philo Z'amis
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| Aux enseignants. | |
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Auteur | Message |
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Thierry ****
| Sujet: Aux enseignants. Mar 16 Mar - 18:10 | |
| « Former les esprits sans les conformer, les enrichir sans les endoctriner, les armer sans les enrôler, leur communiquer une force dont ils puissent faire leur force, les séduire par le vrai pour les amener à leur propre vérité et leur donner le meilleur de soi sans attendre ce salaire dérisoire qu’est la ressemblance. » Jean Rostand
Combien j'ai vu d'enseignants en 27 ans de carrière engagés dans cette voie ?
Combien j'ai vu d'enseignants enfermés dans l'embrigadement, persuadés d'être dans la vérité alors qu'ils ne faisaient que décorer les murs de leur propre geôle ?
Le discours actuel, les pratiques imposées, les objectifs planifiés feraient vomir Jean Rostand. J'en ai assez. Ca va mal se terminer. Trop d'enfants brisés, trop de vies gâchées, trop d'esprits maltraités. | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mar 16 Mar - 22:05 | |
| - Thierry a écrit:
- Trop d'enfants brisés, trop de vies gâchées, trop d'esprits maltraités.
Encore maintenant? Ce n'est pas ce que j'ai constaté pour mes enfants à l'école puis au collège de notre petite ville, ni même chez leurs copains. En revanche, ils n'y ont pas appris à travailler mais à glander, à s'amuser ou se battre, oui . J'en veux pour preuve qu'un tiers des lycéens redoublent en seconde! Détester ou bien aimer certains enseignants, ça, ils ont su d'eux même. Oui, il y a des enseignants calamiteux, caractériels et incapables et....indélogeables . Leur pouvoir est disproportionné et pour peu que l'enfant soit fragile, son entourage impressionnable, ça engagera son avenir à coup sûr. Mais il faut également du discernement aux parents afin de ne pas se laisser manipuler.....par leur gamin non plus. Pour merveilleuse que soit la citation de Rostand, je doute que ce soit ce vraiment qu'on peut attendre d'un enseignant qui a à charge l'éveil de 25 à 30 (voir plus, comme je l'ai connu). Ne pas briser l'envie d'apprendre que l'on voit chez tous les petits, jusqu'à 5/6 ans quand on doit leur faire ingurgiter les fondamentaux était une envie qui m'avait menée à m'interresser à Freinet, Montessori.....passionnément, j'avais fait des stages dans différentes écoles nouvelles où les parents étaient partie prenante, c'étaient des équipes soudées, des enseignants épanouis qui aimaient travailler ensemble et le faisaient efficacemment. Toi, tu devais être gamin.....ça a 30 ans. La seule chose qui m'inquiètait c'était après, comment ces enfants s'adapteraient ils, au système normal arrivés au lycée. Autre chose, les enfants de ces écoles venaient de milieux intellectuels. Pas mal de ces écoles ont disparu, ou sont rentrées dans la norme. Trop compliqué, problèmatique lorsque le tissu social est diversifié, les parents consommateurs et non acteurs. Beaucoup choisissent l'enseignement pour faire cavalier seul, à leur manière, pas mal d'egos inadaptés à l'innovation ou indésireux de partager tout simplement, là ou il faudrait toutes les énergies pour créer une dynamique. Et puis les délicieuses utopies babacoolisantes ont disparu avec les années 80, rattrapées par des réalités beaucoup plus dures. On s'est rendu compte que la méthode globale était très sélective, alors pour ne pas refaire complètement machine arrière, on a sorti la méthode semi-globale . A un moment la marotte en grande section était la méthode naturelle, l'enfant baignant dans un univers de mots...... blablabla. re . Moi, ce que j'ai tiré de mon passage dans l'enseignement, c'est beaucoup d'humilité et, à vrai dire, peu de certitudes. Tout ce que je sais, c'est que mon père est allé,à l'école jusqu'à 14 ans. ses propres parents savaient peu lire, écrire et parlaient mieux l'occitan que le français,cependant, malgré la 2e guerre mondiale qui l'avait vu grandir, au certif, mon père savait l'essentiel : faire un calcul, résoudre un problème, connaître un beau brin d'histoire et de géographie et écrire sans faute. Un minimum pour se cultiver, se forger une opinion et avoir une vie sociale ouverte, devenir un citoyen debout, non? Je te dis ça parce que lorsque j'en parlais avec des femmes africaines avec lesquelles je faisais de l'alphabétisation, elles me regardaient avec des yeux ronds. Oui ma grand-mère en était au même point qu'elles, il n'y avait donc pas de fatalité pour leurs enfants à l'école!!!! Mais est-il certain que l'école d'aujourd'hui soit capable d'en faire autant ? Et pourquoi me sentir dubitative à regarder les cahiers de mes propres enfants? | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 6:37 | |
| Tu sais Stip, sans même aller regarder l'école de nos parents, il me suffit de regarder 20 ans en arrière pour voir déjà une dégradation. Dans les acquis mais également dans l'image associée à l'école. Cette institution a perdu de son aura. La faute aux enseignants, aux gouvernements, aux syndicats, à toutes les têtes dirigeantes de tous bords. Les parents dans tout ça ne font que subir et cherchent à sauver leur progéniture. Par le conflit, l'adhésion ou l'indifférence. Les enfants de leur côté s'adaptent ou tombent dans le fossé. Personnellement, je pense que tout ça ne vaut plus grand-chose. Et que l'avenir de l'école publique est très sombre. C'est volontaire d'ailleurs. Une école privée majoritaire coûtera beaucoup moins cher à un gouvernement. On fera le point dans dix ans. Quant aux enseignants, j'en connais d'extraordinaires. Il y en a même beaucoup. Et puis il y les autres. Ceux-là ont brisé le sanctuaire. Et je les hais. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 6:42 | |
| En vrac, quelques écrits épars, glanés dans mon ordi...
Doit-on s'en tenir à l'instruction ou doit-on prendre en charge également l'éducation?
Pour ma part, la réponse est évidente. Sans éducation l'instruction est impossible. Il ne s'agirait que d'un intérêt pour le contenu et pas le contenant. J'entends par "éducation" non pas l'adhésion à une morale mais l'ouverture de l'humain à des notions spirituelles. L'instruction se limite à l'instruction d'un savoir. Pas nécessairement d'un savoir être. On peut être instruit et totalement inapte à la vie. L'éducation suppose une connaissance de soi, une conscience de la vie dans ce qu'elle a de plus profond. L'éducation doit promouvoir le développement de l'individu, un être sensible, intelligent, cultivé, respectueux, ouvert, critique et auto critique, responsable, aimant, contemplatif et déterminé. Un être engagé et non passif. Celui qui reçoit de l'instruction est un être passif que l'on remplit. Mais dont le vide intérieur est un gouffre gigantesque quand son mental se complaît dans le gavage.
Je n'aime pas ce que l'école propose aux enfants. S'il ne s'agit que d'instruction, je ne suis qu'un subordonné aux mains d'un despote. Je ne veux pas formater, je ne veux pas de statistiques, pas de graphiques, pas de remédiations dès lors qu'on laisse croire que cela suffit à éveiller l'individu.
Je pense que l'enseignant est avant tout un éducateur, "un passeur de sens", comme le dit René Barbier. L'éducateur est en premier lieu celui qui "est" ce qu'il propose de transmettre. Il ne s'agit pas de leurrer l'auditoire, ça serait un mensonge inacceptable. L'enseignant est celui qui met toute sa passion, son énergie, son enthousiasme, sa joie de connaître et de "vivre" ses connaissances au service des enfants. Il est impossible de délivrer un message, quel qu'il soit, s'il n'y a pas de messager. Et il ne s'agit pas d'être simplement un facteur. Mais un éveilleur. La meilleure évaluation se trouve au fond des yeux des enfants. Qu'ils soient brillants d'ardeur et la mission est menée. Le reste suivra. Peu importe le temps que ça prendra. Il convient de respecter les rythmes de chacun. Ce qui compte, c'est que le brasier soit allumé. Chaque individu y apportera le combustible nécessaire en fonction de ses désirs, de ses forces. Il n'y a pas de technique, il n'y a que l'énergie. Et l'Amour.
Selon l'étymologie, l'éducation signifie "nourrir" par le latin "educare" et également "conduire hors de" par une seconde version, "educere".
Il n'est pas difficile de comprendre qu'il ne s'agit pas de gaver mais bien d'apporter les éléments et les ressources favorables à une auto-suffisance..."Donne-moi un poisson et j'aurai à manger aujourd'hui. Apprends-moi à pêcher et j'aurai à manger toute ma vie." Il ne faut pas oublier d'apprendre à connaître et à aimer le poisson. Ca évite le pillage...
Dans l'idée de conduire l'individu "hors de", j'entends par là la nécessité d'extraire l'individu de son petit moi, de sa suffisance ou de son hébétude, de sa léthargie, de sa complaisance envers lui-même, de ses conditionnements, de ses formatages, de ses abandons, de ses hallucinations...Si l'instruction scolaire entretient, développe, favorise cet embrigadement, elle va à l'encontre de l'homme pour ne s'occuper que du citoyen...Mais le citoyen est manipulable, il croit et se satisfait des "nourritures " qu'il reçoit. Juste des farines animales dont il se délecte au point de jalouser celles du voisin...Consternant. Et magistralement entretenu par les masses opaques du pouvoir. Pas les politiciens, ceux-là ne sont que des marionnettes infatuées. Le pouvoir est aux mains de ceux qui ne se montrent pas, ceux qui possèdent les richesses, ceux qui manipulent les marionnettes. Toutes les marionnettes...
Si l'instruction est destinée à forger des esprits martelés et cadenassés afin que ces individus s'engagent dans une vie sociale légiférée, réglementée et qu'ils s'en satisfassent, alors c'est que l'éducation est morte. Car l'éducation est sans fin. Elle est toujours ce brasier qui ne s'éteindra qu'à la mort. Cette idée répétée aux enfants qu'ils doivent aller à l'école pour avoir un bon métier est une abomination.
Lorsque des enseignants se contentent de recevoir une "formation continue" et s'imaginent dès lors évoluer favorablement parce qu'ils sont au courant des dernières techniques d'apprentissage, ils ne sont que des vaches à lait adorant leur avoine et la main condescendante du fermier qui les trait... J'avais lu il y a quelques années que Jacques Salomé avait demandé à intervenir dans une IUFM et que ça avait été refusé par le ministère. Pas question de faire réfléchir les masses enseignantes. Il faut leur apprendre à faire passer des évaluations...Parce que l'impact dans le grand public est très positif...Il faut entretenir une image 'grand public"... En vue des prochaines élections...
Enfin, bon, tout ça, c'est de la politique. Parce que l'instruction est politique.
L'éducation, quant à elle, s'intéresse à l'homme.
Si on calcule le temps que passent les enfants en face d'enseignants, je ne pense pas qu'on puisse exclure ceux-ci de la dimension éducative. C'est parce que l'enfant sentira que l'enseignant le considère avant tout comme un individu et pas uniquement comme un élève qu'il acceptera pleinement ce rôle d'élève. Il est impossible à mes yeux d'envisager des apprentissages scolaires en dehors de ce rapport humain. Quand je parle d'éducation, je ne limite pas ça à des règles de vie mais je l'étends à la dimension existentielle.
" Je me demande si nous nous sommes jamais posé la question du sens de l'éducation. pourquoi va t-on à l'école, pourquoi étudie t-on diverses matières, pourquoi passe t-on des examens, pourquoi cette compétition pour l'obtention de meilleures notes? Que signifie cette prétendue éducation et quels en sont les enjeux? c'est une question capitale, non seulement pour les élèves, mais aussi pour les parents, les professeurs, et pour tous ceux qui aiment cette terre où nous vivons. Pourquoi nous soumettons nous à cette épreuve qu'est l'éducation...
... la fonction de l'éducation n'est-elle pas plutôt de nous préparer, tant que nous sommes jeunes, à comprendre le processus global de l'existence?
... Assurément la vie ne se résume pas à un travail, un métier; la vie est une chose extraordinaire, un grand mystère, ample et profond, un vaste royaume au sein duquel nous fonctionnons en tant qu'êtres humains..."
" C'est pourquoi il est d'une grande importance que nous soyons éduqués de façon authentique- sans être étouffés par la tradition, sans tomber dans le destin tout tracé d'un groupe racial, culturel ou familial particulier, sans de venir des êtres mécanisés en marche vers une fin déterminée. Celui qui comprend l'ensemble de ce processus, qui rompt avec lui et qui fait front tout seul,- cet homme là est le moteur de son propre élan..."
Krishnamurti Le Sens du Bonheur: Chapitre I) l'Education Chap XIII) Egalité et liberté
Une liste de questions posées en classe pendant les "goûters philo".
Doit-on supprimer l’école ? A-t-on le droit de désobéir ? Un ami et un copain, est-ce que c’est pareil ? Peut-on dépasser ses peurs ? Tout le monde peut-il être courageux ? Tout le monde peut-il être heureux ? Doit-on toujours éviter les situations dangereuses ? Est-ce que la peur peut être utile ? Est-il raisonnable de risquer sa vie pour une passion ? Est-il possible d’arrêter d’apprendre ? Peut-on apprendre en s’amusant ? Peut-on définir clairement l’intelligence ? Est-il nécessaire de faire ses propres expériences pour comprendre une idée ? Apprendre et comprendre, est-ce que c’est pareil ? Est-ce que le progrès suffit à prouver que nous sommes intelligents ? Est-il nécessaire de toujours progresser ? Peut-on se contenter de vivre comme nos ancêtres ? Est-ce que notre opinion peut changer ? Une personne handicapée a-t-elle les mêmes droits que les personnes valides ? Doit-on toujours respecter les idées des autres ? Est-il possible de vivre seul ? Sommes-nous influencés par les autres ? Est-ce que quelqu’un d’intelligent peut être méchant ? Est-ce qu’il suffit de vivre pour exister ? Un enfant dans sa famille a-t-il les mêmes droits que ses parents ? Un adulte doit-il toujours répondre à la question d’un enfant ? Peut-on ne pas avoir peur de la mort ? Peut-on combattre l’injustice par la violence ? Est-ce qu’il suffit d’être riche pour être heureux ? Est-ce que nos erreurs sont utiles ? Est-ce que le passé est utile dans le présent ? Est-ce que le présent sert uniquement à préparer l’avenir ? Est-il possible de définir ce qui est beau ? Est-il possible de définir la beauté intérieure ? Mon corps est-il à moi ? Est-ce qu’il suffit d’être intelligent pour être sage ? Qu’appelle-t-on la sagesse ? Peut-on apprendre la sagesse tout seul ? Est-ce que l’animal a conscience de lui-même ? Nos cinq sens suffisent-ils à tout comprendre ? Existe-t-il des formes de communication que nous ne comprenons pas ? Tous les animaux ont-ils un langage ? Est-ce qu’il est grave de tuer un insecte ? Doit-on respecter un animal comme on respecte un être humain ? Doit-on respecter une plante comme on respecte un animal ? Est-ce que toutes les formes de vie ont une importance ? Est-ce qu’une grande personne est toujours plus intelligente qu’un enfant ? Les autres sont-ils indispensables à notre bonheur ? Est-ce que les autres peuvent nous empêcher d’évoluer ? Est-ce que les modes sont importantes ? La télévision nous apprend-elle autant que les livres ? Sommes-nous dépendants du progrès ? Est-il nécessaire d’avoir des idoles ? Est-il dangereux d’avoir des idoles ? Est-ce que les héros d’aujourd’hui sont les mêmes qu’autrefois ? Est-il important de se souvenir ? Est-il important de se souvenir des morts ? Est-ce qu’il est possible de définir l’âme ? Est-ce qu’il est possible de définir l’esprit ? Notre corps a-t-il une volonté ? Est-ce que les sociétés modernes s’intéressent autant à l’esprit qu’au corps ? Est-ce qu’il suffit de connaître son corps pour se connaître ? Est-ce que le fait de souffrir peut être utile ? Est-il possible de contrôler toutes ses pensées ? Est-il possible de définir la conscience ? Est-ce que notre conscience suffit à nous empêcher de faire du mal ? Peut-on avoir clairement conscience de la vie ? Est-ce que l’existence est nécessairement rattachée à un objectif ? Peut-on affirmer que nous sommes maîtres de nous-mêmes ? Sommes-nous réellement libres ? Comment définir l’amour ? Est-ce que l’amour nous rend prisonnier ? L’amour permet-il à l’homme de progresser ? L’amour est-il limité à quelques personnes ? A-t-on besoin d’être aimé ? A-t-on besoin d’aimer ? Est-il utile de faire partie d’un groupe ? Est-ce que la compétition est utile ? Est-ce que les notes sont nécessaires ? Doit-on avoir nécessairement une bonne note pour être fier de soi ? La poésie peut-elle servir à défendre des idées ? Peut-on vivre sans machine ? Peut-on définir clairement la vérité ? Peut-on perdre son temps ? La science peut-elle tout expliquer ? Peut-on définir clairement la morale ? La morale est-elle toujours au bénéfice de l’homme ? La morale est-elle partout la même ? Doit-on s’occuper de la Terre comme d’un être vivant ? Comment définir ce qui est vivant ? Est-ce que nous pensons par nous-mêmes ? Sommes-nous responsables de tous nos actes ? Est-il important de s’interroger ? L’état est-il ennemi de la liberté ? Liberté et égalité sont-elles compatibles ? Le plaisir conduit-il au bonheur ? Peut-on être maître de son destin ? Conscient et inconscient, qu’est-ce que ça veut dire ? Notre éducation détermine-t-elle notre vie ? | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 7:43 | |
| Mais qu'est-ce qui permet de croire qu'un enseignant est plus à même d'éduquer qu'un parent ? Qu'est-ce qui garantit qu'un enseignant n'est pas lui-même formaté ? sectaire ? aigri ? manipulateur ? | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 8:14 | |
| Thierry a écrit : - Citation :
- ... Assurément la vie ne se résume pas à un travail, un métier; la vie est une chose extraordinaire, un grand mystère, ample et profond, un vaste royaume au sein duquel nous fonctionnons en tant qu'êtres humains..."
J’apprécie beaucoup cet extrait. Hélas dans la société actuelle, ce n'est pas facile de vivre ça, une société où on demande de donner de plus en plus, de produire au maximum, sans tenir compte de l'être humain que nous sommes. Et c'est ça aussi que l'on apprend à nos jeunes, réussir, foncer, être le premier etc..... je pense que nous en tant que parents, on doit leur donner envie aussi en leur montrant que dans la vie, il y a aussi de moments où ils peuvent être eux, qu' ils n'ont pas besoin sans arrêt d'être plus qu'eux. Leur apprendre que dans la vie, il y a des moments difficiles, mais qu' il y a aussi des moments de joie. Le plus important c'est de leur faire avoir confiance en eux. Et parfois certains profs font le contraire à vouloir toujours que le jeune donne des résultats bon, parfaits etc..... pour certains la difficulté est tellement grande, qu'ils n'ont plus confiance en leur capacités. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 11:41 | |
| - dombom a écrit:
- Mais qu'est-ce qui permet de croire qu'un enseignant est plus à même d'éduquer qu'un parent ?
Qu'est-ce qui garantit qu'un enseignant n'est pas lui-même formaté ? sectaire ? aigri ? manipulateur ? Un enseignant ne sera jamais plus à même d'éduquer un enfant pour la simple raison qu'il n'est pas un des deux parents. Il ne m'arrivera jamais d'exclure un parent, quelque soit sa difficulté. TOUT passera nécessairement par lui ou eux. Je fais deux réunions de classe dans l'année, pour tous les parents. Et je les reçois aussi souvent qu'ils le souhaitent. C'est absolument indispensable que l'enfant sente qu'il existe une cohésion, une vue commune, un échange, une prise en considération de la part de tous les acteurs mais en priorité de la part de ses parents. Et si c'est difficile pour les parents, de par leur propre parcours, il faut faire en sorte d'adoucir en eux ce rapport avec l'institution. La confrontation est systématiquement destructrice. Il faut à tous prix l'éviter. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 12:19 | |
| - Thierry a écrit:
- C'est absolument indispensable que l'enfant sente qu'il existe une cohésion, une vue commune, un échange, une prise en considération de la part de tous les acteurs mais en priorité de la part de ses parents. .
C'est peut-être là que le bats blesse ; car je suis d'accord avec toi, mais les parents et les enseignants n'ont pas nécessairement la même vision des choses et ne sont pas nécessairement d'accord sur le fond des choses. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 13:27 | |
| - dombom a écrit:
- Thierry a écrit:
- C'est absolument indispensable que l'enfant sente qu'il existe une cohésion, une vue commune, un échange, une prise en considération de la part de tous les acteurs mais en priorité de la part de ses parents. .
C'est peut-être là que le bât blesse ; car je suis d'accord avec toi, mais les parents et les enseignants n'ont pas nécessairement la même vision des choses et ne sont pas nécessairement d'accord sur le fond des choses. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:07 | |
| - dombom a écrit:
- Thierry a écrit:
- C'est absolument indispensable que l'enfant sente qu'il existe une cohésion, une vue commune, un échange, une prise en considération de la part de tous les acteurs mais en priorité de la part de ses parents. .
C'est peut-être là que le bats blesse ; car je suis d'accord avec toi, mais les parents et les enseignants n'ont pas nécessairement la même vision des choses et ne sont pas nécessairement d'accord sur le fond des choses. Une"vue commune, ou une cohésion", ça ne veut pas dire être nécessairement d'accord mais ça veut dire que tous les acteurs concernés se concertent pour oeuvrer dans une direction : l'évolution positive de l'enfant. Maintenant si ça sous entend qu'il y a désaccord entre les parents et les enseignants, il faut que chacun assume ses choix. Pour ma part, ce sont les parents qui doivent rester maîtres des décisions. On s'est opposé au redoublement d'un de nos enfants en 1ère. Il ne pouvait soi-disant pas suivre la Term et encore moins avoir leBAC. Nous, on savait qu'il avait souffert du bordel innommable de la classe, bordel que les profs n'avaient jamais réussi à maîtriser et encore moins à reconnaître. Il est donc passé et ila eu son bac avec mention Bien. C'est sans doute aussi parce qu'on s'est opposé au conseil de classe qu'il a encore plus bossé. Notre engagement à ses côtés a renforcé sa motivation et le travail qu'il devait accomplir pour combler les lacunes qu'il avait accumulées. C'est pour ça aussi que l'avis des parents est prioritaire. Il créé une dynamique alors que si l'école impose une décision contraire l'enfant subira l'opinion négative de la famille envers l'école. Tout ça n'évitera pas les dérapages, les plantages, les erreurs. On est dans l'humain et ça implique beaucoup de paramètres... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:39 | |
| - stip a écrit:
- [Tout ce que je sais, c'est que mon père est allé,à l'école jusqu'à 14 ans.
ses propres parents savaient peu lire, écrire et parlaient mieux l'occitan que le français,cependant, malgré la 2e guerre mondiale qui l'avait vu grandir, au certif, mon père savait l'essentiel : faire un calcul, résoudre un problème, connaître un beau brin d'histoire et de géographie et écrire sans faute. Un minimum pour se cultiver, se forger une opinion et avoir une vie sociale ouverte, devenir un citoyen debout, non? Je crois que certains ont tendance à minimiser le savoir de ces personnes qui n'ont pas eu la possibilité de faire des études supérieures. En fait, la question ne se posait pas et je ne suis même pas certaines que le bacheliers actuels aient le niveau de nos aînés dotés du certificat d'études primaires. De toute manière, n'oublions pas que la vie ne s'arrête pas au moment où on sort de l'école, du collège ou du lycée, ni même des écoles supérieures, mais que là commence le vrai apprentissage avec confrontation à la réalité. Ces personnes qui ont dû écourter leurs études sont souvent loin d'être sottes et acquièrent sur le terrain ce qu'il n'ont pas eu le loisir d'apprendre en classe. - stip a écrit:
- Mais est-il certain que l'école d'aujourd'hui soit capable d'en faire autant ?
Et pourquoi me sentir dubitative à regarder les cahiers de mes propres enfants? Aujourd'hui, la plupart des jeunes ont la possibilité de continuer. Le fait de souhaiter + de 80 % de réussite au BAC a fait de ce dernier un diplôme au rabais, incontournable, certes, mais sans grande valeur réelle. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:45 | |
| - Thierry a écrit:
- dombom a écrit:
- Thierry a écrit:
- C'est absolument indispensable que l'enfant sente qu'il existe une cohésion, une vue commune, un échange, une prise en considération de la part de tous les acteurs mais en priorité de la part de ses parents. .
C'est peut-être là que le bat blesse ; car je suis d'accord avec toi, mais les parents et les enseignants n'ont pas nécessairement la même vision des choses et ne sont pas nécessairement d'accord sur le fond des choses. Une"vue commune, ou une cohésion", ça ne veut pas dire être nécessairement d'accord mais ça veut dire que tous les acteurs concernés se concertent pour oeuvrer dans une direction : l'évolution positive de l'enfant. Maintenant si ça sous entend qu'il y a désaccord entre les parents et les enseignants, il faut que chacun assume ses choix. Pour ma part, ce sont les parents qui doivent rester maîtres des décisions. Et que fais-tu des parents qui attendent tout des enseignants ? De ceux qui s'érigent contre toute discipline ? De ceux qui défendent leur enfant contre l'avis, parfois évident, de l'enseignant, simplement pour montrer qu'ils sont les maîtres chez eux ? En fait, il faudrait trouver un juste milieu, mais c'est loin d'être évident. La mauvaise foi, l'orgueil, l'amour propre sont souvent mal placés, d'une côté ou de l'autre. Nous sommes toujours dans les extrêmes, les excès ! Comment trouver un dialogue positif dans de telles conditions ? | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:50 | |
| - Thierry a écrit:
- Quant aux enseignants, j'en connais d'extraordinaires. Il y en a même beaucoup.
Je confirme, il y a énormément de personnes de valeur, dans la profession. Dans ces cas, ils est souvent possible de travailler la main dans la main avec l'enseignant. Mais il suffit d'un seul pour tout gâcher ! - Thierry a écrit:
- Et puis il y les autres. Ceux-là ont brisé le sanctuaire. Et je les hais.
Les sélections d'entrée ne sont pas toujours bien faites et aucune pédagogie n'est enseignée. Or, malgré une énorme culture, tout un chacun n'est pas forcément capable de faire passer son enseignement. Et comment, de nos jours, changer de voie quand on s'est fourvoyé ? | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:50 | |
| J'ai bien précisé Nelly qu'il y aura toujours des plantages. On est dans l'humain. Tu parlais de "juste milieu". Il n'y a que le dialogue qui puisse l'établir. Sans ça, c'est mort. Et ça arrive parfois. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 14:55 | |
| - Thierry a écrit:
- J'ai bien précisé Nelly qu'il y aura toujours des plantages. On est dans l'humain.
Tu parlais de "juste milieu". Il n'y a que le dialogue qui puisse l'établir. Sans ça, c'est mort. Et ça arrive parfois. Non, le dialogue se fait à deux. Or, dans certains cas, nombreux parfois, soit le parent, soit l'enseignant ne sont pas prêts à dialoguer, voire à faire des concessions. Je dirai qu'il faut du respect et de la bonne volonté de part et d'autre pour y parvenir. Certains secteurs, certains milieux sont plus faciles à gérer que d'autres. Peut-être que dans les petites localités, les tempéraments sont plus modérés. Mais parfois il suffit d'un couac dans un établissement pour que tout bascule... | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 15:43 | |
| - Nelly a écrit:
- Thierry a écrit:
- J'ai bien précisé Nelly qu'il y aura toujours des plantages. On est dans l'humain.
Tu parlais de "juste milieu". Il n'y a que le dialogue qui puisse l'établir. Sans ça, c'est mort. Et ça arrive parfois. Non, le dialogue se fait à deux. Or, dans certains cas, nombreux parfois, soit le parent, soit l'enseignant ne sont pas prêts à dialoguer, voire à faire des concessions.
Je dirai qu'il faut du respect et de la bonne volonté de part et d'autre pour y parvenir. Certains secteurs, certains milieux sont plus faciles à gérer que d'autres. Peut-être que dans les petites localités, les tempéraments sont plus modérés. Mais parfois il suffit d'un couac dans un établissement pour que tout bascule... Pour dialoguer il faut du respect et de la bonne volonté. C'est implicite ^^ Oui, c'est plus facile à gérer dans les petites localités, je confirme... Et il suffit d'un seul enseignant parfois pour faire planter tout un groupe scolaire, c'est hallucinant mais c'est du vécu... | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 15:54 | |
| - Thierry a écrit:
-
Une liste de questions posées en classe pendant les "goûters philo".
Doit-on supprimer l’école ? A-t-on le droit de désobéir ? Un ami et un copain, est-ce que c’est pareil ? Peut-on dépasser ses peurs ? Tout le monde peut-il être courageux ? Tout le monde peut-il être heureux ? Doit-on toujours éviter les situations dangereuses ? Est-ce que la peur peut être utile ? Est-il raisonnable de risquer sa vie pour une passion ? Est-il possible d’arrêter d’apprendre ? Peut-on apprendre en s’amusant ? Peut-on définir clairement l’intelligence ? Est-il nécessaire de faire ses propres expériences pour comprendre une idée ? Apprendre et comprendre, est-ce que c’est pareil ? Est-ce que le progrès suffit à prouver que nous sommes intelligents ? Est-il nécessaire de toujours progresser ? Peut-on se contenter de vivre comme nos ancêtres ? Est-ce que notre opinion peut changer ? Une personne handicapée a-t-elle les mêmes droits que les personnes valides ? Doit-on toujours respecter les idées des autres ? Est-il possible de vivre seul ? Sommes-nous influencés par les autres ? Est-ce que quelqu’un d’intelligent peut être méchant ? Est-ce qu’il suffit de vivre pour exister ? Un enfant dans sa famille a-t-il les mêmes droits que ses parents ? Un adulte doit-il toujours répondre à la question d’un enfant ? Peut-on ne pas avoir peur de la mort ? Peut-on combattre l’injustice par la violence ? Est-ce qu’il suffit d’être riche pour être heureux ? Est-ce que nos erreurs sont utiles ? Est-ce que le passé est utile dans le présent ? Est-ce que le présent sert uniquement à préparer l’avenir ? Est-il possible de définir ce qui est beau ? Est-il possible de définir la beauté intérieure ? Mon corps est-il à moi ? Est-ce qu’il suffit d’être intelligent pour être sage ? Qu’appelle-t-on la sagesse ? Peut-on apprendre la sagesse tout seul ? Est-ce que l’animal a conscience de lui-même ? Nos cinq sens suffisent-ils à tout comprendre ? Existe-t-il des formes de communication que nous ne comprenons pas ? Tous les animaux ont-ils un langage ? Est-ce qu’il est grave de tuer un insecte ? Doit-on respecter un animal comme on respecte un être humain ? Doit-on respecter une plante comme on respecte un animal ? Est-ce que toutes les formes de vie ont une importance ? Est-ce qu’une grande personne est toujours plus intelligente qu’un enfant ? Les autres sont-ils indispensables à notre bonheur ? Est-ce que les autres peuvent nous empêcher d’évoluer ? Est-ce que les modes sont importantes ? La télévision nous apprend-elle autant que les livres ? Sommes-nous dépendants du progrès ? Est-il nécessaire d’avoir des idoles ? Est-il dangereux d’avoir des idoles ? Est-ce que les héros d’aujourd’hui sont les mêmes qu’autrefois ? Est-il important de se souvenir ? Est-il important de se souvenir des morts ? Est-ce qu’il est possible de définir l’âme ? Est-ce qu’il est possible de définir l’esprit ? Notre corps a-t-il une volonté ? Est-ce que les sociétés modernes s’intéressent autant à l’esprit qu’au corps ? Est-ce qu’il suffit de connaître son corps pour se connaître ? Est-ce que le fait de souffrir peut être utile ? Est-il possible de contrôler toutes ses pensées ? Est-il possible de définir la conscience ? Est-ce que notre conscience suffit à nous empêcher de faire du mal ? Peut-on avoir clairement conscience de la vie ? Est-ce que l’existence est nécessairement rattachée à un objectif ? Peut-on affirmer que nous sommes maîtres de nous-mêmes ? Sommes-nous réellement libres ? Comment définir l’amour ? Est-ce que l’amour nous rend prisonnier ? L’amour permet-il à l’homme de progresser ? L’amour est-il limité à quelques personnes ? A-t-on besoin d’être aimé ? A-t-on besoin d’aimer ? Est-il utile de faire partie d’un groupe ? Est-ce que la compétition est utile ? Est-ce que les notes sont nécessaires ? Doit-on avoir nécessairement une bonne note pour être fier de soi ? La poésie peut-elle servir à défendre des idées ? Peut-on vivre sans machine ? Peut-on définir clairement la vérité ? Peut-on perdre son temps ? La science peut-elle tout expliquer ? Peut-on définir clairement la morale ? La morale est-elle toujours au bénéfice de l’homme ? La morale est-elle partout la même ? Doit-on s’occuper de la Terre comme d’un être vivant ? Comment définir ce qui est vivant ? Est-ce que nous pensons par nous-mêmes ? Sommes-nous responsables de tous nos actes ? Est-il important de s’interroger ? L’état est-il ennemi de la liberté ? Liberté et égalité sont-elles compatibles ? Le plaisir conduit-il au bonheur ? Peut-on être maître de son destin ? Conscient et inconscient, qu’est-ce que ça veut dire ? Notre éducation détermine-t-elle notre vie ? Toutes ces questions mériteraient un vrai débat, une par une... Je répondrais à la première par une autre : L'école doit-elle rester obligatoire ? | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 16:06 | |
| - dombom a écrit:
-
- Thierry a écrit:
- Une liste de questions posées en classe pendant les "goûters philo".
Doit-on supprimer l’école ? Toutes ces questions mériteraient un vrai débat, une par une... Je répondrais à la première par une autre : L'école doit-elle rester obligatoire ? Dom, en voilà une question ! Je sais : ce qui est obligatoire est moins apprécié que ce qu'on recherche ou qu'il faut acquérir à la force du poignet. Le fait de mettre ainsi les choses à la portée de tout le monde en retire la valeur... Pourtant, en dépit des illettrés qui semble être légion, n'apprend-on pas également autre chose, à l'école ? La vie en collectivité, le civisme, le respect d'autrui ? Et tous ces enfants qui ne seraient pas envoyés à l'école. Ne seraient-ils pas de futurs délinquants, pire qu'aujourd'hui ? | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Mer 17 Mar - 21:49 | |
| Donner les clés qui permettront d'accèder au savoir, c'est l' ambition sine qua non que l'instituteur doit caresser, sa raison d'être. Ne pas formater ? discutable puisqu'il s'agit d'apprendre à vivre ensemble et que les enfants sont socialement extrêmement conformistes à leur milieu familial et sensibles aux apparences.Gare aux vacheries pour ceux qui sortent de leur cadre de référence. Alors apprendre à penser comme ce que propose les goûters philo, je trouve ça une très bonne idée. Une question que je te pose pourtant, est-ce qu'à la fin de certaines séances tu vois certains enfants camper sur leur position en notifiant qu'on a le droit de ne pas être d'accord tout en restant pertinent, ou aboutissez-vous systématiquement à un consensus? Maintenant, pour la citation de Jean Rostand,si elle n'en reste pas moins vraie, je comprends combien ce devait être sensible pour les gens de sa génération. Figure toi que j'ai retrouvé dans un grenier des vieux livres de l'éducation nationale et cahiers datés du début du 20e siècle. Les leçons d'Histoire, sur la grandeur de la mère patrie, le ton martial voire revanchard contre l'ennemi potentiel (l'Allemagne) qui suintait son honneur nationaliste. Tout était là pour préparer la chair à canon et la grande boucherie des tranchées à venir. C'était effrayant! Non,décidément, l'école n'est pas là pour distiller des messages au service d'une idéologie étatique ou personnelle à l'enseignant. Acquérir les fondamentaux et "apprendre à apprendre" tout en vivant dans le respect et l'acceptation de l'autre, au jour le jour, sans souci de classe sociale ou de culture familiale (c'est pour ça que je trouve l'uniforme dans certains pays pas si bête) constituent déjà des objectifs suffisamment lourds sur le dos des instits. Quant à aiguiser l'esprit critique, il y a mille et une petites opportunités pour ce faire dans la vie d'une classe, si l'enseignant le désire, il me semble. | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Jeu 18 Mar - 10:17 | |
| - Nelly a écrit:
- dombom a écrit:
-
- Thierry a écrit:
- Une liste de questions posées en classe pendant les "goûters philo".
Doit-on supprimer l’école ? Toutes ces questions mériteraient un vrai débat, une par une... Je répondrais à la première par une autre : L'école doit-elle rester obligatoire ? Dom, en voilà une question ! Je sais : ce qui est obligatoire est moins apprécié que ce qu'on recherche ou qu'il faut acquérir à la force du poignet. Le fait de mettre ainsi les choses à la portée de tout le monde en retire la valeur...
Pourtant, en dépit des illettrés qui semble être légion, n'apprend-on pas également autre chose, à l'école ? La vie en collectivité, le civisme, le respect d'autrui ? Et tous ces enfants qui ne seraient pas envoyés à l'école. Ne seraient-ils pas de futurs délinquants, pire qu'aujourd'hui ? Oui, puis c'est une question de Justice. L'être qui vient sur terre n'est pas responsable du milieu ou il naît. Ce n'est pas une question d'argent, il y a des familles en rupture avec la société, ce peut-être de diverses façons, négligences délibérées ou involontaires comment en tenir rigueur à un enfant? Comment ne pas lui donner ne serait-ce qu'une chance de s'extraire du milieu limité, nocif ou pathogène ou il a atterri en naissant? Dans certains pays où j'ai mis les pieds, il y a des enfants des rues livrés à la drogue et la prostitution, petites victimes comment s'étonner de les voir devenir fauves puis barbares en grandissant. Au Brésil,au Surinam, il y a des grillages qui entourent les quartiers de riches. ça ne me tente pas de vivre dans ces conditions là. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Jeu 18 Mar - 11:29 | |
| Mais rendre l'école facultative n'empêcherait pas qu'elle soit ouverte et accessible à tous ! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Jeu 18 Mar - 16:28 | |
| - dombom a écrit:
- Mais rendre l'école facultative n'empêcherait pas qu'elle soit ouverte et accessible à tous !
Et que fais-tu de l'exploitation des enfants ? Du laxisme des parents suivi, bien entendu, de celui de leurs enfants, trop heureux de ne subir aucune contrainte ? | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Jeu 18 Mar - 18:12 | |
| - Nelly a écrit:
- dombom a écrit:
- Mais rendre l'école facultative n'empêcherait pas qu'elle soit ouverte et accessible à tous !
Et que fais-tu de l'exploitation des enfants ? Du laxisme des parents suivi, bien entendu, de celui de leurs enfants, trop heureux de ne subir aucune contrainte ? Va savoir ! Qui te dit que, non contraignante, l'école ne retrouverait pas de la valeur aux yeux des gens ? Et il y a tant de parents qui se trouveraient bien démunis si l'école-garderie n'existait pas ! | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Jeu 18 Mar - 19:43 | |
| - dombom a écrit:
- Mais rendre l'école facultative n'empêcherait pas qu'elle soit ouverte et accessible à tous !
Le problème dombom c'est que les familles les plus défavorisées sont celles avec lesquelles on se bat le plus pour que les enfants viennent à l'école tous les jours et pas seulement quand un des parents a daigné se lever... L'école facultative serait une catastrophe. La seule façon de protéger ces enfants là c'est d'obliger les parents. En espérant qu'un jour ils reconnaissent l'intérêt et l'importance de l'école pour qu'ils n'aillentpas s'opposer à un désir d'études secondaires. J'ai vu il y a quelques années un garçon qui avait un gros potentiel et surtout une volonté sans faille se retrouver en apprentissage parce que les parents n'avaient pas voulu assurer la scolarité, même pas en BAC pro. Alors si tu enlèves la scolarité obligatoire en primaire et en collège je te laisse imaginer le désastre. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 8:02 | |
| Victor Hugo disait : "Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne Ne sont jamais allés à l'école une fois, Et ne savent pas lire, et signent d'une croix. C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme. Où rampe la raison, l'honnêteté périt." (Victor Hugo - Les Quatre vents de l'esprit 1881)
Mais les temps ont bien changé. Et aujourd'hui 100 voleurs sur 100 sont allés à l'école. | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 10:11 | |
| - dombom a écrit:
- Mais les temps ont bien changé.
Et aujourd'hui 100 voleurs sur 100 sont allés à l'école. Et les voleurs les plus habiles sont aussi les plus éduqués! Blague dans le coin, j'essaie depuis hier de trouver une pertinence à cette remise en question de l'école obligatoire, car j'aime bien battre en brèche des idées un peu trop ancrées, voir si un éventuel point de vue différent, iconoclaste, ne pourrait pas apporter quelque chose. J'essaie d'extraire ma pensée (et non mon mode d'expression ce qui est un exercice différent) du moule politiquement correct que j'ai parfaitement intègré tout en ayant conscience de ses automatismes bétifiants. Mais franchement, je ne vois que régression à l'idée d'une école non gratuite et obligatoire. 1- Elle ne l'est qu'à partir de l'âge du CP. 2- La possibilité de choisir une scolarité différente y compris à la maison, existe sous certaines conditions. 3- Comme le dit Thierry, ce sont justement les enfants en danger (et je pèse mes mots) qui n'iraient pas, d'ailleurs, régulièrement on se rend compte que certains passent au travers des mailles du filet. 4-Quant à l'école garderie pour certains parents, elle n'en reste pas moins une chance pour l'enfant de découvrir le monde autrement qu'à travers les yeux de ses géniteurs. Quitte à être iconoclaste, tu me parlerais de supprimer les allocations familiales pour tout le monde, en laissant une possibilité aux parents dans l'embarras de mettre leurs enfants en internat ou structures d'accueil, gratuitement mais attention...le top en matière d'encadrement et de moyens pour compenser.....je comprendrais mieux à la limite . | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 11:02 | |
| La non-obligation n'implique pas la non-gratuité.
je constate simplement que tel qu'il fonctionne, notre système scolaire produit de bien piètres résultats malgré de grandes dépenses d'énergie, de bonne volonté et d'argent... Alors quelles solutions ? | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 15:28 | |
| - dombom a écrit:
- La non-obligation n'implique pas la non-gratuité.
je constate simplement que tel qu'il fonctionne, notre système scolaire produit de bien piètres résultats malgré de grandes dépenses d'énergie, de bonne volonté et d'argent... Alors quelles solutions ? En piétinant la base dite "ringarde" où les petits apprenaient à lire, écrire, compter. La politesse, la morale... on a perdu cette base essentielle de bien vivre en communauté. La discipline a l'école pouvait être assouplie, mais elle devait rester. Il n'est pas normal que pour un simple regard, un élève sorte un couteau ! Les parents ont trop souvent abandonné leur rôle. Est-ilnormal qu'un enfant de 10 ans traîne dans la rue après 22 heures ? Quand un "instituteur" donne une punition, il faut en connaître les raisons avant d'aller lui donner un coup de poing ! Ne parlons pas de la surveillance des devoirs et leçons à la maison... elle est quasiment nulle. Le sujet est très vaste et demanderait des discussions très approfondies | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 16:04 | |
| L'école ne peut pas non plus pallier toutes les carences parentales , et ce n'est, à mon avis, pas son rôle.
Et puisque tu parles des devoirs à la maison, j'ai toujours pensé qu'un système qui se veut égalitaire devrait commencer par SUPPRIMER le travail à la maison. En classe tous les élèves reçoivent le même enseignement et sont (très théoriquement, d'ailleurs !) sur un pied d'égalité. En revanche, avec le travail à la maison, ceux qui disposent de temps, d'espace, de documents et de parents disponibles et instruits sont grandement favorisés. Donc, il me semble que TOUT le travail scolaire devrait être fait à l'école, avant le retour à la maison. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 16:15 | |
| - dombom a écrit:
- L'école ne peut pas non plus pallier toutes les carences parentales , et ce n'est, à mon avis, pas son rôle.
Et puisque tu parles des devoirs à la maison, j'ai toujours pensé qu'un système qui se veut égalitaire devrait commencer par SUPPRIMER le travail à la maison. En classe tous les élèves reçoivent le même enseignement et sont (très théoriquement, d'ailleurs !) sur un pied d'égalité. En revanche, avec le travail à la maison, ceux qui disposent de temps, d'espace, de documents et de parents disponibles et instruits sont grandement favorisés. Donc, il me semble que TOUT le travail scolaire devrait être fait à l'école, avant le retour à la maison. c'est exact, il n'est pas honnête de confronter les enfants ,à ces différences,tout parent n'a pas le temps ni le moyen de l'aider dans ses devoirs le soir. Cette méthode est injuste,car l'enfant qui jouit d'aide ,est privilégié en rapport à celui qui doit se débrouiller seul. cella fausse la donne ,et les résultas ne sont pas équitables. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 17:45 | |
| - dombom a écrit:
-
- Nelly a écrit:
- dombom a écrit:
- Mais rendre l'école facultative n'empêcherait pas qu'elle soit ouverte et accessible à tous !
Et que fais-tu de l'exploitation des enfants ? Du laxisme des parents suivi, bien entendu, de celui de leurs enfants, trop heureux de ne subir aucune contrainte ? Va savoir ! Qui te dit que, non contraignante, l'école ne retrouverait pas de la valeur aux yeux des gens ? C'est fort probable, du moins pour certains. Mais au détriment d'autres, dont il a été parlé plus loin. - dombom a écrit:
- Et il y a tant de parents qui se trouveraient bien démunis si l'école-garderie n'existait pas !
Certes, mais tout est question d'organisation. Si cette "garderie" n'existait pas, il faudrait mettre autre chose en place. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Ven 19 Mar - 17:52 | |
| - dombom a écrit:
- L'école ne peut pas non plus pallier toutes les carences parentales , et ce n'est, à mon avis, pas son rôle.
Tu as raison, ce n'est pas son rôle. Mais que fait-on d'un gamin qui n'accepte aucune règle et dont le père vient casser la figure au professeur qui lui a fait une remarque ? - dombom a écrit:
- Et puisque tu parles des devoirs à la maison, j'ai toujours pensé qu'un système qui se veut égalitaire devrait commencer par SUPPRIMER le travail à la maison.
En classe tous les élèves reçoivent le même enseignement et sont (très théoriquement, d'ailleurs !) sur un pied d'égalité. Il en a souvent été question, surtout pour les plus jeunes, mais il est tout à fait rare que ça se fasse. Il faudrait prévoir des études avec du personnel supplémentaire. Je crois qu'en France, les heures de scolarité de l'année sont les plus courtes d'Europe. Il serait peut-être bon de raccourcir certaines vacances pour pouvoir travailler davantage, donc mieux ! - dombom a écrit:
- En revanche, avec le travail à la maison, ceux qui disposent de temps, d'espace, de documents et de parents disponibles et instruits sont grandement favorisés.
C'est exact. Mais faut-il retirer aux uns parce qu'ils sont privilégiés ? Ou donner à ceux qui en demandent plus ? Je crois que le soutien scolaire existe. Reste à savoir qui y participe. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 8:00 | |
| De toute façon, comme dit la sagesse populaire : "on peut mener le cheval à la rivière mais on ne peut pas le forcer à boire. " Alors, pour donner plus à ceux qui demandent plus, encore faut-il qu'ils soient demandeurs ! Et quoi de plus stimulant pour avoir envie de quelque chose que d'en être privé ?
Quant au soutien scolaire, pour mériter ce nom il faudrait peut-être qu'il se fasse sous l'égide des professeurs qui resteraient donc plus longtemps à l'école le soir ? ça va leur plaire !
Une réduction des journées scolaires- assortie d'une réduction des vacances- serait peut-être aussi une bonne idée... Mais là, c'est aux parents que ça va plaire !!! | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 8:36 | |
| Je vous rassure,officiellement il n'y a plus de devoirs à la maison jusqu'à l'entrée au collège.D'ailleurs mes enfants ont appliqué la consigne à la lettre (ils n'avaient jamais rien à faire) et ils étaient tellement entraînés à cet exercice que ça a continué, le plus longtemps possible:"Jamais de travail sous le toît familial". Bref! ils avaient chacun un bureau, je jure ne les avoir jamais vus travailler dessus jusqu'à la terminale, j'ignore comment ils ont fait , ou plutôt si, ils ont été très doués pour gèrer le juste effort pour avoir le statut de "passable" c'est à dire passer Pour bachoter, ils ont préfèré bibliothèque et médiathèque. Certes leurs dossiers scolaires n'étaient pas reluisants. Pour math sup, hypokhagne, hec ou veto, c'était rapé, ils étaient prévenus et me racontaient que ça tombait bien, ils n'étaient pas intéressés...... il y a des fleurs tardives, maintenant ils se rattrapent . | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 9:33 | |
| - dombom a écrit:
- De toute façon, comme dit la sagesse populaire : "on peut mener le cheval à la rivière mais on ne peut pas le forcer à boire. "
Alors, pour donner plus à ceux qui demandent plus, encore faut-il qu'ils soient demandeurs ! Et quoi de plus stimulant pour avoir envie de quelque chose que d'en être privé ? Tout à fait exact, mais il faut sortir du lot pour s'en rendre compte. Il en resterait beaucoup plus sur le carreau qu'actuellement. - dombom a écrit:
- Quant au soutien scolaire, pour mériter ce nom il faudrait peut-être qu'il se fasse sous l'égide des professeurs qui resteraient donc plus longtemps à l'école le soir ? ça va leur plaire !
Je sais que les professeurs ne sont pas intéressés, mais combien restent sans affectation ? Tout le monde sait que notre système est à revoir, mais il n'est pas possible d'y toucher sans provoquer des émeutes. Ce que j'en dis, c'est dans l'absolu, dans une autre vie, sans doute. - dombom a écrit:
- Une réduction des journées scolaires- assortie d'une réduction des vacances- serait peut-être aussi une bonne idée... Mais là, c'est aux parents que ça va plaire !!!
Alors on ne touche à rien et on laisse tel quel. C'est bien ce qui se passe actuellement. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 9:37 | |
| - stip a écrit:
- Bref! ils avaient chacun un bureau, je jure ne les avoir jamais vus travailler dessus jusqu'à la terminale,
Tous les trois ? Et ça ne te donnait pas des boutons, parfois ? - stip a écrit:
- il y a des fleurs tardives, maintenant ils se rattrapent .
C'est super, mais on ne le sait pas forcément à l'avance. Finalement, ta pédagogie s'est révélée efficace ! | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 10:36 | |
| -- Pour contenter tout le monde et son père !N'ayant plus d'enfant scolarisé depuis longtemps, je ne sais plus comment ça se passe Mais, je crois, que des parents ont demandé le samedi pour qu'ils puissent partir pour le WE ! Les enseignants trouvent qu'il y a trop d'élèves par classe. Nous étions au moins 35... mais personne ne bronchait. A la campagne, dans une même classe il y avait différents âges, donc différents cours. Difficile de s'isoler ? et pourtant personne ne se plaignait. Autres temps, autres mœurs... Que faut-il faire aujourd'hui ? L'éducation des parents est primordiale et trop de laxisme parental ou à l'école ne peut être que néfaste. Avoir des gosses et les laisser pousser comme des plantes sauvages n'est pas une solution. Le caractère de l'enfant permettra à certains de sortir du lot quand même. Comme a dit Stip je crois, plus tard ils feront l'effort nécessaire. Les autodidactes en sont la preuve. Alors, pas de panique... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 14:25 | |
| - Brumes a écrit:
- Les enseignants trouvent qu'il y a trop d'élèves par classe. Nous étions au moins 35... mais personne ne bronchait. A la campagne, dans une même classe il y avait différents âges, donc différents cours. Difficile de s'isoler ? et pourtant personne ne se plaignait.
As-tu déjà essayé de faire tenir en place les gamins actuels ? Ils ne savent plus se tenir tranquilles. Ils ont besoins de bouger. Ils parlent en classe, quittes à déranger leurs camarades... - Brumes a écrit:
- Autres temps, autres mœurs...
L'évolution de la société n'a pas que de bons côtés ! - Brumes a écrit:
- Que faut-il faire aujourd'hui ? L'éducation des parents est primordiale et trop de laxisme parental ou à l'école ne peut être que néfaste.
Beaucoup d'enseignants n'ont guère le choix. Soit ils laissent faire, soit ils ont les parents sur le dos. Nombre de parents trouvent que leur enfant doit s'épanouir, ne pas être bridé ! - Brumes a écrit:
- Le caractère de l'enfant permettra à certains de sortir du lot quand même. Comme a dit Stip je crois, plus tard ils feront l'effort nécessaire. Les autodidactes en sont la preuve. Alors, pas de panique...
Les autodidactes sont de moins en moins fréquents, tout simplement parce que tout un chacun peut au moins poursuivre jusqu'au BAC, et même au-delà. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Sam 20 Mar - 14:32 | |
| On parle beaucoup de l'éducation des parents ; mais eux-mêmes sont les produits de l'Education Nationale d'il y a 20 ou 30 ans ; | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 9:28 | |
| Je continue à lire toutes vos remarques avec beaucoup d'intérêt. Beaucoup de choses à dire... La grand-mère de ma femme était institutrice. Elle a eu jusqu'à 52 élèves. Il n'y avait pas un mot en classe. Aujourd'hui, effectivement, les enfants sont beaucoup plus dissipés. Il faut absolument les laisser s'exprimer mais j'y vois davantage l'opportunité à leur apprendre la langue, à clarifier et à exposer leurs pensées au lieu de les laisser enfermés dans le silence. Je ne pense pas que les élèves d'autrefois apprenaient à le faire. L'apprentissage de la langue se fait par la parole, pas par l'écrit. Maintenant,il faut que ça se fasse dans un cadre précis, avec une prise de parole réglementée, le respect de l'autre. Dans le cadre des "goûters philo" j'instaure une prise de parole très stricte. Crtains déats s'étendent bien au-delà d'une heure et c'est passionnant et très enrichissant. La découverte pour certains que leurs angoisses, leurs interrogations, leurs passions sont partagées. Beaucoup de chises se délient par la parole. Vendredi nous avons eu une discussion sur la mort après le décès du grand-père de Damien. Quant aux discussions de voisinage elles sont totalement prohibées quant il s'agit de travail écrit. Elles sont autorisées lorsqu'il s'agit d'un travail de groupe. Il faut juste leur montrer la nécessaire maîtrise de la parole, qu'elle soit tuile et non parasite. On n'apprend pas aux enfants par l'interdiction mais par l'exemple.
Pour le soutien scolaire, j'en fais tous les joursde 13 h à 13h35 pour un groupe de huit enfants. Chose étonnante et qui m'a remplid e bonheur, ils ont tous été volontaires et ne veulent plus en être privés. Ils adorent ces moments privilégiées et ont torus pris conscience de ce que ça leur a apporté.
Pour ce qui est des parents, la meilleure façon de les faire adhérer à l'école est de faire en sorte que leurs enfants aient envie de venir en classe et de leur présenter très calirement et régulièrement les objectifs des apprentissages. Pour ma part quatre fois par an, en plus du bulletin scolaire, j'envoie aux familles une "lettre" format A4 sur laquelle je parle de l'élève mais aussi de l'enfant. Je fais la distinction entre nature et fonction : leur nature c'est d'être enfant, leur fonction c'est d'être élève. Mais l'un ne peut pas être séparé de l'autre, elles sont imbriquées et se nourrissent mutuellement. Un enfant malheureux ne peut pas être un élève performant, un élève en difficulté ne peut pas être un enfant heureux. Il faut créer un espace de rencontre, une observation constante des deux paramètres. C'est pour ça qu'il est essentiel aussi que j'établisse un climat de confiance avec les parents. J'ai besoin de savoir ce que l'enfant vit: une situation familiale délicate, la maladie, un décès, une naissance, une grossesse, un possible déménagement, un conflit dans la fratrie, tout ce qui peut venir perturber l'enfant et influera sur l'élève. Je reçois les parents autant de fois qu'ils le désirent et même le mercredi ou le we s'ils me le demandent. J'explique toujours qu'ils sont les pièces maîtresses et que je ne suis qu'une aide et jamais un juge, que leurs difficultés occasionnelles ne sont pas des cas isolés, qu'ils n'ont aucune gêne à avoir, que nous sommes tous tournés vers l'évolution positive de leur enfant. | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 9:42 | |
| Tu me donnes le sentiment Thierry, d'être une perle rare, un homme qui croit encore en certaines valeurs de son métier. Reste aussi que tes efforts soient entendus par les parents. Mes enfants ont eu la chance d'avoir une école en campagne, 3 classes par l'instit. Résultats positifs, car l'enfant enregistre tout ce qu'il entend. La maitresse des petits s'attardait sur chaque cas, et le directeur qui avait la classe des plus grands n'hésitait pas le mercredi à faire des cours de ratrappage... Par contre quand tu entends des réflexions d'une mère qui avait décidé de ne pas réveiller son gamin ( 10 ans ) le samedi matin, avec la formule: il vaut mieux qu'il dorme, puisque de toute manière, plus tard il sera chomeur J'admire ce corps enseignant qui croit fermement avoir une part de l'avenir des gosses dans ses mains, si les parents s'assumaient pour donner l'autre part.... | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 9:59 | |
| Anémone, ma femme a été institutrice pendant vingt ans puis elle a décidé de reprendre les études qu'elle avait été obligée d'interrompre. Psychologue. Elle est donc retournée à l'école : DEUG, licence, maîtrise 1 puis 2 ...Maintenant elle est psychologue clinicienne rattachée à l'EN pendant encore trois ans pour compenser le congé formation dont elle a bénéficié. Tout ça pour dire que les situations des parents, j'en ai une idée très précise aujourd'hui à travers tous les cas qu'elle voit...Et c'est effrayant...Il y a toujours un moment dans la vie de ces gens où quelque chose a basculé, une rupture, un drame, une désillusion, de la violence, de la misère sociale, existentielle...Il y a toujours quelque chose. Et c'est en travaillant avec l'enfant que le ou les parents finit pas remonter à ce point de rupture... Il y a un remède à tout ça, pour l'enfant et le parent. L'Amour, l'attention, l'écoute, l'empathie, la patience, l'affection, la compréhension, aucun jugement mais une participation et des solutions proposées, avec la volonté ferme que ce soit le parent qui soit l'élément déclencheur. Il ne s'agit pas de créer une soumission, un abandon, un assistanat mais la conscience que les choses peuvent changer à travers l'engagement du parent. De toute façon, l'assistanat ne mène à rien...C'est une bouée percée. Bien sûr que c'est long, incertain, qu'il y a parfois des rechutes, qu'il est nécessaire de rétablir le "contrat", de rectifier la route, c'est un travail de longue haleine. Mais il s'agit de créer des bases solides, pas un château de cartes. Vous n'imaginez pas à quel point les enfants portent parfois les fardeaux parentaux... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 13:05 | |
| - Thierry a écrit:
- Anémone, ma femme a été institutrice pendant vingt ans (...)
Maintenant elle est psychologue clinicienne rattachée à l'EN pendant encore trois ans pour compenser le congé formation dont elle a bénéficié. Tout ça pour dire que les situations des parents, j'en ai une idée très précise aujourd'hui à travers tous les cas qu'elle voit...Et c'est effrayant... Vous formez un sacré couple, dis donc ! Vous êtres complémentaires dans la mesure où l'un écoute l'autre et apprend ainsi de son côté pour en tirer des conclusions pour le bien des enfants ! - Thierry a écrit:
- Il y a un remède à tout ça, pour l'enfant et le parent. L'Amour, l'attention, l'écoute, l'empathie, la patience, l'affection, la compréhension, aucun jugement mais une participation et des solutions proposées, avec la volonté ferme que ce soit le parent qui soit l'élément déclencheur.
Le problème est que, souvent, les parents n'adhèrent pas, ne voient pas ou ne veulent pas voir. Sinon, je suis d'accord avec toi. Si les deux parties travaillent en commun, ce ne peut être que bénéfique pour l'enfant. - Thierry a écrit:
- Il ne s'agit pas de créer une soumission, un abandon, un assistanat mais la conscience que les choses peuvent changer à travers l'engagement du parent. De toute façon, l'assistanat ne mène à rien...C'est une bouée percée.
Encore d'accord au niveau de l'assistanat, mais dans d'autres domaines de la vie également. Il y a trop d'assistanat dans nos pays dits civilisés et ce n'est bénéfique pour personne... - Thierry a écrit:
- Vous n'imaginez pas à quel point les enfants portent parfois les fardeaux parentaux...
J'ai entendu un commentaire hier, à ce sujet : une famille très bien dont la fille est divorcée avec trois enfants (20, 18 et 8 ans). Suite à des problèmes de santé, la maman travaille à temps partiel. Heureusement que les grands-parents aident... Le second fils de la fratrie semble traumatisé par la situation, bien que ne manquant pas de l'essentiel. Il est en terminale et, brillant élève mais anxieux, cherche sa voie en fonction de la situation de sa mère. Je trouve ça trop lourd pour lui... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 13:15 | |
| - Thierry a écrit:
- La grand-mère de ma femme était institutrice. Elle a eu jusqu'à 52 élèves. Il n'y avait pas un mot en classe.
C'était excessif et il était difficile de s'épanouir dans ces classes ! - Thierry a écrit:
- Aujourd'hui, effectivement, les enfants sont beaucoup plus dissipés. Il faut absolument les laisser s'exprimer mais j'y vois davantage l'opportunité à leur apprendre la langue, à clarifier et à exposer leurs pensées au lieu de les laisser enfermés dans le silence. Je ne pense pas que les élèves d'autrefois apprenaient à le faire.
Autrefois, les enfants passaient davantage de temps dehors, à discuter entre eux alors qu'aujourd'hui, dès la sortie de la classe, ils sont devant un écran de télévision ou Internet. Disons qu'il s'agissait d'une compensation à la sévérité de l'école et un apprentissage de la vie également. - Thierry a écrit:
- Quant aux discussions de voisinage elles sont totalement prohibées quant il s'agit de travail écrit. Elles sont autorisées lorsqu'il s'agit d'un travail de groupe. Il faut juste leur montrer la nécessaire maîtrise de la parole, qu'elle soit tuile et non parasite. On n'apprend pas aux enfants par l'interdiction mais par l'exemple.
Si tu réussis à faire faire la différence, tu es champion car c'est loin d'être évident pour tout le monde. - Thierry a écrit:
- Pour le soutien scolaire, j'en fais tous les joursde 13 h à 13h35 pour un groupe de huit enfants. Chose étonnante et qui m'a remplid e bonheur, ils ont tous été volontaires et ne veulent plus en être privés. Ils adorent ces moments privilégiées et ont torus pris conscience de ce que ça leur a apporté.
En voilà un bel exemple ! Tu sembles avoir la vocation... et avoir trouvé ta mission, dans la vie (voir sous citations en vrac) ! - Thierry a écrit:
- C'est pour ça qu'il est essentiel aussi que j'établisse un climat de confiance avec les parents. J'ai besoin de savoir ce que l'enfant vit: une situation familiale délicate, la maladie, un décès, une naissance, une grossesse, un possible déménagement, un conflit dans la fratrie, tout ce qui peut venir perturber l'enfant et influera sur l'élève.
Et les parents te racontent leurs soucis personnels pouvant affecter l'enfant de ta classe ? | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 16:40 | |
| Nelly, ça fait sept ans maintenant que j'ai cette classe de CM2 et disons que ma réputation est faite. Tous les ans la directrice se retrouve avec un gros casse tête : que répondre à tous les parents qui veulent que leur enfant soit dans ma classe alors qu'il y a trois classes de CM2 dans l'école ? Je me suis aperçu avec l'expérience qu'il est très important que l'échange parents-enseignant soit réel, pas simplement scolaire. Je leur parle de ma propre expérience avec mes trois ados,des difficultés qu'on a eues, je me mets à leur niveau, pas l'enseignant mais le père, l'éducateur, j'essaie d'établir le même climat de confiance qu'avec leurs enfants. Je ne veux pas être le "Maître", ni avec les enfants d'ailleurs. J'ai mes défauts, mes faiblesses, mes doutes, je me livre, je leur parle de ma vie, de mon enfance, de mes errances. Ils me connaissent bien et ils aiment cette proximité. Les parents aussi. Alors oui, ils arrivent que des parents se confient, même les pères parfois, ce qui est plus difficile pour eux, pudeur masculine... Leurs souffrances, leurs difficultés scolaires, leur "haine" de l'école...Parfois ce sont les difficultés du couple qui jaillissent, les tensions, les ruptures...Evidemment que l'enfant en souffre et que son attention sera chaotique. Si je le sais, je peux adapter les choses, lui en parler, lui dire qu'il ne sera pas jugé, qu'il n'a pas à avoir peur, qu'il doit réussir à laisser tout ça dehors, qu'il doit penser à ses copains, à rire, à apprendre, à jouer...Je l'accompagne autant que possible... Les parents savent désormais que je suis attentif à leur enfant et pas qu'à l'élève...Et ils m'en sont reconnaissants. Alors ils se livrent eux aussi parfois parce qu'ils savent que c'est pour l'enfant.
J'ai une page sur Facebook et j'y ai retrouvé d'anciens élèves. J'ai reçu ça il y a quelques temps avec la photo de classe. C'était un CE1-CE2.
Un message reçu d'un ancien élève.
"Bonjour !
Je suis à la fois très surpris et surtout très content que l'on se soit retrouvé sur Facebook.
Je parlais justement de vous, il y a peu de temps, avec Sonia ..., qui était dans votre classe en même temps que moi et qui m'a retrouvé par hasard sur Internet, fin 2009.
J'ai lu votre biographie et votre bibliographie sur plusieurs sites littéraires ces derniers mois : c'est épatant ! Et dans vos interviews, j'ai parfaitement retrouvé l'instituteur que j'avais gardé en mémoire.
Cela peut paraître bête, mais ces mois passés dans votre classe m'ont beaucoup marqué. En partie parce que j'ai un mauvais souvenir de mon institutrice suivante ... mais surtout parce que vous aviez une manière différente de voir les choses et de nous les enseigner.
Après coup, je trouve que cela a beaucoup influencé mon parcours. Vous avez conforté mon envie de créer, renforcé mon imaginaire. J'ai passé toutes les années qui suivirent à écrire de petits récits, à inventer des histoires, même si depuis je suis retombé dans des choses plus rationnelles et carrées : la presse écrite et la politique.
En tout cas, près de 13 ans après, je vous remercie du fond du coeur.
M..." | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 16:47 | |
| https://servimg.com/view/12237837/88 Aujourd'hui ils ont 20-22 ans. | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 20:46 | |
| , Thierry, tu fais partie des enseignants épanouis qui ont l'assurance d'avoir trouvé leur voie et c'est vrai qu'heureusement il y en a pas mal et de profils différents. Je trouve qu'il s'agit d'un métier humainement très exigeant, vampirisant quand on commence et usant à la longue. Parfois je me dis que les enseignants plus que tous les autres devraient pouvoir s'arrêter une année de temps à autres pour pratiquer un autre travail, ou une autre fonction comme une sorte de ressourcement nécessaire, la possibilité d'une remise en question dont le besoin peut se faire sentir n'importe quand dans une carrière. En effet la présence et la responsabilité de 30 petites âmes (personnalités comme tu voudras) entre 4 murs et sur quelques mètres carrés ,ça vide! Pour ma part je n'avais jamais l'impression d'en avoir fait assez ou suffisamment bien, nature trop anxieuse peut-être, mais mon esprit n'était jamais au repos pendant mes 6 ans de pratique. J'étais passionnée par l'apprentissage de la lecture et si je n'avais radicalement changé de vie, l'orthophonie me tentait vraiment. En tout cas, il faut avoir quelque chose à donner suffisamment puissant, avoir du jus, pour oublier cet entassement physique qui guette tout le monde (enfants et profs). Quant à la remarque de Nelly à propos des parents, oui, bien-sûr, ils viennent en parler à l'instit quand quelque chose de lourd frappe le foyer, c'est normal, souvent ils viennent chercher conseil, ont besoin d'être rassurés pour leurs petits. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 20:53 | |
| J'ai mis longtemps à en arriver là Stip. Pas étonnant que tu aies toujours été "anxieuse" au bout de six ans. Il en faut bien davantage à mon avis pour parvenir à une certaine maîtrise. Mais tu as démissionnée alors ? Comment as-tu fait pour changer de voie radicalement ? Tu avais suivi la formation d'instit? | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 21:07 | |
| - Thierry a écrit:
- J'ai mis longtemps à en arriver là Stip. Pas étonnant que tu aies toujours été "anxieuse" au bout de six ans. Il en faut bien davantage à mon avis pour parvenir à une certaine maîtrise.
Mais tu as démissionnée alors ? Comment as-tu fait pour changer de voie radicalement ? Tu avais suivi la formation d'instit? Oui, oui, bac+2 à l'époque , un cap ( certificat d'aptitude pédagogique ) à la clé, stages puis postes sur Paris et Banlieue puis mise en route d'un premier bébé et installation de notre foyer en zone semi-rurale pour activité du conjoint nécessitant ma présence quotidiennement....alors on a fait d'autres bébés , puis retapé notre maison....une vie ordinaire quoi. | |
| | | Thierry ****
| Sujet: Re: Aux enseignants. Dim 21 Mar - 21:19 | |
| - stip a écrit:
- Thierry a écrit:
- J'ai mis longtemps à en arriver là Stip. Pas étonnant que tu aies toujours été "anxieuse" au bout de six ans. Il en faut bien davantage à mon avis pour parvenir à une certaine maîtrise.
Mais tu as démissionnée alors ? Comment as-tu fait pour changer de voie radicalement ? Tu avais suivi la formation d'instit? Oui, oui, bac+2 à l'époque , un cap ( certificat d'aptitude pédagogique ) à la clé, stages puis postes sur Paris et Banlieue puis mise en route d'un premier bébé et installation de notre foyer en zone semi-rurale et activité du conjoint nécessitant ma présence.... Ok. J'ai passé mon BAC litté/philo et puis je voulais passer tout de suite le concours pour entrer à l'école normale (IUFM de l'époque) mais je passais tout l'été à Chamonix. On s'est balancé dans une voie de deux jours et puis on s'est pris une tempête de neige dantesque. Redescendu le lendemain, j'avais loupé le train, je suis arrivé à Quimper un jour trop tard...Alors je suis devenu éducateur sportif pour adolescents délinquants caractériels. Ils prenaient n'importe qui pourvu qu'on n'ait pas peur de la baston. J'ai fait ça un an et puis j'ai repassé le concours, cette fois, je suis rentré de Chamonix une semaine plus tôt Et j'ai été reçu à Quimper et à Saint Brieuc. Voilà, c'était parti. Depuis j'ai toujours fait ça. Et tu fais quoi Stip maintenant ? | |
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| Sujet: Re: Aux enseignants. | |
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| | | | Aux enseignants. | |
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