philo Z'amis
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| poèmes philosophiques! | |
| | Auteur | Message |
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Marie-jo 17 ******
| Sujet: poèmes philosophiques! Sam 19 Juil - 10:53 | |
| un de JEAN de LA FONTAINE.
l'avantage de la science.
Entre deux bourgeois d'une ville s'émut jadis un différent: l'un était pauvre, mais habile, l'autre riche, mais ignorant. Celui-ci sur son concurrent voulait emporter l'avantage, prétendait que tout homme sage était tenu de l'honorer; c'était tout homme sot: car pourquoi révérer des biens dépourvus de mérite? la raison m'en semble petite; "mon ami, disait souvent au savant" vous vous croyez considérable; mais dites-moi, tenez vous table, Que sert a vos pareils de lire incessamment? Ils sont toujours logés à la troisième chambre, vétus du mois de juin comme au mois de décembre. Ayant pour tout laquais leur ombre seulement. La république a bien affaire des gens qui ne dépensent rien! je ne sais d'homme nécessaire que celui dont le luxe épand beaucoup de bien nous en usons, Dieu sait! notre plaisir occupe l'artisan, le vendeur, celui qui fait la jupe, et celle qui la porte, et vous , qui dédiez a messieurs les gens de finance des méchants livres bien payés. Ces mots remplis d'impertinance eurent le sort qu'ils méritaient: l'homme lettré se tut, il avait trop à dire. La guerre le vengea bien mieux qu'une satire: Mars détruisit le lieu que nos gens habitaient; l'un et l'autre quitta sa ville; L'ignorant resta sans asile: il reçut partout des mépris; l'autre reçu quelques faveur nouvelle cela décida leur querelle. Laissez dire les sots: la savoir son prix. | |
| | | Charlestone ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Sam 19 Juil - 17:14 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- un de JEAN de LA FONTAINE.
l'avantage de la science.
J'aime bien celles: - de la grenouille qui veut se faire plus grosse que la vache - ou bien celle du corbeau et le renard | |
| | | Marie-jo 17 ******
| | | | Charlestone ******
| | | | Nelly Admin
| Sujet: LE POT DE TERRE ET LE POT DE FER Lun 21 Juil - 16:20 | |
| Le Pot de terre et le Pot de fer Le Pot de fer proposa Au Pot de terre un voyage. Celui-ci s'en excusa, Disant qu'il ferait que sage De garder le coin du feu : Car il lui fallait si peu, Si peu, que la moindre chose De son débris serait cause. Il n'en reviendrait morceau. Pour vous, dit-il, dont la peau Est plus dure que la mienne, Je ne vois rien qui vous tienne. - Nous vous mettrons à couvert, Repartit le Pot de fer. Si quelque matière dure Vous menace d'aventure, Entre deux je passerai, Et du coup vous sauverai. Cette offre le persuade. Pot de fer son camarade Se met droit à ses côtés. Mes gens s'en vont à trois pieds, Clopin-clopant comme ils peuvent, L'un contre l'autre jetés Au moindre hoquet qu'ils treuvent. Le Pot de terre en souffre ; il n'eut pas fait cent pas Que par son compagnon il fut mis en éclats, Sans qu'il eût lieu de se plaindre.
Ne nous associons qu'avec nos égaux. Ou bien il nous faudra craindre Le destin d'un de ces Pots. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Lun 21 Juil - 17:48 | |
| sagesse de rue!
Il ne m'en faut pas autant pour saisir un fond de vie. Un orgue qui va chantant, un pauvre ouvrier qui plie sous un fardeau écrassant, spectacle de chaque instant... il ne m'en faut pas autant.
voilà bien toute la vie; point besoin d'enseignement; sous les yeux, à chaque instant, un pauvre ouvrier qui plie et cet orgue se moquant et qui sautille, rit et crie; voilà bien toute la vie.
Entre ces rôles différents, celui qui chante et qui plie, trouvons un mode équilibrant et, comme l'air, indifférent, sans trop y mettre d'industrie.... toute ma philosophie. JEAN TEUGELS | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: LE CHEVAL ET L'ANE par Jean de LA FONTAINE Mar 22 Juil - 9:31 | |
| En ce monde il se faut l'un l'autre secourir : Si ton voisin vient à mourir, C'est sur toi que le fardeau tombe .Un âne accompagnait un cheval peu courtois, Celui-ci ne portant que son simple harnois, Et le pauvre baudet si chargé qu'il succombe. Il pria le cheval de l'aider quelque peu : Autrement il mourrait devant qu'être à la ville. «La prière, dit-il, n'en est pas incivile : Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.» Le cheval refusa, fit une pétarade : Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade, Et reconnut qu'il avait tort. Du baudet, en cette aventure, On lui fit porter la voiture, Et la peau par-dessus encor. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Le Lion et le Rat par Jean de LA FONTAINE Jeu 21 Aoû - 13:20 | |
| Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d'un plus petit que soi. De cette vérité deux Fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d'un Lion Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie. Le Roi des animaux, en cette occasion, Montra ce qu'il était, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ? Cependant il advint qu'au sortir des forêts Ce Lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent défaire. Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: La colombe et la fourmi Jeu 21 Aoû - 13:29 | |
| Autre exemple tiré d'animaux plus petits.
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe, Quand sur l'eau se penchant une fourmi y tombe ; Et dans cet océan l'on eût vu la fourmi S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive. La colombe aussitôt usa de charité: Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté, Ce fut un promontoire où la fourmi arrive. Elle se sauve ; et là-dessus Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus. Ce croquant, par hasard, avait une arbalète. Dès qu'il voit l'oiseau de Vénus, Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête. Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête, La fourmi le pique au talon. Le vilain retourne la tête. La colombe l'entend, part et tire de long. Le soupé du croquant avec elle s'envole : Point de pigeon pour une obole. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Lun 25 Aoû - 9:16 | |
| une très intéressante!
Les deux amis,
Deux amis vivaient au monomotapa: l'un possédait rien qui n'appartînt a l'autre. Les amis de ce Pays là valent bien , ceux du nôtre.
Une nuit que chacun s'occupait au sommeil, et mettait à profit l'absence du soleil, un de nos deux amis sort du lit en alarme; il court chez son intime, éveille les valets: Morphée avait touché le seuil du palais. L'ami couché s'étonne; il prend sa bourse, il s'arme. Vient trouver l'autre, et dit,"il vous arrive peu de courir quand on dort; vous paraissez homme a mieux user le temps destiné pour le somme. N'auriez vous point perdu tout votre argent au jeu? en voici, s'il vous est venu quelques querelles, j'ai mon épée; allons, vous ennuyer point de couchez tout seul?une esclave assez belle était a mes côtés, voulez vous qu'on l'appelle? -non, dit l'ami, ce n'est ni l'un, ni l'autre point: je vous rends grâce de ce zèle vous m'êtes, en dormant, un peu triste apparu; j'ai craint qu'il ne fût vrai; je suis vite accouru. ce maudit songe en est la cause.
Qui d'eux aimais le mieux?que t'en semble lecteur? cette difficulté vaut bien qu'on la propose. Qu'un ami véritable est une douce chose! il cherche vos besoins au fond de votre coeur; -------------il épargne la pudeur -------------de les lui découvrir lui même; -------------un songe, un rien, tout lui fait peur -------------quand il s'agit de ce qu'il aime. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: L'avare qui a perdu son trésor Mer 3 Sep - 9:13 | |
| L'usage seulement fait la possession. Je demande à ces gens de qui la passion Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme.
Diogène là-bas est aussi riche qu'eux, Et l'avare ici-haut comme lui vit en gueux. L'homme au trésor caché qu'Esope nous propose, Servira d'exemple à la chose. Ce malheureux attendait Pour jouir de son bien une seconde vie ; Ne possédait pas l'or, mais l'or le possédait.
Il avait dans la terre une somme enfouie, Son coeur avec, n'ayant autre déduit Que d'y ruminer jour et nuit, Et rendre sa chevance à lui-même sacrée. Qu'il allât ou qu'il vînt, qu'il bût ou qu'il mangeât, On l'eût pris de bien court, à moins qu'il ne songeât A l'endroit où gisait cette somme enterrée.
Il y fit tant de tours qu'un Fossoyeur le vit, Se douta du dépôt, l'enleva sans rien dire. Notre Avare un beau jour ne trouva que le nid. Voilà mon homme aux pleurs ; il gémit, il soupire. Il se tourmente, il se déchire.
Un passant lui demande à quel sujet ses cris. C'est mon trésor que l'on m'a pris. - Votre trésor ? où pris ? - Tout joignant cette pierre. - Eh ! sommes-nous en temps de guerre, Pour l'apporter si loin ? N'eussiez-vous pas mieux fait De le laisser chez vous en votre cabinet, Que de le changer de demeure ? Vous auriez pu sans peine y puiser à toute heure. - A toute heure ? bons Dieux ! ne tient-il qu'à cela ? L'argent vient-il comme il s'en va ? Je n'y touchais jamais.
- Dites-moi donc, de grâce, Reprit l'autre, pourquoi vous vous affligez tant, Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent :
Mettez une pierre à la place, elle vous vaudra tout autant. Jean de La Fontaine | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Mer 3 Sep - 9:30 | |
| Les deux mulets Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé l'autre,portant l'argent de le gabelle. celui-ci, glorieux d'une charge si belle. n'eût voulu pour beaucoup en être soulagé. Il marchait d'un pas relevé et faisait sonner sa sonnette, quand l'ennemi se présentant comme il en voulait a son argent, sur le mulet du fisc, une troupe se jette, le saisi au frein, et l'arrête. Le mulet, en se défendant, se sent percer de coups: il gémit, il soupire. "est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis? ce mulet qui me suit du danger se retire, et moi, j'y tombe, et je péris! -ami lui dit son camarade, il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi; si tu avais servi qu'un meunier, comme moi, tu ne serais pas si malade. JEAN DE LA FONTAINE | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Mer 10 Sep - 11:03 | |
| en voilà une que j'aimerais dédier a quelqu'un qui se reconnaîtra surement , quand il sera de passage!
Le singe et le léopard
le singe avec le léopard gagnait de l'argent a la foire. Il affichaient chacun à part. L'un deux disait: Messieurs, mon mérite et ma gloire son connus en bon lieu, le Roi m'a voulu voir; et si je meurs, il veut avoir, un manchon de ma peau, tant elle est bigarrée, pleine de taches, marquetée,vergetée et mouchetée. La bigarrure plaît: partant chacun le vit. Mais ce fut bientôt fait, bientôt chacun sortit. Le singe de sa part disait;venez, de grâce: Venez Messieurs, je fais cent tours de passe-passe. Cette diversité, dont on vous parle tant, mon voisin léopard l'a sur soi seulement: moi je l'ai dans l'esprit. Votre serviteur Gille cousin et gendre de Bertrand. Singe du pape en son vivant, tout fraîchement en cette ville arrive en trois bateaux exprès pour vous parlez: car il parle, on l'entend, il sait danser, baller faire des tours de toutes sortes Passer en ces cerceaux, et le tout pour six blancs Non, Messieurs, pour un sou, si vous n'êtes contents nous rendrons à chacun a la porte son argent.
le singe a raison, ce n'est pas sur l'habit que la diversité me plaît, c'est dans l'esprit l'une fournit toujours des choses agréables l'autre, en moins d'un moment, lasse les regardants oh! que de grds seigneurs, au léopard semblables n'ont que l'habit pour tous talents! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 18 Sep - 12:56 | |
| En ce moment je suis en train de lire les fable d'Esope, j'ai appris il n'y a pas longtemps (il n'est jamais trop tard pour apprendre ) que Lafontaine avait fait ses fables, en s'inpirant d'Esope. Le coq et la perdrix Un homme élevait des coqs dans sa maison. Un jour, il acheta sur un marché une perdrix domestique, la rapporta chez lui et la plaça avec les coqs. Mais ceux-ci la frappèrent à coups de becs et la chassèrent. «Ils me méprisent parce que je suis d'une autre race », se dit-elle et elle en eut gros cœur. Quelques jours passèrent; la perdrix constata que les coqs se battaient également entre eux et ne se lâchaient qu'une fois couverts de sang. Alors elle se dit : a Je n'ai plus à me plaindre d'avoir été frappée par ces coqs puisqu'ils se frappent aussi entre eux. » Cette fable montre que les gens sensés supportent facilement les vexations des autres quand ils voient que ces autres s'en prennent aussi bien à leurs proches. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 18 Sep - 12:56 | |
| Le berger et le loup
Un berger trouva un jour un louveteau. Il le prit et le nourrit avec ses chiens. Quand le louveteau eut grandi, il se lançait avec les autres chiens à la poursuite de tous les loups qui venaient enlever des moutons. Et quand les chiens, épuisés, renonçaient à courir et s'en revenaient sur leurs pas, lui, en loup qu'il était, continuait jusqu'au bout la poursuite. Après quoi, il rentrait au bercail. Quand aucun loup n'enlevait de mouton, il allait de lui-même en pourchasser un en cachette pour s'en repaître avec les chiens. Jusqu'au jour où le berger, voyant ce qui arrivait, en finit avec lui en le pendant à un arbre.
Cette fable montre qu'un naturel pervers n'engendrera jamais de caractère honnête.
Marie-Jo, je crois que tu comprendras cette fable. Pleins de gros bisous | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Ven 19 Sep - 12:47 | |
| Voici un autre conte d'Esope, vous trouverez sans doute la fable que Lafontaine en a faite. La morale ne vient pas de moi, mais de Esope.
La fourmi et le bousier
Pendant l'été, une fourmi, à travers la campagne, ramassait des grains de blé et d'orge et les entassait chez elle pour s'en nourrir pendant l'hiver. Un bousier, la voyant, railla son labeur et sa fièvre, en une saison où tous les autres animaux, soulagés de leurs durs travaux, se prélassent à ne rien faire. La fourmi ne répondit rien sur le moment, mais lorsque l'hiver arriva, le mauvais temps noya les bouses et le bousier tout affamé alla chez la fourmi implorer un peu de nourriture. Et l'autre répondit : « Bousier, si au lieu de te moquer de moi quand je peinais, tu avais travaillé toi aussi, tu aurais maintenant de quoi manger. »
II en est de même pour les hommes qui, ne manquant de rien, négligent l'avenir pour en pâtir ensuite, quand les temps ont changé. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Ven 19 Sep - 12:49 | |
| Un autre conte repris pas Lafontaine sous forme de poésie.
Le corbeau et le renard
Un corbeau, ayant volé un morceau de viande, alla se poser sur un arbre. Un renard en l'apercevant, voulut s'approprier la viande. Il se posta au pied de l'arbre et fit au corbeau force éloges, disant qu'il se devait, par sa prestance et sa beauté, d'être appelé le roi des oiseaux et qu'il le serait à coup sûr s'il avait de la voix. L'autre, pour prouver qu'il savait chanter, lâcha la viande et croassa. Et le renard sauta sur la viande en disant : « Tu as peut-être de la voix, mais il te manque encore l'intelligence pour régner sur les animaux. » | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Ven 19 Sep - 12:51 | |
| Une dernière !!!
Zeus et le renard
Zeus, impressionné par l'intelligence et l'esprit du renard, lui décerna le titre de roi des animaux. Mais il voulut savoir si, en changeant de condition, il avait également changé | ses habitudes de rapine. Aussi, un jour que le renard se faisait transporter en litière, lâcha-t-il un bousier sous ses yeux. L'autre, en voyant l'insecte voler autour de lui, ne put y résister et sauta pour l'attraper, sans la moindre vergogne. Et Zeus, indigné par ce geste, le remit dans son état premier.
Cette fable montre que les gens vicieux ne changent jamais de nature, sous quelque dehors qu'ils se montrent.
La morale de cette histoire me plaît bien, quand quelqu'un est sournois c'est rare qu'il change même en faisant semblant. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Mer 15 Oct - 13:50 | |
| Les neuf vies du Chat (Julia Deuley - La sagesse des chats)
Un vieux matou, mathématicien émérite mais fort distrait et incroyablement paresseux, somnolait à l'entrée d'un temple. De temps à autre, il entrouvrait un oeil pour compter les mouches du voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce létargie. Shiva vient à passer par là. Emerveillé par la grâce naturelle, toute féline, que l'animal avait conservée, malgré un embompoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Mondes lui demanda : - Qui es-tu et que sais-tu faire ? L'autre, sans même entrebaîller ses paupières, marmonna : - Je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter. - Magnifique ! et jusqu'où peux-tu compter? - Mais voyons, je peux compter jusqu'à l'infini ! - Dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l'ami, compte ... Le chat s'étira, baîlla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à réciter : - un... deux... trois... quatre... Chaque chiffre était prononcé d'une voix plus murmurante et vague. A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, âbimé dans un sommeil béat. - Puisque tu sais seulement compter jusqu'à neuf, décréta le grand Shiva, souverain des Sphères, je t'accorde neufs vies. C'est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences. Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement. Le matou lui avait assuré qu'il pouvait compter jusqu'à l'infini. Certes, il s'était arrêté au chiffre neuf, puis s'était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n'est-il pas une fidèle préfiguration de l'infini ? Alors Shiva compléta son décret : au bout de ses neufs vies le chat accéderait directement à la félicité suprême. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 30 Oct - 16:06 | |
| une phrase , une jolie définition d'HENRI Brun!
"nous passons notre vie à raisonner sur le passé,à nous plaindre du présent,à trembler pour l'avenir. Et puisqu'il faut bien,après tout, passer sontemps à quelque chose, pourquoi ne pas garder du passé les seuls souvenirs agréables,nous accommoder du présent avec une philosophie souriante, et n'envisager l'avenir, que de joies qu'il peut nous réserver" | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 30 Oct - 16:14 | |
| quelques pensées de Tristan Bernard!
je ne supporte guère les crétins avec volupté"
les rasseurs lui étaient insupportables en parlant d'un homme du monde qui à table faisait des théories assommantes " il mâchait et parlait à la fois: on aurait dit un appareil perfectionné pour transformer le veau froid en considérations de politique étrangère?"
a un collègue qui lui demandait conseil pour le titre de la pièce qu'il avait écrit -est ce que il y a des tambours dans votre pièce? -non!...répondit le confrère ahuri -est ce qui a des trompettes? -ma foi non??? -eh bien dans ce cas appellez la "sans tambour ni trompette"
a une cantatrice insupportable il dit un jour -continuez ,continuez, vous chantez comme un gant! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 30 Oct - 17:00 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- pourquoi ne pas garder du passé les seuls souvenirs agréables,
En dehors de quelques rancoeurs, c'est souvent ce que nous faisons. Il y a un côté agréable à la chose, mais nous enjolivons parfois tellement la réalité passée que le côté actuel du présent en est faussé ! - Marie-jo 17 a écrit:
- nous accommoder du présent avec une philosophie souriante,
Voilà quelque chose de tout à fait positif ! - Marie-jo 17 a écrit:
- et n'envisager l'avenir, que de joies qu'il peut nous réserver"
Si ça pouvait être possible ! Oublions nos angoisses, nos incertitudes et positivons ! | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 30 Oct - 19:02 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- une phrase , une jolie définition d'HENRI Brun!
"nous passons notre vie à raisonner sur le passé,à nous plaindre du présent,à trembler pour l'avenir. Et puisqu'il faut bien,après tout, passer sontemps à quelque chose, pourquoi ne pas garder du passé les seuls souvenirs agréables,nous accommoder du présent avec une philosophie souriante, et n'envisager l'avenir, que de joies qu'il peut nous réserver" C'est ce que j'essaie d'appliquer ! Pas toujours facile, mais on peut toujours essayer !!!! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Sam 1 Nov - 16:01 | |
| AUJOURD’HUI
La chose la plus précieuse que tu possèdes est : aujourd’hui. Aujourd’hui est ta priorité, Même s’il est coincé entre hier et demain. Aujourd’hui, tu peux être heureux, pas hier ni demain. Hier est passé et demain n’est pas encore là. La vaste majorité de nos misères sont des restes d’hier Ou empruntés à demain. Garde ton aujourd’hui propre. Décide dans ton esprit de jouir de ta nourriture, De ton travail, de tes loisirs coûte que coût aujourd’hui. Aujourd’hui est à toi, c’est à toi qu’il a été donné. Tous les hier sont partis, et tous les demain sont encore à venir. Aujourd’hui est à toi. Emploie-le de sorte que sur sa fin, tu puisses dire : j’ai vécu et aimé aujourd’hui.
(Auteur inconnu) | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Sam 1 Nov - 17:32 | |
| "Hier, c'est de l'Histoire, Demain est un Mystère, Aujourd'hui est un Cadeau, C'est pourquoi on l'appelle le Présent." Coté de mémoire, je ne me souviens plus du nom de l'auteur. | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Ven 14 Nov - 13:29 | |
| NAN-IN Nan-in, maître japonais sous le règne des Meiji reçut un jour un professeur de l’université venu s’informer sur le Zen. Comme il servait le thé, Nan-in remplit la tasse de son visiteur à ras bord et continua à verser. Le professeur regarda le thé déborder, jusqu’à ce qu’il s’écrie, excédé : - Arrêtez, ma tasse est pleine ! - Tout comme cette tasse, dit Nan-in, tu es rempli de tes propres opinions. Comment pourrais-je te montrer ce qu’est le zen ? | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 20 Aoû - 22:33 | |
| DE LA PART DE RENAL
Quand les ans s’additionnent Le coin de la rue est deux fois plus loin qu’auparavant ! Et ils ont ajouté une montée que je n’avais jamais remarquée. J’ai dû cesser de courir après l’autobus, Parce qu’il démarre bien plus vite qu’avant. Je crois que l’on fait les marches d’escaliers bien plus hautes que dans notre temps ! L’hiver le chauffage est beaucoup moins efficace qu’autrefois ! Et avez-vous remarqué les petits caractères que les journaux se sont mis à employer ? Les jeunes eux-mêmes ont changé ! ils sont bien plus jeune que lorsque j’avais leur âge ! Et d’un autre côté les gens de mon âge sont bien plus vieux que moi. L’autre jour je suis tombée sur une vieille connaissance; elle avait tellement vieilli qu’elle ne me reconnaissait pas ! Tout le monde parle si bas qu’on ne comprend quasiment rien ! On vous fait des vêtements si serrés, surtout à la taille et aux hanches, que c’est désagréable ! Je réfléchissais à tout ça en faisant ma toilette ce matin. Ils ne font plus d’aussi bons miroirs qu’il y a 40 ans,,,
Source: Anonyme...www.lespasseurs.com | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: poèmes philosophiques! Jeu 20 Aoû - 22:39 | |
| DE LA PART DE RENAL
Le Grillon Un amérindien et son ami, en visite au centre ville de New York, marchaient près de Times Square dans Manhattan.
C'était durant l'heure du lunch et les rues étaient bondées de monde.
Les autos klaxonnaient de plus belle, les autos taxi faisaient crisser leurs pneus sur les coins de rue, les sirènes hurlaient et les bruits de la ville rendaient presque sourd.
Soudain, l'amérindien dit, “j'entends un grillon.”
Son ami répondit, “Quoi? Tu dois être fou.
Tu ne pourrais jamais entendre un grillon au milieu de tout ce vacarme!”
“Non, j'en suis sûr,” dit l'amérindien, “j'entends un grillon.” “C'est fou,” dit l'ami.
L'amérindien écouta attentivement pendant un moment, puis traversa la rue jusqu'à un gros planteur en ciment où poussaient quelques arbustes.
Il regarda à l'intérieur des arbustes, sous les branches et avec assurance il localisa un petit grillon.
Son ami était complètement stupéfait.
“C'est incroyable,” dit son ami. “Tu dois avoir des oreilles super-humaines !”
“Non,” répondit l'amérindien. “Mes oreilles ne sont pas différentes des tiennes.
Tout ça dépend de ce que tu cherches à entendre.”
“Mais ça ne se peut pas !” dit l'ami. “Je ne pourrais jamais entendre un grillon dans ce bruit.”
“Oui, c'est vrai,” répliqua l'amérindien.
“Ça dépend de ce qui est vraiment important pour toi. Tiens, laisse-moi te le démontrer.”
Il fouilla dans sa poche, en retira quelques sous et discrètement les jeta sur le trottoir.
Et alors, malgré le bruit de la rue bondée de monde retentissant encore dans leurs oreilles,
ils remarquèrent que toutes les têtes, jusqu'à une distance de sept mètres d'eux, se tournaient et regardaient pour voir si la monnaie qui tintait sur le pavement était la leur
“Tu vois ce que je veux dire?” demanda l'amérindien. “Tout ça dépend de ce qui est important pour toi.” | |
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