philo Z'amis
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| Quelques lignes dans un journal... | |
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Rime *****
| Sujet: Quelques lignes dans un journal... Dim 23 Nov - 7:59 | |
| Un homme sans domicile fixe a été retrouvé mort samedi en début d'après-midi dans le Bois de Vincennes à Paris (XIIe). Francis, âgé de 56 ans, vivait depuis plusieurs années dans une petite cabane dans ce bois aux portes de la capitale.
Avant…
Je ne suis personne, pas même un objet… J’aurais aimé être un arbre, peut être un oiseau, Pour que, un instant ton regard s’arrête. Peut être une friandise, un jouet… Quelque chose de joli, de nouveau… Au moins pour que tu tourne la tête…
Au toit des arbres, j’habitais les étoiles, Avec le vent pour seul compagnon. J’avais un lit de feuilles mortes. Une maison de cartons et de toiles. Pour repas souvent un quignon . Mon cœur n’avait pas de porte…
J’étais cet enfant rieur au bras d’une mère, Avec un regard tout grand sur le monde, Avec une main tendue pour saisir un baiser… J’ignorais encore tout de la misère, De l’indifférence, des chiens qui grondent… Des gens pauvres, de la société aisée….
Je ne suis personne. Pas même un objet. Je suis mort ainsi. Avant, je m’appelais Francis. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Dim 23 Nov - 14:52 | |
| - Rime a écrit:
- Je ne suis personne. Pas même un objet.
Je suis mort ainsi. Avant, je m’appelais Francis. C'est toi qui a écrit ça ? Ca fait réfléchir, dis donc. Oui, tout le monde a été un bébé, a eu une mère, alors, pourquoi en arrivent-ils là ? | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Dim 23 Nov - 15:26 | |
| - Nelly a écrit:
- Rime a écrit:
- Je ne suis personne. Pas même un objet.
Je suis mort ainsi. Avant, je m’appelais Francis. C'est toi qui a écrit ça ? Ca fait réfléchir, dis donc. Oui, tout le monde a été un bébé, a eu une mère, alors, pourquoi en arrivent-ils là ? Triste, et pourtant fréquent...quand aux raisons variées de cette déchéance, il y a tant de facteurs, et malheureusement j'ai peur que cela soit de plus en plus fréquent... Sans vouloir lever trop le voile de la vie de Rime, il a eu une mère, ce qui ne l'a pas empéché de se retrouver à l'assistance publique. Pour certains c'est un drame dont ils ne se relèvent pas, d'autres ont foi dans l'avenir et font le nécessaire pour avoir une vie, comme des êtres ayant eu un foyer fait de chaleur et de sentiments. Ils restent, j'en suis persuadée des écorchés, mais ne veulent pas que ce manque affectif se ressente dans leur vie. La force de caractère est essentielle pour en arriver à mettre entre parenthèse des souvenirs d'enfance, en général ils en parlent peu. Souvent certains SDF, ont vécus cela, d'autres ont eu une vie heureuse jusqu'au jour où la vie bascule, sentimentalement ou professionnellement, si aucune aide ne les prend en charge, s'ils sont ignorés, sans appui, sans conpréhension...ils deviennent des " Francis "... Que faire ? le bois de Vincennes est très près de chez nous, il y a des associations qui tentent de les aider, en leur portant un peu de nourriture, un bol de soupe ou un café..mais est ce suffisant quand on vit entre des murs de carton, dans le froid ? comment les prendre en charge pour les reloger quand on sait qu'il manque des appartements...auriez vous le courage d'herger, pendant un hiver, un de ces malheureux??????????? | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Dim 23 Nov - 16:52 | |
| - anémone a écrit:
- il a eu une mère, ce qui ne l'a pas empéché de se retrouver à l'assistance publique.
Pour certains c'est un drame dont ils ne se relèvent pas, d'autres ont foi dans l'avenir et font le nécessaire pour avoir une vie, comme des êtres ayant eu un foyer fait de chaleur et de sentiments. Ils restent, j'en suis persuadée des écorchés, mais ne veulent pas que ce manque affectif se ressente dans leur vie. La force de caractère est essentielle pour en arriver à mettre entre parenthèse des souvenirs d'enfance, en général ils en parlent peu. C'est dramatique à l'origine mais quelle force d'âme quand on réussit à s'en sortir. Je crois que la plupart a quelque part, enfouie dans son coeur, une blessure d'enfance avec laquelle il faut vivre, qu'il faut gérer. Oui, il y a des personnes à qui la chance n'a pas souri dans leur petite enfance, mais qui ont quand même relevé la tête et n'ont pas reproduit le même scénario... Mais il en est d'autres qui ont eu beaucoup de chance au départ, mais n'ont pas su se battre contre les aléas de la vie, peut-être simplement parce qu'ils n'y étaient pas préparés, mais qui l'est ? - anémone a écrit:
- Souvent certains SDF, ont vécus cela, d'autres ont eu une vie heureuse jusqu'au jour où la vie bascule, sentimentalement ou professionnellement, si aucune aide ne les prend en charge, s'ils sont ignorés, sans appui, sans conpréhension...ils deviennent des " Francis "...
La vie n'est pas facile, de nos jours et, quand on se retrouve dans certaines situations, je crois qu'on ne se rend parfois pas compte jusqu'à ce qu'il soit trop tard, que toutes les portes sont fermées. - anémone a écrit:
- Que faire ? le bois de Vincennes est très près de chez nous, il y a des associations qui tentent de les aider, en leur portant un peu de nourriture, un bol de soupe ou un café..mais est ce suffisant quand on vit entre des murs de carton, dans le froid ? comment les prendre en charge pour les reloger quand on sait qu'il manque des appartements...auriez vous le courage d'herger, pendant un hiver, un de ces malheureux???????????
Non, franchement, je ne me sentirais pas prête à héberger ces pauvres malheureux mais il y en a qui l'ont fait, sans succès car il arrive un moment où ces gens sont totalement déconnectés de la vie et ne réussissent plus à s'intégrer. J'ai suivi un tel reportage à la TV. Je l'ai trouvé très triste. On ne devrait pas en arriver à ce stade d'autant plus que les associations essaient d'aider les démunis mais parfois, leur fierté ne leur permet pas d'aller frapper à ces portes, quand il est encore temps. Je peux comprendre... | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Dim 23 Nov - 19:50 | |
| quand on doit prendre le train , Gare du nord a Paris ou ailleurs, on est souvent confronté a ses malheureux qui recherchent un peu de chaleur humaine et essaye de se faire une petite pièce! oh je sais , certain diront, ...qu'ils travaillent , ce sont des fainéant etc...................; NON, on ne peu jugé, mais ce que je trouve le plus triste, c'est que des garçons de café, les chassent quand ils veulent s'approcher pour faire la manche, c'est une tradition, ...elle ne devrait pas se perdre, car s'ils ne sont plus vraiment intégrables dans notre société, ....souvent par leur propre choix, après avoir subit un revers de fortune, ...ce sont des êtres humains, ils ont le droit de manger,et s'ils font la manche, et que le client est consentant, je ne vois pas qui cela dérange! Et oui, je me suis engeulé cet après midi , avec un de ces connards de garçons! un clo est venu vers moi et ma demander une petite pièce, ....je n'ai encore rien manger aujourd'hui madame ?.....je lui ai proposé de me suivre et je lui ai acheter un grand sandwich! oh il aurait surement préferé une pièce, car son coeur avait peut-être plus besoin de réconfort liquide! alors après son sandwich je lui ai également donné une belle pièce, comme cela il pouvait aussi rêver pour un jour! mais dans une société de consommation qu'est la notre , ce genre de misère ne devrait plus exister! car après aujourd'hui,.....viendra DEMAIN! et après demain Etc.............. | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 8:12 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- quand on doit prendre le train , Gare du nord a Paris ou ailleurs, on est souvent confronté a ses malheureux qui recherchent un peu de chaleur humaine et essaye de se faire une petite pièce!
oh je sais , certain diront, ...qu'ils travaillent , ce sont des fainéant etc...................; NON, on ne peu jugé, mais ce que je trouve le plus triste, c'est que des garçons de café, les chassent quand ils veulent s'approcher pour faire la manche, c'est une tradition, ...elle ne devrait pas se perdre, car s'ils ne sont plus vraiment intégrables dans notre société, ....souvent par leur propre choix, après avoir subit un revers de fortune, ...ce sont des êtres humains, ils ont le droit de manger,et s'ils font la manche, et que le client est consentant, je ne vois pas qui cela dérange! Et oui, je me suis engeulé cet après midi , avec un de ces connards de garçons! un clo est venu vers moi et ma demander une petite pièce, ....je n'ai encore rien manger aujourd'hui madame ?.....je lui ai proposé de me suivre et je lui ai acheter un grand sandwich! oh il aurait surement préferé une pièce, car son coeur avait peut-être plus besoin de réconfort liquide! alors après son sandwich je lui ai également donné une belle pièce, comme cela il pouvait aussi rêver pour un jour! mais dans une société de consommation qu'est la notre , ce genre de misère ne devrait plus exister! car après aujourd'hui,.....viendra DEMAIN! et après demain Etc.............. Ce que tu as vu, est le quotidien des grandes villes, tu peux voir ces pauvres gens un peu partout, dans les gares, les métros, les passages couverts qui donnent accès aux grands magasins. Il est facile de dire, ils n'ont qu'à faire comme moi : travailler...mais ils sont arrivés dans des cas extrèmes, rejetés par la société, peu arrivent à retrouver une vie normale. Chacun peut faire un effort envers un SDF. ne serait ce que pour les fêtes...nous, nous l'avons fait un noel ,pour un malheureux, jamais nous n'avons eu à regetter ce geste..un repas, une douche..puis cela ne nous a pas plu de le remettre à la rue...alors, nous possédions une chambre vide...Maintenant il travaille, a un appartement, il nous considère comme sa famille.. Bien sur direz vous, on a eu de la chance, on aurait pu tomber sur un voleur, un profiteur...Vasilé est courageux, droit, honnête. Nous lui avons appris le français ( il est roumain ) pour qu'il puisse se débrouiller... Je ne sais pas si nous tenterons de nouveau cette expérience, mais il nous a beaucoup appris, il nous a donné tant d'affection... Si vous pouvez vivre ce bonheur un jour, n'hésitez pas, cela vaut la peine de le faire... | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 9:56 | |
| selon moi, le plus grand problème , est que nous ne devons pas seulement y penser vers la période des Fêtes, ....car c'est toute l'année qu'ils doivent être considérés. car il ne suffit pas de se donner bonne conscience, juste ces jours là! apprenons a regarder un peu plus autour de nous, et voyons où il nous est possible d'aider! | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 10:08 | |
| Si certains se plaignent à tort ou à raison d'avoir une famille "toxique" (ça existe), ils n'imaginent pas la fragilité à laquelle l'être humain est exposé lorsqu'il est coupé de ses racines et surtout lorsque ceci remonte à l'enfance. Le sentiment de précarité s'ancre alors dans un recoin du coeur comme une fêlure, une menace, que nulle réussite affective ou sociale ultérieure n'efface tout à fait. C'est une histoire de toujours, mais il est surprenant de constater qu'aujourd'hui, dans les pays occidentaux, alors qu'il y a de moins en moins de naissances non désirées, il y a de plus en plus de cellules familiales rachitiques disloquées, coupées du socle solidaire, culturel et social qu'assurait autrefois l'appartenance à une terre, un village, une lignée avec l'esprit de clan ou d'appartenance comme héritage le plus solide. Je m'explique toujours l'option communautariste choisie depuis le début par les migrants américains, même avec les travers que l'on reconnaît à ce choix, comme une tentative de pallier à la fragilité inhérente à leur statut. Aujourd'hui, il n'y a pas à s'étonner que de plus en plus de gens n'excluent pas de risquer l'expérience de la rue quand on a pris pied dans la vie sur tissu social et culturel dilué et des repères vaguement collectifs. L'être humain se perçoit de plus en plus seul dans nos cités et nos modes de vie, un faux pas et plus personne pour s' inquièter de toi personnellement, affectivement comme le ferait un frère, une soeur. Comme dit la chanson "on danse les uns contre les autres.....mais au bout du compte on est toujours tout seul au monde" c'est une complainte de l'homme moderne celui qui parfois a rompu par désir de liberté avec sa tradition familiale et qui refuse d'en adopter une autre, c'est le prix à payer! Il doit alors tout reconstruire autour de lui donc être fort car les mains tendues seront rares et incertaines, à moins au final de faire allégence pour se poser. Oui, difficile de se payer le luxe de la liberté sans racines, sans famille, c'est faire de la voltige sans filet de sécurité. Sans toît, sans famille, il y a ceux qui tentent l'aventure de l'immigration, des "hommes modernes" qui ont tout vu s'écrouler autour d'eux et selon un rapport 70% de pauvres gens qui auraient besoin d'un soutien tenu psychologique ou psychiatrique, les voilà nos exclus! ça interpelle cette carence de soins, oui ça dérange nos bonnes consciences, un rmi et un toît ne suffiraient pas à leur rendre la possibilité de se faire une place dans la société. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 10:57 | |
| je confirme ce que tu dis Stip. nous avons eux a Anvers un cas similaire. un jour, une jeune femme avec une petite fille de deux ans s'est trouvée devant un homme de la rue qui faisant la manche. elle lui demande de garder deux minutes la petite car elle devait faire une petite course? le brave homme se retrouve avec ce Bébé, ...il l'occupe, la fait rire etc...........après plus d'une heure, il s'inquiète de ne pas voir revenir la mère, il n'ose bougé de là au cas où elle serait de retour, deux heures, là il panique et décide de prendre la petite et de l'amener au commissariat du quartier. Il faut savoir, que comme partout, ces êtres ne sont pas vraiment en accord avec les autorités, qu'ils leur arrivent de se confrontés etc.... donc, c'était pour cet homme un sérieux défis que d'aller là bas, mais la sécurité de cette enfant était son plus grand souci! après deux jours, la police l'a recherché, pour qu'il se présente au service social au sujet de la petite! la mère avait été retrouvée dans un squat droguée et inconsciente, les autorités voulait remercier cet homme d'avoir prit la bonne décision. ils lui ont arrangés un petit appart, lui ont augmenté son revenu etc.......... ah ! voilà qu'il avait un lit pour dormir, un toit au dessus de la tête, plus d'argent ..............la belle vie quoi! bé NON......................après deux mois de ce régime, notre brave , est venu rendre les clefs de ce joli nid....en disant, je cite "il ne m'est pas possible de vivre ainsi, tout seul, sans mes copains d'infortune, sans la voûte étoilée pour tout refuge. Je ne suis plus capable de vivre dans ces petites boîtes carrées que sont les apparts, où l'indifférence fait pleurer! et depuis il vie a nouveaux "HEUREUX" dans la rue ????????? | |
| | | stip ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 11:41 | |
| Veiller à ce qu'une société ne fabrique de plus en plus d'exclus signifie qu'elle prenne soin de sa jeunesse et de la cohésion sociale mais dès lors que tu ne vis pas dans une dictature, il faut accepter qu'un certain nombre de personnalités soit inadaptables. Mes parents m'ont dit qu'ils avaient souffert de la faim et du froid dans leur enfance qu'ils avaient connu le papier journal dans les chaussures et les engelures mais que la misère était avant tout la misère morale, une perte de repères qui font démissionner l'individu. Ce peut être faute d'amour ou d'éducation dans l'enfance, ce peut-être un handicap ou un disfonctionnement , une faiblesse ou parfois un traumatisme, certains cabossés de la vie cumulent et à un moment de leur vie faute d'une prise en charge adéquate vont basculer de l'assistanat à la marginalité souvent en passant par la case "addiction" qui scellera leur déchéance. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 17:04 | |
| - anémone a écrit:
- Chacun peut faire un effort envers un SDF. ne serait ce que pour les fêtes...nous, nous l'avons fait un noel ,pour un malheureux, jamais nous n'avons eu à regetter ce geste..un repas, une douche..puis cela ne nous a pas plu de le remettre à la rue...alors, nous possédions une chambre vide...
Tu me vois perplexe de lire ça. Vous avez vraiment eu le courage de faire ça ? Chapeau. Je n'oserais pas, personnellement. Il 'agit d'un merveilleux conte de Noël ! - anémone a écrit:
- Maintenant il travaille, a un appartement, il nous considère comme sa famille..
Pour qu'il réussisse à s'intégrer ainsi, j'imagine que ça ne devait pas faire trop longtemps qu'il était à la rue. Comme l'a raconté Rose, beaucoup d'entre eux ne peuvent plus vivre ce que nous appelons normalement. - anémone a écrit:
- Bien sur direz vous, on a eu de la chance, on aurait pu tomber sur un voleur, un profiteur...Vasilé est courageux, droit, honnête. Nous lui avons appris le français ( il est roumain ) pour qu'il puisse se débrouiller...
Je ne sais pas si nous tenterons de nouveau cette expérience, mais il nous a beaucoup appris, il nous a donné tant d'affection... Cette histoire est magnifique, mais il a probablement fallu qu'une forme de courant passe entre vous pour que vous puissiez vous accepter les uns et l'autres... Je ne sais pas si ce serait faisable dans n'importe quelle circonstance. - anémone a écrit:
- Si vous pouvez vivre ce bonheur un jour, n'hésitez pas, cela vaut la peine de le faire...
Je veux bien le croire, à condition que tout se passe bien et qu'on a un bon contact dès l'origine. Sais-tu que vous êtes vraiment des denrées rares, tous les deux ? | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 17:13 | |
| - stip a écrit:
- Veiller à ce qu'une société ne fabrique de plus en plus d'exclus signifie qu'elle prenne soin de sa jeunesse et de la cohésion sociale mais dès lors que tu ne vis pas dans une dictature, il faut accepter qu'un certain nombre de personnalités soit inadaptables.
Quand on voit toutes ces familles éclatées qui se chamaillent au détriment des enfants, lesquels n'ont plus de repères, comment peut-on envisager une adaptation des différentes personnalités. Qu'il y ait des divorces est inévitable, mais que les enfants deviennent des enjeux ou des motifs de discorde est inacceptable. Il faut que subsiste une base solide, un rocher d'ancrage pour garder le cap. - stip a écrit:
- Mes parents m'ont dit qu'ils avaient souffert de la faim et du froid dans leur enfance qu'ils avaient connu le papier journal dans les chaussures et les engelures mais que la misère était avant tout la misère morale, une perte de repères qui font démissionner l'individu.
Ce peut être faute d'amour ou d'éducation dans l'enfance, ce peut-être un handicap ou un disfonctionnement , une faiblesse ou parfois un traumatisme, certains cabossés de la vie cumulent et à un moment de leur vie faute d'une prise en charge adéquate vont basculer de l'assistanat à la marginalité souvent en passant par la case "addiction" qui scellera leur déchéance. Mes parents, mon frère et ma soeur ont également connu la faim, la misère, pendant et après la guerre, mais il y avait, à côté, la solidarité, le partage, l'aide, la rage de vivre, de se redresser... Mais le monde a changé, depuis. Il y a des profiteurs et des individualistes à outrance à côté de ceux qui ont de réels besoins d'aide et qui sont dans la souffrance. | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 17:42 | |
| - Nelly a écrit:
- Tu me vois perplexe de lire ça. Vous avez vraiment eu le courage de faire ça ? Chapeau. Je n'oserais pas, personnellement. Il 'agit d'un merveilleux conte de Noël !
Disons que je nous ne donnons pas aux différents organismes et en 1994, nous devions être seuls pour Noel, nous avons télléphoné à divers organismes le 31 décembre et n'avons jmais pu obtenir que l'on nous confie un malheureux. Nous savions que dans la galerir d'un Cora sur la nationale 20 des hommes proposaient leur journal pour gagner une petite misère.Vasilé se trouvait là, avec beaucoup de mal nous l'avons invité, les explications furent difficiles car il ne parlait que peu de mots français....Il a donc partagé notre repas de Noel, nous arrivions à communiquer surtout...par dessins !c'est ainsi que nous avons su qu'il squatait une maison abandonnée...Quelques jours plus tard nous l'avons fait revenir, lui proposant de se doucher, et puis c'est devenu une habitude et un jour nous avons décidé de partager notre appartement....Pour qu'il réussisse à s'intégrer ainsi, j'imagine que ça ne devait pas faire trop longtemps qu'il était à la rue. Comme l'a raconté Rose, beaucoup d'entre eux ne peuvent plus vivre ce que nous appelons normalement.[/quote] Il a vécu un bon moment dans des squats, il s'est fait volé ses affaires, et c'est un peu ce qui nous a décidé, car il ne serait jamais sorti de sa misère en restant sans appui.[/quote]Cette histoire est magnifique, mais il a probablement fallu qu'une forme de courant passe entre vous pour que vous puissiez vous accepter les uns et l'autres... Je ne sais pas si ce serait faisable dans n'importe quelle circonstance. Je veux bien le croire, à condition que tout se passe bien et qu'on a un bon contact dès l'origine. Sais-tu que vous êtes vraiment des denrées rares, tous les deux ? [/quote] Non Nelly, nous ne somms pas exceptionnels, je veux croire que d'autres ont ce geste d'humanité. En plus quand tu vois le résultat, on est heureux, on a remué pas mal de choses pour qu'il trouve un patron qui lui fasse une promesse d'embauche pour qu'il puisse obtenir ses papiers pour pouvoir travailler légalement, il avait une facilité pour apprendre le français, qui nous a surpris. Au bout d'un moment, il a eu son appartement et qu'elle a été sa joie de nous offrir un premier repas chez lui... Tu vois cette amitié dure depuis 14 ans, pas une semaine sans nous téléphoner et des invitations à tour de rôle... Pour moi c'est ça le bonheur, c'est d'avoir eu confiance, d'avoir tendu la main et je voudrais que ceux qui peuvent ( je ne parle pas fric, car nous, nous n'en avions pas ) fasse ce geste. Croire en l'être humain... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 18:12 | |
| - anémone a écrit:
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- Nelly a écrit:
- Pour qu'il réussisse à s'intégrer ainsi, j'imagine que ça ne devait pas faire trop longtemps qu'il était à la rue. Comme l'a raconté Rose, beaucoup d'entre eux ne peuvent plus vivre ce que nous appelons normalement.
Il a vécu un bon moment dans des squats, il s'est fait volé ses affaires, et c'est un peu ce qui nous a décidé, car il ne serait jamais sorti de sa misère en restant sans appui. Ne crois-tu pas que le fait d'avoir eu une vie difficile avant de venir en France, puis sa volonté de vouloir s'en sortir y soient pour beaucoup ? - anémone a écrit:
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- Citation :
- Cette histoire est magnifique, mais il a probablement fallu qu'une forme de courant passe entre vous pour que vous puissiez vous accepter les uns et l'autres... Je ne sais pas si ce serait faisable dans n'importe quelle circonstance.
Je veux bien le croire, à condition que tout se passe bien et qu'on a un bon contact dès l'origine. Sais-tu que vous êtes vraiment des denrées rares, tous les deux ? Non Nelly, nous ne somms pas exceptionnels, je veux croire que d'autres ont ce geste d'humanité. En plus quand tu vois le résultat, on est heureux, on a remué pas mal de choses pour qu'il trouve un patron qui lui fasse une promesse d'embauche pour qu'il puisse obtenir ses papiers pour pouvoir travailler légalement, il avait une facilité pour apprendre le français, qui nous a surpris. Au bout d'un moment, il a eu son appartement et qu'elle a été sa joie de nous offrir un premier repas chez lui... Tu vois cette amitié dure depuis 14 ans, pas une semaine sans nous téléphoner et des invitations à tour de rôle... Tu sais, au vu du résultat, il est facile de dire "on a bien fait de lui faire confiance", mais c'est avant que c'est difficile. Que vous l'ayez aidé après avoir remarqué qu'il "en voulait" est tout à votre honneur, mais le départ est difficile. Très peu de gens le font. Ce qui est formidable, c'est de relever le fait que cet homme vous ait invités ensuite et on peut imaginer la fierté qu'il a dû ressentir à ce moment-là, la première fois : un bonheur partagé par tous les trois.
- anémone a écrit:
- Pour moi c'est ça le bonheur, c'est d'avoir eu confiance, d'avoir tendu la main et je voudrais que ceux qui peuvent ( je ne parle pas fric, car nous, nous n'en avions pas ) fasse ce geste. Croire en l'être humain...
Ce n'est certes pas une question d'argent, mais de coeur, de grand coeur ! | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 18:27 | |
| [[/quote] Ce n'est certes pas une question d'argent, mais de coeur, de grand coeur ! [/quote] Non, non... quand il nous ont invité à déjeuner c'était plus pour moi une question d'estomac... Bon. J'aime pas trop mettre en avant ce genre de truc.J'aime pas trop en parler non plus. Surtout que l'on a bien mangé.... | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 19:16 | |
| un jour dans un tea room,une petite jeune femme thaïlandaise, seule a une table pleurait; je me suis approchée, et lui ai demander si je pouvais faire quelque chose,...;elle parlais heureusement Anglais , ce qui facilita la communication; j'appris ainsi , qu'elle vivait ici en Belgique depuis deux ans avec un homme qui l'avais marié là bas dans sont pays, et ramenée sous les promesse de vie meilleurs! après quelques mois de "Bonheur conjugal" très vite il s'est lassé d'elle et ramenait d'autre femmes a la maison; comme ils vivait dans un deux pièces, , les ébats de son époux avec ces dames , elle ne pouvait les ignorer! quand elle s'est rebiffée et l'a menacer de le quitter, il a commencé par la frappée,et c'est là que je l'ai rencontrée. avec une amie nous avons convenu de l'aider, nous lui avons trouvé un studio, et un travail (chez cette amie) et un jour que le mari était au travail, nous avons déménagé le peu qu'elle possédait et avons chacune partagée un peu de nos meubles pour qu'elle puisse habité normalement; cela fait maintenant 9 ans, et pas un jour je n'ai regretté ce geste. souvent nous sommes ensemble, elle a obtenu suite a différentes démarches que j'ai faites auprès des autorités , des subsides en attendant quelle puisse fonctionné pour travaillé ici en flandre. Ce qui voulait dire : apprendre le flamand,et apprendre un métier ; Aujourd'hui elle est aide soignante pour personnes âgées, vie dans une bel appart et parle couramment le flamand. Elle s'est intégrée sans problèmes, et nous avons beaucoup de plaisir a la voir; Là aussi , le premier jours qu'elle était bien installé elle nous a invité a dîner, .........avec le bonheur de pouvoir nous remercier de cette façon;il faut dire qu'elle cuisine le Thaïe a merveille . | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Lun 24 Nov - 20:28 | |
| une belle histoire, Marie-jo, mais te connaissant ta réaction ne me surprend pas, tu es la gentillesse même!!!! Allez ne dit rien, c'est bon les compliments de temps en temps, et surtout quand ils sont mérités. | |
| | | anémone ******
| Sujet: Marie- Jo Mar 25 Nov - 6:52 | |
| Tu fais partie de ces gens que j'aime et que j'admire, car tes actions sont tj sans en attendre un retour. Pour toi, et c'est ce qui importe au fond, c'est de distribuer de la chaleur et du bonheur. Ne rouspète pas...je pense te connaitre un peu maintenant. En tout cas, bravo.Car je sais que tu as éprouvé tant de joie quand ta petite protégée a réussi sa vie, que c'est la meilleure des récompenses. Bises ma Rosinette. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Mar 25 Nov - 10:25 | |
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Mar 25 Nov - 10:31 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- avec une amie nous avons convenu de l'aider, nous lui avons trouvé un studio, et un travail (chez cette amie) et un jour que le mari était au travail, nous avons déménagé le peu qu'elle possédait et avons chacune partagée un peu de nos meubles pour qu'elle puisse habité normalement;
cela fait maintenant 9 ans, et pas un jour je n'ai regretté ce geste. Ce que je trouve fantastique chez vous autres, c'est la manière dont vous trouvez ainsi des gens qui méritent de l'aide. Ils le méritent d'autant plus qu'ils en ont envie et veulent s'en sortir. Il y en a tellement où ce n'est pas le cas. Je m'imagine bien qu'on ne regrette rien de ce genre quand on en voit le résultat mais il faut quand même prendre des risques au départ. - Marie-jo 17 a écrit:
- souvent nous sommes ensemble, elle a obtenu suite a différentes démarches que j'ai faites auprès des autorités , des subsides en attendant quelle puisse fonctionné pour travaillé ici en flandre.
Ce qui voulait dire : apprendre le flamand,et apprendre un métier ; Tu ne lui as pas fait apprendre le Français ? - Marie-jo 17 a écrit:
- Aujourd'hui elle est aide soignante pour personnes âgées, vie dans une bel appart et parle couramment le flamand.
Elle s'est intégrée sans problèmes, et nous avons beaucoup de plaisir a la voir; Là aussi , le premier jours qu'elle était bien installé elle nous a invité a dîner, .........avec le bonheur de pouvoir nous remercier de cette façon;il faut dire qu'elle cuisine le Thaïe a merveille . Là, il y a un vrai bonheur partagé par toutes... | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Mar 25 Nov - 10:40 | |
| tu sais Nelly,quand j'ai fait du bénévolat, j'ai rencontré beaucoup de gens, mais ceux qui ont vraiment besoin d'aide, sont ceux qui sont les plus discrets. alors il faut avoir le flair pour les repérer, et savoir gagner leur confiance;tout cela ne se fait en un jour, c'est un travail de longue haleine mais qui est tellement gratifiant.Car tout en leur donnant la possibilité de s'en sortir, ils nous apportent tant de bonheur quand ils réussissent,tant d'expérience , tant d'humilité, car nous nous rendons compte combien l'humain peut être formidable malgré des situations impossibles. Souvent j'ai admiré ces gens et ça m'a réconforté dans ma façon de voir la vie! Chaque jour qui fait, malgré les problèmes que nous pouvons rencontrer, il ne faut JAMAIS baisser les bras! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... Mar 25 Nov - 10:56 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- tu sais Nelly,quand j'ai fait du bénévolat, j'ai rencontré beaucoup de gens, mais ceux qui ont vraiment besoin d'aide, sont ceux qui sont les plus discrets.
Je sais bien que ce sont les plus discrets, ceux qui n'osent pas tendre la main pour eux-mêmes, éventuellement pour leurs enfants. Ils sont d'autant plus difficiles à détecter. . - Marie-jo 17 a écrit:
- Souvent j'ai admiré ces gens et ça m'a réconforté dans ma façon de voir la vie!
Chaque jour qui fait, malgré les problèmes que nous pouvons rencontrer, il ne faut JAMAIS baisser les bras! Tu as raison, certains provoquent l'admiration. Ils ont une force et une envie de vivre incroyables, sans doute parce qu'ils connaissent encore les vraies valeurs. | |
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| Sujet: Re: Quelques lignes dans un journal... | |
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