La colère.....

-Comment la gèrez-vous ?

à vos yeux :

-qu'est ce qui la provoque ?

-qu'est ce qui la justifie ?

-lorsqu'on dit qu'elle est mauvaise conseillère, n'est-ce pas plutôt de l'impulsivité dont on parle ?

-Même les plus grands pacifistes l'ont ressentie et exprimée, alors n'est-elle pas de temps à autres, l'expression d'une nécessité ?

- Lorsque l'énergie qu'elle nous appelle à déployer, n'est pas évacuée comment sera-t-elle transformée ?

Stip a écrit:

-Comment la gèrez-vous ?

Généralement, soit j'accomplis une tâche me mettant à contribution physiquement, soit je me lance dans une activité distrayante.

C'est un moyen d'en faire abstraction momentanément qui me permet de contrôler le stress qu'elle induit avant de réagir.

La colère est un sentiment légitime; le tout est de ne pas se laisser emporter.

Il s'en dégage une forme d'énergie qui, si elle nous submerge, ne peut qu'avoir des effets négatifs.

Stip a écrit:

-qu'est ce qui la provoque ?

Le sentiment d'injustice, réel ou imaginaire.

Stip a écrit:

-qu'est ce qui la justifie ?

Cette question n'est-elle pas identique que la première ?!? Ce qui provoque la colère, la justifie en même temps...

[quote=Stip"]-Même les plus grands pacifistes l'ont ressentie et exprimée, alors n'est-elle pas de temps à autres, l'expression d'une nécessité ? [/quote]

Tous nos sentiments ont une nécessité; je les vois comme un baromètre interne, qui nous indique ce qui nous est supportable ou non.
Et un sentiment n'est pas actif en lui-même, c'est l'impulsion volontaire ou involontaire qui en découle qui est active. On peut donc en conclure que c'est un signal à écouter.

Stip a écrit:

- Lorsque l'énergie qu'elle nous appelle à déployer, n'est pas évacuée comment sera-t-elle transformée ?

C'est comme un ballon, plus tu le gonfles, plus il y a de pression et finalement, il éclate.

Lisa a écrit:

Stip a écrit:

- Lorsque l'énergie qu'elle nous appelle à déployer, n'est pas évacuée comment sera-t-elle transformée ?

C'est comme un ballon, plus tu le gonfles, plus il y a de pression et finalement, il éclate.

-Oui, certes quand la charge émotionnelle accumulée est trop forte et pendant longtemps, lorsque celle-ci entame ce que nous sommes profondément, nos fondations, l'esprit et le corps finissent par craquer.
ça c'est dans le pire des cas.

-Mais d'une façon plus ordinaire, l'expérience sociale que chacun s'alloue dès qu'il quitte les bras de sa mère, n'est-elle pas le terrain où l'être s'entraînera à la gestion des colères ?
Je veux dire par là que par les confrontations inévitables, n'apprendra-t-il pas à se construire, se protèger en apprenant, à user de stratégies de défense conscientes où non selon sa lucidité, manier les armes avec lesquelles ils se sent à l'aise (tout ceci est imagé ) comme autant de soupapes.

En fait, nos choix spirituels, politiques, philosophiques n'émanent-ils pas tous de cette expérience intime de la colère dominée pour échapper aux blessures ?
Posture, positionnement face aux autres, à ce que leur présence peut comporter de menaces pour nous.

Stip a écrit:

-Mais d'une façon plus ordinaire, l'expérience sociale que chacun s'alloue dès qu'il quitte les bras de sa mère, n'est-elle pas le terrain où l'être s'entraînera à la gestion des colères ?
Je veux dire par là que par les confrontations inévitables, n'apprendra-t-il pas à se construire, se protèger en apprenant, à user de stratégies de défense conscientes où non selon sa lucidité, manier les armes avec lesquelles ils se sent à l'aise (tout ceci est imagé study ) comme autant de soupapes.

C'est juste ce que tu dis, Stip. La colère (comme les autres sentiments) est un outil . Et comme n'importe quel outil, il faut apprendre 1° à le connaître et 2° à l'utiliser. Et c'est, à mon sens, toute la problématique et la base de l'éducation pour que l'enfant puisse aller de l'avant et développer au mieux ses compétences.

C'est la raison pour laquelle l'éducation peut se révéler très éprouvante, même avec des enfants en bas âge.

Cela me rappelle un souvenir lorsque j'ai été stagiaire dans une pouponnière; il y avait un bébé de six mois qui, pour faire comprendre qu'il était contrarié ou en colère, arrêtait simplement de respirer et passait du rouge au bleu.
Je ne te dis pas l'angoisse des éducatrices devant un tel phénomène.

stip a écrit:

-Comment la gèrez-vous ?

C'est selon la personne qui la provoque :

- S'il s'agit de quelqu'un de proche, je peux exploser assez rapidement (les pauvres, mais rassurez-vous, ils me connaissent). En général, une bonne explication fait rapidement place nette. L'avantage est qu'il n'y a pas de rancoeur, par la suite.

- S'il s'agit d'une personne moins proche, j'y mets les formes, tout en essayant de faire comprendre que l'attitude ne me plaît pas. Après, tout dépend de l'attitude de l'autre : soit elle est ouverte et nous avons une explication, soit elle ne veut rien savoir et le non-dit provoque une frustration et une rancune que j'ai du mal à évacuer. Longtemps.

- Je peux également me mettre en colère contre un étranger, un client. Dans un premier temps, je conserve une attitude joviale. S'il continue à rester de mauvaise foi, je deviens froide, tout en restant polie. Mais, je peux aller jusqu'à remettre quelqu'un carrément en place.

- La colère peut également m'envahir devant une attitude abjecte, comme un rejet d'une personne par une autre sous prétexte que la première se sent supérieure ou que la seconde a un handicap. Il n'est pas toujours possible d'intervenir alors je fulmine contre cet individu sans coeur ; j'ai besoin d'évacuer...

stip a écrit:

à vos yeux :

-lorsqu'on dit qu'elle est mauvaise conseillère, n'est-ce pas plutôt de l'impulsivité dont on parle ?

Il y a une forme d'impulsivité au départ mais souvent, même après avoir pris du recul, la colère demeure et a besoin de s'évacuer.

stip a écrit:

-Même les plus grands pacifistes l'ont ressentie et exprimée, alors n'est-elle pas de temps à autres, l'expression d'une nécessité ?

Rien n'est jamais parfait, dans une vie, tout pacifiste qu'on soit. La colère fait réagir, heureusement pour nous et les grands pacifistes ont également besoin de ce genre de moteur pour agir ou réagir.

stip a écrit:

- Lorsque l'énergie qu'elle nous appelle à déployer, n'est pas évacuée comment sera-t-elle transformée ?

Quand la colère est trop refoulée, elle risque d'avoir des incidences sur la santé. Tout dépend de la personne, évidemment. Le psychosomatisme provient généralement de ce genre de frustrations.

Nous apprenons à discerner ce qui est important à nos yeux où non en fonction de nos besoins et aptitudes personnels au départ.
Par exemple aux deux extrêmes:
-Orgueil ou autodérision
-pureté ou cynisme
-engagement ou circonspection
-agressivité ou soumission....
Et j'en passe, sans pour autant pouvoir affirmer telle posture plus valable qu'une autre bien sûr, il nous faut le comprendre (c'est pardonner) et garder son énergie pour ce qui nous paraît utile et productif uniquement non?

stip a écrit:

-Mais d'une façon plus ordinaire, l'expérience sociale que chacun s'alloue dès qu'il quitte les bras de sa mère, n'est-elle pas le terrain où l'être s'entraînera à la gestion des colères ?

Tu as bien raison de le souligner. Il faut que les enfants apprennent à gérer leur colère. Cela doit faire partie de leur éducation. Il faut qu'il apprennent à faire la différence entre le caprice et la colère justifiée.

stip a écrit:

Je veux dire par là que par les confrontations inévitables, n'apprendra-t-il pas à se construire, se protèger en apprenant, à user de stratégies de défense conscientes où non selon sa lucidité, manier les armes avec lesquelles ils se sent à l'aise

Avec une bonne base, l'enfant fera son expérience et apprendra à se défendre. Il est même essentiel qu'il se sente suffisamment à l'aise pour l'exprimer. Le tout est qu'il sache où sont les limites entre la bienséance et la colère justifiée. Il serait bon, d'ailleurs, qu'il sache se mettre en colère contre une injustice envers quelqu'un d'autre...

Nelly a écrit:

C'est selon la personne qui la provoque

Oui, effectivement ce sont souvent des indvidualités qui nous exposent à cette impression, la lisibilité de leurs intentions mais surtout la considèration et la connaissance du sujet de notre irritation, alimenteront diversement le ressenti.

Quand manifestement il y a abus, je suis du genre à trancher....net pourtant la patience passe pour une de mes vertus

Il faut savoir que la colère est une émotion normale et même nécessaire, c'est un signal de notre cerveaux, quand quelque chose nous contrarie, se met en travers de notre chemin, nous irrite!
Mais la colère en soit n'est pas négative, c'est la façon dont nous la gérons qui peut être positive ou négative pour notre entourage et nous même.
Il n'est pas bon de l'ignorer de l'enfuir au fond de soi, car il nous en restera une frustration qui sera encore plus négative!
mais il ne faut pas tomber dans l'opposé, hurler caser tout ou même frapper, libère peut-être la pression , mais fait tort aux autres, on se sent plus léger après ce genre d'explosion, mais savons nous toujours en subir et assurer les conséquences?
c'est une montée d'adrénaline que l'on peut maîtriser en respirant profondément et réduire ainsi notre rythme cardiaque.
Il est sage de savoir canaliser ses émotions, respecter les autres , ce qui facilite la vie en société et nous évite l'infarctus;)
moi , ce qui m'aide, c'est de prendre une feuille de papier, d'y écrire toutes les injures qui me passent par la tête que m'inspire le sujet de ma colère, après coup tout relire,...je vous assure que ça vous calme et vous permet de voir combien vos propos sont exagérés, et ça vous ramène a une pensée plus sereine.
mais c'est difficile sur le moment même je vous le concède et nous ne sommes pas des petits