obligés de déplacer les habitants pour régler le problème... et encore, est-ce qu'il va être réglé ?

On parle sans arrêt de partout qu'il faut plus de lois, plus de sanctions, plus de rigueur... mais il faut surtout déjà plus d'efficacité pour mettre en application la loi existante, tout simplement !

Un article de Causeur revient sur ce problème :
.
https://www.causeur.fr/echirolles-insecurite-trafic-de-drogue-immeuble-carrare-limpuissance-publique-au-zenith-292206

Ce journal fait de la récupération politique de cette actualité. Ce n'est que de l'interprétation, dans un but d'influence. Aujourd'hui, ce qu'il faut savoir surtout, c'est ce qui se passe maintenant dans ces immeubles, maintenant qu'ils sont évacués de leurs habitants.

Si rien n'est fait, c'est qu'il y a un problème.

Mais rien à voir avec un problème de guéguerre gauche/droite !

@Palau Le site Causeur ne peut pas être considéré comme une source fiable d'information. Ce n'est pas un média d'information au sens traditionnel, mais un média d'opinion qui s'inscrit clairement à l'extrême droite, dont l'actionnaire principal est Gérald Penciolelli, déjà ancien repreneur de l'hebdomadaire d'extrême droite "Minute" et surtout ancien membre dirigeants des groupes Ordre Nouveau et Le Parti des Forces Nouvelles qui étaient des groupes néo-fascistes !

L'article en question dont tu nous a mis le lien est complètement biaisé, et cela est facilement démontrable. Il recourt à des techniques de dramatisation et de polarisation pour soutenir une position qu'on devine xénophobe tout en simplifiant des questions sociales complexes. Il pourra séduire ceux qui sont déjà familiarisés avec ce type d'idéologie et qui sont biberonné à ce genre d'infos, mais une analyse critique permet de mieux appréhender ce qu'il y a derrière :

Déjà, la lacune majeure de l'article est l'absence totale de données factuelles. Aucune source, même locale, ni statistique n'est présente pour étayer les affirmations avancées, ce qui est caractéristique des médias d'opinion habitués à établir des narrations sans fondement solide.

Et alors qu'il manque de substance, l'article est à côté plein de sensations fortes. Il évoque des événements tels que des "fusillades" et la "milice du deal" sans fournir de contexte ou d'exemples concrets. L'objectif est clairement de faire du sensationnisme et de susciter une peur irrationnelle. De plus, des termes comme "milice du deal" visent à déshumaniser des groupes de personnes, en insinuant sur certaines origines ethniques ou sociales, contribuant à la stigmatisation. Contribuant même à la xénophobie : Quand ils écrivent que "Marseille colonise, le Sud remonte" ont sait très bien ce qu'ils sous-entendent en utilisant les termes "Sud" et "coloniser"...

De plus, l'article fait une grossière simplification des causes des problèmes sociaux. Ils ne parlent pas du contexte économique de la ville, minimisant des facteurs plus profonds comme les inégalités économiques, le manque d'opportunités ou l'absence d'infrastructures appropriées. Les délinquants sont délinquants parce qu'ils le sont, point barre. Ce sont des "racailles"...

Enfin, et là aussi c'est flagrant : la conclusion de l'article montre une polarisation politique hyper marquée, s'en prenant
aux élus de gauche. Le Causeur cherche à politiser la situation. Ils utilisent ce fait divers pour insinuer que la gauche est directement responsable de l'augmentation de la criminalité, tout en affirmant qu'elle ne prend pas les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens, le tout sans fournir la moindre preuve ni donnée. Cela relève directement de la propagande "anti-gauchiste", les désignant comme bouc-émissaires et détournant l’attention des véritables enjeux

En résumé, cet article c'est du caca (et je reste poli) : il ne repose sur aucun fait vérifié ou étayé. Il manque d'analyse approfondie, et ne fait qu'utiliser le sensationnalisme ainsi qu'une propagande anti-gauche. Il est accompagné d'un vocabulaire polarisant et stigmatisant. C'est un exemple typique de la manière de rédiger un article de propagande.

Je mettrais ma main au feu que le "journaliste" ne se soit même pas rendu sur place : il a simplement saisi des informations disponibles et les a retournées pour servir sa propre idéologie