Pour les passionnés

Rime a écrit:

Malgré la concurrence...

Je ne pense pas qu'on puisse parler de concurrence, mais de complément. Qu'en penses-tu ?

Rime a écrit:

Je garde ainsi en moi tout un ossuaire de mots
Des je t’aime dont on voit la trame
Des sanglots en fleurs séchées,
Des printemps de sourires…
Et  je reste là…la nuit. La plume en l’air

Non, non, livre-toi, même si ce n'est pas toujours facile. Nous sommes ravis de te lire.

Je rappelle que c'est ici que sont postés les poèmes personnels. Sinon, ils seraient perdus dans la masse...

Le chat
Un regard de nuit dans le miroir du jour,
La souplesse d’un athlète en robe de velours.
Et puis, soudain, sa tête qui vient forcer ma main…
L’attitude d’un prince dans un royaume humain….

Et ce don de tout son être, cet abandon
Qui fait de votre vie le feu dans sa maison…
Qui vous fait croire que vous n’êtes que caresse
Alors qu’il ronronne tout chaud de tendresse …

Il a fait de mon cœur une niche provisoire,
Un coffre à secrets, un recueil d’histoires
Il me parle d’amour comme un amant discret
Et puis s’en va, fier, en gardant ses secrets.

Tu as un chat chez toi pour être aussi bien informé ?

Nelly a écrit:

Tu as un chat chez toi pour être aussi bien informé ?

Eh bien non...Pas la queue d'un chat.Mais j'ai vécu dans un milieu où ils étaient rois...

Eh bien non...Pas la queue d'un chat.Mais j'ai vécu dans un milieu où ils étaient rois...[/quote]

et puis, il a une chatte[/quote]
L'essentiel etant qu'elle s'entende bien avec le chien.

Rime a écrit:

Je n'avais aucun souvenir de cet écrit si bien que je doute qu'il soit de moi....

A mon avis, il sort bien de ta plume..., c'est pourquoi je l'ai mis à sa place "Pour les passionnés" qui écrivent eux-mêmes nos rimes.

Contente de te voir sortir de ton isolement. J'espère que tu viendras nous refaire un petit coucou de temps à autre.

anémone a écrit:

Nelly a écrit:

Rime a écrit:

Je n'avais aucun souvenir de cet écrit si bien que je doute qu'il soit de moi....

A mon avis, il sort bien de ta plume..., c'est pourquoi je l'ai mis à sa place "Pour les passionnés" qui écrivent eux-mêmes nos rimes.

Contente de te voir sortir de ton isolement. J'espère que tu viendras nous refaire un petit coucou de temps à autre.

Pauvre Rime....sa modestie lui fait oublier qu'il est doué !!

Secoue-le. Je déteste quand il nous oublie...

Un jour, j'étais en colère contre une collègue :



Celle qui glace le sang

S’il était un monde d’abjection
Où la parole perfide serait reine,
S’il était un monde d’abdication
Où les évangiles seraient haine,

S’il était un royaume funèbre et sombre
De conspiration, cabales et manigances,
S’il était un triste peuple en surnombre
Qui ne savait que vomir sur la bienveillance,

Il y aurait des princes, monarques et empereurs
Il y aurait des dieux, idoles et seigneurs
Et là haut, bien au dessus de tout ça,
Surclassant richement tous ces cœurs froids
Il y aurait toi !

Je ne possède que ces morceaux de nuit,
Instants de solitude volés aux rêves,
Un peu d’inspiration comme sable qui s’enfuit,
Feuille d’automne sevrée de sève

Je ne suis riche que d’épouvantails
Dans une âme stérile à jamais sans semis.
Pacifiste qui meurt dans de solitaires batailles,
Où seul le poète est le pire ennemi….

Je n’ai que des mots usés jusqu’à la trame du cœur…
Des mots comme des pierres dans un jardin de fleurs….
Des oripeaux de phrases qui parlent de bonheur…
Des mots de cendres qui rêvent de tiédeur…

Rime a écrit:

Je ne possède que ces morceaux de nuit,
Instants de solitude volés aux rêves,
Un peu d’inspiration comme sable qui s’enfuit,
Feuille d’automne sevrée de sève

Je ne suis riche que d’épouvantails
Dans une âme stérile à jamais sans semis.
Pacifiste qui meurt dans de solitaires batailles,
Où seul le poète est le pire ennemi….

Je n’ai que des mots usés jusqu’à la trame du cœur…
Des mots comme des pierres dans un jardin de fleurs….
Des oripeaux de phrases qui parlent de bonheur…
Des mots de cendres qui rêvent de tiédeur…

C'est beau mais... mélancolique. Tu possèdes tellement plus.

Merci pour le partage.

L’églantine

Elle est de ces beautés qui aiment être ignorées,
Une pâle étoile au noir des halliers.
Sa joue rose frissonne au vent du matin
Elle est là, ignorée, au bord du chemin…

Ne la cueillez pas surtout , caressez là des yeux…
Cette nuit il manquerait une étoile dans les cieux
Et si vous lui dites je t’aime longtemps…
Elle vous donnera en cadeau le printemps

C'est doux... Merci, Rime.

Plage
Il y a eu tant de châteaux sur cette plage,
De murs tremblants, de portes en coquillages,
Tant de rêves fous issus d’enfants sages,
Et la marée de la réalité grignotant la plage

Tant de cœurs dessinés tant de doux ramages
De serments, de promesses, noyés par les orages,
De bois flottés d’amours anciennes laissé sur le rivage
Et là bas, au coeur d’une vague les traits d’un visage

Il y a tant de soleil sur cette plage
Que la sable à gardé un peu de son or
Il y tant de rires, de bonheur sur cette plage
Que la vague l’embrasse toujours et encore

De l'autre côté.
Au delà d’elle, de l’autre côté de ses yeux,
Il doit y avoir encore des châteaux de sable,
Un peu de légende et de contes merveilleux,
Tant de choses douces et de gens formidables.

Il y a de l’autre côté de son sourire,
Sur un fil de vie des larmes qui sèchent.
Légers vents de bonheur et tempêtes de souffrir,
Une peau de bébé ou une joue rêche…

Plus loin que mes mains, de l’autre côté de son corps,
Au fond de ces vallées, stagne t’il un nuage ?
Une terre féconde, un ciel bleu tissé d’or
Un amour qui dort, une étoile de passage ?

A un battement, sur l’autre face de son coeur,
Dans le fragile, dans la lumière ou l’ombre,
J’ai brisé mon esquif aux rochers du bonheur,
Et son amour empêche chaque jour que je sombre.

C'est toujours avec une attention particulière que je te lis.

C'est profond et très beau. Merci.

Nelly a écrit:

C'est toujours avec une attention particulière que je te lis.

C'est profond et très beau. Merci.

ah Daniel,comme c'est agréable de te lire,et je devine ta muse.

Secret.

C’est un chagrin qui se cache la nuit,
De larmes de mots chiffonnées
De courriers sans lecteur,
D’oiseaux noirs au bord du cœur
Comme au bord d’un nid
Qui jamais ne voleront.

Un chagrin plein de silence, de poing serré,
Culture de fleur vénéneuse,
D’oreillers froissés
Que rien ni personne n’apaise
Il se nourrit de mêmes phrases
D’identiques douleurs

Tous ces pleurs dits la nuit,
Ces sommeils qui s’enfuient
Cette pierre au fond de l’âme….
Qui vous alourdit la vie
Le noir de ces nuits blanches
Qui vient salir le jour
Derrière le regard

Bravo Rime et merci. Tu ne perds pas la main.