philo Z'amis
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| Une histoire presque vraie | |
| | Auteur | Message |
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Brumes ******
| Sujet: Une histoire presque vraie Sam 28 Jan - 19:16 | |
| En partant de la supposition de Zohra, je fais un essai. J'ouvre une autre voie ! HISTOIRE POLICIERE
« « DISPARITIONS »
La brigade au grand complet avait été convoquée dans la salle de conférence. Ils étaient vingt qui formaient l’élite des enquêteurs de la région.
Le Commissaire Principal entra suivi d’un personnage un peu fort, de taille moyenne qui fut présenté comme le maître en matière de recherches. Il était connu de nom, mais aucun des officiers présents ne l’avaient rencontré.
Jean Vermer se présenta brièvement et attaqua de suite le sujet.
- Je suis enquêteur et profiler comme on dit. J’essaie d’entrer dans le cerveau du criminel pour mieux le cerner et devancer, si possible, sa prochaine attaque. Le pousser à la faute en le déstabilisant.
Vous avez à votre actif un palmarès impressionnant de réussites. Je vous en félicite. Mais ce n’est pas le thème que je veux aborder ici.
Depuis un an, quatre jeunes femmes ont disparu sans laisser de trace. La dernière remonte à 10 jours. Jusqu’à présent aucun lien entre elles n’a été fait, mais je suis persuadé qu’il y en a un, et nous devons le découvrir. Je vais vous donner quelques éléments qui m’ont frappé.
J’ajoute, que le nombre de quatre est sûrement dépassé, et que nous allons trouver des cas similaires dans d’autres régions et bien au-delà.
Un léger murmure dans la salle. Si les inspecteurs présents n’avaient rien trouvé pour réunir ces quatre disparitions, ils doutaient des affirmations du dénommé Vermer. Celui-ci reprit la parole :
- J’ai bien étudié les dossiers. Vous avez constaté que les âges se situent entre 18 et 30 ans. Les métiers sont différents. De l’étudiante à la surveillante de collège. De la domestique la physicienne. Les situations, les morphologies sont différentes. Au 1er abord il n’ya aucun lien.
Toutefois, en regardant de plus près : c’est toujours en début de soirée qu’on perd la trace de ces jeunes femmes. Dans tous les cas, des routes secondaires, peu fréquentées.
Dans les 4 cas qui nous intéressent pour l’instant, c’est au moment où vous êtes tous sur des affaires. Nous ferons le point là-dessus. Donc, le champ est libre pour l’agresseur.
Comment le sait-il ? La coïncidence par 4 fois, devient plus curieuse et si j’ajoute 2 autres cas dans des régions voisines. La coïncidence devient difficile à admettre.
Les véhicules des victimes sont introuvables, mais les nombreux lacs –très profonds pour certains- peuvent être leur cimetière. Il faudrait de gros moyens pour les sonder. La forêt voisine, étendue, très dense, peut également servir de caches. Nous n’avons pas assez d’éléments pour engager un tel processus actuellement.
J’ai fait le calcul, que nous allons vérifier ensemble, qui donne exactement 75 minutes à l’agresseur pour accomplir son forfait et faire disparaître les traces.
C’est le temps minimum qu’il a faut à vos patrouilles pour rejoindre le central.
Nouveaux murmures dans la salle.
- Je comprends votre surprise. Mais je pense que cet agresseur est proche de votre entourage. C’est peut-être le pompiste qui vous voit partir en mission, le balayeur, un proche que vous aurez informé de votre retard et qui en aura parlé autour de lui… Vous allez prendre un pot avant de partir, il y a du monde au bistrot… Tout est possible. Ne vous offusquez pas. Nous devons étudier toutes les possibilités.
Vous êtes 20, mais environ 5 de repos à chaque intervention, donc une quinzaine en activité Trois ou quatre affaires en même temps sont monnaies courantes.
Alors, avant d’élargir nos recherches, je vais vous demander de faire marche arrière pour vous souvenir de vos faits et gestes. Vous êtes de grands professionnels, dotés d’une excellente mémoire, d’un flair aiguisé. Cet exercice ne devrait pas être insurmontable pour des enquêteurs de votre trempe. Nos jeunes femmes sont en danger. Il faut absolument trouver des pistes sérieuses, car, si je ne me trompe pas, l’individu recommencera bientôt, à la 1ère occasion. Je pense que nous avons à faire à un tueur en série. Le temps presse, c’est une question de jours…
Je vous revois après demain à la même heure pour faire le point. Merci.
Les hommes étaient perplexes. Vexés aussi, car cela sous entendait une suspicion à leur égard. Ils n’avaient pas l’habitude de parler tout haut de leurs enquêtes en cours. Leur malaise était évident.
(A suivre ...)
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| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Une histoire presque vraie Sam 28 Jan - 19:43 | |
| Zohra semble avoir raison ! Elle est bien cette petite.
En voulant reprendre pour vérifier, j'ai un peu cafouillé, alors je continue... Demain je risque de me tromper encore plus !
II -
Chacun fit marche arrière pour reprendre, point par point, comme l’avait dit Vermer, le fil de chaque déplacement correspondant à une disparition.
Georges Blanchet et Lucas Loiseau, en particulier, sortirent bouleversés de cette conférence.
Ils faisaient partie des meilleurs d’entre eux, ils étaient profondément blessés par les propos qu’ils venaient d’entendre. - Je n’y crois pas, mais si c’est l’un d’entre nous qui a trop bavardé, je lui fais la tête au carré ! dit Loiseau.
- D’abord c’est peut-être totalement faux, Vermer se plante, ensuite, si fuite il y a, plusieurs ont pu donner des bribes et enfin, si nous sommes partis à peu près au même moment, 15 personnes en déplacement ne passent pas inaperçues. Je crois que Vermer veut se faire mousser et jeter le doute entre nous.
- Tu as raison Georges. On va chercher quand même, mais ce Vermer, venu de nulle part, récoltera ce qu’il sème. Nous suspecter les uns et les autres d’un manque de discrétion, de professionnalisme, est là pour nous désunir alors que l’entente était bonne. Bon, je te laisse, je dois informer ma bourgeoise que je rentrerai tard. Avec Didier et Max nous allons faire le guet pour l’affaire des faux billets. Nous avançons bien. Et toi ?
Moi, je suis de repos ce soir, je rentre chez moi, même si personne ne m’y attend. Bon courage, à demain.
Georges monta dans sa voiture et prit la petite route qui menait à son pavillon 17 kms plus loin. II était un peu isolé, mais il aimait la solitude. Après des enquêtes harassantes, parfois musclées, c’était agréable de faire le vide dans sa tête, dans son corps. Loin de tout.
Il repensait à la réunion. Quand il avait su que Verner prenait l’affaire en main, il avait cherché à en savoir davantage sur lui. Ce n’était pas le genre à courir après un voyou, il en était incapable et, si son tir était excellent, c’était surtout ses méthodes d’enquête qui faisaient de lui un homme redoutable.
Georges était certain qu’il en savait plus qu’il n’avait dit. Ses déductions n’étaient pas évidentes. Elles cachaient autre chose.
Déjà il avait fait un rapprochement avec 6 disparitions, ce qui n’avait frappé aucun des enquêteurs pourtant rompus à toutes les situations.
Il devait chercher à quel moment ils avaient commis une erreur. Où était ce quelque chose qui avait mis Verner sur la voie et pas eux. Trop d’affaires sans doute. L’arbre cachant la forêt.
Il reprenait une par une les circonstances de ces disparitions. Où était la faille. Qu’est-ce qui lui avait échappé ? Il roulait lentement pour réfléchir. Il se concentrait au maximum.
C’est alors qu’il aperçut les feux rouges d’une voiture arrêtée sur le bord de la route. Arrivé à sa hauteur, il reconnut Isabelle l’employée de la pharmacie.
- Que faites vous là, il fait nuit, ce n’est pas prudent. Vous êtes seule ?
- Je vais chez des amis pour un anniversaire et c’est le chemin le plus court. Mais je ne sais pas ce qu’à ma voiture, elle avance par à coup. Elle broute comme on dit. J’ai pourtant fait le plein avant de partir. C’est peut-être une saleté dans l’essence.
- Voyons si je peux faire quelque chose.
(à suivre...
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| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Une histoire presque vraie Sam 28 Jan - 19:50 | |
| III -
Georges se rangea sur le côté et regarda sous le capot avec une lampe torche.
- Excusez-moi, je n’y vois pas suffisamment. Il vaut mieux appeler un dépanneur. Je téléphone à celui de la brigade... Georges s’éloigne, puis revient.
- Voilà, c’est fait. Il sera là d’ici trois quart d’heure. - Mes amis vont s’inquiéter et mon portable n’a plus de batterie. Tout est contre moi.
- Ecoutez, laissez la voiture, je vais rappeler Gino, il la remorquera jusqu’au garage et moi je vous accompagne chez vos amis. - Je ne sais comment vous remercier mais j’accepte avec joie.
Isabelle n’était pas dans un bon jour !
Ils bavardèrent et tout à coup Georges bifurqua sur la droite dans un petit chemin forestier.
- Pourquoi tournez-vous ?
- Nous pouvons discuter un moment…
- Excusez-moi, mais je n’ai pas envie de discuter dans la forêt, j’ai hâte de retrouver mes amis.
- Comme vous voudrez………… …………….
Vingt minutes plus tard, Georges contemplait à ses pieds le corps dévêtu et inanimé d’Isabelle. Ce n’était pas prévu, elle était là au mauvais moment.
Il l’avait déjà envisagé, mais il savait qu’à présent, pour lui, c’était la fin !
Même sans Verner, le rapprochement serait vite fait. Isabelle et lui suivaient la même route. Approximativement à la même heure. Le film se déroulerait aux yeux de tous ses collègues. Il voyait d’ici l’incrédulité précédant la consternation, la colère pour ne pas dire la rage.
Ils n’avaient rien vu, rien soupçonné. Ils avaient côtoyé un assassin de la pire espèce, surtout quand ils feraient le rapprochement avec les autres…
Bon, maintenant il faut aller jusqu’au bout.
Georges souleva la fille et la mit sur ses épaules. Il entreprit ensuite une ascension à travers la broussaille, zigzagant sans cesse. Même légère, Isabelle pesait. Il aperçut enfin le buisson au milieu des rochers. L’endroit était abrupt. Il escalada sans trop de difficultés et posa le corps sur le sol.
Quelques secondes de repos pour retrouver son souffle, puis il attrapa le buisson et, de toutes ses forces, tira jusqu’à ce que celui-ci se soulève. Il le mit sur le côté, reprit le corps et doucement, tête la première, il le laissa glisser. Au bout d’un moment il entendit un bruit très particulier qui indiquait qu’Isabelle avait rejoint ses compagnes.
(A suivre... fun !) | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Une histoire presque vraie Sam 28 Jan - 19:55 | |
| IV -
Combien étaient-elles ? Georges ne savait plus. En tout cas très très loin des six recensées. Il avait parfois parcouru des centaines de kilomètres avec un ou même deux cadavres dans le coffre.
Il était encore adolescent, quand il avait découvert, par hasard, ce puits profond. Il poursuivait un lièvre, lorsqu’il le vit disparaître tout à coup. Il jeta une grosse pierre et celle-ci mit énormément de temps pour faire un petit bruit lorsqu’elle toucha le sol.
L’orifice faisait environ cinquante centimètres de diamètre, c’était dangereux même si personne ne s’aventurait dans cet endroit escarpé et touffu. Il finit par trouver une pierre plate et boucha le trou. Plus tard, il la remplaça par un buisson solidement enraciné dans une grosse et compacte motte de terre. C’était plus facile à enlever et invisible à l’œil nu.
Ce soir il avait du temps devant lui. Il allait fignoler. Même si sa culpabilité ne ferait plus aucun doute, l’absence de corps ajouterait au mystère. El savourait déjà !
Il revint à sa voiture et louvoyant entre les arbres, il arriva au lieu dit « le gouffre de la sorcière » C’était une dépression, étroite, entre deux vestiges de montagnes d’une centaine de mètres de hauteur. Une végétation abondante tapissait les parois et couvrait le fond sur une épaisseur d’au moins vingt à trente mètres. Les arbres entrelacés d’une paroi à l’autre, rendaient la visibilité quasiment nulle, même par hélicoptère.
La poussant légèrement, l’automobile s’engagea, prenant de la vitesse, et bientôt disparut, comme aspirée par le centre de la terre. Voilà pour une.
Prenant des raccourcis, il arriva à la voiture d’Isabelle. Il n’eut aucune peine à la mettre en route et elle suivit le même chemin que la sienne.
Avec des branchages il effaça toutes traces. De temps en temps, il pulvérisait une bombe afin de neutraliser le flair des chiens, si par hasard quelqu’un avait l’idée de venir dans ce coin difficilement praticable. Il fallait connaître ! Il était probablement le seul à s’y aventurer.
Il récapitula mentalement tout ce qu’il avait fait, avant et après. Quand il fut sûr de lui, il entama la dernière étape et se retrouva au bord du puits.
Il s’assit et continua son examen. Son pavillon ne donnerait aucune indication. Tout était net et strict. Gertrude la femme du cantonnier qui faisait le ménage était tatillon. Après son passage on ne relèverait aucune empreinte, à part sa brosse à dents peut-être. Ce qui n’avait rien d’anormal.
Malgré l’envie, il n’avait jamais gardé de trophées. Trop dangereux. Tout était dans sa tête et il pouvait revivre à l’infini…
Pourquoi avait-il tué toutes ces femmes ? La première avait été presque un accident. Il n’avait pas vingt ans. Il était entré dans la police pour être au cœur des investigations et il avait utilisé son intelligence pour assouvir des désirs inavouables. Et quelle jouissance d’enquêter sur ses propres crimes !
A présent il fallait tirer le rideau ! Après avoir copieusement arrosé les environs avec la bombe qui effaçait les odeurs, il avala un cachet, puis deux, pour faire bonne mesure.
S’accrochant aux grosses racines du buisson, il se laissa glisser, difficilement, dans le trou. Il était au-dessus du vide. Ses 73 kgs pesaient lourds sur les bras, malgré les heures et les heures d’entraînement. Par saccades il amena le buisson au-dessus de sa tête pour fermer le puits hermétiquement.
Les cachets faisaient leur effet, il ne sentait plus ses mains, son cerveau vacillait.
Il ne tiendrait plus longtemps.
Une douleur diffuse l’envahit, il ne contrôlait plus rien, le cœur s’emballait, des coups dans la tête, une main avait dû lâcher prise et il se sentit partir… comme s’il tombait d’un avion……….. Il n’entendit pas le choc sourd qu’il produisit en rejoignant ses femmes, toutes ses femmes.
F I N | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Une histoire presque vraie Sam 28 Jan - 21:44 | |
| Brumes, c'est une de mes préférée !!!!!! | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Une histoire presque vraie Dim 29 Jan - 11:23 | |
| ha ma Brume,je te reconnais bien là, toujours aussi inventive! Merci | |
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| Sujet: Re: Une histoire presque vraie | |
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| | | | Une histoire presque vraie | |
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