Le harcèlement scolaire

Mon fils vient de me faire part d'une situation qui me hérisse :

Mon petit-fils est scolarisé à Issy-les-Moulineaux. Lui-même est au CP. Ils sont CP 6 dans cette classe et les autres élèves sont du CM1.

Dernièrement, au cours de la récréation, en jouant, un "grand" a fait un mouvement involontaire, blessant mon petit-fils au genou. Sous le choc, plus effrayé qu'autre chose, il a pleuré. Il a été emmené à l'infirmerie pour être soigné. Il est rentré chez lui, le soir, et a montré ses égratignures à ses parents. Rien de grave. S'il était tombé tout seul, il aurait pu se faire la même chose. Il n'a d'ailleurs pas dit un mot contre celui qui était à l'origine de l'incident. De plus, ils sont ensemble au Capoeira et n'ont aucun problème.

Mon fils l'a appris par la suite, mais ce jeune du CM a des problèmes depuis deux ans : j'ignore si on peut parler de harcèlement, mais les copains de classe l'embêtent et cela lui pose problème. Les parents sont allés voir plusieurs fois la directrice, mais rien n'a changé. Devant l'impassibilité de celle-ci, les parents sont allés voir la police. A Issy, une policière est attitrée pour régler ce genre de problème.

Le petit bonhomme ne voulait pas aller à la police, mais son papa l'a rassuré, lui disant qu'elle comprendrait et l'aiderait à régler son problème.

Or, quand le papa et son fils se sont retrouvés devant elle, qu'elle ait écouté leur problème, la policière s'est adressé au petit garçon en lui disant : "Et toi, tu ne tapes jamais personne ?" Et de lui sortir une photo du genou de mon petit-fils tout en lui citant ses nom et prénom. Le grand était tétanisé !

Mon fils a appris le détail de l'histoire par la maman du grand.

Il a immédiatement envoyé un mail à l'enseignant (c'est lui qui avait pris la photo, sans doute sur la demande de la directrice), lui disant qu'il avait toute confiance en lui, mais qu'il était anormal que le nom de son fils soit donné à la police à l'insu des parents et sans raison. Ce plus, le petit bobo ne méritait pas ça.

Moi, j'ai mal pour le grand ! Qui est cette directrice qui ne bouge pas ? Qui est cette policière qui se permet de juger sans savoir ? N'aurait-elle pas, pour commencer, dû mettre le garçonnet en confiance en lui demandant de s'exprimer avant de l'accuser ?

J'imagine que les parents avaient menacé d'aller à la police puisque l'école ne faisait rien pour améliorer les choses et que la directrice avait pris les devants...

Il faudrait que les parents des deux enfants contactent ensemble le médiateur académique avant que cela ne dégénère !

Morgan Kane a écrit:

Il faudrait que les parents des deux enfants contactent ensemble le médiateur académique avant que cela ne dégénère !  

Le nôtre n'est pas vraiment concerné et il n'est pas au courant que le CM1 a des problèmes. Mon fils attend le retour de l'enseignant. Il ne lui a écrit que vendredi.

Nelly a écrit:

Morgan Kane a écrit:

Il faudrait que les parents des deux enfants contactent ensemble le médiateur académique avant que cela ne dégénère !  

Le nôtre n'est pas vraiment concerné et il n'est pas au courant que le CM1 a des problèmes. Mon fils attend le retour de l'enseignant. Il ne lui a écrit que vendredi.

Qui est le nôtre ? Si c'est le médiateur académique, il ne sera au courant que s'il est saisi et, sauf erreur de ma part, l'affaire relève de son domaine de compétence.

C'est tellement pas étonnant, les policiers sont souvent des quiches en psychologie, et s'il faut enfoncer la victime pour se débarrasser d'un truc casse-pied, ils ne se gênent pas.
Il en faut pas aller chercher plus loin.

mais effectivement, qu'on se serve de ton petit fils pour justifier cette attitude, sans que les parents soient au courant, c'est déplorable.

Je pense que à la place de ton fils, j'irais voir les policiers, et demander à ce qu'on ne cite pas ton petit fils dans la gestion de cet affaire. Je pense qu'ils ne peuvent pas le faire sans l'accord des parents.

Après, ça sera surement le parcours du combattant pour ce grand de faire reconnaitre le harcèlement...

Il m'est arrivée, il y a longtemps, un épisode de la sorte avec la gendarmerie, où j'étais allée avec mes 3 enfants pour dénoncer la violence de mon ex-mari. Ce jour là il avait trainé ma fille de 16 ans par le coup dans toute la pièce. Elle avait des marques. Pendant que j'ai fait ma déposition, elle s'est faite engueulée dans mon dos parce qu'il aurait fallu qu'elle soit plus respectueuse de son père !
Vous imaginez maintenant quelle peut être sa position face à la confiance envers les forces de l'ordre...

Morgan Kane a écrit:

Nelly a écrit:

Morgan Kane a écrit:

Il faudrait que les parents des deux enfants contactent ensemble le médiateur académique avant que cela ne dégénère !  

Le nôtre n'est pas vraiment concerné et il n'est pas au courant que le CM1 a des problèmes. Mon fils attend le retour de l'enseignant. Il ne lui a écrit que vendredi.

Qui est le nôtre ? Si c'est le médiateur académique, il ne sera au courant que s'il est saisi et, sauf erreur de ma part, l'affaire relève de son domaine de compétence.  

Le médiateur académique agira en milieu scolaire et ce sera valable pour le CM1. La directrice prend sa retraite à la fin de l'année scolaire et semble ne plus vouloir s'embêter, ce qui est honteux.

On verra comment répondra l'enseignant. Sans doute en touchera-t-il déjà un mot à ses collègues. A mon avis, il n'avait pas idée de ce à quoi servirait la photo qu'il a prise. Cela s'est fait à l'initiative de la directrice.

Kitara a écrit:

C'est tellement pas étonnant, les policiers sont souvent des quiches en psychologie, et s'il faut enfoncer la victime pour se débarrasser d'un truc casse-pied, ils ne se gênent pas.
Il en faut pas aller chercher plus loin.

Mais si quelqu'un est attitré pour s'occuper des problèmes scolaires, j'ose imaginer qu'il a été formé pour parler aux enfants ! Déjà un adulte peut être traumatisé par l'uniforme, alors un enfant...

Kitara a écrit:

mais effectivement, qu'on se serve de ton petit fils pour justifier cette attitude, sans que les parents soient au courant, c'est déplorable.

Les parents ne l'auraient pas permis, car il n'y avait aucun problème, à leurs yeux.

Kitara a écrit:

Je pense que à la place de ton fils, j'irais voir les policiers, et demander à ce qu'on ne cite pas ton petit fils dans la gestion de cet affaire. Je pense qu'ils ne peuvent pas le faire sans l'accord des parents.

J'attends de savoir quelle suite sera donnée à cette affaire. D'ailleurs, je ne sais pas si les parents de ce jeune iront jusqu'à porter plainte. J'espère que mon fils aura des nouvelles de leur part.

Kitara a écrit:

Après, ça sera surement le parcours du combattant pour ce grand de faire reconnaitre le harcèlement...

Dans cette histoire, on dirait que la directrice et la policière étaient de connivence. Toutes les deux sont dans leur tort : la directrice n'avait pas à fournir ni photo, ni nom et la policière n'avait pas le droit d'accepter l'un et l'autre.

Kitara a écrit:

Il m'est arrivée, il y a longtemps, un épisode de la sorte avec la gendarmerie, où j'étais allée avec mes 3 enfants pour dénoncer la violence de mon ex-mari. Ce jour là il avait trainé ma fille de 16 ans par le coup dans toute la pièce. Elle avait des marques. Pendant que j'ai fait ma déposition, elle s'est faite engueulée dans mon dos parce qu'il aurait fallu qu'elle soit plus respectueuse de son père !

Mais on marche sur la tête ! Tous les gendarmes ne peuvent pas réagir ainsi ! Il doit quand même y en avoir de plus conciliants et à l'écoute de la réalité du terrain.

Kitara a écrit:

Vous imaginez maintenant quelle peut être sa position face à la confiance envers les forces de l'ordre...

Cela laisse des traces à vie, j'imagine. Pourtant, on en a besoin...