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 De la violence révolutionnaire

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MessageSujet: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeJeu 20 Mar - 16:52

diegel a écrit:
La mollesse que fabrique notre confort n'est pas bonne historienne.

Les mouvements violents de libération et de meilleure justice qui ont émaillés les temps étaient impératifs. D'eux, on ne voit plus que la violence et la terreur sans considérer ce qui a pu les déclencher, et en admettant du bout des lèvres ce qu'elles ont pu nous apporter.

Source : fr.sci.philo

L'expérience réclame le vécu pour être valide, sinon elle tombe dans la virtualité.
C'est parce que beaucoup oublient ce principe que leur mollesse appelle la révolution.

Les allemands d'aujourd'hui ne sont pas les nazis d'hier, et les américains d'aujourd'hui ne sont pas les libérateurs d'hier.
On ne peut pas revendiquer le progrès dans l'histoire pour s'en faire un habit, sans s'habiller également des errements de l'histoire. L'histoire est un paquet qu'il faut prendre entièrement, ... à charge et à décharge.

Le romantisme des révolutions inspirent les révoltés, mais n'en fait pas des révolutionnaires.
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeVen 21 Mar - 19:58

Du dénigrement de la révolution.
(pas cool puisque c'est le sujet, ni facho ni bobo)


Imaginaire romantique ça y ressemble!
Les révolutions n'ont pas toujours engendré d'avancées quant à la condition des citoyens, je dirai même que la plupart du temps, elles se sont vues fagocitées par un pouvoir fort , dogmatique ou doctrinaire, disons le, une dictature que le chaos engendré appelle de ses voeux et pour longtemps.
Ainsi la plupart des pays européens n'ont pas eu à faire "tomber de têtes" puis passer par la case Napoléon pour devenir des démocraties!
Du soulèvement d'un peuple opprimé, affamé, assujetti, jusqu'à l'expression militante sur la voie publique d'une démocratie en marche, je peux en comprendre les raisons.
Se mettre à espèrer un chaos qui transformerait la larve en papillon, l'associable en héros acclamé, fut ce au prix de la mise au pilori de tout un pan de la population désigné et livré à la vindicte, le tout accompagné des belles exactions en usage dans les guerres civiles (parcequ'il ne faut pas se leurrer la révolution se paye au prix du sang) il faut être vraiment désespéré et n'avoir personne à protèger! Suspect Cambodgiens et Iraniens pourront comprendre ce que je veux dire.
Et si la pensée de Marx a joué un rôle déterminant dans l'évolution de nos modes de pensée, je ne suis pas sur que la Russie ne se serait pas mieux sentie sans 50 ans de bolchevisme.
C'est à croire que d'aucuns n'ont plus qu'à souhaiter que les désespèrés ou, à défaut les frustrés deviennent très nombreux pour se sentir moins seuls et enfin, peut-être, trouver un sens à leur vie, caresser des rêves de gloire, de responsabilité, de batisseur.
A défaut de savoir ou pouvoir se changer soi-même, changer le reste en misant sur les failles de celui-ci.
La révolution c'est la réponse à une dictature, sinon c'est son instauration. Alors tant qu'on n'en a pas besoin, "vive l'évolution"!


Dernière édition par stip le Ven 20 Mar - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeVen 21 Mar - 23:06

Entièrement d'accord. Si nous restions des anges, la révolution serait possible, mais d'ange nous passons trop facilement à démon quand il faut partager le pouvoir. On ne se débarrasse pas aussi facilement de nos démons.

Notre besoin de révolution étant un désir, y céder, c'est céder à notre faiblesse. Avant de vouloir changer les autres, il faut se changer soi-même.

Notre civilisation n'est remarquable que dans la technique, pour le reste, nous valons moins ou pas mieux que les Confucius ou les Lao-tseu d'il y a 2500 ans.

"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté.". - Confucius

"Le ciel dure, la terre persiste. Qu'est-ce donc qui les fait persister et durer ? Ils ne vivent point pour eux-mêmes. Voilà ce qui les fait durer et persister". - Lao-tseu
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeSam 22 Mar - 6:43

Citation :
La propriété privée nous a rendu si stupides et si bornés qu'un objet est nôtre que lorsque nous le possédons.
Karl Marx

Citation :
Le premier qui, ayant enclos un terrain, et s'avisa de dire: ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.
J.J. Rousseau "Discours sur l'origine et les fondements des inégalités parmi les hommes"

N'est-ce pas le développement des techniques et du capitalisme qui sont à l'origine des plus grandes inégalités que nous connaissons aujourd'hui et de la destruction de notre environnement dont nous dépendons tous ?

Faut-il se contenter d'être pessimistes ou essayer, chacun à son niveau de faire changer les choses ?

J'ai regardé hier un documentaire intéressant : "The corporation"
http://www.fr.wikipedia.org/wiki/The_Corporation

Une bonne matière à réflexion !

Je n'ai malheureusement pas trouvé la version française sur le net.
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeSam 22 Mar - 8:49

Bonjour Lisa !
La destruction de notre environnement est un dommage collatéral de notre présence en masse sur la planète, de notre inclinaison au confort et à la consommation. Pendant très longtemps l'homme a ignoré la fragilité de la nature et ce n'est que très récemment, oui avec le progrès technique que celui-ci s'est mis à vivre comme si il n'en dépendait pas, en lui portant atteinte de façon gravissime. Et maintenant que les pays émergents se mettent légitimement à caresser l'envie de bien-être et de consommation (parcequ'il est facile de cracher sur la consommation quand on n'a jamais eu faim ou froid, quand on n'a jamais connu la saleté, le manque d'eau, vivre sur de la terre battue comme un paysan chinois ou nos aïeux il y a 150 ans, quand on roule en 4-4 et que l'on traite allégrement son jardin, que l'on s'enduit le corps de crème hydratante dernière génération ou pis encore avoir bonne conscience parcequ'on a les moyens d'acheter bio et équitable, tout en ayant accès aux différents modes de contraception et aux antibiotiques dernière génération, scanners/irm aux premiers problèmes de santé)
Comme nous ne sommes pas prêts à la décroissance qu'induirait un partage réel des ressources globales selon notre mode de vie, nous nous rendons enfin compte des dangers que nous fait courir celui-ci, de ses écueils...
Celà me fait penser à l'idée que soutenait un forumeur qui proposait que les réserves de pétroles soient délèguées à une instance mondiale pour son exploitation et sa répartition. Je lui ai répondu que quitte à lèser les pays de l'O.p.e.p. on devrait en faire autant alors en ce qui concerne l'eau potable et les terres arables mais il n'y a pas eu d'écho à ma remarque.
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeSam 22 Mar - 9:09

Maintenant pour moi le Marx déterminant est celui qui dénonce "l'exploitation de l'homme par l'homme" et la "religion comme opium du peuple" induisant une réflexion dont le champs s'applique bien en amont de l'apparition du capitalisme et probablement à l'aube de l'humanité ou tout du moins à sa forme sociale, idem pour l'instinct de propriété (si tu as des enfants observe les, tu comprendras pourquoi et comment la société s'est forgée). Voilà il faudrait que nous arrivions par l'éducation à nous extraire des travers inhérents à notre espèce, éveiller les consciences à l'autre, au différent et au partage, se soustraire à la loi naturelle du "moi d'abord" (connais-tu la chanson des Wriggles, va l'écouter sur deezer c'est amusant et tellement vrai.) Bref! tout un programme dont nous n'avons pas encore la clef. (j'aime bien le F de "clé"qui existait dans mon enfance flower )
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeSam 22 Mar - 9:51

http://www.deezer.com/#music/result/moi%20d'abord , j'aime beaucoup ce groupe, "n'import'awak" très belle chanson également et "thierry le chasseur" entre autres pour le plaisir albino
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeSam 22 Mar - 9:55

http://www.deezer.com/#music/result/wriggles autre lien
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeDim 23 Mar - 23:15

Hello Stip !

Stip a écrit:
connais-tu la chanson des Wriggles

Non, je n'avais jamais entendu parler de ce groupe. En plus d'avoir écouter quelques-une de leurs chansons, je suis allée faire un petit tour sur leur site et....
J'ai adoré Very Happy



Stip a écrit:
idem pour l'instinct de propriété (si tu as des enfants observe les, tu comprendras pourquoi et comment la société s'est forgée).

Tiens donc ! Je connais bien l'instinct de conservation et de reproduction, mais je ne savais pas que la propriété faisait aussi partie de nos instincts Laughing


Avec trois enfants, j'ai de quoi voir. Ce que je constate avant tout, c'est leur capacité et leur envie d'imiter le monde des adultes.
D'où l'importance de l'exemple que nous sommes, avant même , si ce n'est autant, que l'éducation.
Nous n'avons souvent pas assez de recul sur nous-même et sur notre éducation lorsqu'on décide d'avoir des enfants.

Cela ne sert à rien de dire: "Fais ce que je te dis" si nous montrons l'inverse !

Stip a écrit:
Pendant très longtemps l'homme a ignoré la fragilité de la nature et ce n'est que très récemment, oui avec le progrès technique que celui-ci s'est mis à vivre comme si il n'en dépendait pas, en lui portant atteinte de façon gravissime.

Pendant des siècles, l'homme ne faisait rien non plus qui risquait de mettre la nature en péril, d'où son ignorance.

Et comme tu le fais si bien remarquer, c'est le progrès technique qui nous permet de piller toutes les ressources de la terre aujourd'hui.

Stip a écrit:
(parcequ'il est facile de cracher sur la consommation quand on n'a jamais eu faim ou froid, quand on n'a jamais connu la saleté, le manque d'eau, vivre sur de la terre battue comme un paysan chinois ou nos aïeux il y a 150 ans, quand on roule en 4-4 et que l'on traite allégrement son jardin, que l'on s'enduit le corps de crème hydratante dernière génération ou pis encore avoir bonne conscience parcequ'on a les moyens d'acheter bio et équitable, tout en ayant accès aux différents modes de contraception et aux antibiotiques dernière génération, scanners/irm aux premiers problèmes de santé)

Je me méfie de ces clichés qui fait qu'on attribue à tel pays tel problème ou à tel groupe social telle façon de vivre.

Que dire de nos sdf, des working-poor ou tout autre citoyen qui pour une raison ou pour une autre ne profitent pas des richesses du pays ?

Que dire de ces gouvernements dont les membres ou proches se prélassent dans la futilité alors que le peuple courent pour un minimum vital ?

Que dire de ces petites tribus traditionnelle qui vivent en totale harmonie avec la nature et dont les règles de vie sont parfois plus proche de la démocratie que nos pays industrialisés ?

Et peut-on affirmer que les plus riches sont plus heureux que les plus pauvres ?


Stip a écrit:
Comme nous ne sommes pas prêts à la décroissance qu'induirait un partage réel des ressources globales selon notre mode de vie, nous nous rendons enfin compte des dangers que nous fait courir celui-ci, de ses écueils...

L'éducation devrait donner une plus large place à la nature comme unique et principale ressource pour assurer la vie humaine.

Cela peut paraître utopique, mais j'ai en mémoire une anecdote que j'ai entendue à propos d'une question on ne peut plus banale, posée à une classe d'élèves de 8-9ans habitant dans une grande ville.
La question : "D'où vient le lait que nous buvons" et un élève a répondu: " de la brique qui vient de l'usine."

A quoi servent donc les vaches....! Laughing

Stip a écrit:
Celà me fait penser à l'idée que soutenait un forumeur qui proposait que les réserves de pétroles soient délèguées à une instance mondiale pour son exploitation et sa répartition. Je lui ai répondu que quitte à lèser les pays de l'O.p.e.p. on devrait en faire autant alors en ce qui concerne l'eau potable et les terres arables mais il n'y a pas eu d'écho à ma remarque.

Cela peut se comprendre pour les ressources telles que le pétrole, le gaz.
Mais pour ce qui concerne l'eau en particulier, je ne suis pas d'accord.

Le pétrole et le gaz sont des ressources monnayables non vitales, alors que l'eau ne l'est pas.

Un élément comme l'eau appartient à tout le monde et c'est un élément vital qu'on ne doit pas mettre dans les mains que d'un groupe de personnes, car en cas de pénurie cela pourrait vouloir dire que l'ensemble des réserves d'eau potable deviennent monnayables ce qui est incompatible avec la notion de source même de la vie.

En revanche, tout comme pour l'air, il faut plus responsabiliser, pénaliser et développer des techniques utiles pour économiser et garantir la propreté de toutes les sources.

A quand la charte universelle du respect de la nature et de tout ce qui en dépend en tant que source unique de vie ?
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeLun 24 Mar - 10:47

A peu de choses près je te suis, excepté pour ce qui est de l'instinct (j'aurai dû dire de possession ) Regarde les enfants dès 18 mois en groupe et les premières réactions qu'engendre la perception de l'autre, regarde les rivalités, les convoitises,ce besoin de s'affirmer par la possession.
Regarde les doux intériorisés qui observent, les dominants forts et brutaux qui se servent, que de chemin à faire avant que la nécessité du partage ne soit intègrée!
A propos des ressources naturelles je me suis peut-être mal fait comprendre.Si soudainement dans les pays développés d'aucuns se laissent à penser que le pétrole devrait faire l'objet d'une politique de répartition mondiale motivée par le besoin des infrastructures des clients potentiels (les touaregs ou les enfants du Soudan n'ont pas besoin d'essence! )Il n'y a aucune raison alors de faire l'impasse sur la répartition des ressources vitales et notamment la gestion de l'eau douce et là ce serait les pays développés qui devraient mettre la main à la poche!
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeLun 24 Mar - 20:16

Stip a écrit:
A peu de choses près je te suis, excepté pour ce qui est de l'instinct (j'aurai dû dire de possession ) Regarde les enfants dès 18 mois en groupe et les premières réactions qu'engendre la perception de l'autre, regarde les rivalités, les convoitises,ce besoin de s'affirmer par la possession.
Regarde les doux intériorisés qui observent, les dominants forts et brutaux qui se servent, que de chemin à faire avant que la nécessité du partage ne soit intègrée!


Tu as raison sur la forme; tous les enfants passent par une période égocentrique (ne pas confondre avec égoïsme).
Cependant, il ne faut pas oublier qu'un enfant n'est pas un adulte en miniature mais un adulte en devenir.
A la naissance, le cerveau est en construction et les progrès sont interdépendants des neurones et des nouvelles connections qui se mettent en place. (enlève un câble et quelques puces dans ton ordi, tu verras s'il fonctionne toujours aussi bien ! Very Happy )
On dit que la période 0-6 est déterminante car la majeure partie des acquisitions les plus importantes se font à ce moment-là : la station debout, la marche, le langage, la perception de son propre corps, des objets etc... Elles lui permettront ensuite par expériences et par interactions de comprendre que l'autre est aussi un individu à part entière, capable des même aptitudes et d'avoir un ressenti.

C'est pourquoi, l'attention et la réaction des adultes sont très importantes. La mise en place de règles (en autres) sert de guide à l'enfant, même si cela est frustrant pour lui. Mais cela est nécessaire pour appréhender dans de bonnes conditions le monde social dans lequel il sera intégré.


Citation :
...et notamment la gestion de l'eau douce et là ce serait les pays développés qui devraient mettre la main à la poche!

Qui déciderait et comment ?

Dès qu'un système en fonction des moyens financiers est en place, il est toujours à prévoir la corruption pas loin d'une part et l'arbitraire d'autre part.
Regarde déjà avec la taxe CO2 pour nous garantir un air respirable sur la planète !!!
pirat
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeLun 24 Mar - 22:31

Alors regarde sur les cours des collèges les doux intériorisés qui observent et parfois qui suivent pour avoir la paix, les dominants forts et brutaux qui fascinent.... Wink Imagine comment s'est forgée l'histoire de l'humanité pendant des millénaires.....
Quand mon fils aîné m'a dit un jour avec ses mots d'ado :"c'est vraiment con les religions" je lui ai expliqué que d'une part, hormis le fait que ça peut diviser les gens de façon factice, ça avait la vertu d'apporter de l'espoir à ceux qui vivaient des choses terribles, la promesse d'une consolation. Lorsqu'il me fit remarquer que les prophètes étaient alors des menteurs, je lui ai répondu qu'à mon avis, il s'agissait plutôt des sages fondateurs de civilisation visionnaires jusqu'à un certain point, et suffisament charismatiques pour entraîner leur peuple à tourner le dos à la barbarerie, de la façon la plus rapide qui soit: en fédérant les individus autour de la crainte d'un tout puissant, modèle de vertu absolue.
Alors que pour garantir une civilisation humaniste libre et tolérante celà exigeait un système éducatif extrêmement affiné et des lois communes les plus justes possibles, donc de réels efforts pédagogiques, un appel à l'intelligence sur le long terme.

Enfin pour les terres arables et l'eau potable malgré le gachis éhonté que nous en faisons, c'était bien-sûr une boutade.... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeLun 24 Mar - 23:35

Eh oui ! Les ados, c'est une autre paire de manche, mais il me semble que tu te débrouilles très bien avec le tien. Laissons-leur la liberté de devenir ce qu'ils doivent être selon leur personnalité, tout en restant critique... Wink

Je te dirai que, chez moi, ce n'est pas tant mon ado (souffrant de troubles autistique), ni même ma fille (qui met gentiment les pieds dedans) qui me donnent le plus de souci, mais le petit dernier, qui, bien que n'ayant pas encore atteint ce stade difficile de l'âge ingrat, arrive déjà à la maison avec deux dents cassées pour une histoire de dessert à la cantine !! affraid



Stip a écrit:
Enfin pour les terres arables et l'eau potable malgré le gachis éhonté que nous en faisons, c'était bien-sûr une boutade....
Tiens ! je ne l'avais pas vu passer celle-là.... lol!
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMar 25 Mar - 19:47

http://www.veosearch.com/index.php?contenu=comment
Vous pouvez simplement en utilisant ce premier moteur de recherche "équitable" créé par des étudiants et grâce aux sponsors aider des associations. Il suffit de s'incrire. sunny
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMar 25 Mar - 23:01

stip a écrit:
http://www.veosearch.com/index.php?contenu=comment
Vous pouvez simplement en utilisant ce premier moteur de recherche "équitable" créé par des étudiants et grâce aux sponsors aider des associations. Il suffit de s'incrire. sunny

C'est pas mal du tout veosearch. Je ne connaissais pas, je l'adopte.

Admirez ma signature Smile
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMer 26 Mar - 7:36

J'aime bien la discussion que vous avez.

Je dirais que ce qui différencie l'être humain de l'animal, c'est sa capacité à l'abstraction et à l'intelligence. Mais ce n'est pas parce que l'outil existe que cela veut dire qu'il sera bien utilisé. Ce n'est pas non plus parce que les potentialités existent qu'elles se réalisent.

Tout est vraiment affaire d'éducation et de conditionnement. Nous croyons penser par nous mêmes, mais l'intelligence est liée à l'instinct grégaire. L'être humain cherche constamment le bon groupe et cherche également à avoir un rôle influent dans ce groupe.

Vous faisiez part de vos observations sur les enfants. Il faut constater qu'un enfant n'est pas l'autre et que les capacités d'adaptation de ceux-ci ne sont pas égales. Ce n'est pas le fait de devenir adulte qui change cette inégalité. Le problème se pose dans les conclusions qui sont faites de cette inégalité.

Je dirais que cette inégalité dans la capacité à agir, ou à être, peut pousser l'individu à la domination ou au contraire à l'alliance. Il faut garder à l'esprit l'image de la famille et l'alliance qu'elle représente. Il y a des inégalités de capacité dans la famille, mais il ne devrait pas venir à l'idée d'aucun membre de la famille de profiter de sa supériorité particulière dans un domaine pour asservir sa famille, donc de rompre l'alliance.

La famille est le groupe primaire. C'est d'abord dans son sein que doit se faire l'apprentissage de l'appartenance au groupe. Un individu qui pose problème dans sa propre famille sera inadapté à intégrer un groupe de niveau supérieur. Si on veut réformer l'être humain, il faut d'abord proposer un modèle pour le groupe primaire, c'est à dire la famille. Aussi dérangeant que soit le terme, il faut proposer un conditionnement pour la famille.

Quel doit être ce conditionnement qui doit amener l'individu à s'épanouir en s'intégrant dans le but familial ?
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMer 26 Mar - 9:16

A propos du rôle fondamental de la famille dans la construction de l'individu en tant qu'être social, nos sociétés dites "modernes" doivent se préoccuper des mutations.
- La première, bien entendu, liée au fait du pluriculturalisme, et comment faire prévaloir l'intérêt des règles communes et le "bien-vivre ensemble", souvent les primo-arrivants ont une perception opaque du pays dans lequel ils arrivent, à moins d'être intellectuel et/ou d'une culture d'origine assez proche.
-La seconde mutation, beaucoup plus inédite et donc préoccupante, tient à la déstructuration de la notion de "famille" en tant que dernier rempart clanique liée, il y a encore 50 ans, à des repères ancestraux et territoriaux. L'héritage culturel de l'homme nouveau est, me semble-t-il, de plus en plus dilué, les liens familiaux chahutés et ténus. Challenge redoutable que de se construire sans le sentiment d'appartenance. Que l'individu trébuche dans son chemin personnel et c'est l'exclusion qui le guette, la solitude et bien fort est celui qui s'en relève! Il faudra continuer à être vigilant entre autres à ces failles qui risquent de faire la part belle aux sectes en tous genres!
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMer 26 Mar - 10:37

En pensant à Georges Brassens, je ne vais pas pleurer sur la disparition de "ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part"(ballade) même si bien respectueusement (si il m'entend) je lui ferais remarquer que ce repère sentimental lui a été précieux dans sa "supplique pour être enterré à Sète".
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeJeu 27 Mar - 3:19

stip a écrit:
A propos du rôle fondamental de la famille dans la construction de l'individu en tant qu'être social, nos sociétés dites "modernes" doivent se préoccuper des mutations.

De la même manière qu'un forum cherche la rencontre enrichissante, l'ouverture à l'autre enrichit certainement plus que le repli sur soi-même.

De la même manière, la famille peut bénéficier de l'ouverture, alors que le repli ne peut être vu que comme sécuritaire.

stip a écrit:
- La première, bien entendu, liée au fait du pluriculturalisme, et comment faire prévaloir l'intérêt des règles communes et le "bien-vivre ensemble", souvent les primo-arrivants ont une perception opaque du pays dans lequel ils arrivent, à moins d'être intellectuel et/ou d'une culture d'origine assez proche.

Je suis belge et j'étais chrétien avant de devenir agnostique, mon épouse est grecque et orthodoxe, ma belle-sœur a épousé un italien, j'ai de bon amis arabes. Tout ces gens vivent bien ensemble parce qu'ils sont avant tout humains et que leurs besoins fondamentaux (le fond) sont semblables. Ce sont les traditions (la forme) qui différent.

Lorsque ces gens sont réunis, et que l'on fait, par exemple, un barbecue, certains mangent du porc et d'autres pas. La femme d'un de mes amis arabe porte le voile. Je sais que c'est plus par tradition que par conviction. On en discute, et on accepte d'en discuter parce que nous sommes amis et que la confiance règne. Aïcha portera toujours le voile, mais c'est un peu comme certaines femmes portent des pantalons plutôt que des jupes. C'est plus un choix par la tradition familiale que par la contrainte.

J'ai bien étudié le Coran et les hadiths de Mahomet. À bien des égards, moi l'agnostique, je connais mieux l'Islam que bien des musulmans. Cela fait dire à mes amis que je suis le seul imam non musulman Smile C'est une religion bien plus cohérente et pragmatique que la religion catholique. La tradition qui s'en inspire est contextuelle et permet à chacun de voir midi à sa porte.

stip a écrit:
-La seconde mutation, beaucoup plus inédite et donc préoccupante, tient à la déstructuration de la notion de "famille" en tant que dernier rempart clanique liée, il y a encore 50 ans, à des repères ancestraux et territoriaux. L'héritage culturel de l'homme nouveau est, me semble-t-il, de plus en plus dilué, les liens familiaux chahutés et ténus.

C'est un tort qui me semble lié à plusieurs influences néfastes.

- Aujourd'hui, l'accès à l'information venant avant tout de l'extérieur (école, médias), la famille a perdu son rôle éducatif et donc son pouvoir fédérateur.

- De la même manière, la religion était un ciment pour les communautés. Que l'on reproche aux religions de n'être pas rationnellement valides importe peu. De la même manière, tous le monde admet l'apport de la science, mais peu la maîtrisent. De même tous le monde parle des valeurs de la démocratie, mais trop peu vont voter. C'est le consensus autour de certaines valeurs qui comptent. La solidarité doit d'abord être un exercice familial avant de devenir une pratique sociale en dehors de la famille. De la solidarité familiale on passe à la solidarité locale, puis nationale, puis continentale et enfin internationale. On ne peut pas brûler les étapes en négligeant certaines solidarités de niveaux plus bas. La base de la solidarité doit être solide et se construit tant horizontalement que verticalement.

- L'épanouissement de l'individu au détriment de l'épanouissement sociale pousse à l'individualisation. Cela provoque des rapports de force constants qui nuisent encore plus à l'individu. Pour s'épanouir, l'individu est obligé de devenir un sur-homme capable de vivre seul. Cette construction de l'individu que prônait Nietzsche, chantre de l'individualisme, fort en vigueur aujourd'hui, ne peut se faire qu'au prix d'une dépense énergétique énorme qui nuit aux équilibres des tensions internes, et plus encore à la cohésion de la société. L'alliance n'est plus que temporaire et n'est, hélas, plus le but. Lorsque Nietzsche dit : "ce qui ne me tue pas, me rend plus fort". Ce n'est pas dans le but de l'alliance, mais dans le but de s'en passer et de dominer. Mépriser la faiblesse de l'apprenti pour la seule vocation d'être maître, c'est oublier que l'on été, soi-même, apprenti. Si l'on était immortel, on pourrait admettre la démarche, mais nous sommes mortel.

stip a écrit:
Challenge redoutable que de se construire sans le sentiment d'appartenance. Que l'individu trébuche dans son chemin personnel et c'est l'exclusion qui le guette, la solitude et bien fort est celui qui s'en relève! Il faudra continuer à être vigilant entre autres à ces failles qui risquent de faire la part belle aux sectes en tous genres!

Je crois que l'humanité est un bloc, et que chaque être humain fait parti de cet ensemble comme chaque cellule fait partie du corps humain. L'humanité doit bouger dans son ensemble et chaque cellule ne doit pas se dissocier des buts du corps social. Notre liberté s'exerce dans le cadre d'une cohérence globale sinon elle est un "cancer" pour cette cohérence. Entre le tout à l'individualisme et le tout au social, il y a un juste milieu. C'est ce juste milieu dynamique qui doit être inculquer par l'éducation jusqu'à devenir un automatisme. On apprend à conduire un véhicule dans les règles de la circulation, mais on apprend pas à vivre avec les autres. Aujourd'hui on nous apprend à vivre seul parmi les autres. Ce n'est pas la même chose.
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeVen 28 Mar - 0:17

Alan a écrit:
Je dirais que ce qui différencie l'être humain de l'animal, c'est sa capacité à l'abstraction et à l'intelligence.

Je dirais plutôt que c'est sa capacité d'abstraction et sa conscience que l'homme se différencie de l'animal.
La notion d'intelligence comme étant le propre de l'homme est controversée.
L'animal est en effet capable de se regrouper et de déployer des ruses, des comportements spécifiques pour assurer sa survie.

Article comme base de réflexion :
http://terrain.revues.org/document996.html.


Alan a écrit:
Tout est vraiment affaire d'éducation et de conditionnement.


Alan a écrit:
Si on veut réformer l'être humain, il faut d'abord proposer un modèle pour le groupe primaire, c'est à dire la famille. Aussi dérangeant que soit le terme, il faut proposer un conditionnement pour la famille.

Je dirai qu'il faudrait un modèle éducatif et un déconditionnement.

Je m'explique :

La famille a pour but de garantir la pérennité et l'épanouissement de chaque individus.
Pour cela, chaque personne est dépendante de la société dans laquelle elle vit et qui lui fournit des vivres et des connaissances.

La qualité de ces vivres et de ces connaissances, lui sont attribués suivant sa contribution dans la société.
Du fait que la rémunération est inégale, voire même insuffisante, quelque soit le motif, cela entraînera un mouvement de rejet, responsable de la direction que prendra l'un ou l'autre, ou même l'ensemble des personnes au sein de cette cellule de base qu'est la famille.

On peut dès lors y voir la reconnaissance sociale et es échanges possibles ou impossibles comme un conditionnement, responsable du façonnage de la famille.

Garantir l'égalité de traitement pour tous, c'est une base d'incitation pour que les familles se développent harmonieusement.

Alan a écrit:
De la même manière qu'un forum cherche la rencontre enrichissante, l'ouverture à l'autre enrichit certainement plus que le repli sur soi-même.

De la même manière, la famille peut bénéficier de l'ouverture, alors que le repli ne peut être vu que comme sécuritaire.

Tout à fait d'accord ! Very Happy

Alan a écrit:
- Aujourd'hui, l'accès à l'information venant avant tout de l'extérieur (école, médias), la famille a perdu son rôle éducatif et donc son pouvoir fédérateur.

C'est vrai que la quantité et la qualité de l'information venant de l'extérieur est une cause.

Mais pour être passée par la psycho-généalogie, je dirais que l'information à l'intérieur même d'un famille est parfois suffisante pour influencer de manière durable le rôle et l'équilibre d'une famille et des générations suivantes.



Alan a écrit:
De même tous le monde parle des valeurs de la démocratie, mais trop peu vont voter.

J'y vois quatre raisons : l'incompréhension du pourquoi et du comment de la politique; un vote en lui-même comme opposition ou négation de la forme de la démocratie; le désintérêt pur et simple; des priorités plus élémentaires.

Alan a écrit:
On ne peut pas brûler les étapes en négligeant certaines solidarités de niveaux plus bas. La base de la solidarité doit être solide et se construit tant horizontalement que verticalement.

100% d'accord !

Alan a écrit:
Pour s'épanouir, l'individu est obligé de devenir un sur-homme capable de vivre seul.

Ou alors, il est considéré comme un "sous-homme" que la société a "banni" en l'isolant.
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stip
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeVen 28 Mar - 12:22

Alan, je ne crois pas que la famille aie perdu son rôle fédérateur à cause de l'école et des médias.
Tout d'abord la famille assure la protection et la structuration de l'individu créant, dans l'idéal, les conditions nécessaires à ce que celui-ci appréhende le monde extérieur dans les meilleurs conditions.Il y a encore 50 ans la famille c'était la fraterie (souvent nombreuse) les parents, grands-parents, oncles, tantes, cousins: un terrain confortable.

L'école fédère les horizons différents autour du "vivre et apprendre ensemble" une deuxième marche vers une vie sociale élargie. Il est à noter que cet élargissement dès le plus jeune age, est du plus grand bénéfice pour les enfants issus de milieux défavorisés.

Les médias de masse sont normalisatrices dans la mesure ou elles livrent un même message au plus grand nombre (je ne ferai pas ici une analyse des dérives clientèlistes que je déplore et qui ne sont que le reflet de notre société). Toutefois le traitement de ces informations, l'exercice de la critique ou non, appartiennent aux caractéristiques culturelles des familles, de leur sensibilité et de leur histoire.

Ce qui m'interpelle le plus en matière familiale, c'est la nouveauté des situations possibles! Car nous parlons de famille, ce noyau de base qui existe depuis des millénaires et sensiblement analogue quelques furent les civilisations, mais qu'est-ce que la famille d'aujourd'hui?

De la famille monoparentale à la famille recomposée , entre l'exaltation de l'indépendance individuelle financière et affective, et le temps qu'il nous reste alors pour ce que nous appelons notre famille, faire que les liens opèrent (grand-parents compris malgrè la banalisation de l'éloignement voire du placement), notre disponibilité et notre rôle en tant que père ou mère de frateries minuscules. Après des siècles de marbre moral, chacun se trouve en situation d'improviser! C'est passionant et peut-être très bien, si je n'avais cette petite crainte que cette déstructuration n'engendre encore plus de solitude, de fragilité à long terme! A voir!
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MessageSujet: Re: De la violence révolutionnaire   De la violence révolutionnaire Icon_minitimeMer 2 Avr - 0:57

stip a écrit:
Alan, je ne crois pas que la famille aie perdu son rôle fédérateur à cause de l'école et des médias.
Tout d'abord la famille assure la protection et la structuration de l'individu créant, dans l'idéal, les conditions nécessaires à ce que celui-ci appréhende le monde extérieur dans les meilleurs conditions. Il y a encore 50 ans la famille c'était la fraterie (souvent nombreuse) les parents, grands-parents, oncles, tantes, cousins: un terrain confortable.

D'accord. Il y a 50 ans, la famille était encore le principal moteur de l'information "valide". Aujourd'hui, le jeune découvre d'autres sources d'information, et cela avant que sa formation "familiale" soit complète. D'où :

- libération du contexte familial
- mais cette libération enjoint le jeune à s'individualiser devenant ainsi la seule référence de la validité de l'information.

Libérateur et potentiellement très dangereux.

stip a écrit:
L'école fédère les horizons différents autour du "vivre et apprendre ensemble" une deuxième marche vers une vie sociale élargie. Il est à noter que cet élargissement dès le plus jeune age, est du plus grand bénéfice pour les enfants issus de milieux défavorisés.

Je suis pour la meilleure éducation possible, mais qu'en est-il vraiment ?

stip a écrit:
Les médias de masse sont normalisatrices dans la mesure ou elles livrent un même message au plus grand nombre (je ne ferai pas ici une analyse des dérives clientèlistes que je déplore et qui ne sont que le reflet de notre société). Toutefois le traitement de ces informations, l'exercice de la critique ou non, appartiennent aux caractéristiques culturelles des familles, de leur sensibilité et de leur histoire.

Voilà bien le danger. Demande à un enfant s'il veut regarder la télévision ou aller à l'école. Le besoin, c'est d'abord le désir. La réalisation du désir passe par la contrainte minimale. Dans une société qui pousse à la consommation facile, Comment faire pencher la balance dans un désir d'apprendre qui nécessite un effort sur une plus longue durée ?

On voit évidemment que les responsables du noyau familial doivent eux-mêmes être très "matures" pour comprendre les enjeux à long terme. Si en plus, les enseignants ne sont pas très motivés ... le jeune est perdu.

stip a écrit:
Ce qui m'interpelle le plus en matière familiale, c'est la nouveauté des situations possibles! Car nous parlons de famille, ce noyau de base qui existe depuis des millénaires et sensiblement analogue quelques furent les civilisations, mais qu'est-ce que la famille d'aujourd'hui?

Les parents sont également en apprentissage. Comment choisir, sans expérience, la bonne solution ? C'est comme jouer au Sudoku, mais dans une grille tridimensionnelle. C'est quasiment perdu d'avance.

stip a écrit:
De la famille monoparentale à la famille recomposée , entre l'exaltation de l'indépendance individuelle financière et affective, et le temps qu'il nous reste alors pour ce que nous appelons notre famille, faire que les liens opèrent (grand-parents compris malgrè la banalisation de l'éloignement voire du placement), notre disponibilité et notre rôle en tant que père ou mère de frateries minuscules.

La seule chose que je serine sans fin à ma fille (18 ans), c'est que l'on ne remplace pas l'expérience, et qu'il faut tout essayer, mais qu'elle doit toujours garder une base de repli, et que cette base de repli, avec tout ses défauts, reste la famille. Mon épouse et moi sommes ses obligés parce que nous l'avons mise au monde.

À son jeune âge, elle a déjà fait le tour de l'Europe. Son petit ami habite Marseille et nous habitons près de Bruxelles. Elle s'en va régulièrement, et nous crevons de trouille, mais je sais qu'elle ne prendra pas de risque inutile. Je sais qu'elle a confiance en nous, et qu'elle n'hésitera pas à nous appeler en cas de besoin.

Je suis étonné de l'assurance qu'elle prend. Elle est à l'université, et elle parvient à marier le temps de l'étude et le temps de la découverte. Elle a trouvé le moyen de financer ses études et ses voyages. Elle est très volontaire, et j'adore quand elle me fait la leçon Smile (Elle a déjà gagné deux prix européen de photographie).

stip a écrit:
Après des siècles de marbre moral, chacun se trouve en situation d'improviser! C'est passionant et peut-être très bien, si je n'avais cette petite crainte que cette déstructuration n'engendre encore plus de solitude, de fragilité à long terme! A voir!

Oh oui, la solitude et la fragilité qu'elle occasionne. J'imagine que c'est ce besoin de solitude que nous cherchons à combler dans ces forums. Quand ma fille rentre à la maison, nous passons des soirées ma fille serrée entre nous dans le canapé. On la noie sous les câlins, et elle sait qu'elle devra chercher très loin pour trouver ce qu'elle trouve facilement à la maison. Mais les enfants doivent s'envoler, voir du pays.

J'étais un enfant timoré. C'est mon enfant qui m'a libéré. Elle revient jeudi de Marseille. On prépare la fête.
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