Les psys !

grand pierre a écrit:

Acte 4 : Suite à l'accident j'ai pu finir de surmonter totalement la première épreuve sauf que la seconde a fait son apparition près de 2 ans plus tard (le facteur déclencheur ayant été le travail) Rebelote le moral dans les chaussettes et retour vers un autre CMP (ayant déménagé je n'avais pas le choix) et là un accueil formidable et une écoute encore meilleure même si les locaux sont du genre minable ! Au bout d'une grosse année de suivi la résilience était effective et depuis je revis pleinement.

Tu es quand même la preuve que, quand on s'adresse aux bonnes personnes, on peut obtenir des résultats. Les causes de tes problèmes ont été violentes, mais ils sont su gérer et t'accompagner. Comme quoi, il en faut !

grand pierre a écrit:

Tout ça pour dire que je considère que comme dans tous les métiers l'excellence côtoie le pire et que généralement les psy en libéral sont plus attentifs au nombre de clients qu'à la qualité de leur travail alors qu'en CMP ce sont des personnes salariées qui ont le temps de bien travailler avec leurs patients.

Je ne sais pas si on peut ainsi généraliser. Ce qui est certain est qu'on ne peut pas s'entendre avec n'importe qui. Il faut que le courant passe. Ensuite, comme tu dis, il y a des bons et des mauvais partout.

Frank a écrit:

Nelly a écrit:

Frank a écrit:

Pour les psychologues, pour se concentrer sur un seul "psy", celui que je connais le plus puisque j'en suis un, il y a une multitude de spécialisations. Pour faire simple et sans être exhaustif:
-Psy du travail, c'est mon cas. Très peu de rapport avec les pathologies, maladies et donc, thérapie, qu'elle soit de l'ordre du "verbal" ou du "médical" (médicaments).

Et que peut révéler un psychologue du travail ? Que testes-tu ? Quels critères retiens-tu ?

Révéler, je ne sais pas... Travailler, beaucoup.

Quand je disais révéler, je pensais au résultat de tes "investigations" par rapport, tant au salarié éventuel qu'à l'employeur.

Frank a écrit:

Les compétences (ce que je sais faire), les intérêts et valeurs professionnels (ce que je veux/voudrais faire), personnalité professionnelle (quels sont mes savoir-être, quelles sont mes qualités et vers quel métier les diriger), GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) au sein des entreprises, bilans de compétences, recrutement, reconversion, évolution professionnelle...
Avec différents publics, dans mon service: jeunes, séniors, salariés, demandeurs d'emploi, personnes en situation de handicap, travailleurs en ESAT, détenus bientôt libérés etc etc.
Pas uniquement par des tests, également par le biais d'entretiens. Pour les tests, aptitudes, potentialités, intérêts, personnalité...

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Que veux-tu je suis curieuse de nature quand ça m'intéresse.

Nelly a écrit:

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Coucou, Frank. Ta réponse m'intéresserait vraiment.

Vois-tu dans tes entretiens ceux qui auraient besoin d'un réel soutien ou des suggestions pour s'améliorer ?

Nelly a écrit:

Nelly a écrit:

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Coucou, Frank. Ta réponse m'intéresserait vraiment.

Vois-tu dans tes entretiens ceux qui auraient besoin d'un réel soutien ou des suggestions pour s'améliorer ?

Oui, bien sûr, des conseils. Le psy du travail, comme les autres, est tenu à la plus grande confidentialité. Sauf rares exceptions et activités un peu en marge, je n'ai d'ailleurs pas le droit de transmettre la moindre info à une autre personne que l'intéressée.
Donc, rapport oui (uniquement en direction de la personne accompagnée), pour la traçabilité mais sinon, que des conseils pour optimiser les démarches d'insertion professionnelle, reconversion, définition de projets professionnels etc.

Frank a écrit:

Nelly a écrit:

Nelly a écrit:

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Coucou, Frank. Ta réponse m'intéresserait vraiment.

Vois-tu dans tes entretiens ceux qui auraient besoin d'un réel soutien ou des suggestions pour s'améliorer ?

Oui, bien sûr, des conseils. Le psy du travail, comme les autres, est tenu à la plus grande confidentialité. Sauf rares exceptions et activités un peu en marge, je n'ai d'ailleurs pas le droit de transmettre la moindre info à une autre personne que l'intéressée.

Ca me paraît normal, mais où est l'intérêt du psy au travail en dehors du fait qu'il peut être profitable au salarié ? Le médecin du travail peut mettre quelqu'un inapte à son poste de travail ou d'une manière générale, sans en donner les motifs. Il peut également demander un aménagement de poste.

Frank a écrit:

Donc, rapport oui (uniquement en direction de la personne accompagnée), pour la traçabilité mais sinon, que des conseils pour optimiser les démarches d'insertion professionnelle, reconversion, définition de projets professionnels etc.

Et tu as des retours, positifs ou négatifs, d'ailleurs ?

Nelly a écrit:

Frank a écrit:

Nelly a écrit:

Nelly a écrit:

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Coucou, Frank. Ta réponse m'intéresserait vraiment.

Vois-tu dans tes entretiens ceux qui auraient besoin d'un réel soutien ou des suggestions pour s'améliorer ?

Oui, bien sûr, des conseils. Le psy du travail, comme les autres, est tenu à la plus grande confidentialité. Sauf rares exceptions et activités un peu en marge, je n'ai d'ailleurs pas le droit de transmettre la moindre info à une autre personne que l'intéressée.

Ca me paraît normal, mais où est l'intérêt du psy au travail en dehors du fait qu'il peut être profitable au salarié ? Le médecin du travail peut mettre quelqu'un inapte à son poste de travail ou d'une manière générale, sans en donner les motifs. Il peut également demander un aménagement de poste.

Mais ce que je fais n'est profitable qu'au salarié. C'est à 99% sur sa demande et cela peut se faire sans mettre au courant son employeur.
Je suis psy du travail dans un organisme de formation et centre de bilans, je ne bosse pas pour une entreprise. Le psy du travail en entreprise va plus travailler sur comment améliorer le bien-être des salariés de cette entreprise, gérer les évolutions professionnelles, lutter contre l'absentéisme ou le turn-over...

Nelly a écrit:

Et tu as des retours, positifs ou négatifs, d'ailleurs ?

Oui, de plus en plus de retours grâce aux mails. Et globalement positifs.

Frank a écrit:

Nelly a écrit:

Frank a écrit:

Nelly a écrit:

Nelly a écrit:

Heureusement qu'il y a des entretiens !

Donnes-tu également des conseils à ceux que tu reçois, ou fais-tu simplement un rapport ?

Coucou, Frank. Ta réponse m'intéresserait vraiment.

Vois-tu dans tes entretiens ceux qui auraient besoin d'un réel soutien ou des suggestions pour s'améliorer ?

Oui, bien sûr, des conseils. Le psy du travail, comme les autres, est tenu à la plus grande confidentialité. Sauf rares exceptions et activités un peu en marge, je n'ai d'ailleurs pas le droit de transmettre la moindre info à une autre personne que l'intéressée.

Ca me paraît normal, mais où est l'intérêt du psy au travail en dehors du fait qu'il peut être profitable au salarié ? Le médecin du travail peut mettre quelqu'un inapte à son poste de travail ou d'une manière générale, sans en donner les motifs. Il peut également demander un aménagement de poste.

Mais ce que je fais n'est profitable qu'au salarié. C'est à 99% sur sa demande et cela peut se faire sans mettre au courant son employeur.
Je suis psy du travail dans un organisme de formation et centre de bilans, je ne bosse pas pour une entreprise. Le psy du travail en entreprise va plus travailler sur comment améliorer le bien-être des salariés de cette entreprise, gérer les évolutions professionnelles, lutter contre l'absentéisme ou le turn-over...

OK, j'ignorais qu'il s'agissait d'un organisme de formation et centre de bilans. Ceci expliquant cela.

J'imagine que le psy du travail ne doit pas encore être fréquemment sollicité, même si on parle beaucoup de sociétés où le bien-être du salarié est important et qu'il est démontré qu'un salarié bien dans sa tête fait un meilleur rendement que celui qui va mal. Et là, il y a encore du chemin à faire au niveau des entreprises !

Merci pour ta réponse. Dans certains cas, un salarié en difficulté devrait pouvoir se faire aider de telle manière. Perturbé, il perd souvent confiance en lui.

Après avoir vécu des expériences significatives avec 3 professionnelles, dont 2 psychologues, j'aimerais apporter un peu d'eau au moulin si vous me le permettez

Consulter un psychologue est souvent perçu comme quelque chose de négatif par nos entourages, parce que c'est quelque chose qui est souvent associé à une certaine dimension de faiblesse ou de folie.

Comme le dit Gad Elmaleh dans un sketch ce n'est pas un hasard si on dit plus souvent "Je me fais suivre" que "Je consulte un psychologue"...

Pourtant, cela ne devrait pas être un tabou. Ce ne devrait pas être mal vu de consulter ce professionnel pour nous aider à mieux comprendre nos émotions, nos pensées et nous apporter des conseils pour surmonter les difficultés qui nous paraissent sur le moment infranchissables. C'est un premier pas vers un mieux-être mental, il parait essentiel de briser les préjugés et de s'autoriser à franchir cette étape sans honte ni culpabilité.


Lorsque j'ai consulté une psychologue pour la première fois, j'étais au plus bas. Il y avait deux causes à ce mal-être : D'une part professionnelle : J'avais vécu un an de harcèlement dans l'entreprise pour laquelle je bossais. Mon médecin m'avait arrêté en me disant qu'elle prolongerait mon arrêt jusqu'à ce que je trouve un nouveau travail, en ajoutant : "Vous ne remettrez plus jamais les pieds chez XXXXX"

J'avais tenu 1 an quand même car j'y restais pour le salaire qui était conséquent (on avait une maison en construction avec mon ex et financièrement ca a permis de tenir), mais s'il n'y avait pas eu la deuxième cause, je ne serais pas allé voir le médecin. Ce qui a été le coup de grâce et m'a complètement mis à terre, c'est lorsque j'ai découvert que ma compagne avait une liaison extra-conjugale et envisageait de rompre. Cette semaine là, j'ai perdu environ 10 kilos.

J'ai consulté une psychologue clinicienne qui m'a beaucoup aidé dès la première séance. Elle a su mettre des mots sur ma situation afin que je comprenne mieux ce que je traversais, ce qui m'a aidé de voir enfin clair en supprimant le brouillard causé par les larmes. Elle était convaincue de ma capacité à rebondir car elle percevait en moi une grande résilience. Elle avait vu juste, car au bout de deux semaines, j'avais repris le dessus. Les 2-3 séances qui ont suivi ont surtout été là pour faire un suivi, me rassurer sur la gestion de la séparation et sur comment aborder de nouvelles relations amoureuses (après des années en couple, on se sent un peu rouillé !).


Lors de ma deuxième consultation avec une psychologue, l'épidémie de Covid-19 était déjà bien avancée. On était en télétravail et ma patronne (nouvelle patronne donc puisque j'avais bien changé de travail) nous a payé a ma collègue et à moi des séances avec une psychologue du travail car elle s'inquiétait de notre santé mentale. Surtout dans ma situation : J'habitais alors un loft avec une grande pièce de 60m² qui faisait office de tout (bureau pour travailler, salon pour se détendre, école de la petite, cuisine-salle à manger, ...), de plus avec aucune vue sur l'extérieur (juste des grands velux sur un ciel bleu, donc je ne voyais l'extérieur que 1h par jour lors de la sortie autorisée...). Vous l'aurez compris, c'était plutôt compliqué, même si je ne voulais pas le faire sentir pour ne pas ennuyer mon entourage et notamment ma nouvelle compagne qui est infirmière et qui en cette période avait déjà beaucoup de stress à gérer.

La psychologue du travail m'a beaucoup aidé, en abordant déjà les problèmes relationnels au travail (notamment avec ma collègue qui avait une proximité particulière avec la patronne qui lui confiait le rôle officieux de "seconde", ce qui faisait que souvent j'avais l'impression d'avoir deux patronnes, avec des directives parfois opposés ... ) et en m'aidant à me connaître moi-même : Elle a mis en lumière mon hypersensibilité (bon ca j'étais au courant, c'était pas nouveau), mais surtout elle m'a fait comprendre que je me préoccupais trop des autres sans jamais penser à moi.

Mais ce ne fut rien comparé à ma troisième consultation, qui n'est pas vraiment une consultation médicale, mais qui a eu plus d'effet que les deux précédentes réunies. Je vous la présente donc :


Comme je l'ai déjà évoqué, il y a maintenant un an et demi, j'ai quitté mon ancien emploi (encore ^^) et réalisé un bilan de compétences pour voir exactement quel métier me conviendrait enfin.

Et c'est la coach en bilan de compétence qui finalement m'a été de la plus grande aide pour mieux me comprendre.

Parce que pour faire ce bilan ca a duré 3 longs mois. 3 mois durant lesquels on a fait le bilan de toutes mes expériences scolaires et professionnelles, de tous mes ressentis, j'ai du passer un profil psychologique avec des centaines de questions, j'ai travaillé sur l'étude des métiers envisagés, on a fait des jeux de rôles, on a beaucoup échangé, et finalement elle a réussi à mettre les mots les plus justes sur ma personnalité...

Je en veux pas trop en dire là, peut-être en partie privée. Mais le fait est qu'elle a mis des mots sur ce mal-être que j'avais étant jeune, des mots sur ma façon de procéder dans la vie de tous les jours qui conduit parfois un décalage, ... Elle m'a donné des pistes de lectures pour approfondir, et parlant de ce résultat à mes parents j'ai pu prendre connaissance de choses qui sont arrivées alors que j'étais très jeune, et qui montrent que cette personnalité je l'avais depuis toujours sans pouvoir comprendre qui j'étais

Maintenant je peux mettre des mots sur mes maux passés, mais surtout mieux vivre au quotidien en exploitant réellement ce que je suis. Et finalement, c'est grâce à une (très bonne) coach en bilan de compétences.

Mais je ne dévalorise pas pour autant le travail des psychologues. Je ne les ai vues que quelques séances chacune, et elles ont toujours été parfaites dans leurs attributions, me remettant sur pieds et dans le droit chemin quand j'en avais besoin. C'était leur rôle et leur mission du moment, elles n'avaient pas pour vocation de faire un bilan complet de qui j'étais

En conclusion, j'ai une excellente opinion du métier de psychologue. Je recommanderais d'ailleurs sans hésiter à un ami de consulter si le besoin se fait sentir. Il ne doit pas y avoir de tabou, le tout est de trouver le bon praticien car comme cela a déjà été écrit il faut se méfier de certains métiers de la psychologie qui n'ont pas besoin de diplôme et qui peuvent ne pas avoir les compétences, les connaissances et l'expérience nécessaires pour fournir des services de qualité et éthiques aux clients.

Je suis tout à fait d'accord, aller voir un psy, ce n'est pas un signe de faiblesse. Ca change petit à petit, mais c'est quand même quelque chose d'ancré dans l'esprit de beaucoup de gens.

Souvent il suffit de peu de chose, un mot, une phrase, une question, un déclic, et tout se remet en place. Effectivement, il ne faut pas se priver de cette aide...