La solitude

renal a écrit:

Pour ce qui est de la solitude, ma maman ne la vit pas bien. Bien que mon frère passe une fois par jour,elle ce qu'elle veut c'est quelqu'un pour l'écouter plus longtemps. Par contre quand on lui parle de maison de retraite où elle pourra voir du monde tous les jours, elle ne veut pas en entendre parler. Donc elle préfère sa solitude. C'est dur je pense de vivre comme ça, pour soi et pour les autres

En fait, quand j'ai entendu parler de solitude, à la télévision, je pensais qu'il s'agissait plus précisément de personnes âgées. Elles en souffrent souvent, effectivement, que ce soit chez elle ou en maison de retraite. N'imagine pas que ta maman verrait beaucoup de monde, en maison de retraite. Il est rare de se faire des ami(e)s dans de tel lieu, à moins d'aller facilement vers les autres. Beaucoup de personnes ne font qu'une seule chose : attendre que leur famille vienne les voir.

renal a écrit:

C'est un cas spécial, mais beaucoup de gens vivent cette situation. Ils se plaignent d'être seuls, mais ils ne veulent pas quitter chez eux.

Ta maman n'est absolument pas spéciale. Elle se sent en sécurité chez elle et attachée à ce qui l'entoure. La mienne n'aurait jamais accepté non plus de devoir y aller.

marie-josé a écrit:

on en revient a ceci,
INDIFFERENCE

nos vies sont trop exigeantes, nous n'avons plus le temps pour le voisin,
plus de temps pour nos jeunes ou nos personnes âgées,
car elles ou eux ;font partie d'une classe qui ne travail plus ou ne travail pas encore!
alors, ils ne font pas partie du monde accélérer ,de fous que nous vivons.

Je n'appellerais pas cela de l'indifférence. Nous sommes trop préoccupés par nos obligations et, de plus, comment savoir qui souffre de solitude ? On ne peut pas s'ingérer dans la vie des autres !

marie-josé a écrit:

combien ne voit-on pas de jeunes mendier ,ou vivre dans la rue...ce qui était impensable il y a vingt ans?

Tu as raison, mais combien de parents ne sont pas au courant de la situation des leurs enfants ? Combien de jeunes quittent la maison en claquant la porte, certains de s'en sortir tout seuls pour se retrouver ensuite, le bec dans l'eau ?

stip a écrit:

Les gens qui souffrent de solitude (peut-être que certains n'en souffrent pas) rentrent dans un engrenage.

Il est certain que, s'ils ne l'expriment pas, il est souvent difficile de s'en apercevoir !

stip a écrit:

ils vivent leur état comme une maladie honteuse, ils se pensent socialement incapables, finissent par manquer d'assurance et au final s'interdisent l'approche des autres dans une attitude de repli la plupart du temps.

Dans l'exemple que je citais, il était question de jeunes ayant vécu en famille d'accueil. J'imagine qu'il ne doit pas être aisé de se fondre dans un moule social quand on n'a pas appris à le faire ! On se sent forcément moins bien que d'autres puisque la famille génétique vous a rejeté. Comment se construit-on, dans un tel cas ?

Ne vous en faites pas : je fais un peu le tour du forum pour rechercher d'anciens fils qui sont toujours d'actualité. Même si avons déjà exprimé une opinion, on peut toujours en rajouter car, le temps passant, de nouvelles situations se créent.

Connaissez-vous la solitude ?

Certes, quand on est totalement isolé chez soi, la solitude doit être insupportable et souvent, on n'a pas le courage ou la force de s'en sortir.

Mais je crois que c'est aussi ce qu'on ressent quand on se retrouve devant un gros problème que personne ne peut nous aider à résoudre, peut-être tout simplement parce que personne ne le comprend, chacun étant fait différemment.

Je crois qu'on est seul face à la maladie, la sienne ou celle d'un être cher ; face à l'absence de ceux qu'on aiment et qu'on voit trop peu.

Non, je n'ai pas le blues, mais nous avions nos jeunes le week-end dernier et ça remplissait la maison. Leur départ laisse toujours un vide et la présence du tout petit, bien qu'épuisant par moment, surtout que nous voulons en profiter un maximum, nous manque encore davantage.

Nous les reverrons pour Noël, mais quand il y a trop de monde, on n'en profite pas suffisamment.

marie-josé a écrit:

Nelly a écrit:

Ne vous en faites pas : je fais un peu le tour du forum pour rechercher d'anciens fils qui sont toujours d'actualité. Même si avons déjà exprimé une opinion, on peut toujours en rajouter car, le temps passant, de nouvelles situations se créent.

Connaissez-vous la solitude ?

Certes, quand on est totalement isolé chez soi, la solitude doit être insupportable et souvent, on n'a pas le courage ou la force de s'en sortir.

Mais je crois que c'est aussi ce qu'on ressent quand on se retrouve devant un gros problème que personne ne peut nous aider à résoudre, peut-être tout simplement parce que personne ne le comprend, chacun étant fait différemment.

Je crois qu'on est seul face à la maladie, la sienne ou celle d'un être cher ; face à l'absence de ceux qu'on aiment et qu'on voit trop peu.

Non, je n'ai pas le blues, mais nous avions nos jeunes le week-end dernier et ça remplissait la maison. Leur départ laisse toujours un vide et la présence du tout petit, bien qu'épuisant par moment, surtout que nous voulons en profiter un maximum, nous manque encore davantage.

Nous les reverrons pour Noël, mais quand il y a trop de monde, on n'en profite pas suffisamment.

on peut être solitaire au milieux d'une cour de gens,....la solitude c'est dans la tête,et je pense sincèrement que chacun d'entre nous en a déjà fait l'expérience

Certes, c'est souvent dans la tête, mais le manque d'amour, d'amitié, ne crée-t-il pas également le sentiment de solitude ?

J'ai envie de dire que la solitude est un manque, un manque de ce que nous trouvons important et auquel nous n'avons pas accès.

Je suis d'accord avec toutes les deux, la solitude n'est pas facile et pour beaucoup difficile à vivre. Il y a aussi une autre forme de solitude, celle que parfois on apprécie, celle de se retrouver seul avec soi, parfois on a besoin d'un peu de solitude pour faire le plein, pour rentrer en soi, et apprécier ce moment de calme. Mais cette solitude là, on la recherche et on la désire et l'a comprend, et souvent beaucoup n'en veux pas, car se retrouver seul avec soi, fait peut aussi parfois. La solitude dont tu parles Nelly, est triste. Il y a quelques semaines nous avons enterrer une personne d'un certain âge, il n'y avait personne à la cérémonie, c'est quelques bénévoles de la paroisse et moi qui étions présents. Oui c'est triste cette solitude.

Je te comprend aussi, quand mes 3 garçons sont à la maison, je suis heureuse comme tout, quand ils partent ça fait du vide, mais je me dis que c'est comme ça, et j’attends avec impatience le jour où ils seront à nouveau là.

UNE AUTRE FORME DE SOLITUDE.

renal a écrit:

Je suis d'accord avec toutes les deux, la solitude n'est pas facile et pour beaucoup difficile à vivre. Il y a aussi une autre forme de solitude, celle que parfois on apprécie, celle de se retrouver seul avec soi, parfois on a besoin d'un peu de solitude pour faire le plein, pour rentrer en soi, et apprécier ce moment de calme. Mais cette solitude là, on la recherche et on la désire et l'a comprend,

Ces moments de solitude sont très importants. Nous en avons besoin pour nous requinquer, nous retrouver, refaire le plein d'énergie.

renal a écrit:

et souvent beaucoup n'en veux pas, car se retrouver seul avec soi, fait peut aussi parfois. La solitude dont tu parles Nelly, est triste. Il y a quelques semaines nous avons enterrer une personne d'un certain âge, il n'y avait personne à la cérémonie, c'est quelques bénévoles de la paroisse et moi qui étions présents. Oui c'est triste cette solitude.

Cette personne a probablement terminé sa vie seule et c'est effectivement très triste. Il s'agit même de pauvreté, de pauvreté que nous essayons de combattre, au SC, même s'il est parfois difficile de trouver des personnes qui s'isolent.

Je pense également à une autre forme de solitude : le parent qui se retrouve seul à gérer tous ses soucis avec ses enfants. La plupart du temps, ce sont des femmes isolées. Comment s'en sortir quand on n'est pas du tout entouré par quelqu'un qui vous soutient, dans de tels moments ? On ne réussit même plus à être objectif pour faire ce qu'il faut, notamment des démarches administratives ou gérer ses enfants qui sont malheureux également.

renal a écrit:

Je te comprend aussi, quand mes 3 garçons sont à la maison, je suis heureuse comme tout, quand ils partent ça fait du vide, mais je me dis que c'est comme ça, et j’attends avec impatience le jour où ils seront à nouveau là.

Il y a une bouffée d'énergie, une tempête qui passe et subitement, quand il sont partis, c'est à nouveau le calme plat. Evidemment, ça passe parce qu'on sait qu'on va les revoir, qu'on se téléphone, mais cela peut quand même entraîner un peu de blues, quand tout est de nouveau vide.

Les Uns Contre Les Autres
Starmania

On dort, les uns contre les autres
On vit, les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde

On danse, les uns avec les autres
On court, les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde

On dort, les uns contre les autres
On vit, les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Toujours tout seul au monde

Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Toujours tout seul au monde

https://www.youtube.com/watch?v=f_pRyIiuq7s

Désolé, pas le temps de traduire les paroles mais ce thème me rappelle un superbe morceau d'un de mes groupes préférés; RUSH.
"Entre Nous" mais seul le titre est en français (le groupe est canadien).
Je vous mets également un lien vers le morceau:


"Entre Nous"

We are secrets to each other
Each one's life a novel
No one else has read
Even joined in bonds of love
We're linked to one another
By such slender threads

We are planets to each other
Drifting in our orbits
To a brief eclipse
Each of us a world apart
Alone and yet together
Like two passing ships

[Chorus:]
Just between us
I think it's time for us to recognize
The differences we sometimes fear to show
Just between us
I think it's time for us to realize
The spaces in between
Leave room for you and I to grow

We are strangers to each other
Full of sliding panels
An illusion show
Acting well rehearsed routines
Or playing from the heart?
It's hard for one to know

[Chorus]

We are islands to each other
Building hopeful bridges
On a troubled sea
Some are burned or swept away
Some we would not choose
But we're not always free

[Chorus]

Morgan Kane a écrit:

Les Uns Contre Les Autres
Starmania

Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Toujours tout seul au monde

Jolie chanson pas si utopique que cela. En effet, nous faisons quantité de choses en commun, mais sommes toujours responsables de nos actes. Nous devons les assumer seuls.

En même temps, pendant que nous vivons tout ceci, nous ne nous sentons pas seuls. La solitude dont je parlais est celle qui se dégage quand on ne va pas bien, fut-ce momentanément.

Je déteste absolument aller dans les maisons de retraite parce qu'on y rencontre toujours des personnes seules, qui n'ont pratiquement pas de visite, ou qui passent leur temps à attendre d'en avoir. Je trouve cela horrible.

Nous sommes également seuls devant la maladie et le grand saut. Personne n'y peut rien, sauf qu'il faut vivre sans trop y penser et en faisant le maximum pour que la vie nous soit agréable.

Je crois que c'est plus difficile de se sentir seul que d'être seul. Personnellement, j'ai vécu des moments bien plus difficiles en ressentant la solitude alors que j'étais accompagnée, que quand je suis vraiment seule.

Je crois qu'il faut commencer par être bien avec soi-même, et accepter les moments où il n'y a personne autour de nous comme des moments privilégiés, cela réduit d'autant le sentiment de solitude.

Kitara a écrit:

Je crois que c'est plus difficile de se sentir seul que d'être seul. Personnellement, j'ai vécu des moments bien plus difficiles en ressentant la solitude alors que j'étais accompagnée, que quand je suis vraiment seule.

Tu as parfaitement raison. On peut se sentir seul même quand on est entouré de beaucoup de monde. Cette solitude là est absolument désagréable. De plus, il vaut mieux être seul que mal accompagné.

En même temps, quand on ne fait pas le choix d'être seul, quand on est livré à soi-même et totalement isolé avec de gros moments de blues, la solitude est véritable, difficile.

Kitara a écrit:

Je crois qu'il faut commencer par être bien avec soi-même, et accepter les moments où il n'y a personne autour de nous comme des moments privilégiés, cela réduit d'autant le sentiment de solitude.

Il est des moments où il faut faire un travail sur soi-même pour se sentir bien. On ne le décrète malheureusement pas, mais réussir à en faire des moments privilégiés est génial. Par contre, la solitude peut également être un manque de quelqu'un. Il est difficile, par exemple, de voir partir ses enfants de leur nid. On ne cherche pas à les retenir, c'est évident, mais il peut y avoir un manque, surtout au début.

Bien sur, la solitude, quand elle est subie, est beaucoup plus difficile à vivre. Mais je crois que c'est justement quand on ne souffre pas de la solitude qu'il faut se préparer à être bien avec soi-même, et on n'y pense pas toujours.
Car quand on se retrouve en situation de solitude, c'est trop tard pour s'y préparer.

C'est certain que quand les enfants s'en vont, ça doit faire un vide. Pour 'instant ce n'est pas encore mon cas, il s'accrochent et je suis plus à manquer de moments seule que le contraire !

Kitara a écrit:

Bien sur, la solitude, quand elle est subie, est beaucoup plus difficile à vivre. Mais je crois que c'est justement quand on ne souffre pas de la solitude qu'il faut se préparer à être bien avec soi-même, et on n'y pense pas toujours.
Car quand on se retrouve en situation de solitude, c'est trop tard pour s'y préparer.

C'est certain que quand les enfants s'en vont, ça doit faire un vide. Pour 'instant ce n'est pas encore mon cas, il s'accrochent et je suis plus à manquer de moments seule que le contraire !

Tu les maternes trop !  

Je comprends parfaitement la situation qui ne change rien à mon regard sur le nid vide. On les adore, nos bambins (qu'ils restent, quel que soit leur âge), mais nous avons besoin de nous retrouver seul(e)s, assez régulièrement, histoire de nous... retrouver.

Le mien a téléphoné ce matin et j'ai commencé par le disputer parce que cela faisait quelques jours que je n'avais pas de nouvelles. Ca manque !

Nelly a écrit:

Kitara a écrit:

Bien sur, la solitude, quand elle est subie, est beaucoup plus difficile à vivre. Mais je crois que c'est justement quand on ne souffre pas de la solitude qu'il faut se préparer à être bien avec soi-même, et on n'y pense pas toujours.
Car quand on se retrouve en situation de solitude, c'est trop tard pour s'y préparer.

C'est certain que quand les enfants s'en vont, ça doit faire un vide. Pour 'instant ce n'est pas encore mon cas, il s'accrochent et je suis plus à manquer de moments seule que le contraire !

Tu les maternes trop !  

Je comprends parfaitement la situation qui ne change rien à mon regard sur le nid vide. On les adore, nos bambins (qu'ils restent, quel que soit leur âge), mais nous avons besoin de nous retrouver seul(e)s, assez régulièrement, histoire de nous... retrouver.

Le mien a téléphoné ce matin et j'ai commencé par le disputer parce que cela faisait quelques jours que je n'avais pas de nouvelles. Ca manque !

Ca je comprends parfaitement ! Je crois que quand ils vont partir, je leur donnerai une fréquence réglementaire pour me donner des nouvelles !

Kitara a écrit:

Nelly a écrit:

Le mien a téléphoné ce matin et j'ai commencé par le disputer parce que cela faisait quelques jours que je n'avais pas de nouvelles. Ca manque !

Ca je comprends parfaitement ! Je crois que quand ils vont partir, je leur donnerai une fréquence réglementaire pour me donner des nouvelles !

Parce que tu crois que je ne l'ai pas fait ? Mais le temps passe si vite et ils sont tellement occupés ! En même temps : "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !".

Nelly a écrit:

Kitara a écrit:

Nelly a écrit:

Le mien a téléphoné ce matin et j'ai commencé par le disputer parce que cela faisait quelques jours que je n'avais pas de nouvelles. Ca manque !

Ca je comprends parfaitement ! Je crois que quand ils vont partir, je leur donnerai une fréquence réglementaire pour me donner des nouvelles !

Parce que tu crois que je ne l'ai pas fait ? Mais le temps passe si vite et ils sont tellement occupés ! En même temps : "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !".

Oui c'est sur, quand il y a un problème, je pense qu'ils n'oublient pas à qui il peuvent s'adresser !

Kitara a écrit:

Nelly a écrit:

Kitara a écrit:

Nelly a écrit:

Le mien a téléphoné ce matin et j'ai commencé par le disputer parce que cela faisait quelques jours que je n'avais pas de nouvelles. Ca manque !

Ca je comprends parfaitement ! Je crois que quand ils vont partir, je leur donnerai une fréquence réglementaire pour me donner des nouvelles !

Parce que tu crois que je ne l'ai pas fait ? Mais le temps passe si vite et ils sont tellement occupés ! En même temps : "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !".

Oui  c'est sur, quand il y a un problème, je pense qu'ils n'oublient pas à qui il peuvent s'adresser !

C'est vrai et c'est l'essentiel.