qu'est-ce que l'amitié?

marie-josé a écrit:

je connais ce genre de réactions!
j'ai un mari ainssi.
Par peur d'être déçu,il se ferme à toutes possibilités d'amitié ou même de simple connaissance!

Oui, il peut y avoir des déceptions traumatisantes pour longtemps surtout en amour et quand on est tout jeune, on s'emballe vite .

Mais pour ma part, ce n'est pas vraiment le cas.
C'est juste que trouver quelqu'un de parfaitement raccord avec soi-même tient du miracle ou d'un hasard prodigieux.
Ce qui ne veut pas dire d'ailleurs, que nous ne pouvons pas aimer quelqu'un justement parce qu'il est ce que l'on ne sait être et de trouver très bien de ne pas tout partager aussi.

Nelly a écrit:

Thierry a écrit:

Brumes a écrit:

Il est presque impossible de conserver une amitié de ce genre.

Il aurait fallu que lui aussi trouve une femme comme Nathalie. Comme ça ne cours pas les rues et qu'en plus il faut un amour véritable, pas de jalousies etc.

Votre séparation était inéluctable. Vous auriez pu vous contacter de temps en temps... mais c'est tout.

Oui, Brumes, je sais bien. Il en a sûrement souffert, il n'avait pas de compagne. L'alpinisme c'était toute sa vie. Et je n'imaginais pas, et lui non plus, qu'un jour une femme se présenterait à moi. Et qu'elle ne demandait qu'une chose, c'était de monter avec moi, là-haut.

Mais rencontrer celle qui est devenue ton épouse est dans l'ordre des choses ! Ni l'un, ni l'autre n'aviez envisagé cette éventualité ? Aurais-tu réagi de même si lui avait rencontré quelqu'un avant toi ?

Nathalie, depuis toute petite "savait" qu'elle rencontrerait un Thierry, amoureux des montagnes et des voyages en camping car Pour ma part, je n'espérais plus rien, englué dans une relation stérile avec une fille qui m'a suivi jusque dans les Alpes quand j'ai quitté la Bretagne. Lorsque je suis rentré dans la classe où Nathalie travaillait, je suis passé en mode "surtension électrique", un genre de coup de foudre quoi ! Trois mois après cette rencontre on attendait notre premier enfant...Pour la fille qui me collait, ça n'a pas été simple...Quant à Denis, mon ami de cordée, je me suis demandé effectivement comment j'aurais réagi s'il avait rencontré quelqu'un avant moi...Je ne sais pas...Je pencherais plutôt pour une réaction similaire à la sienne...L'obligation de me retirer...Sans doute.

Thierry a écrit:

Nathalie, depuis toute petite "savait" qu'elle rencontrerait un Thierry, amoureux des montagnes et des voyages en camping car

Elle a réalisé son rêve de petite fille, elle a rencontré son prince charmant ! Le pire, c'est que ça dure !

Thierry a écrit:

Lorsque je suis rentré dans la classe où Nathalie travaillait, je suis passé en mode "surtension électrique", un genre de coup de foudre quoi ! Trois mois après cette rencontre on attendait notre premier enfant...

Et chez toi également, ça semble durer. La montagne y est sans doute pour beaucoup, ainsi que... le camping-car !

Thierry a écrit:

Quant à Denis, mon ami de cordée, je me suis demandé effectivement comment j'aurais réagi s'il avait rencontré quelqu'un avant moi...Je ne sais pas...Je pencherais plutôt pour une réaction similaire à la sienne...L'obligation de me retirer...Sans doute.

Se retirer... un peu, sans doute, mais pourquoi totalement ? Il a également dû rencontrer une compagne pour faire sa vie. Etait-ce tellement fusionnel qu'il ait fallu couper les ponts ?

Pour ma part, j'avais une grande amie, une confidente. Nous demeurions à quelques pâtés de maisons et nous sommes connues vers 5/6 ans. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble et différentes expériences de la vie. Nous étions pratiquement inséparables. Puis, je devais avoir 16 ou 17 ans, elle est partie travailler dans une autre région et beaucoup de choses ont changé. Je regrettais qu'elle parte, bien évidemment, mais je regrettais surtout qu'elle ne me consacre pas davantage de temps libre, car elle rentrait chez elle le week-end. Elle ne s'en rendait probablement pas compte, mais je lui en voulait, sans pouvoir le lui dire. Nous nous sommes mariées, l'une et l'autre, et la vie suit son cours.

Nous nous sommes revues, son mari est charmant, mais nous ne pouvons plus renouer de la même manière qu'auparavant. Pourtant, je reste persuadée que nous aurions pu garder un contact constant mais ponctuel. Sans doute en éprouvait-elle moins le besoin que moi.

stip a écrit:

Les relations fusionnelles me paraissent merveilleuses, idéales. je connais des couples ainsi, mais en amour comme en amitié, je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas.

Parfois, trop c'est trop. Il y a toujours des exceptions, mais il me semble que quand c'est trop fusionnel, la flamme s'use plus vite. Beaucoup de ceux qui ont vécu la passion amoureuse disent s'en être lassés au bout de quelque temps, parfois quelques années. Je ne peux pas m'imaginer vivre en permanence en osmose avec une personne. J'ai besoin d'avoir ma personnalité, ma vie, tout comme j'aime que l'autre ait son jardin secret et sa vie propre. Que nous nous retrouvions ensuite, que nous ayons une certaine quantité d'atomes crochus me paraît essentiel, par contre.

En amitié, c'est plutôt pire : on ne peut pas étouffer quelqu'un et s'obliger l'un l'autre à demeurer ensemble comme un couple. Ca devient horrible quand l'un des deux prend ses distances !

marie-josé a écrit:

je connais ce genre de réactions!
j'ai un mari ainssi.
Par peur d'être déçu,il se ferme à toutes possibilités d'amitié ou même de simple connaissance!

On peut quand même se lier d'amitié sans être fusionnel ! Je comprends qu'il ait été déçu par celui qu'il croyait son ami, mais, heureusement que tout le monde n'est pas ainsi !

marie-josé a écrit:

il a ,dans son jeune âge été trompé par un "copain".....puis un père qui de ses quatre enfants , lui ne l'intéressait pas (ce qui fut un sérieux traumatisme.

Je trouve que les traumatismes de l'enfance sont les plus ancrés en nous, les plus difficiles à évacuer. Avoir l'impression de ne pas être aimé par son père est navrant et gravissime pour l'épanouissement personnel. Il est difficile de s'en remettre : on a toujours quelque chose à prouver.

marie-josé a écrit:

cela m'a pris plus de 10 ans ,avant qu'il se sente un peu mieux dans sa peau.
Mais je sais que plus jamais, il ne se laissera "avoir" comme il dit.

Il est normal qu'il lui reste un fond de méfiance. Il faut éviter de jouer avec le feu, mais il doit quand même savoir s'il peut faire confiance ou pas, avec des limites, s'entend.

Nelly a écrit:

stip a écrit:

Les relations fusionnelles me paraissent merveilleuses, idéales. je connais des couples ainsi, mais en amour comme en amitié, je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas.

Parfois, trop c'est trop. Il y a toujours des exceptions, mais il me semble que quand c'est trop fusionnel, la flamme s'use plus vite. Beaucoup de ceux qui ont vécu la passion amoureuse disent s'en être lassés au bout de quelque temps, parfois quelques années. Je ne peux pas m'imaginer vivre en permanence en osmose avec une personne. J'ai besoin d'avoir ma personnalité, ma vie, tout comme j'aime que l'autre ait son jardin secret et sa vie propre. Que nous nous retrouvions ensuite, que nous ayons une certaine quantité d'atomes crochus me paraît essentiel, par contre.

En amitié, c'est plutôt pire : on ne peut pas étouffer quelqu'un et s'obliger l'un l'autre à demeurer ensemble comme un couple. Ca devient horrible quand l'un des deux prend ses distances !

Pour notre part, ça n'est pas une passion amoureuse. La passion n'est pas une construction mais la résultante d'un manque, la quête d'une ivresse pour combler un vide. C'est très égïoste à mon sens. Pour Nathalie et moi, la première impression, et elle était identique pour nous deux, c'est que nous nous retrouvions...Oui, je sais c'est irrationnel ^^
L'été dernier elle est partie toute seul à pied traverser les Hauts plateaux du Vercors avec une tente et son duvet. Pendant ce temps je faisais seul de mon côté un raid à vélo dans les cols des Alpes. Il nous arrive de ne pas être ensemble, parfois, nous ne nous voyons pas de la journée, je pars en montagne, seul, elle s'occupe de son potager ou elle fait de la poterie, de la vannerie...Lorsque j'écris la nuit, elle ne me le reproche pas, lorsqu'elle a envie d'aller marcher seule, je ne lui demande pas pourquoi. Il ne s'agit pas de "jardin secret" mais d'équilibre. Il n'y a rien de secret. Nathalie lit tout ce que je lis, elle est d'ailleurs la première. Et je la bénis sans cesse pour sa "main verte" et les délices de son potager !
Elle a envie de partir un an en mission humanitaire comme a fait notre fille. Et je l'encourage à le faire. Comme elle me soutiendra si un jour j'arrive à partir faire un raid à VTT pendant plusieurs mois. Pour l'instant c'est l'aspect financier qui nous arrête.
Ce que nous aimons en l'autre c'est sa façon d'aimer la vie et c'est pour ça que nous nous aimons. Il serait dès lors incompréhensible que nous nous opposions dans nos choix de vie.

THIERRY A ECRIT

Ce que nous aimons en l'autre c'est sa façon d'aimer la vie et c'est pour ça que nous nous aimons. Il serait dès lors incompréhensible que nous nous opposions dans nos choix de vie.

c'est très rare ce genre d'union!...respecter,sans aucune contrainte les choix de l'autre, et savoir garder ce bel équilibre?

je crois,qu'il faut avoir quelque part ,avoir eut dans sa vie un gros pépin, pour pouvoir relativiser ainsi ,et être heureux de chaque jour que l'on reçoit comme un cadeaux

Thierry a écrit:

Pour notre part, ça n'est pas une passion amoureuse. La passion n'est pas une construction mais la résultante d'un manque, la quête d'une ivresse pour combler un vide. C'est très égïoste à mon sens. Pour Nathalie et moi, la première impression, et elle était identique pour nous deux, c'est que nous nous retrouvions...Oui, je sais c'est irrationnel ^^

Dans l'amour, il y a forcément une part d'égoïsme et c'est normal. Que ce soit irrationnel me paraît normal également. Heureusement que nos pensées et nos sentiments peuvent encore l'être !

Thierry a écrit:

Ce que nous aimons en l'autre c'est sa façon d'aimer la vie et c'est pour ça que nous nous aimons. Il serait dès lors incompréhensible que nous nous opposions dans nos choix de vie.

Quand tu l'expliques ainsi, je le comprends mieux. Ca rejoint un peu ce que j'en disais : vivre et laisser vivre pour mieux se retrouver ensuite. Je pense que l'amour passionnel n'accepte pas ça, ce qui en limite probablement la durée.

Mariee-josé a écrit:

je crois,qu'il faut avoir quelque part ,avoir eut dans sa vie un gros pépin, pour pouvoir relativiser ainsi ,et être heureux de chaque jour que l'on reçoit comme un cadeaux

Je suis également d'avis qu'un gros pépin a pu contribuer à trouver un tel équilibre.

Thierry:

Citation :

Ce que nous aimons en l'autre c'est sa façon d'aimer la vie et c'est pour ça que nous nous aimons. Il serait dès lors incompréhensible que nous nous opposions dans nos choix de vie.

C'est très bien ce que tu dis, mais reconnais que l'on peut aimer la vie et ne pas avoir les mêmes buts, envies...Il me semble qu'il faut en plus partager la conception de la vie ensemble, et c'est peut-être là le plus difficile.

Marc3 a écrit:

Thierry:

Citation :

Ce que nous aimons en l'autre c'est sa façon d'aimer la vie et c'est pour ça que nous nous aimons. Il serait dès lors incompréhensible que nous nous opposions dans nos choix de vie.

C'est très bien ce que tu dis, mais reconnais que l'on peut aimer la vie et ne pas avoir les mêmes buts, envies...Il me semble qu'il faut en plus partager la conception de la vie ensemble, et c'est peut-être là le plus difficile.

Marc, je fais une disctinction entre l'existence et la vie. Dans ce texte, je parle de l'idée même de la vie, de sa perception et non des évènements liés à l'existence. Maintenant il est certain qu'il est plus facile de s'entendre lorsque les deux notions concordent, existence et vie.

super Martine, je me permet de mettre ici cette belle citation qui va tout à fait avec ton poème.

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Merci Renal d'avoir lu et apprécié ce petit poème. En plus je suis tout à fait d'accord avec la citation que tu as mise pour illustrer mon poème.

Bisous et à bientôt.