Sujet: Re: Sujets de cafés philo Dim 25 Aoû - 20:51
Compliqué !!!
La première difficulté est de définir la notion de travail.
Un chasseur qui chasse pour se nourrir travaille til ?
Des animaux chassent, pêchent, fabriquent des outils, travaillent ils?
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Kitara Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Dim 25 Aoû - 21:18
Effectivement, j'aurais tendance à me dire que si l'homme "travaille" pour se nourrir, se loger, s'habiller, est-ce qu'un animal qui va chasser ou construire son nid n'est pas aussi en train de "travailler" ?
Du temps des hommes des cavernes, le travail des humains, c'était d'aller chasser et d'arranger leur caverne. Le travail n'est pas forcément le salariat. A cette époque, les humains faisaient le même travail que les animaux, ce qui ne les empêchait pas d'être humains.
Nilxt ***
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Dim 25 Aoû - 22:06
L'homme travaille avant tout pour satisfaire ses besoins, comme définis par la Pyramide de Maslow. Des besoins physiologiques et de sécurité, jusqu'aux besoins d'estime et d'accomplissement de soi, en passant par les besoins d'appartenance (Wiki : Pyramide des besoins)
Travailler est une composante essentielle de l’existence humaine, car il nous permet de vivre, de nous épanouir, d’acquérir des compétences et de contribuer à la société tout en nous positionnant par rapport à celle-ci.
Le travail nous permet de nous affirmer, façonne notre identité et notre place dans le monde. À travers nos activités professionnelles, nous tissons des liens, partageons des expériences et trouvons un sens à notre vie.
Toutefois, je ne serais pas d'accord avec une affirmation qui présenterait le travail comme "essentiel pour être humain".
Il est à mon sens trop capitaliste de réduire l'Humanité à la sphère professionnelle. Les relations, les passions, tout ce que nous faisons pendant nos moments de repos (par exemple les échanges que nous avons ici) jouent un rôle tout aussi crucial dans notre développement. Ainsi, travailler peut enrichir notre humanité, mais il n’est pas la seule voie pour être pleinement humain
Concernant le monde animal, bien que certains animaux montrent des comportements sociaux et occupent des rôles dans leur groupe, leur conception du travail est souvent instinctive et liée à leur survie (Premiers niveaux de la pyramide de Maslow), alors que pour l'Homme, le travail est imbriqué dans des contextes culturels, éthiques et émotionnels. L'Homme ne cherche pas seulement à répondre à des besoins immédiats, mais également à réaliser des projets, à exprimer sa créativité et à projeter son avenir.
Ainsi, même si le travail peut être un trait partagé avec d'autres espèces, ce qui définit vraiment notre humanité réside dans notre capacité à donner un sens à ce que nous faisons, à créer des relations hyper-complexes et à aspirer à des objectifs qui vont nous transcender.
C'est cette dimension réflexive extrêmement plus poussée qui, pour moi, va distinguer profondément l'Homme de l'animal. Et non le travail.
En effet, je suis d'accord sur cette définition. Pour aller plus loin, je dirais que pour moi, ce qui fait l'humanité d'un homme, c'est tout simplement sa conscience.
Qui peut-être la conscience qu'il faut aller travailler pour avoir un rôle dans la société, et pas seulement pour aller ramener à manger.
La question ici posée porte sur le problème de la signification du travail. Ce problème peut être précisé par le rapport particulier qu’entretient l’homme avec la nécessité de travailler. En effet, il semble que le travail n’est pas seulement une nécessité vitale mais permet également à l’homme de développer sa raison. Il s’agit donc de se demander en quel sens le travail est ce qui cultive l’homme, fait de lui ce qu’il a de spécifique parmi les autres animaux. L’enjeu est ainsi de comprendre en quoi le travail entretient un rapport étroit avec la capacité de raisonner et de construire les conditions de l’existence humaine.
Pour être humain, peut-être, dans une certaine mesure, mais surtout pour se sentir utile, pour se valoriser, pour apprendre la vie en société, le contact humain, le besoin, la nécessité, la vie...
Que serait la vie si personne ne travaillait ?
De plus, dans la délinquance, combien voit-on de personnes sans travail ? Un proverbe dit que "L'oisiveté est la mère de tous les vices." et il y a du vrai.
Kitara a écrit:
Le paradoxe de ce sujet consiste donc à remarquer que le travail s’offre à la fois à comprendre comme une contrainte quasi animale, puisque l’homme doit travailler pour produire les conditions de sa survie, et comme un moyen de faire de l’existence quelque chose de proprement humain, c’est-à-dire de transformer le milieu de vie en milieu humain tout en se transformant pour s’adapter à son milieu.
Donc, l'homme apprend et s'adapte, ce qui important pour lui et son intégration.
Comme tu parles des animaux que l'on a tendance à parer de toutes les qualités, il me vient en tête un commentaire d'un journaliste à propos des Jeux Paralympiques qui n'ont pas toujours été valorisés comme ils le sont actuellement. Il disait que les animaux tuent ceux qui sont blessés et n'arrivent plus à suivre alors qu'au contraire, l'homme valorise l'homme atteint de handicap. Pour une fois, l'homme est meilleur que l'animal.
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Kitara Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Dim 6 Oct - 17:23
Peut-on connaître l'esprit à travers le corps ?
Citation :
Platon a professé que le corps était une prison de l’âme, en affirmant, notamment dans le mythe dEr (République), que l’âme endossait le fardeau d’un lien avec le corps le temps d’une vie. Ce mythe est resté célèbre parce qu’il a à la fois nourri la dénégation du corps comme lieu de l’erreur et des tentations, et celui du salut, notamment dans la théologie chrétienne. Néanmoins, faut-il considérer que le corps n’est qu’une enveloppe négative, qui n’a pas de dignité propre ?
C’est en quelque sorte la question posée par le sujet « peut-on connaître l’esprit à travers le corps ? » soumis à notre étude. Ce sujet pose le problème du rapport entre l’esprit (ou l’âme) et le corps, et semble refuser de considérer que le corps soit un simple néant de l’intelligibilité. Le corps, en tant qu’ensemble d’organes doté d’une autonomie vitale joue-t-il ainsi le rôle de lien permettant à l’âme de se penser et de penser le monde qui se donne à elle par cette médiation sensible ? Quelle est alors la valeur précise du corps ? Jusqu’à quel point peut-on considérer que le corps se réduit à être un intermédiaire entre le monde et l’âme ?
marie-josé ******
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Lun 7 Oct - 9:04
Kitara a écrit:
Peut-on connaître l'esprit à travers le corps ?
Citation :
Platon a professé que le corps était une prison de l’âme, en affirmant, notamment dans le mythe dEr (République), que l’âme endossait le fardeau d’un lien avec le corps le temps d’une vie. Ce mythe est resté célèbre parce qu’il a à la fois nourri la dénégation du corps comme lieu de l’erreur et des tentations, et celui du salut, notamment dans la théologie chrétienne. Néanmoins, faut-il considérer que le corps n’est qu’une enveloppe négative, qui n’a pas de dignité propre ?
C’est en quelque sorte la question posée par le sujet « peut-on connaître l’esprit à travers le corps ? » soumis à notre étude. Ce sujet pose le problème du rapport entre l’esprit (ou l’âme) et le corps, et semble refuser de considérer que le corps soit un simple néant de l’intelligibilité. Le corps, en tant qu’ensemble d’organes doté d’une autonomie vitale joue-t-il ainsi le rôle de lien permettant à l’âme de se penser et de penser le monde qui se donne à elle par cette médiation sensible ? Quelle est alors la valeur précise du corps ? Jusqu’à quel point peut-on considérer que le corps se réduit à être un intermédiaire entre le monde et l’âme ?
Le corps,il peut mentir ou être honnête ,joueur etc.... c est lui qui donne le ton! dirigé par notre cerveau.
Selon moi, le corps est là pour nous représenter selon notre humeur,notre état d esprit. il est en communication directe avec notre cerveau .
Nelly Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Lun 7 Oct - 9:14
Kitara a écrit:
Peut-on connaître l'esprit à travers le corps ?
Citation :
Platon a professé que le corps était une prison de l’âme, en affirmant, notamment dans le mythe dEr (République), que l’âme endossait le fardeau d’un lien avec le corps le temps d’une vie. Ce mythe est resté célèbre parce qu’il a à la fois nourri la dénégation du corps comme lieu de l’erreur et des tentations, et celui du salut, notamment dans la théologie chrétienne. Néanmoins, faut-il considérer que le corps n’est qu’une enveloppe négative, qui n’a pas de dignité propre ?
Peut-être faudrait-il d'abord savoir ce qu'on entend par "âme" ? Voici un sens donné par l'Internaute : " Principe des qualités morales, de la conscience, de l'humanité d'un être."
Je ne parlerais pas de prison pour le corps, mais l'esprit a une énorme incidence sur lui. Le corps peut avoir des réflexes qui ne passent pas par l'esprit. Cela peut être dans le bon comme dans le mauvais sens. Parfois, nous sommes étonnés de réussir quelque chose que nous pensions ne pas pouvoir faire. Le corps a réagi sans passer par l'esprit (pas toujours).
Kitara a écrit:
Citation :
C’est en quelque sorte la question posée par le sujet « peut-on connaître l’esprit à travers le corps ? » soumis à notre étude. Ce sujet pose le problème du rapport entre l’esprit (ou l’âme) et le corps, et semble refuser de considérer que le corps soit un simple néant de l’intelligibilité. Le corps, en tant qu’ensemble d’organes doté d’une autonomie vitale joue-t-il ainsi le rôle de lien permettant à l’âme de se penser et de penser le monde qui se donne à elle par cette médiation sensible ? Quelle est alors la valeur précise du corps ? Jusqu’à quel point peut-on considérer que le corps se réduit à être un intermédiaire entre le monde et l’âme ?
L'émission Zone Interdite, que j'ai regardée hier soir, parlait de l'incidence de l'esprit sur le corps et de la difficulté de faire entendre raison au corps qui surréagit suite à un choc ou autre.
La plupart des personnes concernées par un gros problème savait où celui-ci résidait, mais sans savoir comment s'en sortir : leur corps était prisonnier de leur esprit. La plupart d'entre elles ont dû se faire aider, avec des résultats certains, mais avec beaucoup de volonté et de travail sur soi.
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Nelly Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Lun 7 Oct - 9:16
marie-josé a écrit:
Le corps,il peut mentir ou être honnête ,joueur etc.... c est lui qui donne le ton! dirigé par notre cerveau.
Selon moi, le corps est là pour nous représenter selon notre humeur,notre état d esprit. il est en communication directe avec notre cerveau .
Comment notre corps saurait-il mentir si notre cerveau ne le lui ordonnait pas ?
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Kitara Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Lun 7 Oct - 9:22
Je crois que le corps est complètement lié à notre esprit, au moins tant que nous sommes sur terre.
Ces question, je les trouve importantes :
"Quelle est alors la valeur précise du corps ? Jusqu’à quel point peut-on considérer que le corps se réduit à être un intermédiaire entre le monde et l’âme ?"
Dan les religions, on a tendance à penser que le corps est secondaire car ce qui compte, c'est l'"âme", mais la façon dont nous pensons est directement liée au fonctionnement physique de notre cerveau : par exemple les hormones, selon notre dosage, nos pensées seront différentes.
Si on prend un individus qui a une perversité, ce qui semblerait être en lien avec un problème au niveau de la zone du cerveau qui produit l'empathie, le cerveau, et donc le physique, impacte complètement la personnalité, et donc l'âme aussi, sans doute.
Je crois que l'impact religieux, qui rend le corps "honteux" , a été important pour la valorisation du corps.
La contrepartie en est qu'on est dans une société qui met en valeur le corps en tant qu'objet de paraitre. La aussi, c'est un excès qui n'est pas bon.
Pour moi, le corps est un cadeau de la nature, et il faut en prendre soin, comme on prend soin de son esprit.
Nelly Admin
Sujet: Re: Sujets de cafés philo Lun 7 Oct - 9:41
Kitara a écrit:
Je crois que l'impact religieux, qui rend le corps "honteux" , a été important pour la valorisation du corps.
Je crois qu'ils en sont revenus, mais il est vrai que, pendant longtemps, ce fut le cas
Kitara a écrit:
La contrepartie en est qu'on est dans une société qui met en valeur le corps en tant qu'objet de paraitre. La aussi, c'est un excès qui n'est pas bon.
Là, il s'agit d'un choix personnel que chacun doit assumer. Et puis, cela peut également définir le type de personne que nous sommes, ou encore nous permettre de nous sentir à l'aise.
Kitara a écrit:
Pour moi, le corps est un cadeau de la nature, et il faut en prendre soin, comme on prend soin de son esprit.
Il n'y a pas photo : il est certain qu'il est primordial de prendre soin de son corps. Ce dernier a également un impact sur l'esprit.
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