philo Z'amis
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| Beaux textes | |
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+11Thierry fazotadje dombom Brumes Rime stip Charlestone anémone Nelly Marie-jo 17 renal 15 participants | |
Auteur | Message |
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renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 4 Mai - 7:05 | |
| La beauté rayonne de toute part
Les hommes de nos sociétés chantent depuis longtemps l'abondance du mois de mai : « Charmant mois de mai, œuvre de la bonté divine, qui réjouit les hommes avec ses fleurs et sa verdure. » De tous côtés jaillit la vie. Les fleurs s'épanouissent, la beauté et la joie de vivre rayonnent de toute part. Je cède alors à l'invite de Paul Gerhardt: « Sors, mon cœur, et cherche la joie. » II me faut sortir de moi, laisser mes préoccupations et mes blessures. Il me faut partir en quête de la joie qui s'offre à moi dans la nature, dans ses fleurs et dans sa verdure.
(Extrait de « Un cœur en Paix » d’Anselm Grün)
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Ven 23 Aoû - 14:59 | |
| Le décès de l'honorable Monsieur BON SENS
Monsieur BON SENS, au demeurant plutôt discret, était un vieil homme toujours simplement mis, dont la bienveillance n'avait d'égale que son infinie patience à sans cesse vouloir trouver du bien en toute occasion. Il positivait résolument en toute circonstance.
Avec le temps, cet ami connu durant nos années de jeunesse, puisque nos parents nous le présentèrent quand nous étions encore enfants, ne communiquait plus beaucoup ses impressions. A vrai dire, nul ne connaissait vraiment son âge réel, puisque, du fait de son ancienneté, son acte de naissance avait été perdu après Guerre au temps des Trente Glorieuses, quand naquit la société de consommation que les Allemands appellent encore "Wegwerfgesellschaft", la société du tout jetable. Quant à son acte de baptême, il aurait été égaré, semble-t-il, lors de la vente de l'ancien presbytère vide depuis des décennies et transformé en bureau pour une nouvelle et ixième structure intercommunale.
Pour tout dire, et sa modestie dût-elle en souffrir, c'était un type bien qui vivait selon des règles simples héritées de ses parents comme :
- Ne pas dépenser plus que ce que l'on a, ou - Toujours se satisfaire de son sort, ou encore - Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse.
Je sais qu'il avait été très chagriné d'apprendre que des professeurs pouvaient être accusés par des parents pour une vétille et aller en prison pour cela. Des prisons où, lui avait-on dit, des voyous et des fainéants était à présent mieux traités que les honnêtes gens, ce qui le déprima beaucoup.
Il avait même dû s'aliter en lisant dans le journal "qu'une femme qui s'était brûlée avec du café chaud en le reversant, avait perçu une forte indemnisation du fabriquant de la cafetière électrique, obligé de licencier une partie de son personnel pour pouvoir payer cette amende colossale". Suite à cette pénible nouvelle, il avait été obligé de garder la chambre, car il ne voulait provoquer aucun indident ou accident au-dehors, disait-il, qui l'eut rendu responsable de quelque malheur.
Le plus triste dans toute cette affaire fut bien l'enterrement de notre ami par un jour de pluie ordinaire comme il en arrivait quasiment tous les jours lors du dernier printemps. Un jour gris comme un jour de rentrée et terne comme l'ennui qui nous colle si souvent aux basques quand nous tournons le bouton de la télé. Peu de monde se déplaça pour la cérémonie, mais cela se comprend puisque de moins en moins de personnes le connaissaient.
S'il fallait dépeindre le vide créé par son absence, on pourrait dire insignifiant. La raison en est toute simple : pratiquement personne ne s'était rendu compte de sa mort.
(Source : Bernard Robin - Ami hebdo) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 24 Nov - 12:12 | |
| « Accepter l’autre en frère, ce n’est pas l’aborder avec du miel au bout des lèvres et en faisant des chichis et des tralalas pour faire mine d’être tout à coup copain-copain. Ce n’est pas lui dire « tu as raison » avant même qu’il ouvre la bouche, ça consiste à le respecter assez pour lui dire qu’il a tort si on pense qu’il fait fausse route. La fraternité, pour qu’elle mérite son nom, doit ouvrir comme un appétit la liberté d’une confrontation passionnée. Et ce n’est pas interdit de contredir l’autre. A condition que ce ne soit pas pour avoir le dernier mot, mais plutôt pour avoir le premier geste de réconciliation. L’esprit fraternel, c’est voir d’abord ce qui relie et rapproche, au lieu de s’acharner sur ce qui sépare et éloigne. C’est s’apercevoir que l’on est sous le même ciel, dans la même création, dans la même histoire contemporaine et que nous sommes reliés les uns aux autres sur terre autant que les étoiles dans le ciel le sont entre elles, la nuit. Tiens, peut être même que nous sommes les étoiles de la terre ! Raison de plus pour saupoudrer davantage de fraternité sous la Voie Lactée ! (Extrait du livre du François Garagnon, « La vie selon Joy ») | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 17 Déc - 9:34 | |
| Risquer
Rire, c'est risque de paraît idiot. Pleurer, c'est risquer de paraître sentimental. Aller vers quelqu'un, c'est risquer de s'engager. Exposer ses sentiments, c'est risquer d'exposer son moi profond. Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour. Espérer, c'est risquer de désespérer. Essayer, c'est risquer d'échouer.
Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'est rien. Il peut éviter la souffrance et la tristesse, Mais il n'apprend rien, ne ressent rien, ne peut ni aimer ni vivre. Enchaîné par sa certitude, il devient esclave, il abandonne sa liberté.
Seuls ceux qui risquent sont libres.
(Anonyme) _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 17 Déc - 9:56 | |
| Peut-être vient-on sur terre parce qu'on en a accepté le risque ? Peut-être s'enquiquine-t-on à 100 sous de l'heure, là-haut dans les limbes, avant de naître ou de renaître? Bon.... C'est un questionnement métaphysique qui vaut bien tous les autres.... Juste une possibilité en la matière, dès lors qu'on ouvre les vannes d'une possible survivance de l'âme à notre corps, puisqu'en majorité nous,humains, sommes éduqués avec cette idée séduisante. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 17 Déc - 15:59 | |
| - stip a écrit:
- Peut-être vient-on sur terre parce qu'on en a accepté le risque ?
Certains sont quand même plus favorisés que d'autres... Quant à avoir accepté le risque... T'a-t-on demandé ton avis pour naître ? - stip a écrit:
- Peut-être s'enquiquine-t-on à 100 sous de l'heure, là-haut dans les limbes, avant de naître ou de renaître?
Il est certain qu'on s'enquiquine beaucoup trop pour certaines choses. Il serait plus judicieux de se soucier des principales et je suis la première à être tombée dans le panneau. Mais pas moyen de se refaire... Que dit notre psy de service à propos des angoisses inutiles ? - stip a écrit:
- Bon.... C'est un questionnement métaphysique qui vaut bien tous les autres.... Juste une possibilité en la matière, dès lors qu'on ouvre les vannes d'une possible survivance de l'âme à notre corps, puisqu'en majorité nous,humains, sommes éduqués avec cette idée séduisante.
A laquelle la plupart dit ne pas croire... _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 9 Jan - 9:16 | |
| LES DEUX JOIES
II y a la joie qui vient du dehors et il y a celle qui vient du dedans. Je voudrais que les deux soient tiennes Qu'elles remplissent les heures de ton jour Et les jours de ta vie ; Car lorsque les deux se rencontrent et s'unissent, II y a un tel chant d'allégresse que ni le chant de l'alouette ni celui du rossignol ne peuvent s'y comparer. Mais si une seule devait t'appartenir, Si pour toi je devais choisir, Je choisirais la joie qui vient du dedans.
Parce que la joie qui vient du dehors est comme le soleil qui se lève le matin et qui, le soir, se couche. Comme l'arc-en-ciel qui paraît et disparaît. Comme la chaleur de l'été qui vient il se retire. Comme le vent qui souffle et passe. Comme le feu qui brûle puis s'éteint... Trop éphémère, trop fugitive... J'aime les joies du dehors. Je n'en renie aucune. Toutes, elles sont venues dans ma vie quand il le fallait... Mais j'ai besoin de quelque chose qui dure, De quelque chose qui n'a pas de fin, Qui ne peut pas finir. Et la joie du dedans ne peut pas finir. Elle est comme une rivière tranquille, toujours la même, toujours présente. Elle est comme le rocher, comme le ciel et la terre qui ne peuvent ni changer ni passer. Je la trouve aux heures de silence, aux heures d'abandon. Son chant m'arrive au travers de ma tristesse et de ma fatigue ; Elle ne m'a jamais quitté. C'est Dieu - c'est le chant de Dieu en moi, cette force tranquille qui dirige les mondes et qui conduit les hommes Et qui n'a pas de fin, qui ne peut pas finir. II y a la joie qui vient du dehors et il y a celle qui vient du dedans. Je voudrais que les deux soient tiennes Qu'elles remplissent les heures de ton jour Et les jours de ta vie ; Mais si une seule devait t'appartenir, Si pour toi je devais choisir, Je choisirais la joie qui vient du dedans.
(inconnu) | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Ven 17 Jan - 16:41 | |
| Quelle belle langue que la nôtre !
Loin des vieux livres de grammaire, Écoutez comment un beau soir, Ma mère m'enseigna les mystères Du verbe être et du verbe avoir. Parmi mes meilleurs auxiliaires, Il est deux verbes originaux. Avoir et Être étaient deux frères Que j'ai connus dès le berceau. Bien qu'opposés de caractère, On pouvait les croire jumeaux, Tant leur histoire est singulière. Mais ces deux frères étaient rivaux. Ce qu'Avoir aurait voulu être Être voulait toujours l'avoir. À ne vouloir ni dieu ni maître, Le verbe Être s'est fait avoir. Son frère Avoir était en banque Et faisait un grand numéro, Alors qu'Être, toujours en manque. Souffrait beaucoup dans son ego. Pendant qu'Être apprenait à lire Et faisait ses humanités, De son côté sans rien lui dire Avoir apprenait à compter. Et il amassait des fortunes En avoirs, en liquidités, Pendant qu'Être, un peu dans la lune S'était laissé déposséder. Avoir était ostentatoire Lorsqu'il se montrait généreux, être en revanche, et c'est notoire, Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires. Il met tous ses titres à l'abri. Alors qu'Être est plus débonnaire, Il ne gardera rien pour lui. Sa richesse est tout intérieure, Ce sont les choses de l'esprit. Le verbe Être est tout en pudeur, Et sa noblesse est à ce prix. Un jour à force de chimères Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire, Ils conjuguèrent leurs efforts. Et pour ne pas perdre la face Au milieu des mots rassemblés, Ils se sont répartis les tâches Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être Parce qu'être, c'est exister. Le verbe Être a besoin d'avoirs Pour enrichir ses bons côtés. Et de palabres interminables En arguties alambiquées, Nos deux frères inséparables Ont pu être et avoir été.
Yves Duteil _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Lun 20 Jan - 18:11 | |
| Magnifique Nelly !!!! Merci | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 23 Jan - 8:48 | |
| Pour ses 40ans, notre cadeau collectif avait été un stage sur le Belem. Il aimait passionément la nature, les grands espaces vierges. Il aimait lire aussi. On disait de lui que c'était un taiseux, il détestait les mondanités Mais était toujours présent pour aider les autres et transmettre son amour de la terre. Il y aura beaucoup de jeunes cet après-midi, Qui pleureront avec nous le départ de cet homme simple, authentique Qui avait tant de choses à faire encore. Ce texte, qui sera lu aujourd'hui, lui plaisait car, en plus, Il avait la foi, une foi discrète et profonde.
. Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan. Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon. Quelqu'un à mon coté dit : "Il est parti ! " Parti ? Vers où ? Parti de mon regard, c'est tout ! Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui. Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! " Il y en d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux, s'exclament avec joie : "Le voilà ! " C'est ça la mort.
William Blake. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 23 Jan - 8:54 | |
| C'est très beau Stip,je connaissais ce texte. Dis-moi, c'est le mari de ton amie qui est partit ? | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 23 Jan - 9:03 | |
| Oui, nos premiers amis ici avec un autre jeune couple (à l'époque, il y a presque 30 ans). Ils ont eu trois fils en même temps que nous, à peu près. Saloperie de tabac.... 53 ans. Je (avec notre autre amie ) vais m'attacher à accompagner mon amie,sa femme dans la suite, quand ses fils seront repartis au loin car elle n'a plus d'autre famille. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 23 Jan - 9:06 | |
| Elle a la chance dans cette épreuve de t'avoir à ses côtés. Bon courage et gros bisous. Je penserai à vous cet après-midi. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 12 Avr - 15:10 | |
| Ecouter, rencontre, vivre
"Ecouter est, peut-être, le plus beau caeau que nous puissions faire à quelqu'un. C'est lui dire : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là, tu vas m'enrichir car tu es ce que je ne suis pas... Ecouter, c'est commencer par se taire... Avez-vous remarqué combien les "dialogues" sont remplis d'expressions de ce genre : "C'est comme moi quand...", ou bien "ça me rappelle ce qui m'est arrivé...". Bien souvent, ce que l'autre dit n'est qu'une occasion de parler de soi.
Ecouter, c'est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser habiter par l'autre. C'est accepter que l'autre entre en nous-même comme il entrerait dans notre maison et s'y installerait un instant, en prenant ses aises. Ecouter, c'est vraiment laisser tomber ce qui nous occupe pour donner tout son temps à l'autre.
Ecouter, c'est ne pas chercher à répondre à l'autre, sachant qu'il a en lui-même les réponses à ses propres questions. C'est refuser de penser à la place de l'autre, de lui donner des conseils. Ecouter, c'est accueillir l'autre avec reconnaissance tel qu'il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour lui dire ce qu'il soit être. C'est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l'autre le temps et l'espace de trouver la voie qui est la sienne.
Ecouter, ce n'est pas vouloir que quelqu'un soit comme ceci ou comme cela, c'est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques. Etre attentif à quelqu'un qui souffre, ce n'est pas donner une solution ou une explication à sa souffrace, c'est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour s'en libérer.
A suivre... _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 12 Avr - 15:29 | |
| Je connais quelques unes de ces phrases Nelly !!!! c'est tellement important de savoir écouter !!!! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 13 Avr - 11:55 | |
| (Suite)
Apprendre à écouter quelqu'un, c'est l'exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos propres détresses... Ecouter, c'est donner à l'autre ce que l'on ne nous a, peut-être, encore jamais donné : de l'attention, du temps, une présence affectueuse.
C'est en écoutant les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, notre corps et toutes nos émotions, c'est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c'est devenir poète, c 'est-à-dire sentir le coeur et voir l'âme des choses. A celui qui sait écouter, est donné de ne plus vivre à la surface : il communie à la vibration intérieure de tout vivant, il commence à découvrir l'infini qui vit à la fois la richesse et l'originalité de l'autre. C'est alors qu'il entrevoit combien la rencontre est source d'être et non pas d'avoir. "Tu ne vaux que ce que valent tes rencontres, le seule luxe est celui des relations humaines" (St-Exupéry). C'est le seul luxe gratuit car offert à la décision et à la liberté de chacun.
D'après un texte d'André Gromolard paru dans "La lettres des amis, bulletin des Quakers de France" en 1994. _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 13 Avr - 16:20 | |
| Vraiment très beau Nelly !! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 13 Avr - 16:23 | |
| « La matière première la plus précieuse au monde, me semble être la communication relationnelle. Cette communication susceptible : de nous relier (sans nous attacher), de partager (sans être envahi), des rêves, des projets, des idées. de témoigner (sans être possessif) de sentiments, d’exprimer (sans vouloir les imposer) des croyances.
(Jacques Salomé)
« Notre capital relationnel est toujours exploitable à partir de quatre richesses : Ressource de pouvoir entendre ; Valeur de pouvoir se dire ; Fortune de pouvoir écouter ; Trésor d’avoir un « jardin secret », c'est-à-dire une intimité. Dans chacun de ces domaines, nous sommes tous égaux, et dotés d’un capital équivalent et des mêmes richesses potentielles. »
(Jaques Salomé) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 5 Juin - 6:40 | |
| Cette chose…..
« Parle-moi de cette chose qui rend l’instant pareil à l’éternité et qui, déjà, s’est enfui quand on veut la contempler… - Ah ! De cette chose, il y a tant et tant à dire, et à contredire ! Cette chose éternellement fragile, infiniment sensible, qui fait tout à la fois notre crainte et notre bonheur. Cette chose qui échappe à notre volonté et fuit lorsqu’on cherche à l’expliquer. Cette chose qui nous attend là où on ne l’attend pas, qui nous lie et nous libère, qui donne du poids à notre existence tout en nous rendant pus aérien. Cette chose qui nous dépasse et qui nous donne l’occasion de nous dépasser. Cette chose extraordinairement douce et violente à la fois, qui a le pouvoir d’enfanter comme celui de détruire. Cette chose qui est la clé de nos portes fermées, la fenêtre qui donne sur un coin d’éternité. Cette chose sans laquelle la vie ne serait pas la vie. Cette chose si imparfaite et si belle cependant. Cette chose sur laquelle on se trompe tant et tant, en dramatisant certains instants, et en prenant avec légèreté d’autres, sensibles, graves ou suppliants. Cette chose pure que la vie meurtrit par la simple usure du temps, par le simple passage des jours qui laissent des traces d’habitude et de solitude. Cette chose si attachante pourtant, à laquelle quoi qu’il advienne il n’est pas possible de vivre sans continuer d’y croire encore et encore. Cette chose parfaitement invisible et si magnifiquement présente. Oui cette chose qui rime avec toujours et qu’on appelle l’amour
(Extrait du livre de François Garagnon, « Bel Amour et Sainte Espérance.)
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 10 Aoû - 6:17 | |
| J'ai trouvé cet extrait très vrai. C'est sur la poésie.
« Dans un poème, si l’on demande pourquoi tel mot est à tel endroit, et s’il y a une réponse, ou bien le poème n’est pas de premier ordre, ou bien le lecteur n’a rien compris. Si on peut dire légitimement que le mot est là où il est pour exprimer telle idée, ou pour la liaison grammaticale, ou pour la rime, ou pour une allitération, ou pour remplir le vers, ou pour une certaine coloration, ou même pour plusieurs motifs de ce genre à la fois, il y a eu recherche de l’effet dans la composition du poème, il n’y a pas eu véritable inspiration. Pour un poème vraiment beau, la seule réponse, c’est que le mot est là parce qu’il convenait qu’il y fût. La preuve de cette convenance, c’est qu’il est là, et que le poème est beau. Le poème est beau, c'est-à-dire que le lecteur ne souhaite qu’il soit autre. » (Simone Weil) | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 2 Sep - 15:25 | |
| Seuls les + de 50 ans peuvent comprendre ! Vengeance des vieux !
A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.
La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit :
Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :
- Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps."
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :
- Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau :
Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
Elle ajoute : De mon temps, on montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs.
On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde. On avait un réveil qu'on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon.
On travaillait physiquement ; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24.
Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayons et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !
- On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.
ALORS VIENS PAS ME FAIRE CH... AVEC TON MOUVEMENT ECOLOGISTE !
Tout ce qu’'on regrette, c’'est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s'imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d'’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel… (pensent même que c’est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc. mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse ! _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 2 Sep - 18:23 | |
| Belle histoire !!! et tellement vrai !!! | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mer 3 Sep - 9:25 | |
| - renal a écrit:
- Belle histoire !!! et tellement vrai !!!
ben mes enfants , j'aimerai bien la rencontrer cette mamie! | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mer 3 Sep - 10:01 | |
| du vrai... Du vrai et du faux ou disons plutôt de l'injuste sur fond de clivage. En fait, A-t-on besoin de créer un clivage pour dénoncer ? Donner corps à une défiance partisane donc promise à l'aveuglement, peu enclin à solutionner les problèmes pourtant sérieux de l'humanité ? exacerber les toujours possibles frustrations des uns par rapport aux autres, créer des camps se toisant avec défiance, l'homme ne connaît que ça, il s'y complaît, ça le sort de son ennui à moindre effort, alors que tenter de comprendre et de faire progresser en paix et avec raison, est si difficile. Ça me fait songer à la réflexion d'umberto Ecco dans son essai "construire l'ennemi " et j'aurais besoin de beaucoup plus de temps pour développer une réflexion qui, peut-être, n'intéresserait pas grand monde. Ici, l'opposition jeune vieux pour dénoncer les dérives de la société de consommation dont tout le monde à bénéficié, mais toute notre réflexion est ainsi polluée par cette volonté de cliver plutôt que par celle de régler pour demain, ce qui ne va pas de façon juste, pragmatique, et unie donc efficace. Bon... J'ai plus de 50, j'ai toujours connu les sacs plastiques jusqu'à il y a quelques années. Au début, j'oubliais tout le temps mes sacs, mais je trouve que cette coercition (européenne? Je crois )était tout à fait utile au final. Bien entendu, il n'y a eu aucune répercussion au niveau des prix, ni même, je pense sur le revenu du personnel hélas je pense. Qui en a bénéfifcié ? Les chaînes de magasin ou l'état qui sait si bien augmenter les taxes, les deux sans doute ? Je ne sais. A ce propos, au bénéfice d'une longue route vers Perpignan, mon second fils m'a parlé de cette étude américaine.. http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/03/18/selon-une-etude-la-nasa-prevoit-la-fin-de-la-civilisation/ Aller 15.... 30 ans? Et pendant ce temps le journal fr2, titre "rentrée scolaire: la folie des marques! " misère! Quand on sait que c'est ce genre de désirs qui fait le plus "rêver" de par le monde! | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mer 3 Sep - 10:43 | |
| . Extraits de "construire l'ennemi" Umberto Ecco.
. Il semble qu'il soit impossible de se passer de l'ennemi. La figure de l'ennemi ne peut être abolie par les procès de civilisation. Le besoin est inné même chez l'homme doux et ami de la paix. Simplement, dans ces cas,on déplace l'image de l'ennemi, d'un objet humain à une force naturelle ou sociale qui, peu ou prou,nous menace et doit être combattue,que ce soit l'exploitation du capitalisme, la faim dans le monde ou la politique environnementale. ............ Je dirai que l'instance éthique survient non quand on feint qu'il n'y ait pas d'ennemis, mais quand on essaie de le comprendre. ..... Essayer de comprendre l'autre,signifie détruire son propre cliché,sans nier ou effacer son altérité. Mais soyons réaliste. Ces formes de compréhension sont le propre des poètes, des saints,ou des traîtres. ......il n'est pas nécessaire d'atteindre les délires de 1984 pour reconnaître en nous des êtres ayant besoin d'un ennemi..... La vision la plus pessimiste à ce propos est celle de Sartre dans Huis clos. D'un côté,nous ne pouvons nous reconnaître nous-même qu'en présence d'un Autre et c'est sur cela que reposent les règles de la cohabitation et de la mansuétude. Mais plus volontiers,nous trouvons cet Autre insupportable parce qu'il n'est pas nous. En le réduisant à l'ennemi,nous nous construisons notre enfer sur terre. .................. Rėflexion claire et certes étayée mais, Voyez-vous les choses ainsi? | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mer 3 Sep - 16:21 | |
| - stip a écrit:
- . Extraits de "construire l'ennemi" Umberto Ecco.
. Il semble qu'il soit impossible de se passer de l'ennemi. La figure de l'ennemi ne peut être abolie par les procès de civilisation. Le besoin est inné même chez l'homme doux et ami de la paix. Simplement, dans ces cas,on déplace l'image de l'ennemi, d'un objet humain à une force naturelle ou sociale qui, peu ou prou,nous menace et doit être combattue,que ce soit l'exploitation du capitalisme, la faim dans le monde ou la politique environnementale. ............ Je dirai que l'instance éthique survient non quand on feint qu'il n'y ait pas d'ennemis, mais quand on essaie de le comprendre. ..... Essayer de comprendre l'autre,signifie détruire son propre cliché,sans nier ou effacer son altérité. Mais soyons réaliste. Ces formes de compréhension sont le propre des poètes, des saints,ou des traîtres. ......il n'est pas nécessaire d'atteindre les délires de 1984 pour reconnaître en nous des êtres ayant besoin d'un ennemi..... La vision la plus pessimiste à ce propos est celle de Sartre dans Huis clos. D'un côté,nous ne pouvons nous reconnaître nous-même qu'en présence d'un Autre et c'est sur cela que reposent les règles de la cohabitation et de la mansuétude. Mais plus volontiers,nous trouvons cet Autre insupportable parce qu'il n'est pas nous. En le réduisant à l'ennemi,nous nous construisons notre enfer sur terre. .................. Rėflexion claire et certes étayée mais, Voyez-vous les choses ainsi? pour moi, la mamie n'a pas plus raison que la caissière.
c'est 100 dernières années, l'évolution du "modernisme" a fait que toutes ces choses soit disant" inutiles" que nous employons actuellement,et qui ont été inventées pour notre "confort" a fait que bien des gens ont trouvé du travail, que les femmes qui avant restaient au foyer ont put grâce à cela s'émanciper des charges domestiques,et faire carrière elles aussi!
Demain d'autres gadjets ,encore plus avancés viendront completer la panoplie et on n'arrêtera pas cette evolution.
Ce qu'il faut, c'est que toutes génerations confondues, nous réalisons que notre planête a ses limites et qu'il faut surtout tout faire pour qu'elle puisse encore exister longtemps. Maintenant, quand on regarde l'histoire du monde, notre terre s'est relevée de bien des plus gros problèmes et a chaque fois s'en est sortie.
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| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mer 3 Sep - 17:29 | |
| Et as-tu besoin de te dire l'ennemie de quelquechose? (Autre que l'imbécilité bien-sûr. En France il est vrai qu'à gros trait, on utilise le mot "con" ) il semblerait qu'une fois que le diagnostic est posé sur quelqu'un par autrui tout est dit ) . Mais le mot "ennemi " est fort et désigne volontiers un ensemble d'individus aux critères caricaturés à loisir... Enfin.... Je trouve.
Dernière édition par stip le Jeu 4 Sep - 19:21, édité 1 fois | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 4 Sep - 8:30 | |
| - marie-josé a écrit:
pour moi, la mamie n'a pas plus raison que la caissière. A la place de cette mamie, si j'avais eu la répartie aussi facile qu'elle, j'aurais réagi de même. Elle se prend pour qui, cette petite jeune qui n'a même plus de respect pour l'âge ? La mamie s'est dite désolée, tant que la caissière était polie. Par contre, quand on lui assène que "c'est à cause de vieux comme elle que la nature est dénaturée", je suis désolée, mais la caissière méritait une telle réponse. J'imagine que cela lui a rabattu un peu le caquet ! Elle avait à faire son travail et à faire remarquer à la dame qu'il fallait éviter d'utiliser les sacs plastique. Elle aurait même pu se permettre de lui dire gentiment ce qu'elle faisait, elle, pour remédier au gâchis, mais de là à l'agresser en la chargeant de tous les maux, il y a une marge ! _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 4 Sep - 9:06 | |
| bien entendu ,la caissière n'avait pas a répondre de cette façon,respecter la dame et faire son boulot était son devoir. Mais je relevais simplement que tous n'est pas aussi evident dans leurs discours, à l'une comme à l'autre
Dernière édition par marie-josé le Ven 5 Sep - 0:54, édité 1 fois | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 4 Sep - 19:22 | |
| Bon... Il me semble que c'est une histoire tout à fait construite | |
| | | Morgan Kane Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 4 Sep - 20:05 | |
| - stip a écrit:
- Bon... Il me semble que c'est une histoire tout à fait construite
Bien sur !
Une caissière de supermarché qui emploierait ce langage vis à vis d'une cliente risquerait un licenciement pour faute ! _________________ Tout smouales étaient les borogoves
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Ven 5 Sep - 15:49 | |
| - Morgan Kane a écrit:
- stip a écrit:
- Bon... Il me semble que c'est une histoire tout à fait construite
Bien sur !
Une caissière de supermarché qui emploierait ce langage vis à vis d'une cliente risquerait un licenciement pour faute ! Probablement. Maintenant, sortons du supermarché et allons dans la rue en mettant cette personne en situation. Croyez-vous que son âge serait pris en compte par certains jeunes ou moins jeunes d'ailleurs ? Auraient-ils tous le réflexe de lui parler gentiment pour lui demander d'éviter le gâchis pour tenir compte de l'écologie ? Je suis loin d'en être certaine. _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 13 Sep - 8:15 | |
| "Mon Dieu, des mœurs du temps mettons-nous moins en peine, et faisons un peu grâce à la nature humaine ; ne l' examinons point dans la grande rigueur, et voyons ses défauts avec quelque douceur. Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ; à force de sagesse, on peut être blâmable ; la parfaite raison fuit toute extrémité, et veut que l' on soit sage avec sobriété. Cette grande roideur des vertus des vieux âges heurte trop notre siècle et les communs usages ; elle veut aux mortels trop de perfection : il faut fléchir au temps sans obstination ; et c' est une folie à nulle autre seconde de vouloir se mêler de corriger le monde. J'observe, comme vous, cent choses tous les jours, qui pourroient mieux aller, prenant un autre cours ; mais quoi qu' à chaque pas je puisse voir paroître, en courroux, comme vous, on ne me voit point être ; je prends tout doucement les hommes comme ils sont, j' accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font ; et je crois qu' à la cour, de même qu' à la ville, mon flegme est philosophe autant que votre bile."
"Le misanthrope" de Molière | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 15 Nov - 8:52 | |
| Pour vous remercier de vos gentilles attentions pour mon anniversaire, je vous offre ce texte sur l'amitié
L’amitié, c’est toujours vivre un peu dans le cœur l’un de l’autre
L’amitié, c’est écouter sans Juger l’autre, ni en bien ni en mal, Et c’est l’aider avec douceur à remettre De l’ordre dans ses pensées.
Quand tu ne te sens pas bien dans ta peau, L’amitié est là pour te rappeler toutes les qualités Que tu possèdes Et que tu sembles avoir oubliées.
Quand tu partages une amitié, Décider devient plus facile et les problèmes Semblent moins graves.
L’amitié te fait le cadeau des plus précieux : Celui du temps ; le temps de partager, De rêver à de nouvelles idées Et de réfléchir aux anciennes. Peu importe le temps que nous passons ensemble, Tu découvriras toujours de nouvelles dimensions Au travers du miroir et des liens de l’amitié.
L’amitié c’est aimer l’autre pour ce qu’il est, Non pour ce qu’il fait. Et en se sentant aimé, On est capable de grandes choses, de s’accrocher Et de réussir.
Entre amis intimes, on apprend A donner. On s’épanouit, on devient Moins égoïste, on ressent plus profondément et on aide Avec plus de cœur. De voir le bonheur Que l’on apporte à l’autre, on est pris D’un immense bien-être, D’une capacité d’amour infinie.
Où que tu ailles, quoi que tu fasses L’ami qui a su pénétrer. Ton âme sera toujours en toi, Il te prendra par la main, tu lui prendras la sienne, Et il marchera toujours à côté de toi.
Sandra Sturtz Hauss
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 14 Déc - 17:46 | |
| Recette de la Paix
En cette fin d'année, nous vous proposons une recette "spécial Noël" pour préparer une bûche de la paix. Cette recette est très facile à réaliser, les débutants peuvent se lancer- et elle est surtout très peu coûteuse.
Prendre un saladier de générosité Y mettre une cuillère à soupe d'accueil. Casser dessus une demi-douzaine de bonjour, de s'il vous plaît, de merci, d'au revoir... Mélanger le tout avec votre spatule de sourire. Ajouter un peu de parole et beaucoup d'écoute. A ce moment, introduire délicatement quelques grammes de levain d'amour. Laisser reposer un bon moment. Détendre ensuite la pâte avec un demi-litre d'aide et un demi litre de soutien. Bien mélanger. Rajouter ce qu'il faut de tolérance pour rendre votre pâte homogène. Mettre à four chaud en surveillant avec attention. Si en gonflant, le contenu déborde du plat, Piquer avec une bonne dose de pardon. Quand votre pâte vous paraît bien cuite Roulez-la sur une toile de tendresse Puis la remplir d'une crème de calme et de sérénité... Saupoudrez d'une pincée d'humour et de compassion.
Votre bûche de Noël est maintenant prête à être partagée Avec tous ceux qui sont autour de vous.
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| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Beaux textes Dim 14 Déc - 18:37 | |
| ah Nicole tu es formidable, tu trouves toujours de beaux textes pour nous Merci pour cela | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Lun 15 Déc - 8:30 | |
| Un petit conte Marie-Jo
L'ETOILE DE NOËL
C'était la nuit de Noël et Jonathan était triste. Il marchait seul dans les rues de la ville. Autour de lui, des gens pressés faisaient leurs derniers achats avant le réveillon. Ce n'étaient pas ses habits de guenilles ni sa pauvreté qui rendaient triste Jonathan. Depuis la mort de ses parents, il en avait pris l'habitude. Mais on était le jour de Noël ! C'était la coutume de recevoir des cadeaux. Et lui n'aurait rien ! Il trouvait le Bon Dieu injuste. Il s'assit sur un banc et se mit à pleurer. Un homme s'approcha doucement de lui : - Eh là, gamin, on est le jour de Noël ! C'est pas chrétien de pleurer ainsi. Jonathan leva les yeux... Il aperçut un drôle de bonhomme qui poussait un vieux landau rempli de ferrailles. Sa barbe était si épaisse qu'on voyait à peine son visage. Son manteau était rapiécé. Ses chaussures étaient très usées. Il avait vraiment tout du clochard... Pourtant, il portait un chapeau melon flambant neuf et ses yeux brillaient d'une étrange lumière. - C'est bien pour ça que je pleure, maugréa Jonathan. C'est le jour de Noël et personne ne me fera de cadeaux. Le vieil homme parut embarrassé : - Allons, allons ! Il fureta dans sa ferraille, sans doute à la recherche de quelques vieux jouets déglingués qui se perdent parfois au milieu des poubelles, mais il ne trouva rien. Il se gratta la tête, bien embêté... Puis il s'assit à côté de Jonathan et le prit par l'épaule : - Approche un peu, petit homme ! Jonathan se serra contre lui. - Ecoute, je vais te dire un secret. Jonathan ouvrit de grands yeux ronds : - ... Un secret ? - Je suis un magicien, petit homme... et je vais te faire un cadeau comme personne n'en a jamais eu.
Les yeux de Jonathan s'ouvrirent encore pareils à deux pièces d'une livre, tandis que l'homme dressait le doigt vers le ciel. - Tu vois cette étoile, tout là haut ? - Oui ! souffla Jonathan. - Eh bien, c'est l’étoile de Noël. Elle annonce la venue d’un sauveur. Je te le donne. Ce sera ton cadeau de Noël ! - Merci monsieur ! C'est gentil ! Mais que ferai-je d'une étoile du ciel ? - Allons, ne comprends-tu pas ? Ce sera ta bonne étoile. Elle te portera chance. Elle t'amènera l'amitié, l'amour, la générosité... Elle te guidera lorsque tu seras perdu... - Mais comment saurai-je que c'est la mienne ? Et si quelqu'un veut me la prendre ? - Alors là, répliqua le magicien en souriant, voilà un problème qui va être vite résolu. Il sortit de sa poche un parchemin TITRE DE PROPRIETE DE L’ETOILE DE NOËL Moi, le magicien du ciel j'atteste qu'en ce jour du 24 décembre 2012, je fais don de cette étoile de Noël à... - Au fait, comment t'appelles-tu, mon petit ? - Jonathan Finn... avec deux N. - ... fais don de cette étoile à Jonathan Finn. Je signe et puis voilà. Il tendit le papier à Jonathan qui le sera contre son cœur puis se perdit dans la contemplation de son étoile. Il était désormais propriétaire, et pas de n'importe quoi. De l’étoile de Noël ! Lorsqu'il sortit de sa rêverie, le bonhomme avait disparu. Cette disparition était si étrange que Jonathan crut même un instant qu'il avait tout imaginé... Pourtant, il avait bien entre ses mains le titre de propriété. Il se leva et sauta sur place pour se réchauffer, heureux comme il ne l'avait jamais été. Une dame qui passait lui donna un peu de monnaie. Un homme lui donna une baguette de pain chaud. Jonathan tourna les yeux vers son étoile pour la remercier. Il alla s'asseoir à coté d’un tas de chiffon et arracha un bout de croûte de son pain. Une délicieuse odeur lui monta aux narines. C'est alors qu’il vit que le tas de chiffons bougeait. Ce n'était pas un tas de chiffons. C'était une petite fille qui essayait de se réchauffer sous une couverture. Jonathan lui donna un morceau de pain qu'elle engloutit en le regardant avec de pauvres yeux tristes. Jonathan se sentit si heureux qu'il aurait voulu que tout le monde soit gai comme lui. Il partagea avec elle la grosse miche de pain, mais elle gardait toujours ses pauvres yeux plus transparents que l'eau. Avec son argent, il alla lui acheter une sucette Mais la fillette n'eut qu'un pâle sourire qui fendit le cœur de Jonathan. Alors, il se tourna vers son étoile et cela lui donna une idée : - Tu vois cette étoile là haut, eh bien, c'est mon astéroïde à moi. La fillette ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. - Je ne blague pas ! ajouta Jonathan. Regarde mon titre de propriété. C'est le magicien des étoiles qui me l'a donné. Et il lut à haute voix : - " J'atteste qu'en ce jour de 24 décembre 2012, je fais don de l’étoile de Noël à Jonathan Finn. " Et Jonathan Finn, c'est moi !... Ca t'épate drôlement, pas vrai ? Cette fois, la petite fille paraissait émerveillée. - Eh bien, ajouta Jonathan, si tu me fais un vrai sourire, je t'en donne la moitié. On peut bien la partager cette bonne étoile… Le visage de la fillette s'illumina... Elle lui pressa la main de ses petits doigts maigres et ils partirent tous les deux sur la route, en direction de leur bonne étoile.
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| | | stip ******
| Sujet: L'Ecclesiaste 3 Lun 16 Fév - 19:04 | |
| 1. Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : 2. un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté; 3. un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir; 4. un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser; 5. un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, Et un temps pour s'éloigner des embrassements; 6. un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter; 7. un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler; 8. un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. 9. Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine ? 10. J'ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l'homme. 11. Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin. 12. J'ai reconnu qu'il n'y a de bonheur pour eux qu'à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie; 13. mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c'est là un don de Dieu. 14. J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu'on le craigne. 15. Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. 16. J'ai encore vu sous le soleil qu'au lieu établi pour juger il y a de la méchanceté, et qu'au lieu établi pour la justice il y a de la méchanceté. 17. J'ai dit en mon coeur : Dieu jugera le juste et le méchant; car il y a là un temps pour toute chose et pour toute oeuvre. 18. J'ai dit en mon coeur, au sujet des fils de l'homme, que Dieu les éprouverait, et qu'eux-mêmes verraient qu'ils ne sont que des bêtes. 19. Car le sort des fils de l'homme et celui de la bête sont pour eux un même sort; comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle; car tout est vanité. 20. Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, Et tout retourne à la poussière. 21. Qui sait si le souffle des fils de l'homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? 22. Et j'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ses oeuvres : c'est là sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera après lui?
Dernière édition par stip le Lun 16 Fév - 19:13, édité 1 fois | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Beaux textes Lun 16 Fév - 19:10 | |
| Vous connaissez mon côté profondément allergique aux religions telles qu'elles existent.... À moins que ce ne soit ce qu'en font les hommes... Systématiquement.... Au point où je les considère comme des maladies infantiles de l'humanité. Cependant ce texte me touche... Au plus haut point. Allez comprendre! Certes, je décroche un peu, ou plutôt n'adhère plus, de la ligne 13 à la 17. Disons que je ne prends pas pour acquis ce passage qui relève de la croyance à mes yeux (incroyable basculement du principe de réalité à la supputation "consolatrice" certes..... Mais justement.... ) | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 14 Mar - 10:13 | |
| Talisman - son pouvoir dépend de l’attention de celui qui l’a reçu
Un ami vous a donné un objet. Même si ce n’est qu’un caillou, il peut devenir pour vous un talisman. En vous le donnant, cet ami l’a imprégné des bonnes vibrations de son cœur, de son âme, et vous en ressentez les effets. Mais maintenant qu’il est en votre possession, c’est vous qui avez le pouvoir de conserver ce qu’il y a mis. En le touchant avec la conviction qu’il contient des forces qui vous sont bénéfiques, puisque c’est un ami qui les lui a communiquées, vous entretenez les mouvements des électrons qui animent la matière. Les objets comme les êtres ont besoin d’être nourris et vous les nourrissez de votre attention, de vos pensées, de vos sentiments. Si vous les oubliez, si vous les laissez quelque part se couvrir de poussière, ils perdent leur pouvoir. Et d’ailleurs il est facile de vous en rendre compte. Tel objet qui représentait quelque chose d’important pour vous, un jour ne vous dit plus rien. Pendant un certain temps quand vous passiez à côté de lui vous aviez l’impression qu’il rayonnait, qu’il vous faisait des signes, et maintenant il est terne et muet. La puissance d’un talisman dépend toujours de l’attention et de la foi de celui qui le possède. Même si c’est un grand mage qui vous le donne, c’est à vous de le conserver en vie.
Omraam Mikhaël Aïvanhov _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Lun 13 Avr - 7:19 | |
| La gratitude
Au sommet d'un nuage se tenait un palais dont jamais être humain n'avait franchi le seuil : le palais de l'Absolu. Un jour, une fête y fut donnée. Les invités n'étaient pas des êtres incarnés mais des qualités que, sur terre, on appelle les Vertus. Dans le hall de l'intelligence, les Vertus avaient grand plaisir à se retrouver, elles qui d'ordinaire sont dispersées à travers le monde. La Sincérité présidait la fête, tenant à la main un verre de cristal. À sa droite se tenaient l'Humilité, pauvrement vêtue qui tenait la main de la Simplicité. À sa gauche, le Courage aux traits fermes et au regard décidé était accompagné d'une femme voilée : la Prudence. Allant de l'une à l'autre, la Charité, à la fois vigilante et discrète, laissait sur son passage un sillon de lumière blanche et douce. L'œil exercé aurait pu percevoir que cette lumière éclairait sa sœur, la Justice, qui l'accompagnait dans les moindres de ses mouvements, tandis que la Bonté, la Patience, la Douceur, la Bienveillance l'entouraient en permanence. Toutes étaient là, du moins le pensaient-elles, quand au seuil du hall, apparut une inconnue. Frêle, toute légère, elle semblait presque pauvre tant elle était vêtue de peu. Timide, elle entra à pas menus. De son visage semblait irradier une telle joie que les autres invités se sentirent aussitôt ravis de sa présence. La Prudence, tenant le Courage par la main se détacha du groupe et s'avança vers elle : Nous qui nous connaissons toutes, il nous semble que nous ne vous avions jamais vue. Auriez-vous la bonté de nous dire qui vous êtes ? Comme je vous remercie de me prêter attention ! répondit la jeune fille avec grâce. Oh ! je ne suis pas étonnée de vous paraître étrangère. Je suis rarement invité quelque part. Mais je suis heureuse de me trouver parmi vous : je m’appelle la Gratitude. »
(extrait du livre "Les 3 émotions qui guérissent, Amour, Gratitude, Foi. » D’Emmanuel Pascal
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 30 Juil - 11:01 | |
| Rime, je pense que ce texte te plaira, ainsi qu'aux poètes du forum. Moi il m'a touché !!
Citadelle imprenable, la poésie, ou ville ouverte
Les deux et aucune à la fois. Il Suffit de pousser la porte des mots qui n'est jamais verrouillée et d'entrer dans le poème qui n'attendait que ça pour se mettre à chanter, à danser, à rire à mots déployés. Comme un accordéon ou comme le soufflet du forgeron. Mais que dites-vous là ? Ces choses-là n'existent plus. Justement, c'est le secret: il suffit de les nommer pour que les choses se mettent à exister, à danser, à chanter, à rire. La poésie, c'est un peu cela: faire exister ce qui n'existe pas. Le ciel par exemple qui n'est qu'un gaz, et pas bleu du tout; le cœur qui pleure ou qui rit alors que le muscle du même nom se contente de battre le sang flic floc flic ffoc. Ne parlons pas de l'âme que nul n'a jamais vue quand tout le monde sait qu'il faut la rendre pour mourir. Je vous le disais: poussez la porte des mots et vous entendrez sonner les cloches du réel, du possible, de l'impossible qui n'est pas français comme chacun sait. Car chaque mot a un son qui diffère selon la compagnie que le poète lui a choisie. Enfin : que le poème a choisie à la place du poète. Car le poète est une oreille d'abord puis un porte-voix. Il transmet ce qui lui est dicté par les mots qui lui viennent, les images qu'il voit, la musique qui le conduit. Le poème est la maison qu'il bâtit avec ces mots-là. Elle n'attend que vous pour faire la fête.
Guy Goffette
| |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Beaux textes Ven 31 Juil - 5:19 | |
| Je suis en total accord avec ce texte évidemment et il exprime exactement les sentiments, les contradictions également d'un poête. Je pense l'avoir déjà exprimé, avec mes mots, dans un texte.Merci Nicole.Bises - renal a écrit:
- Rime, je pense que ce texte te plaira, ainsi qu'aux poètes du forum. Moi il m'a touché !!
Citadelle imprenable, la poésie, ou ville ouverte
Les deux et aucune à la fois. Il Suffit de pousser la porte des mots qui n'est jamais verrouillée et d'entrer dans le poème qui n'attendait que ça pour se mettre à chanter, à danser, à rire à mots déployés. Comme un accordéon ou comme le soufflet du forgeron. Mais que dites-vous là ? Ces choses-là n'existent plus. Justement, c'est le secret: il suffit de les nommer pour que les choses se mettent à exister, à danser, à chanter, à rire. La poésie, c'est un peu cela: faire exister ce qui n'existe pas. Le ciel par exemple qui n'est qu'un gaz, et pas bleu du tout; le cœur qui pleure ou qui rit alors que le muscle du même nom se contente de battre le sang flic floc flic ffoc. Ne parlons pas de l'âme que nul n'a jamais vue quand tout le monde sait qu'il faut la rendre pour mourir. Je vous le disais: poussez la porte des mots et vous entendrez sonner les cloches du réel, du possible, de l'impossible qui n'est pas français comme chacun sait. Car chaque mot a un son qui diffère selon la compagnie que le poète lui a choisie. Enfin : que le poème a choisie à la place du poète. Car le poète est une oreille d'abord puis un porte-voix. Il transmet ce qui lui est dicté par les mots qui lui viennent, les images qu'il voit, la musique qui le conduit. Le poème est la maison qu'il bâtit avec ces mots-là. Elle n'attend que vous pour faire la fête.
Guy Goffette
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Ven 22 Jan - 16:00 | |
| Ces parents, ces amis, ces femmes qu'on affectionne Avec lesquels on dort, on dîne, on parle au téléphone Souvent quand nos regards se croisent Y'a comme une chaleur Mais de là à en faire des phrases Trop de pudeur, trop de pudeur.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime Par peur de les gêner, qu'on les aime On ne leur dit jamais assez Que sans eux, sans elles On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Avant de nous dire au revoir, marcher à l'ombre Avant que sur notre histoire, le rideau tombe J'veux déclarer à tout c' petit monde qui m'entoure : La vie, la vie serait d'un sombre sans vous autour Vous tous autour.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime Par peur de les gêner, qu'on les aime On ne leur dit jamais assez Que sans eux, sans elles On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Qu'y a-t-il de plus important ? La raison ou les sentiments ?
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime On ne leur dit jamais assez Qu'on les aime.
Louis Chedid _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 23 Jan - 8:25 | |
| Très beau. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 30 Jan - 13:06 | |
| Le train de la vie
A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu'ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train. Et ils seront importants : notre fratrie, amis, enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même l'amour de notre vie) et laisseront un vide plus ou moins grand. D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d'adieux. Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons. Donc vivons heureux, aimons et pardonnons ! Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train, nous devrions ne laisser que des beaux souvenirs a ceux qui continuent leur voyage…
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d'être un des passagers de mon train. Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec toi !
(Auteur inconnu) En ce moment, nous faisons un petit bout de chemin ensemble... Merci d'être là. _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Sam 30 Jan - 18:13 | |
| Une belle histoire. Merci Nelly. Philo Zamis, c'est notre train !!!! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Jeu 26 Mai - 8:52 | |
| Le travail le plus important du monde
Mère Teresa ne mentionnait jamais les choses formidables qu'elle avait accomplies. Elle se contentait souvent de répondre qu'elle n'était "qu'une experte en nettoyage des toilettes". Cette réponse était tout à la fois drôle et sérieuse. Elle s'occupait des autres et lorsque les toilettes devaient être nettoyées, elle le faisait volontiers. Elle ne s'épargnait aucune tâche. Son travail était d'aider ceux qui avaient besoin d'elle et rien pour elle n'était plus important au monde.
Un jour, un homme très bien habillé est venu à Calcutta pour la voir. Les sœurs qui lui ouvrirent la porte l'informèrent alors qu'il pouvait la trouver derrière la maison en train de nettoyer des toilettes. Et c'est en effet la qu'il la trouva.
Elle lui dit bonjour et, pensant qu'il s'agissait d'un bénévole venu l'aider, elle commence à lui expliquer comment nettoyer les sanitaires en ne gaspillant pas l'eau. Elle lui tend alors sa brosse à récurer et s'en va, laissant tout seul cet homme dans son beau costume.
Un peu plus tard, l'homme vient trouver Mère Teresa et lui dit : "j'ai fini, puis-je vous parler maintenant ?". "Certainement", lui répond-elle. A ce moment-là l'homme sort une enveloppe de sa poche et lui dit : "je suis le directeur d'une compagnie aérienne et je voulais vous remettre personnellement ces billets d'avion".
Ce directeur de compagnie aérienne n'a jamais cessé de raconter cette histoire tout au long de sa vie, affirmant que ces 20 minutes passées à nettoyer des toilettes l'avaient rempli d'une joie immense. En se mettant à la place de Mère Teresa, il était en effet devenu partie intégrante de son travail. _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 14 Juin - 8:06 | |
| Le manifeste de la gentillesse
Face à l'indifférence, au manque de respect et au cynisme, nous possédons sans le savoir l'arme la plus efficace qui soit : notre cœur. La gentillesse n'est pas un renoncement, une démission ou une soumission, c'est un choix traduit par des petits gestes qui rendent la vie plus agréable. La gentillesse est une intelligence et elle est contagieuse. Agissons ensemble chaque jour pour un monde plus humain.
POUR
En finir avec le chacun pour soi Refuser le cynisme ambiant Déjouer l'agressivité quotidienne Dire non à l'indifférence Choisir d'être plus attentif aux autres Mettre de l'harmonie dans mes relations Etre altruiste et bienveillant
JE CHOISIS DE CONSTRUIRE CHAQUE JOUR, AVEC DES MILLIERS D'AUTRES, UN MONDE PLUS HUMAIN
Psychologies, http://journee-de-la-gentillesse.psychologies.com/manifeste source: http://www.bonheurpourtous.com
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Beaux textes Mar 14 Juin - 8:57 | |
| Qu'est-ce que la vraie gentillesse ?
Méfions-nous des idées reçues : être gentil, ce n’est pas dire oui à tout, mais, au contraire, savoir s’affirmer face à l’autre dans une bienveillance assumée. Un état d’esprit bénéfique pour la santé physique et psychique qui se révèle souvent contagieux. _________________ Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.
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