Ce que notre maison dit de nous

Anémone:

Citation :

Après quand on revient en France, la coupure avec ce qu'on a vécu à l'étranger doit être difficile, surtout si des années se sont écoulées, il faut certainement de nouveau rebatir et revivre une nouvelle étape.

Oui tu as raison, et je pense que "certains privilèges" que ce sont accordé les Français de souche en allant s'installer ailleurs ne peuvent pas ou difficilement se retrouver en métropole.
La position de "domination" que certains ont eue avec des autochtones, ne peut pas être reproduit en France, ou disons moins et c'est tant mieux.

dombom a écrit:

Je confirme : Maubeuge est d'une mocheté incommensurable !
Et les maisons y sont moches aussi...
j'habite à 2 pas depuis plus de 40 ans et, même si j'ai toujours vécu dans le nord, je quitterais ses ciels bas, ses frimas etc. avec plaisir.
Les enfants qui sont nés ici aussi n'y reviennent que pour nous voir et déplorent que nous n'habitions pas dans un lieu plus attractif.
Et j'imagine que pour nos petits-enfants, venir voir pépé et mémé dans leur cambrousse, sera une corvée dès qu'ils auront un peu grandi.

(C'est pire que ça !)

On nous rabache sans cesse qu'il faut préserver l'environnement, faire des économies....alors là c'est l'endroit rêvé !!
Pourquoi, au lieu, de gaspiller des milliers d'euros, n'a t-on pas envoyé l'équipe de France de foot s'oxygéner, respirer la verdure, dans cet endroit de rêve ? ah , c'est vrai j'oubliais ...le confort ! il y avait même la possibilité de s'entrainer sur la maison, gazon garanti écolo !!
Faudra donner une idée de résidence à certains écolos, défendeurs de la nature ( hein Mr Hulot...) qui prèche la gravité de la planète et qui a des actions dans des produits qui bouffent la couche d'ozone...
Mais je m'arrête là...je suis hors sujet !!

C'est vrai que le fisc nous tond la laine sur le dos sous de futiles prétextes, mais là, ton jardinier de mari va devoir venir tondre la maison !

Brumes a écrit:

Quand on fait partie de ceux qui tournent une page pn ne garde que les bons côtés. On sait s'adapter à toutes les situations C'est le seul moyen d'avancer. Pas plus de regrets que ceux que l'on peut avoir sur son enfance...

Je soulignais simplement le refus de vouloir y retourner, non le manque d'occasions.

Brumes a écrit:

La 1ère fois que j'ai rencontré la maman de Zohra, au bout de 15 minutes elle a deviné que je connaissais le Maghreb, elle 'a trouvé un accent ( ) une façon de m'exprimer, comme là-bas !!!

Parce la maman de Zohra a un accent toulousain ?

Brumes a écrit:

Cette attirance était, une fois de plus, au rendez-vous. Plus on est loin de chez soi, plus elle est présente. Les chibanis (les vieux ) adorent...

Oui, quand on est loin de sa patrie, on recherche le petit fil qui vous la rappelle... Rien que pendant les vacances, quand on entend un accent familier, on entame la discussion, ce qu'on n'aurait pas fait si on avait rencontré les mêmes personnes tout près de chez soi.

dombom a écrit:

C'est vrai que le fisc nous tond la laine sur le dos sous de futiles prétextes, mais là, ton jardinier de mari va devoir venir tondre la maison !

Et attention à ne pas souiller les vitres pendant la tonte !

marc2 a écrit:

Oui tu as raison, et je pense que "certains privilèges" que ce sont accordé les Français de souche en allant s'installer ailleurs ne peuvent pas ou difficilement se retrouver en métropole.

Ils auraient pu bénéficier des mêmes privilèges en restant en métropole. Quelle drôle d'idée ! Ceux qui se sont expatriés étaient, pour la plupart, des personnes cultivées pouvant apporter quelque chose à un autre état. Il fut un temps où, dans le cadre de la coopération, certains enseignants acceptaient de rallonger le temps de leur service militaire pour aller enseigner à l'étranger. Cela leur permettait de voir du pays et de travailler intelligemment. Ils étaient généralement appréciés, sur place.
N'oublions pas que des pays étrangers ont quand même ramené un certain savoir-faire, tant au niveau médical que dans l'enseignement ou l'industrie. Il ne faut pas tout rejeter. Il y a probablement eu des débordements, mais on ne peut pas généraliser.

J'ai connu quelqu'un qui travaillait à EDF et a accepté de s'expatrier en Côté d'Ivoire, pendant 2 ans, histoire de faire profiter ECI (Electricité de Côte d'Ivoire) de son expérience. Il a travaillé avec le même statut que son collègue ivoirien, sur place et EDF répondait à une demande. Je ne vois pas où est le problème !

marc2 a écrit:

La position de "domination" que certains ont eue avec des autochtones, ne peut pas être reproduit en France, ou disons moins et c'est tant mieux.

Les Français ont embauché des salariés rémunérés sur place, tout comme ils l'auraient fait en France. Il n'y a pas que des chefs, en France. C'est du parti-pris !

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

La position de "domination" que certains ont eue avec des autochtones, ne peut pas être reproduit en France, ou disons moins et c'est tant mieux.

Les Français ont embauché des salariés rémunérés sur place, tout comme ils l'auraient fait en France. Il n'y a pas que des chefs, en France. C'est du parti-pris !

-- La domination peut s'exercer partout, ça dépend de l'individu.
Ceux qui ont réussi en France ne se sont pas expatriés !!!!

L'être humain reste ce qu'il est au fond de lui-même. Quelles que soient ses origines.

Les colons ont été tellement odieux, que les opprimés viennent en masse par bateaux, avions et ,encore aujourd'hui ,au péril de leur vie !!! Ils sont vraiment machos

(NB : pour la petite histoire j'ajoute que mon mari est décoré du Ouissam Alaouite signé par le Roi du Maroc...)

Nelly:

Citation :

Ils auraient pu bénéficier des mêmes privilèges en restant en métropole.

Non pas vraiment, ils ont une revalorisation de salaire du fait qu'ils sont à l'étranger. Les fonctionnaires dans les dom tom sont assez privilégiés pour le moment.

Citation :

N'oublions pas que des pays étrangers ont quand même ramené un certain savoir-faire, tant au niveau médical que dans l'enseignement ou l'industrie. Il ne faut pas tout rejeter. Il y a probablement eu des débordements, mais on ne peut pas généraliser.

Oui c'est vrai, beaucoup ont été correcte, mais d'autres...!!
Disons que c'est plutôt au niveau de la politique des gouvernants qu'il y a eu du mépris, des excès, du vol, de la captation des richesses, de l'esclavagisme etc...
Certains gros propriétaires aussi ont commis des abus.
Si tout avait été parfait, avec un partage et respect mutuel, les pieds noirs n'auraient pas été virés à coup de pieds au cul non ?

Citation :

Les Français ont embauché des salariés rémunérés sur place, tout comme ils l'auraient fait en France. Il n'y a pas que des chefs, en France. C'est du parti-pris !

Oui sans doute, mais le rapport des salaires n'était pas comparable avec la France.
On délocalise pourquoi d'après toi aujourd'hui ?

Brumes:

Citation :

Les colons ont été tellement odieux, que les opprimés viennent en masse par bateaux, avions et ,encore aujourd'hui ,au péril de leur vie !!! Ils sont vraiment machos

On dit masos...machos c'est autre chose!
Ensuite, certains fuient la misère et encore ce n'est pas tous les pays. Ils ne viennent pas en France parce que les patrons sont gentils, c'est du pur sophisme que tu nous fais là Brumes!

marc2 a écrit:

Nelly:

Citation :

Ils auraient pu bénéficier des mêmes privilèges en restant en métropole.

Non pas vraiment, ils ont une revalorisation de salaire du fait qu'ils sont à l'étranger. Les fonctionnaires dans les dom tom sont assez privilégiés pour le moment.

Les fonctionnaires sont privilégiés partout, en fait, à commencer par la sécurité de l'emploi et le calcul de leur retraite. Ceci étant, il est vrai que leur rémunération est supérieure dans les dom tom. On n'a rien pour rien et si ce n'était pas le cas, ils n'y seraient pas allés.

marc2 a écrit:

Citation :

N'oublions pas que des pays étrangers ont quand même ramené un certain savoir-faire, tant au niveau médical que dans l'enseignement ou l'industrie. Il ne faut pas tout rejeter. Il y a probablement eu des débordements, mais on ne peut pas généraliser.

Oui c'est vrai, beaucoup ont été correcte, mais d'autres...!!

Retenons ceux qui ont été corrects. A mon avis, il s'agit de la majorité : il y a des brevis galeuses partout !

marc2 a écrit:

Disons que c'est plutôt au niveau de la politique des gouvernants qu'il y a eu du mépris, des excès, du vol, de la captation des richesses, de l'esclavagisme etc...

Les gouvernants tirent leur épingle du jeu de part et d'autre...

marc2 a écrit:

Certains gros propriétaires aussi ont commis des abus.
Si tout avait été parfait, avec un partage et respect mutuel, les pieds noirs n'auraient pas été virés à coup de pieds au cul non ?

Dans ma région, il existe un proverbe qui dit à peu près ceci (traduit) : "Quand tout va trop bien pour l'âne, il va sur la glace". Ne crois-tu pas qu'il y avait beaucoup de jalousie parce que certains pieds noirs avaient réussi en travaillant ? Ils étaient beaucoup appréciés, également, mais quand un noyau fait croire à d'autres qu'ils ne sont plus à leur place, d'autres moutons suivent, à leurs risques et périls !

marc2 a écrit:

Citation :

Les Français ont embauché des salariés rémunérés sur place, tout comme ils l'auraient fait en France. Il n'y a pas que des chefs, en France. C'est du parti-pris !

Oui sans doute, mais le rapport des salaires n'était pas comparable avec la France.
On délocalise pourquoi d'après toi aujourd'hui ?

Bien évidemment que la main d'oeuvre était moins chère, sur place ! Et c'est bien la raison des délocalisations. As-tu vu, récemment, les salariés chinois se rebeller contre leur direction pour avoir de meilleurs salaires (usine Honda) ? Je suis contente de voir ça car j'estime qu'il faut que le niveau de vie chinois progresse jusqu'à atteindre le nôtre. Alors, mais alors seulement, la concurrence pourra être équitable !

marc2 a écrit:

Ensuite, certains fuient la misère et encore ce n'est pas tous les pays. Ils ne viennent pas en France parce que les patrons sont gentils !

Les salaires sont meilleurs, en France, les avantages sociaux également et ne parlons pas de la couverture santé et des allocations familiales.

Brumes:

Citation :

(NB : pour la petite histoire j'ajoute que mon mari est décoré du Ouissam Alaouite signé par le Roi du Maroc...)

Le copinage avec la monarchie me gênerait un peu moi, mais chacun ses goûts...

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Ensuite, certains fuient la misère et encore ce n'est pas tous les pays. Ils ne viennent pas en France parce que les patrons sont gentils !

Les salaires sont meilleurs, en France, les avantages sociaux également et ne parlons pas de la couverture santé et des allocations familiales.

Donc c'est bien pour les avantages et non pas pour les mentalités des patrons, tu confirmes bien mes propos.

marc2 a écrit:

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Ensuite, certains fuient la misère et encore ce n'est pas tous les pays. Ils ne viennent pas en France parce que les patrons sont gentils !

Les salaires sont meilleurs, en France, les avantages sociaux également et ne parlons pas de la couverture santé et des allocations familiales.

Donc c'est bien pour les avantages et non pas pour les mentalités des patrons, tu confirmes bien mes propos.

Mais on ne s'expatrie pas pour la mentalité de quelqu'un ! D'un autre côté, l'un n'empêche pas l'autre. Je veux dire : ça n'empêche pas de travailler en harmonie avec son patron ! Généralement, les deux parties y trouvent leur compte, s'ils s'entendent bien.

marc2 a écrit:

Brumes:

Citation :

(NB : pour la petite histoire j'ajoute que mon mari est décoré du Ouissam Alaouite signé par le Roi du Maroc...)

Le copinage avec la monarchie me gênerait un peu moi, mais chacun ses goûts...

Comment peux-tu savoir s'il y avait "copinage" ? Crois-tu que tous ceux qui sont décorés de la Légion d'Honneur en France soient connu par le Président de la République ? Ils rendent des services à la France et sont récompensés. C'est tout.

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Ensuite, certains fuient la misère et encore ce n'est pas tous les pays. Ils ne viennent pas en France parce que les patrons sont gentils !

Les salaires sont meilleurs, en France, les avantages sociaux également et ne parlons pas de la couverture santé et des allocations familiales.

Donc c'est bien pour les avantages et non pas pour les mentalités des patrons, tu confirmes bien mes propos.

Mais on ne s'expatrie pas pour la mentalité de quelqu'un ! D'un autre côté, l'un n'empêche pas l'autre. Je veux dire : ça n'empêche pas de travailler en harmonie avec son patron ! Généralement, les deux parties y trouvent leur compte, s'ils s'entendent bien.

Je répondais aux paroles de Brumes qui disait:

Citation :

Les colons ont été tellement odieux, que les opprimés viennent en masse par bateaux, avions et ,encore aujourd'hui ,au péril de leur vie !!! Ils sont vraiment machos

Ceux qui risquent leur vie pour traverser la méditerranée, ne viennent sûrement pas pour les beaux yeux des employeurs, enfin !

marc2 a écrit:

Je répondais aux paroles de Brumes qui disait:

Citation :

Les colons ont été tellement odieux, que les opprimés viennent en masse par bateaux, avions et ,encore aujourd'hui ,au péril de leur vie !!! Ils sont vraiment machos

Ceux qui risquent leur vie pour traverser la méditerranée, ne viennent sûrement pas pour les beaux yeux des employeurs, enfin !

J'avais compris à qui tu répondais mais Brumes t'a dit ça pour te faire comprendre que les colons n'étaient pas aussi mauvais que tu le disais puisque certains viennent en nombre chercher du travail en Europe. Si les colons étaient sur place, le travail leur serait fourni chez eux et bien des drames humains seraient évités !

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Je répondais aux paroles de Brumes qui disait:

Citation :

Les colons ont été tellement odieux, que les opprimés viennent en masse par bateaux, avions et ,encore aujourd'hui ,au péril de leur vie !!! Ils sont vraiment machos

Ceux qui risquent leur vie pour traverser la méditerranée, ne viennent sûrement pas pour les beaux yeux des employeurs, enfin !

J'avais compris à qui tu répondais mais Brumes t'a dit ça pour te faire comprendre que les colons n'étaient pas aussi mauvais que tu le disais puisque certains viennent en nombre chercher du travail en Europe. Si les colons étaient sur place, le travail leur serait fourni chez eux et bien des drames humains seraient évités !

Oui peut-être, mais c'est quand même les prendre pour des êtres inférieurs avec un tel raisonnement, tu crois que sans les Européens ou Américains, aucun pays de peut s'en sortir...
Je ne suis pas sûr qu'on leur apporte que du bon.

Nelly a écrit:

marc2 a écrit:

Brumes:

Citation :

(NB : pour la petite histoire j'ajoute que mon mari est décoré du Ouissam Alaouite signé par le Roi du Maroc...)

Le copinage avec la monarchie me gênerait un peu moi, mais chacun ses goûts...

Comment peux-tu savoir s'il y avait "copinage" ? Crois-tu que tous ceux qui sont décorés de la Légion d'Honneur en France soient connu par le Président de la République ? Ils rendent des services à la France et sont récompensés. C'est tout.

Je ne relèverai pas cette insulte. "copinage avec le Roi" ? A moins d'être un Ministre où un personnage très haut placé cette réflexion est déplacée.

C'est un honneur et je ne pense pas, monsieur, que vous puissiez prétendre au même.

J'ai mentionné ce propos, pour montrer que les relations n'étaient pas tout à fait ce qui est raconté et colporté par "oui dire"

Revenons à nos maisons.
De quel côté peuvent bien pencher les habitants de celle-ci ?

Attends C'est une vraie maison, ! incroyable , pas possible !!!!

Il paraît que c'est au Japon.

Maison bizarre à Cincinnati, OH, près de Hyde Park.

Bidonville à Paris

Appartement Jack Lang, place des Vosges

Cette maison, c'est toute mon enfance. Notre maison de vacance était justement dans le Bourg où se trouvait cette petite maison, qui avait toute son histoire et son mystère. Hélas elle a été détruite il y a deux ans.


La maison du Bagnard.
Juste après le Mémorial de l'Anse Cafard se trouve la Maison du Bagnard.
Aussi petite que colorée,
elle a été édifiée dans les années 60 par Medard Aribo artiste Martiniquais.
Au-delà de son art, quelques légendes courent sur lui …
entre mythe et réalité

dombom a écrit:

Revenons à nos maisons.
De quel côté peuvent bien pencher les habitants de celle-ci ?

Ses habitants marchent sur la tête, peut-être ?

A mon avis, il s'agit d'une maison d'architecte qui a souhaité faire parler de lui. Et comme il y a toujours de preneurs pour se rendre intéressants... Tu remarqueras qu'il y a une porte d'entrée... droite !

renal a écrit:

La maison du Bagnard.
Juste après le Mémorial de l'Anse Cafard se trouve la Maison du Bagnard.
Aussi petite que colorée,
elle a été édifiée dans les années 60 par Medard Aribo artiste Martiniquais.
Au-delà de son art, quelques légendes courent sur lui …
entre mythe et réalité

Il existe partout des légendes... Le pire, c'est que beaucoup de gens y croient !

Alberto Eiguer, le psy que je citais dès le début de la discussion, dit ceci :

"Avant même d'être habitée, la maison est "meublée. Elle est meublée de nos fantasmes. On est au plus près de son intimité en décorant sa maison. Objets et meubles reflètent notre psychologie : on y exprime nos goûts, nos besoins fonctionnels. Mais ils parlent aussi de notre mémoire en nous rappelant sans cesse notre passé, notre histoire familiale avec ses mythes, ses secrets, ses moeurs. Ils suscitent des affects très puissant : la possession nous renvoie à notre identité, car notre estime de soi est autant satisfaite par ce que nous sommes que par ce que nous possédons."

Croyez-vous réellement qu'une maison est meublée avant même d'être habitée ?

Je suis assez d'accord sur le fait que la déco reflète nos goûts et nos besoins focntionnels.

Quant à la mémoire, l'histoire familiale avec ses mythes ?

Nelly a écrit:

Quant à la mémoire, l'histoire familiale avec ses mythes ?

C'est une grande chance pour certains d'avoir une maison de famille! Une de mes connaissances me racontait que ses enfants en avaient assez de partir toujours aux mêmes endroits parce qu'entre descendants (frères cousins) ils avaient conservé une villa à Dinard, un grand chalet à Chamonix, sans parler du fait que les parents de son épouse avaient une magnifique plantation en Guadeloupe ou il fait bon se promener à cheval!

Dans l'enfance j'aurais adoré évoluer en des lieux échappés des livres de la comtesse de ségur, des mille et une nuits, le taj mahal, la cité interdite, une cabane au Canada ou sur un Flord, un loft à New york ou sur le canal St Martin, une maison japonaise aux pans coulissants, une hutte polynésienne, la madrague, un château écossais, une maison sur les canaux d'Amsterdam, une datcha, un mas, un intérieur victorien, une réserve africaine.
Mon imagination fait feu de tous bois.
En revanche, à part les photos qu'ont prises mes parents depuis leur mariages et les très rares photos familiales plus anciennes disséminées dans ma famille, il ne reste rien, pas d'objets et ce n'est pas grave.
Et si je devais sauver quelque chose dans ma maison ce serait le piano (un pleyel cadre en fonte d'une sonorité extraordinaire pour un piano droit), un grand tableau fait pour nous par un ami peintre, un comptoir en chêne mouluré récupèré par mon père sur un chantier puis retapé par ses soins, un tapis de prière en soie offert par mon beau père, nos vinyls et nos photos.
Pas facile à réaliser en cas d'incendie!

stip a écrit:

Nelly a écrit:

Quant à la mémoire, l'histoire familiale avec ses mythes ?

C'est une grande chance pour certains d'avoir une maison de famille! Une de mes connaissances me racontait que ses enfants en avaient assez de partir toujours aux mêmes endroits parce qu'entre descendants (frères cousins) ils avaient conservé une villa à Dinard, un grand chalet à Chamonix, sans parler du fait que les parents de son épouse avaient une magnifique plantation en Guadeloupe ou il fait bon se promener à cheval!

Je comprends qu'on puisse en avoir plus qu'assez de devoir retourner chaque année au même endroit. Pourtant, quand je vois certains films où les familles se retrouvent entre elles, où les cousins/cousines peuvent faire les 400 coups, je demeure émerveillée et songeuse.

Ma grand-mère vivait chez mes parents jusqu'à mes 6 ans. Ca devenait donc une destination incontournable pour mes tantes, même si ce n'était pas pour très longtemps. Par contre, cousin et cousines venaient passer quelques jours de vacances, assez régulièrement. Au fil du temps, ces souvenirs (certainement enjolivés) sont devenus des sujets de discussion rappelant le bonheur. Un ruisseau traverse le terrain de mes parents. Nous y pêchions, à la bouteille... Certains y ont appris à nager, d'autres sont tombés dedans...

stip a écrit:

En revanche, à part les photos qu'ont prises mes parents depuis leur mariages et les très rares photos familiales plus anciennes disséminées dans ma famille, il ne reste rien, pas d'objets et ce n'est pas grave.

Il ne me reste pas grand'chose non plus. Par contre, une voisine de mes parents m'a remis, il y a quelques années, une cruche en grès gris et bleu qui servait à acheter le lait. Cette voisine l'avait récupérée quand ma mère voulait la jeter à la poubelle. Elle est légèrement ébréchée, mais trône en bonne place dans ma cuisine. Un souvenir de ma grand-mère...

stip a écrit:

Et si je devais sauver quelque chose dans ma maison ce serait le piano (un pleyel cadre en fonte d'une sonorité extraordinaire pour un piano droit), un grand tableau fait pour nous par un ami peintre, un comptoir en chêne mouluré récupèré par mon père sur un chantier puis retapé par ses soins, un tapis de prière en soie offert par mon beau père, nos vinyls et nos photos.
Pas facile à réaliser en cas d'incendie!

Difficile de savoir ce qu'on récupérerait en cas d'urgence. Je penche pour des photos, également.

Ceci-dit je suis très sensible à l'atmosphère d'une maison, j'ignore pourquoi mais j'ai pu le constater lorsqu'il s'agissait pour moi de visiter d'éventuelles futures locations ou acquisitions.
Oui, certains lieux, même vides, ont une âme dirait-on, ou dégagent une atmosphère qui nous attire personnellement ou non.
Chez les asiatiques, il y a l'art (très en vogue depuis quelques années) du Feng Shui.
Une copine s'était branchée là-dessus, ça avait l'air très compliqué plein d'interdits et de consignes, trop en fait pour que ça me tente.

stip a écrit:

Ceci-dit je suis très sensible à l'atmosphère d'une maison, j'ignore pourquoi mais j'ai pu le constater lorsqu'il s'agissait pour moi de visiter d'éventuelles futures locations ou acquisitions.
Oui, certains lieux, même vides, ont une âme dirait-on, ou dégagent une atmosphère qui nous attire personnellement ou non.

Plein de gens sont attirés par les vieilles pierres, les monuments, les ruines. Ceux-ci n'ont-ils pas également des histoires personnelles ? N'est-ce pas généralement la raison pour laquelle on s'y intéresse ?

Je me souviens d'une maison très récemment construite, il y a quelques années. Or, le propriétaire avait mis fin à ses jours, dans cette maison. Elle est restée vide très longtemps bien qu'étant d'un prix extrêmement raisonnable. Il faut croire qu'énormément de personnes sont plus superstitieuses qu'elles ne veulent l'admettre ?!?

Nelly:

Citation :

Je me souviens d'une maison très récemment construite, il y a quelques années. Or, le propriétaire avait mis fin à ses jours, dans cette maison. Elle est restée vide très longtemps bien qu'étant d'un prix extrêmement raisonnable. Il faut croire qu'énormément de personnes sont plus superstitieuses qu'elles ne veulent l'admettre ?!?

Pour être superstitieux, il faut donc être au courant du passé de cette maison, et je peux comprendre que des personnes ne souhaitent pas acquérir une maison où il y a eu un mort, c'est un peu idiot, mais bon...
Par contre, des personnes qui ne connaissent pas l'histoire, refuseront certainement pour bien d'autres raisons il me semble, logique non ?
Je reconnais que l'achat ou location d'un bien immobilier passe souvent par un coup de "coeur" comme on dit... par le porte-feuilles aussi!

Le psy :

"Certains exposent beaucoup d'objets dans leur maison. Il y a plusieurs explications possibles. Cela peut relever de la "manie" : on a le désir de remplir toujours plus son "intérieur". Parfois, l'accumulation de meubles et d'objets est telle que l'on peine à circuler entre les pièces ; on empêche les mouvements comme pour ralentir le temps. Dans tous les cas, les objets sont très animés par notre psychologie. La relation forte et ludique que nous entretenons avec eux ressort de celle que nous avions, enfant, avec nos jouets : "on les aime, ils ont une âme"..."

Ralentir le temps... curieux comme définition. Personnellement, j'ai besoin de mobilier et de déco, mais pas à remplir... Je n'en ai du moins pas l'impression ! D'ailleurs, j'aime bien un peu d'espace pour circuler.

Les objets me pèsent....en fait, un de mes rêves serait de vivre sur une de ces îles enchanteresses, un toît pour me protèger des pluies, feuilles de bananes en guise d'assiettes, un crayon du papier et de quoi bouquiner....c'est tout!

Au lieu de ça j'ai des amis qui ont des hobbies qui m'épouvantent .
Les collectionneurs , et ceux qui sont touchés du syndrôme de l'écureuil (la récup) envahissant l'espace vital de leur foyer lentement mais sûrement.
Mon père est comme ça .

Une amie collectionne les photos de mariage ( certaines ont un siècle et elle les regarde en essayant de s'imaginer ce qui avait bien pu réunir les deux époux ), elle amasse tout ce qui tourne autour des communions (vous savez les petits bonshommes en plastiques qui vont sur les gâteaux) bien qu'elle soit complètement hâtée.
Une autre ce sont les chapeaux qu'elle expose dans sa cage d'escalier, et les lampes céramiques en forme de coquillage avec des dorures ainsi que les boules de neige que tu secoues... Au secours!!!!!
Chez les hommes, c'est plus souvent du matériel mécanique ou de construction, des choses à retaper....Effrayant pour qui ne partage pas la passion!

ça me fait songer à une chanson de Renaud....très parlant....qui n'a jamais vu ce genre d'intérieur, chez une tante, une voisine, un peu chez ses parents peut-être, en tout cas c'est un texte assez tendre, non?

Chez la Mère à Titi

Sur la tabl' du salon
Qui brille comme un soulier
Y a un joli napp'ron
Et une huitr'-cendrier

Y a des fruits en plastique
Vach'ment bien imités
Dans une coupe en cristal
Vach'ment bien ébréchée

Sur le mur, dans l'entrée
Y a les cornes de chamois
Pour accrocher les clés
D' la cave où on va pas

Les statuettes africaines
Côtoient sur l'étagère
Les p'tites bestioles en verre
Saloperies vénitiennes

C'est tout p'tit, chez la mère à Titi
C'est un peu l'Italie
C'est l' bonheur, la misère et l'ennui
C'est la mort, c'est la vie

Y a une belle corrida
Sur un moche éventail
Posé au d'ssus du sofa
Comme un épouvantail

Sur la dentelle noire
Y a la mort d'un taureau
Qui a du mal à croire
Qu'il est plus sous Franco

Y a une pauvre vierge
Les deux pieds dans la flotte
Qui se couvre de neige
Lorsque tu la gigotes

Le baromètr' crétin
Dans l'ancre de marine
Et la photo du chien
Tirée d'un magazine

C'est tout p'tit, chez la mère à Titi
Mais y a tout c' que j' te dis
C'te femme là, si tu la connais pas
T'y crois pas, t'y crois pas

Sur la télé qui trône
Un jour j'ai vu un livre
J' crois qu' c'était Le Grand Meaulnes
Près d' la marmite en cuivre

Dans le porte-journeaux
En rotin tu t'en doutes
Y a Nous-Deux, l' Figaro
L' Catalogue d' la Redoute

Pi au bout du couloir
Y a la piaule à mon pote
Où vivent ses guitares
Son blouson et ses bottes

Sa collec' de B.D.
Et au milieu du souk
Le mégot d'un tarpé
Et un vieux New Look

C'est tout p'tit, chez la mère à Titi
Le Titi y s'en fout
Y m' dit qu' sa vie est toute petite aussi
Et qu' chez lui, c'est partout

Quand y parle de s' barrer
Sa mère lui dit qu'il est louf'
Qu'il est même pas marié
Qu' ses gonzesses sont des pouffes

Et qu' si y s'en allait
Pas question qu'y revienne
Avec son linge sale à laver
A la fin d' chaque semaine

Alors y reste là
Ettouffé mais aimé
S'occupe un peu des chats
En attendant d' bosser

Y voudrait faire chanteur
Sa mère y croit d'ailleurs
Vu qu'il a une belle voix
Comme avait son papa

C'est tout p'tit, chez la mère à Titi
C'est un peu l'Italie
C'est l' bonheur, la misère et l'ennui
C'est la mort, c'est la vie

Je reviens sur les collections des copines parce que ça me fait rire, elles aussi je vous rassure.
Il y avait donc cette collection de céramique qu'elle aimait à appeler ses vallauris. ça lui a passé et c'est tant mieux parce qu'elle doit déménager.
Comment occuper les mornes Dimanche?
Devenez collectionneur et faites les vides greniers, ça fleurit tellement partout que je ne comprends pas qu'il puisse y avoir encore des choses dans les greniers.
Donc voici un exemple de ce que collectionnait cette amie.



De toute beauté! , il paraît que ça vaut des sous en plus....bonjour le Kitch!

Vallauris n'est pas loin de Cannes, j'ai horreur de ces poteries qui coûtent une fortune !

stip a écrit:

Et si je devais sauver quelque chose dans ma maison ce serait le piano (un pleyel cadre en fonte d'une sonorité extraordinaire pour un piano droit), un grand tableau fait pour nous par un ami peintre, un comptoir en chêne mouluré récupèré par mon père sur un chantier puis retapé par ses soins, un tapis de prière en soie offert par mon beau père, nos vinyls et nos photos.
Pas facile à réaliser en cas d'incendie!

ça me rappelle :
"Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat." (Alberto Giacometti)

dombom a écrit:

stip a écrit:

Et si je devais sauver quelque chose dans ma maison ce serait le piano (un pleyel cadre en fonte d'une sonorité extraordinaire pour un piano droit), un grand tableau fait pour nous par un ami peintre, un comptoir en chêne mouluré récupèré par mon père sur un chantier puis retapé par ses soins, un tapis de prière en soie offert par mon beau père, nos vinyls et nos photos.
Pas facile à réaliser en cas d'incendie!

ça me rappelle :
"Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat." (Alberto Giacometti)

Il n'y a pas photo entre un objet et un animal! je l'aime cet Alberto!

stip a écrit:

Les objets me pèsent....en fait, un de mes rêves serait de vivre sur une de ces îles enchanteresses, un toît pour me protèger des pluies, feuilles de bananes en guise d'assiettes, un crayon du papier et de quoi bouquiner....c'est tout!

Tout ce que tu dis là est super, mais je ne tiendrais pas très longtemps en vase clos. J'ai besoin de bouger, de voir régulièrement du monde...

stip a écrit:

Au lieu de ça j'ai des amis qui ont des hobbies qui m'épouvantent .

Là, j'avoue que je n'aimerais pas non plus.

stip a écrit:

Mon père est comme ça .

Tu me corriges si je me trompe, mais, à mon avis, ton père conserve ce qui risque de lui servir, un jour ou l'autre et, la plupart du temps, jamais. Il est loin d'être le seul dans ce cas... Moi-même, je récupère le papier de Noël en bon état : il ressert l'année suivante. Pareil pour certains rubans...

stip a écrit:

Une amie collectionne les photos de mariage ( certaines ont un siècle et elle les regarde en essayant de s'imaginer ce qui avait bien pu réunir les deux époux ),

Pourquoi pas ? Les photos ne sont pas trop encombrantes et si elle se fait son film à sa manière, elle ne fait de mal à personne.

stip a écrit:

elle amasse tout ce qui tourne autour des communions (vous savez les petits bonshommes en plastiques qui vont sur les gâteaux) bien qu'elle soit complètement hâtée.

Ca doit être joli, tout ce bazar !

stip a écrit:

Une autre ce sont les chapeaux qu'elle expose dans sa cage d'escalier, et les lampes céramiques en forme de coquillage avec des dorures ainsi que les boules de neige que tu secoues... Au secours!!!!!

Là, par contre... Quelle poussière ! Quel encombrement !

stip a écrit:

Comment occuper les mornes Dimanche?
Devenez collectionneur et faites les vides greniers, ça fleurit tellement partout que je ne comprends pas qu'il puisse y avoir encore des choses dans les greniers.

Mais les uns vident les greniers, tandis que d'autres les remplissent pour les vider quelques années après...

stip a écrit:

Donc voici un exemple de ce que collectionnait cette amie.

Ne dis pas de mal de ce superbe vase : j'en avais ramené à ma maman lorsque j'étais partie en colonies de vacances... J'en étais fière... à l'époque !

En tout cas,
"Il faut collectionner les pierres qu'on vous jette. C'est le début d'un piédestal." Hector Berlioz

dombom a écrit:

En tout cas,
"Il faut collectionner les pierres qu'on vous jette. C'est le début d'un piédestal." Hector Berlioz

Bon sang, Dom, quelle citation ! Je crois qu'on le fait un peu inconsciemment, non ? Quant à le conseiller, c'est une autre histoire. Bienheureux ceux qui savent oublier qu'on leur a jeté des pierres !