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 Contes philosophiques

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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 7 Fév - 19:58

La nuit est tombée sur la montagne. La lune brille, dans un ciel de velours noir, entourée de ses amies les étoiles. Elles veillent toutes ensemble sur le sommeil des sapins, des chamois, des marmottes…et des hommes, petits et grands, endormis bien au chaud dans le chalet caché sous la neige.
Tout est calme… Plus un bruit ne résonne…
Plus un bruit ? Mais alors quel est ce son léger, étouffé qui semble tomber du ciel ?
C’est un petit flocon de neige, accroché là-haut à son nuage, qui pleure.
Toute la journée, il a regardé ses amis voler, tournoyer dans le ciel, puis se laisser tomber doucement, portés par un souffle d’air, sur le sol. Il les a entendus rire, crier leur joie.
Il les a vus courir après le vent, puis jouer avec les enfants de la montagne. Il les a regardés encore se laisser attraper, embrasser par les petites bouches vermillon, caresser par les menottes emmitouflées. Qu’il aurait aimé les rejoindre !!! Surtout en fin d’après-midi, lorsque les enfants ont rassemblé tous les flocons pour confectionner le magnifique bonhomme de neige, coiffé d’un bonnet bleu et nanti d’un si long nez orange, qui garde maintenant le jardin.
Mais lui est resté seul, sur son nuage. A présent, il est triste. Il pleure… Soudain, la nuit devient plus lumineuse. C’est la lune qui s’approche, s’approche, et demande d’une voix douce…
« Mais qu’as-tu donc, petit flocon, pour être si triste ?
- Oh, Dame la Lune, je pleure parce que je suis seul. Mes amis sont tous partis, là-bas, dans la montagne.
- Pourquoi ne les as-tu pas accompagnés ?
- Je n’ai pas osé !
- As-tu peur de quitter ton nuage?
- Non, non.
- As-tu peur alors de ne pas savoir voler ?
- Non, non, ce n’est pas ça !
- Mais alors, je ne comprends pas. Explique-moi ! »
Dame la Lune le regarde si gentiment, avec tant de douceur que le petit flocon de neige se décide à tout lui expliquer : voilà, il est un peu plus gros, un peu plus épais que tous ses camarades. Tout rond, il ne ressemble à aucun flocon de neige. Tous ses camarades étaient fins, ciselés comme de la dentelle. Et beaucoup s’étaient moqués de sa forme bizarre, jamais vue au pays des neiges. Il avait donc pris l’habitude de bien demeurer caché tout au fond du nuage duveteux.
Mais les flocons ont grandi et aujourd’hui était venu le jour du grand envol. Tous avaient quitté avec joie le nuage, heureux de connaître l’ivresse des airs. Tous, sauf lui, qui n’avait pas voulu montrer à nouveau sa forme inhabituelle, lui qui n’avait pas voulu subir encore les moqueries de ses camarades. Alors, il était resté là, solidement accroché au rebord de son nuage.
« Mais, lui dit la Lune, tous les flocons de neige sont différents. Comme mes amies les étoiles : quand on les regarde de loin, on trouve qu’elles se ressemblent. Mais dès qu’on s’approche, on remarque à quel point chacune est différente, unique. Il en est de même pour tous tes camarades.
Et toi aussi petit flocon, tu es unique. C’est ta différence qui fait de toi quelqu’un de précieux.
Alors, ne crains pas de te montrer ! Sois fier de ce que tu es : un flocon extraordinaire ! »
A ces mots, le petit flocon a séché ses larmes. Il s’est redressé. Il a regardé son nuage, puis la montagne enneigée… Il a respiré profondément… Et après un dernier sourire à la Lune, il s’est élancé… a tourbillonné dans les airs, goûté la joie de se sentir libre et léger…avant de venir se poser…là, juste sur le bout du nez du bonhomme de neige.
Sous le regard attendri de la lune, dans le froid de la nuit étoilée, petit flocon brille, brille de mille feux, tel un diamant car il sait désormais qu’il est précieux parce qu’ …
UNIQUE.



Un beau conte, c'est bon de savoir qu'on est Unique.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:31

Les deux contes que je viens de mettre, sont des contes pour les enfants, mais j'ai trouvé, que cela aussi concerne les adultes, qui sont aussi de grands enfants Wink

Dans le premier on est tous concernés par l'amour et la tendrese
et dans le second, parfois on a tendance à juger les autres sur l'apparence
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Fév - 8:35

Très jolis tes contes ma Nicole.

Pour les enfants ? Je ne m'en suis pas aperçue. Il est vrai que mon enfance... c'était hier... "l'entre deux" ne compte plus. study :'tite fée:
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Fév - 16:21

La hutte en feu



La vie nous confronte tous quotidiennement à une série de grandes opportunités brillamment déguisées en situations qui semblent impossibles. Une bosse sur votre chemin peut être considérée comme un obstacle, mais elle peut être aussi une opportunité… Cela relève de votre attitude et du point de vue avec lequel vous la considérez.

Le seul survivant d’un naufrage a été emporté par les vagues sur une petite île déserte. Tous les jours, il priait pour que quelqu’un vienne le sauver, et tous les jours il scrutait l’horizon pour entrevoir le moindre signe d’aide, mais personne ne venait jamais. Il a donc décidé de se bâtir une petite hutte avec des arbres morts et des feuilles de palmier afin de se protéger contre les intempéries, les animaux, ainsi que pour mettre à l’abri les quelques possessions qu’il avait sauvées du naufrage. Après une semaine de travail assidu, sa hutte était complétée et il en était très fier. Citadin de nature, notre homme n’était pas habitué de travailler de ses mains.

À la tombée du jour, quelques jours plus tard, alors qu’il revenait de chasser pour se procurer de la nourriture, il a trouvé sa petite hutte en feu. Déjà qu’il se sentait terriblement malchanceux de se retrouver seul, égaré sur une île déserte, encore fallait-il que le pire lui arrive. Il avait tout perdu dans cet incendie. Après le choc initial, le chagrin et bientôt la colère l’ont habité. Il s’est mis à genoux sur la plage et a crié : « Mon Dieu, comment peux-tu me faire ça ? » Complètement découragé et fatigué, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes, et il s’est endormi ainsi sur la plage.

Très tôt, le lendemain matin, il a été réveillé par le bruit d’un bateau qui approchait de son île. Il était ainsi sauvé.

Arrivé sur le bateau, il a demandé au capitaine : « Comment saviez-vous que je me trouvais ici ? »
Le capitaine de lui répondre : « Nous avons vu votre signal de fumée. »


Même si dans la majorité des cas, les bienfaits ne nous sont pas toujours apparents au premier coup d’œil, tout ce qui nous arrive dans la vie survient toujours pour une raison bien précise. Rien n’est accidentel. Devant un problème, le perdant se dit : « Pourquoi moi ? » Le gagnant se dit : « Si ça m’arrive, c’est que ça devait m’arriver. »

La vie nous confronte tous quotidiennement à une série de grandes opportunités brillamment déguisées en situations qui semblent impossibles. Une bosse sur votre chemin peut être considérée comme un obstacle, mais elle peut être aussi une opportunité… Cela relève de votre attitude et du point de vue avec lequel vous la considérez.



Patrick Leroux
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Fév - 13:16

Le sens de la paix !

Il était une fois un roi qui voulait offrir un prix à l'artiste qui ferait la plus belle peinture de la paix...

Plusieurs artistes ont essayé. Le roi a regardé les peintures, mais il en aimait seulement deux et il avait à choisir entre ces deux peintures.

La première image était celle d'un lac calme. Le lac était un miroir parfait pour les montagnes majestueuses autour. Au-dessus il y avait un ciel bleu avec quelques nuages blancs. Tous ceux qui ont vu cette peinture ont pensé que c'était l'image parfaite de la paix.

L'autre peinture avait aussi des montagnes. Mais elles étaient abruptes, rocheuses et le sommet sans arbre. Au-dessus, il y avait un ciel orageux avec de la pluie et des éclairs. À côté de la montagne,il y avait une grosse chûte d'eau. Cela ne ressemblait en rien à la paix.

Mais après que le roi l'eut bien regardée en détail, il a vu derrière la chûte un petit buisson qui avait poussé sur le rocher. Dans le buisson, une maman oiseau avait bâti son nid. Là, au milieu de tout ce remous d'eau, était assise la maman oiseau sur son nid... en parfaite paix.

Le roi choisit la seconde, et expliqua : "La paix ne veut pas dire être à un endroit où il n'y a ni bruit, ni trouble. Non... La paix veut dire être au milieu de toutes ces choses perturbantes, mais être toujours au calme dans son coeur."

Auteur inconnu
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 12:28

L’homme couché

Un homme était étendu sur le bord d’un chemin. Il n’était ni blessé ni mort, juste couvert de poussières. Un voleur l’aperçut et se dit :
« C’est surement un voleur qui s’est endormi. La police va venir le chercher. Il vaut mieux que je m’éclipse avant qu’elle n’arrive. »
Un peu plus tard, un ivrogne le contourna en titubant :
« Voilà ce que c’est de ne pas tenir l’alcool ! constata-t-il Allez, salut l’ami ! Et la prochaine fois ne bois pas tant. »
Arriva un sage. Il s’approcha se dit :
« Cet homme et en extase. Je vais méditer à ses côtés. »

(C’est une histoire racontée par Ramakrishna. Nous voyons la réalité et les êtres selon nos propres projections. On ne voit pas l’autre tel qu’il est réellement, mais tel qu’on le perçoit après l’avoir fait passer par le filtre de nos projections)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 12:32

Un vieil Arabe à l'apparence misérable, mendiant sa vie, s'avançait dans les rues d'une ville. Personne ne lui prêtait la plus légère attention. Un passant lui dit avec un vrai mépris :
— Mais que fais-tu ici ? Tu vois bien que personne ne te connaît.
L'homme pauvre regarda calmement le passant et lui répondit :
Que m'importe ? Je me connais moi-même, et cela me suffit. C'est le contraire qui serait une horreur : que tous me connaissent, et que je m'ignore.
(Contes philosophiques du monde entier (Jean Claude Carrière)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 12:34

Les histoires ont-elles un sens ?

Un homme écoutait les histoires que racontait un sage professionnel et voyait qu'elles étaient interprétées tantôt dans un sens, tantôt dans un autre sens. Il s'en plaignit : à quoi bon, dans ce cas, raconter des histoires ?
Le conteur lui répondit :
— Mais c'est tout ce qui fait leur valeur ! Quelle importance accorderais-tu à une tasse où on ne pourrait boire que de l'eau, à une assiette où on ne pourrait manger que de la viande ? Et j'ajoute, écoute-moi bien : une tasse et une assiette ont une contenance limitée. Que dire alors du langage, qui paraît devoir nous fournir une nourriture infiniment plus large, plus riche, plus variée !
Il se tut un instant, puis rajouta :
— La véritable question n'est pas : « Quel est le sens de cette histoire ? De combien de manières puis-je la comprendre ? Peut-on la ramener à un seul sens ? La question est : «Cet individu auquel je m'adresse, peut-il tirer profit de ce que je vais lui raconter ? »

((Contes philosophiques du monde entier (Jean Claude Carrière) )
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Thierry
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 14:14

renal a écrit:
Les deux contes que je viens de mettre, sont des contes pour les enfants, mais j'ai trouvé, que cela aussi concerne les adultes, qui sont aussi de grands enfants Wink

Dans le premier on est tous concernés par l'amour et la tendrese
et dans le second, parfois on a tendance à juger les autres sur l'apparence

Mes élèves adorent que je leur lise des contes "philosophiques" et j'adore les lire. C'est ça la magie des contes, tout le monde est heureux.
D'ailleurs, MERCI Renal, parce que là je vais trouver de nouvelles histoires.
Jean Claude Carrière...Faut que je trouve ce bouquin.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 14:31

Tu sais Tierry j'aime beaucoup les contes philosophiques, car ils racontent toujours quelque chose que chacun peut comprendre à sa manière et le prendre pour soi.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 16:30

renal a écrit:
Tu sais Tierry j'aime beaucoup les contes philosophiques, car ils racontent toujours quelque chose que chacun peut comprendre à sa manière et le prendre pour soi.
Oui, et c'est pour ça qu'ils existent depuis si longtemps et qu'ils ne disparaitront jamais.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 20:28

"Le jeune roi Arthur tomba un jour dans une embuscade et fut fait prisonnier par le monarque d’un royaume voisin. Le monarque aurait pu le tuer mais fut ému de la jeunesse et de la joie de vivre d’Arthur. Alors, il lui offrit la liberté contre la réponse à une question très difficile. Arthur aurait une année pour deviner la réponse et s’il ne pouvait la donner au bout de ce délai, il serait tué.
La question était : que veulent réellement les femmes ?
Une telle question laisserait perplexes les hommes les plus savants et, pour le jeune Arthur, cela semblait être une quête impossible. Comme c’était quand même mieux que la mort, il accepta la proposition du monarque de lui ramener la réponse au bout d’un an. Il retourna dans son royaume pour interroger tout le monde : les princesses, les prostituées, les prêtres, les sages, le fou de la cour. Il parla à chacun mais personne ne parvint à lui donner une réponse satisfaisante. Ce que la plupart des gens lui dirent fut d’aller consulter la vieille sorcière qui était la seule à pouvoir connaître la réponse. Le prix en serait élevé car la sorcière était connue dans tout le royaume pour les prix exorbitants qu’elle demandait. Le dernier jour de l’année arriva et Arthur n’avait pas d’autre choix que d’aller parler à la sorcière. Elle accepta de répondre à sa question mais il devait d’abord accepter son prix.
La vieille sorcière voulait épouser Gauvain, le plus noble des Chevaliers de la Table Ronde et le plus cher ami d’Arthur.
Le jeune Arthur fut horrifié : la vieille sorcière était bossue et terriblement laide, n’avait qu’une dent, sentait comme l’eau des égouts, faisait souvent des bruits obscènes, ... Il n’avait jamais rencontré de créature aussi répugnante. Il refusait de forcer son ami à l’épouser et d’endurer un tel fardeau. Gauvain, en entendant la proposition, parla à Arthur. Il lui dit que ce n’était pas un si terrible sacrifice pour sauver la vie d’Arthur et préserver la Table Ronde. Ainsi, le mariage eut lieu et la sorcière répondit à la question :
Ce qu’une femme veut vraiment c’est de pouvoir décider de sa propre vie.
Chacun sut à l’instant que la sorcière venait de dire une grande vérité et que la vie d’Arthur serait épargnée. Et ce fut le cas. Le monarque voisin épargna la vie d’Arthur et lui garantit une totale liberté. Quel mariage ! Arthur était tenaillé entre le soulagement et l’angoisse. Gauvain se montrait agréable comme toujours, charmant et courtois. La vieille sorcière montra ses plus mauvaises manières. Elle mangea avec les doigts, rota et péta et mis tout le monde mal à l’aise. La nuit de noce approcha. Gauvain se préparant psychologiquement entra dans la chambre. Mais quelle surprise ! La plus belle femme qu’il ait jamais vue se tenait devant lui. Gauvain était éberlué et demanda ce qui se passait. La beauté répondit que comme il avait été gentil avec elle, elle serait la moitié du temps horrible et déformée et l’autre moitié une magnifique jeune fille. Quelle forme voulait-il qu’elle prenne le jour et la nuit ? Quelle question cruelle ! Gauvain commença à réfléchir à ce problème : pendant la journée une belle femme à montrer à ses amis mais la nuit, dans l’intimité une vieille et sinistre sorcière ? Ou bien dans la journée une hideuse sorcière mais la nuit une belle femme pour jouir des moments intimes ?
Que feriez-vous ?
Ce que choisit Gauvain est écrit plus bas mais ne lisez pas avant d’avoir fait votre propre choix.
Après avoir mûrement réfléchi, puis fait votre choix, vous pouvez visualiser la réponse de Gauvain.
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.
Le noble Gauvain répondit à la sorcière qu’il la laisserait choisir elle-même.
En entendant cela, elle annonça qu’elle serait belle tout le temps parce qu’il l’avait respectée et l’avait laissé décider elle-même de sa vie."

Je ne connais pas l'auteur malheureusement.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév - 22:30

je connais ce conte, mais je ne sais pas de qui il est . Il faut parfois laisser à l'autre le choix, et que vouloir à tout prix que ce soit comme on veut, n'est pas toujours bon. Je ne sais pas si c'est bien dit, mais c'est un peu l'idée que me donne ce conte.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 7:40

Père et fils

Parmi les plus belles histoires qu'il m'ait été donné entendre, il en est une qui m'a été racontée par un journaliste belge, à Bruxelles. II n'en connais-pas l'origine, qu'il situait «quelque part en Orient».
Dans un certain pays vivaient un homme très riche et un homme très pauvre. Ils avaient chacun un fils L'homme très riche monta avec son fils sur le sommet d'une colline, lui montra d'un geste le paysage tout autour d'eux et lui dit :
Regarde. Un jour, tout cela sera à toi.
L'homme très pauvre monta avec son fils au sommet de la même colline, lui montra le paysage tout autour et lui dit simplement : Regarde.
(JEAN CLAUDE CARRIERE)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 7:43

Le prisonnier coupable

Une histoire qui a couru dans tout l'Orient - raconte qu'un roi visite une prison et se fait présenter un à un les prisonniers, qu'il interroge lui-même :
A chaque prisonnier, il demande :
— Quel est ton crime ? Dis-moi : pourquoi t'a-t-on mis en prison? Et tous de répondre :
— Mais je n'ai rien fait! Je n'ai commis aucun crime, grand roi ! Je suis innocent ! C'est par erreur que je suis ici ! Je suis victime d'une cruelle injustice ! Le roi, naturellement, n'en croit pas un mot il devine sans peine l'insincérité de toutes ces protestations. Un des prisonniers lui dit, cependant :
Grand roi, j'ai commis un méfait, c'est vrai, et je mérite d'être ici. J'ai été voleur et violent. J'ai fait du mal à mes semblables, souvent, je le reconnais. Chaque nuit, j'ai du mal à dormir et le remords me tenaille.
Le roi appelle aussitôt les gardes et s'écrie - Libérez vite ce criminel ! Tout de suite ! Car il risque de corrompre tous les malheureux innocents qui sont ici !
JEAN CLAUDE CARRIERE
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 9:37

Thierry a écrit:
Le noble Gauvain répondit à la sorcière qu’il la laisserait choisir elle-même.
Je n'y avais pas pensé. Très futé ! Laughing
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 9:50

Henri Gougaud
Les deux qui ne s’aimaient pas

Un prince, un beau matin, s’en fut baguenauder au marché de la ville avec, pour tout bagage, un sac à provisions. Il aimait se frotter aux gens de son royaume, écouter leurs propos, soupeser les pastèques et flairer les salades. Il avait donc laissé son escorte chez lui et, l’oreille aux aguets, il allait çà et là parmi les étalages quand un bruit de dispute attira son regard.

- C’est à moi ! disait l’un.

- Non, à moi ! disait l’autre.

- J’ai le droit !

- Moi aussi !

- Mauvais bougre !

- Bandit ! Bref, deux marchands de fruits s’insultaient hardiment en brandissant leurs poings à l’ombre d’un platane. Le prince vint à eux, en arbitre apaisant. L’un lui rugit au nez :

- Il veut plus que sa part !

- C’est la mienne qu’il veut ! lui brailla son compère. Le peuple s’attroupa, les gendarmes survinrent et le prince, pensif, s’en revint au palais.

Il était fin joueur autant que pédagogue. Le lendemain matin il se fit amener les deux disputailleurs et leur tint ce discours :

- Il me plaît de vous faire une grande faveur. Que voulez-vous, messieurs ?

J’ai tout. Demandez donc, et vous serez comblés. J’aimerais cependant préciser ce qui suit : pour formuler un voeu, vous avez vingt secondes. Au-delà de ce temps, si vous restez muets, je vous ferai jeter tous les deux en prison.

Enfin notez ceci : le premier choisira, trésors, terres, châteaux, bref tout ce qu’il voudra, et le deuxième aura la même chose en double. Avez-vous bien compris ? Parlez, je vous écoute.

« Je me tais, se dit l’un. Deux fois plus qu’il n’aura, voilà qui me plairait ! » « Qu’il fasse sa demande, pensa l’autre. Que ce prétentieux-là soit plus riche que moi m’insupporterait trop. » « Mon Dieu, supplia l’un, que le bonheur le tue si je parle d’abord. » Passèrent dix secondes, et douze, et quinze et seize.

Le regard du second enfin s’illumina. Il ricana :

- Seigneur, qu’on m’arrache l’oeil droit.

On le fit à l’instant. Un borgne et un aveugle, au soleil de midi, sortirent du palais.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 18:56

Thierrya écrit :
Citation :
Jean Claude Carrière...Faut que je trouve ce bouquin.

Il est super, il est en deux volumes,moi j'ai mis que quelques contes qui m'ont le plus plus, sur mon blog. Il y en a bien d'autres très bien.

Sinon moi je les ais loués à la bibliothèque de ma ville, peut être as-tu aussi une biblio près de chez toi.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Fév - 6:33

La tristesse et la furie

Dans un royaume enchanté où les hommes n'ont jamais accès, à moins qu'ils ne s'y promènent éternellement sans s'en rendre compte...
Dans un royaume magique où les choses non tangibles deviennent concrètes...
Il était une fois...
Un lac merveilleux.
C'était un lac d'eau cristalline et pure, où nageaient des poissons de toutes les couleurs existantes et où toutes les tonalités du vert se reflétaient en permanence...
De ce lac magique et transparent s'approchèrent la tristesse et la furie pour s'y baigner en se tenant compagnie.
Toutes deux ôtèrent leurs vêtements et, nues toutes deux, entrèrent dans le lac.
La furie, pressée (comme l'est toujours la furie), impatiente - sans savoir pourquoi -, se baigna rapidement et, plus rapidement encore, sortit de l'eau...
Mais la furie est aveugle ou, du moins, elle ne distingue pas clairement la réalité. Aussi, nue et pressée, elle enfila, en sortant, le premier vêtement qui lui tomba sous la main...
Et voilà que ce vêtement n'était pas le sien, mais celui de la tristesse...
Ainsi vêtue de tristesse, la furie s'en alla.
Très calme, très sereine, disposée, comme toujours, à rester à l'endroit où elle se trouvait, la tristesse termina son bain et, sans aucune hâte - ou, plutôt, n'ayant pas conscience du temps qui passait -, avec paresse, lentement, elle sortit du lac.
Sur la rive, elle découvrit que ses vêtements n'étaient plus là.
Comme nous le savons tous, s'il y a quelque chose que la tristesse déteste, c'est de rester à nu. Aussi se couvrit-elle du seul vêtement qui se trouvait près du lac : celui de la furie.
On raconte que, depuis, il est fréquent que l'on rencontre la furie, aveugle, cruelle, terrible, furibonde. Mais si on prend le temps de bien regarder, on découvre que cette furie que l'on voit n'est qu'un déguisement, et que derrière le déguisement de la furie, en réalité... se cache ta tristesse.
(JORGE BUCAY)
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Brumes
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Fév - 7:38

Joli texte.

Vrai de surcroît. (On ne met plus de petit ^, mais je trouve que ça habille

bien le î et va avec le récit ci-dessus !)

study
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Fév - 8:55

Il était une fois un homme qui travaillait au Bureau de poste. Son travail consistait à traiter le courrier qui était mal adressé ou dont les adresses étaient inexistantes. Un jour, il eut à traiter une lettre adressée d'une main tremblante à Dieu.
Comme il ne pouvait pas la traiter, il pensa trouver une adresse de retour à l'intérieur.
Il l'ouvrit et lut : « - Cher Dieu, Je suis une vieille veuve de 93 ans, qui vit sur une très petite pension. Hier quelqu'un m'a volé ma sacoche. Il y avait 100 euros à l'intérieur, c'était le seul argent qui me restait jusqu'à mon prochain chèque de pension. Dimanche prochain, ce sera Noël, et j'avais invité deux de mes vieux amis à souper.
Sans argent, je suis maintenant incapable d'acheter de la nourriture pour les recevoir. Je n'ai pas de famille qui puisse m'aider, vous êtes maintenant mon seul espoir. S'il vous plait pourriez- vous me venir en aide? Sincèrement, »

Edna
66, rue Jean-Talon apt 2, 48310 Villois

Le travailleur postal fut très touché. Il montra la lettre à tous ses confrères du bureau de Poste. Chacun d'entre eux mit la main à sa poche et donna quelques euros.
Après avoir fait la tournée du bureau, il avait amassé 96 euros.
Fier de lui , il en mit le contenu dans une enveloppe et la fit livrer à l'adresse de la vieille dame. Pour le reste de la journée, tous les employés ressentaient un bien être intérieur d'avoir contribué à un beau geste de générosité...
Noël vint à passer et quelques jours plus tard, une autre lettre apparut, adressée à Dieu, encore écrite par la vieille dame .
Tous les employés s'attroupèrent autour du bureau de l'homme alors qu'il ouvrait la lettre.
Il était écrit: « - Cher Dieu, Comment pourrais-je vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi ? Grâce à votre geste de générosité et d'amour j'ai pu recevoir dignement mes deux amis en leur préparant un magnifique repas de Noël.
Ce fut une très belle journée et j'ai avoué à mes amis que si la chose a été rendue possible, c'est grâce à vous et au beau cadeau que vous m'avez fait.
Au fait, il manquait 4 euros sur le montant. J'ai bien peur que cela ait été volé par ces employés malhonnêtes du Bureau de Poste. »
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Mar - 7:31

Le trésor du baobab

Un jour de grande chaleur, un lièvre fit halte dans l'ombre d'un baobab, s'assit sur son train et, contemplant au loin la brousse bruissante sous le vent brûlant, il se sentit infiniment bien. « Baobab, pensa-t-il, comme ton ombre est fraîche et légère dans le brasier de midi ! » II leva le museau vers les branches puissantes. Les feuilles se mirent à frissonner d'aise, heureuses des pensées amicales qui montaient vers elles. Le lièvre rit, les voyant contentes. Il resta un moment béat, puis clignant de l'œil et claquant de la langue, pris de malice joueuse :
-Certes, ton ombre est bonne, dit-il. Assurément meilleure que ton fruit. Je ne veux pas médire, mais celui qui me pend au-dessus de la tête m'a tout l'air d'une outre d'eau tiède.
Le baobab, dépité d'entendre ainsi douter de ses saveurs, après le compliment qui lui avait ouvert l'âme, se piqua au jeu. Il laissa tomber son fruit dans une touffe d'herbe. Le lièvre le flaira, le goûta, le trouva délicieux. Alors il le dévora, s'en pourlécha le museau, hocha la tête. Le grand arbre, impatient d'entendre son verdict, se retint de respirer.
- Ton fruit est bon, admit le lièvre.
Puis il sourit, repris par son allégresse taquine, et dit encore :
- Assurément il est meilleur que ton cœur. Pardonne ma franchise : ce cœur qui bat en toi me paraît plus dur qu'une pierre.
Le baobab, entendant ces paroles, se sentit envahi par une émotion qu'il n'avait jamais connue. Offrir à ce petit être ses beautés les plus secrètes, Dieu du ciel, il le désirait, mais tout à coup, quelle peur il avait de les dévoiler au grand jour ! Lentement il entrouvrit son écorce. Alors apparurent des perles en colliers, des pagnes brodés, des sandales fines, des bijoux d'or. Toutes ces merveilles qui emplissaient le cœur du baobab se déversèrent à profusion devant le lièvre dont le museau frémit et les yeux s'éblouirent.
- Merci, merci, tu es le meilleur et le plus bel arbre du monde, dit-il, riant comme un enfant comblé et ramassant fiévreusement le magnifique trésor.
Il s'en revint chez lui, l'échiné lourde de tous ces biens. Sa femme l'accueillit avec une joie bondissante. Elle le déchargea à la hâte de son beau fardeau, revêtit pagnes et sandales, orna son cou de bijoux et sortit dans la brousse, impatiente de s'y faire admirer de ses compagnes.
Elle rencontra une hyène. Cette charognarde, éblouie par les enviables richesses qui lui venaient devant, s'en fut aussitôt à la tanière du lièvre et lui demanda où il avait trouvé ces ornements superbes dont son épouse était vêtue. L'autre lui conta ce qu'il avait dit et fait à l'ombre du baobab. La hyène y courut, les yeux allumés, avide des mêmes biens. Elle y joua le même jeu. Le baobab, que la joie du lièvre avait grandement réjoui, à nouveau se plut à donner sa fraîcheur, puis la musique de son feuillage, puis la saveur de son fruit, enfin la beauté de son cœur. Mais, quand l'écorce se fendit, la hyène se jeta sur les merveilles offertes comme sur une proie, et fouillant des | griffes et des crocs les profondeurs du grand arbre pour i arracher plus encore, elle se mit à gronder : • Et dans tes entrailles, qu'y a-t-il ? Je veux aussi dévorer tes entrailles ! Je veux tout de toi, jusqu'à tes cinés ! Je veux tout, entends-tu ? Le baobab blessé, déchiré, pris d'effroi aussitôt se •ferma sur ses trésors et la hyène insatisfaite et rageuse |en retourna bredouille vers la forêt. Depuis ce jour elle cherche désespérément d'illusoires jouissances dans les bêtes mortes qu'elle rencontre, sans jamais entendre la brise simple qui apaise l'esprit. Quant au baobab, il n'ouvre plus son cœur à personne il a peur. Il faut le comprendre : le mal qui lui fut fait t invisible, mais inguérissable.

En vérité, le cœur des hommes est semblable à celui de cet arbre prodigieux : empli de richesses et de bienfaits. Pourquoi s'ouvre-t-il si petitement, quand il 'ouvre ? De quelle hyène se souvient-il ?
(Henri Gougaud)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Mar - 20:39

Le secret

Où se tenait Mahmoud était Ayaz. Où souffrait Ayaz souffrait Mahmoud. Il n'était pas au monde d'amis plus proches, ni plus soucieux l'un de l'autre. Pourtant Mahmoud était roi, et Ayaz son esclave.
« Ayaz à la blanche poitrine » : ainsi l'appelait-on, car il était d'une beauté parfaite. Il était arrivé en guenilles de vagabond dans la ville où régnait le conquérant superbe et redouté. Il avait longtemps cheminé, sans cesse assoiffé par la poussière des déserts, et plus encore par l'increvable désir d'atteindre un jour la lumière qu'il sentait brûler dans le fond secret de son âme, au-delà de toute souffrance. Mahmoud l'avait rencontré sur les marches de son palais et l'avait pris à son service, séduit par son visage et son regard de diamant noir. De cet errant misérable venu du fin fond des chemins, il avait goûté les paroles simples et jamais basses. Il avait fait de lui son conseiller, il en fit un jour son frère de cœur.
Alors ses courtisans s'émurent. Que cet esclave leur soit préféré les scandalisa si rudement qu'ils complotèrent sa perte et se mirent à épier ses moindres gestes. Le vizir attacha quelques sbires discrets à sa surveillance. Un soir lui fut rapportée une incompréhensible bizarrerie dans le comportement de cet homme qu'il détestait. Il s'en fut aussitôt à la haute salle au dallage de marbre où déjeunait Mahmoud, et s'inclinant devant le souverain terrible :
- Majesté, lui dit-il, tu n'ignores pas que pour ta précieuse sécurité je fais surveiller tous les mortels, incomparable présence. Or, il me parvient à l'instant d'inquiétantes informations sur Ayaz, ton esclave. Chaque jour après avoir quitté la Cour, il va s'enfermer seul dans une chambre basse, au fond d'un couloir obscur. Nul ne sait ce qu'il y trame. Quand il en sort, il prend soin de verrouiller la porte. À mon avis, il cache là quelque secret inavouable. Je n'ose penser, quoique ce soit possible, qu'il y rencontre de ces disgraciés qui n'ont désir que de te nuire.
- Ayaz est mon ami, lui répondit Mahmoud. Tes soupçons sont absurdes. Ils ne salissent que toi. Va-t'en.
Il se renfrogna. Le vizir se retira discrètement satisfait : quoi qu'en dise le roi, son âme était troublée. Mahmoud, demeuré seul, resta un moment pensif, puis fit appeler Ayaz et lui demanda, avant même de l'avoir embrassé :
- Frère, ne me caches-tu rien ?
- Rien, seigneur, répondit Ayaz en riant.
- Et si je te demandais ce que tu fais dans la chambre où tu vas tous les soirs, me le dirais-tu ? Ayaz baissa la tête et murmura :
- Non, seigneur.
Le cœur de Mahmoud s'obscurcit. Il dit :
- Ayaz, es-tu fidèle ?
- Je le suis, seigneur. Le roi soupira.
- Laisse-moi, dit-il.
Il ne put trouver la paix.
Le soir venu, quand Ayaz sortit de sa chambre secrète, il se trouva devant Mahmoud, son vizir et sa suite dans le couloir obscur.
- Ouvre cette porte, lui dit le Conquérant,
L’esclave serra la clef dans son poing et, remuant la tête refusa d'obéir. Alors Mahmoud le prit aux épaules et gronda :
- Si tu ne me laisses pas entrer dans cette chambre, la confiance
que j'ai en toi sera morte. Veux-tu cela ? Veux-tu que notre amitié soit à jamais défaite ?
Ayaz baissa le front. La clef qu'il tenait glissa de sa et tomba sur le dallage. Le vizir la ramassa, ouvrit la porte. Mahmoud s'avança dans la pièce obscure. Elle vide et aussi humble qu'une cellule de serviteur. Au mur pendait un manteau rapiécé, un bâton et un bol de mendiant Rien d'autre. Comme le roi restait muet devant ces guenilles, Ayaz lui dit :
- dans cette chambre, je viens tous les jours pour ne pas oublier
qui je suis : un errant en ce monde. Seigneur tu me combles de faveurs, mais sache que mes biens véritables sont ce manteau troué, ce bâton et ce bol de mendiant. Tu n'as pas le droit d'être ici. Ici commence le royaume des pèlerins perpétuels. Mon royaume Ne pouvais-tu le respecter ?
- Pardonne-moi, dit le Conquérant.
Devant l'esclave, il s'inclina et baisa le pan de son manteau.

(HENRI GOUGAUD)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Mar - 20:54




Il était une fois un arbre. Au beau milieu d'un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l'entourait, les fleurs qui s'ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents…



Ah!, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie. Une année s'écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu'il n'était pas un brin d'herbe comme il l'avait crû tout d'abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.

Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs.

Il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais…


Mais, se regardant, il s'aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillaient, que ses branches n'avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n'être pas assez grand, peur de n'être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers… n'acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.


C'est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s'épaississait, s'allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais… ni feuille, ni fleur, ni fruit.

Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s'était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d'une beauté qui n'était pas la sienne.


Le jardinier plus d'une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d'une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l'arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu'une fois de plus, il remit l'abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.

Il ne restait plus de l'arbre au milieu du verger qu'un tronc et des branches : il ne restait plus que l'arbre au milieu du verger.


S'apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d'un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage

Le paysan, sur ces entrefaites, revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s'était produit.


Depuis ce jour, l'arbre vit heureux au milieu du verger, il n'est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l'écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n'ont d'importance : seuls importent les fruits qu'il porte et que nul autre que lui ne peut porter.

Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s'éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.
N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter,
car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s'en nourrir.

N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.
Car chaque fois que nous les refuserons,
il manquera quelque chose dans le monde.
N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter,
car chacun d'eux permettra de faire grandir
la Vie et l'Amour qui nous ont été donnés en partage.

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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeJeu 11 Mar - 8:07

Le chemin

Il était un jour un prince nommé Tsao. C'était jeune homme robuste, de grande beauté et d'intelligence vive. Pourtant il vivait perpétuellement malheureux et enragé. Il se mêlait de batailles indignes dans les basses ruelles de la capitale, buvait et paillardait sans bonheur tous les soirs de sa vie.
Une nuit, dans un recoin de taverne crasseuse, l'esprit tout embrumé de souffrance après s'être lourdement enivré, il empoigna par la taille une servante adolescente qui passait à sa portée et voulut la mener sur la paillasse d'une chambre. Elle lui résista. Harcelé par ses compagnons aussi ivres que lui qui le défiaient riant de soumettre cette fille, il la battit, la laissa inanimée sur une table et s'en alla seul dans le jour gris qui commençait à poindre.
Il marcha droit devant lui sans rien voir du monde qui s'éveillait, et sortit de la ville. Quand les brumes de l'alcool se dissipèrent dans son esprit, il se trouva en rase campagne, sur le chemin des montagnes de l'Ouest. Alors son existence lui apparut si honteuse et désolante qu'il décida d'abandonner pour toujours les palais parfumés qui peuplaient ses journées et les bas-fonds qui encombraient ses nuits. Seule la solitude lui parut désormais désirable. Cheminant vers la montagne au sommet inaccessible, la figure battue par le vent et les yeux brûlés par les larmes séchées, il espéra même, dans son désespoir et son dégoût de sa vie, la rencontre de quelque bêtes sauvage qui d'un coup de griffe au travers de sa poitrine offerte mettrait fin à son errance, mais il n'en vit aucune.
Il parvint après trois journées de fuite épuisante au pied des monts. Il prit une courte nuit de repos, puis se mit à les gravir. Peu à peu aux buissons traversés il laissa par lambeaux ses vêtements brodés, aux soleils et aux tempêtes la séduction de son visage, à la rudesse des rocs l'agressive puissance de son corps. Il s'établit dans une grotte, et trois années durant, sans rien attendre que la mort, il se nourrit de fruits, de racines et de noix sauvages. Mais la mort ne vint pas.
Alors il grimpa plus haut, où ne poussaient que de rares herbages parmi les rochers, et comme il montait vers ces hauteurs où n'étaient plus de sentiers, son ancienne vie de débauche lui apparut si lointaine qu'il douta d'être celui qui l'avait vécue. Les femmes, le luxe le vin ne le préoccupaient plus. Il se dit qu'il était lui-être devenu un esprit du vent, et cela le fit rire. En vérité n'importe qui passant par les rochers où il vivait l’aurait pris pour un fou, le voyant errer, nu sur ses jambes maigres, sa chevelure terreuse mêlée à sa barbe. Parfois les yeux brillants comme deux étoiles noires dans les broussailles de son visage, il s'immobilisait de longues heures pour contempler la cime neigeuse de la montagne, d'où il n'attendait personne.
Cette cime l'emplissait de paix infinie. Quinze années durant il ne sut jamais pourquoi, jusqu'à ce qu'un jour quelqu'un vienne de ces neiges éternelles : un homme presque transparent, tant il était pâle et fluet. Il était vêtu d'une robe rouge qu'aucun vent poussiéreux qu'aucune branche épineuse ne semblait avoir effleurée. Cet homme était de ces Immortels qui vi autrefois au plus haut de la montagne de l'Ouest ne fut pas étonné de le voir. L'Immortel s'assit à quelques pas de lui, sur un caillou. Tsao s'approcha et s’assit face, comme pour une conversation, mais rien ne lui vint qu'il ait envie de dire. Alentour n'étaient que le vent et la lumière du ciel.
- Te souviens-tu que tu fus prince ? lui demanda son visiteur, d'une voix nette et paisible.
- Prince ? lui répondit Tsao. Je ne sais pas ce que signifie ce mot.
- Que cherches-tu dans ces montagnes ?
- Rien, répondit Tsao. Je suis mon chemin.
- Où se trouve donc ton chemin ?
Tsao, levant la tête, désigna le ciel. ;
- Et où se trouve le ciel ? demanda l'homme.
Tsao posa la main sur sa poitrine, et ainsi désigna son cœur Alors l'homme sourit.
- Bienvenue chez les Immortels, dit-il. Et ils s'en furent ensemble vers la cime.


(Henri Gougaud)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 14 Mar - 9:24

Le maître dit :

« Lorsque nous sentons qu’est venue l’heure du changements, nous nous repassons inconsciemment le film de tous les échecs que nous avons connus jusque-là.

« Et bien sûr, à mesure que nous vieillissons, la part des moments difficiles l’emporte. Mais, en même temps, l’expérience nous a donné les moyens de surmonter ces échecs et de trouver le chemin qui nous permet d’aller plus loin. Il nous faut aussi insérer cette cassette-ci dans notre magnétoscope mental.

« Si nous ne regardons que le film de nos échecs nous resteront paralysés. Si nous ne regardons que le film de notre expérience, nous finirons par nous croire plus sages que nous le sommes en réalité.

« Nous avons besoin des deux cassettes »
(Paulo Coelho)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 14 Mar - 9:26

« Au commencement de votre chemin, vous trouverez une porte avec une inscription, dit le maître.

Revenez me dire quelle est cette phrase. »

Le disciple se livre corps et âme à sa quête. Et puis, un jour, il voit la porte, et il retourne consulter son maître.

« Au commencement du chemin il était écrit :

« Ce n’est pas possible », lui annonce-t-il.

-Où était-ce écrit, sur un mur ou sur une porte ? demande le maître.

-sur une porte.

- Eh bien, posez la main sur la poignée et ouvrez-la. »

Le disciple obéit. Comme l’inscription est peinte sur la porte, elle pivote en même temps qu’elle. Lorsque la porte est entièrement ouverte, le disciple ne parvient plus à distinguer la phrase et il avance.

(Paulo Coelho)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeDim 14 Mar - 9:32

Au bord de la rivière Piedra se trouve un monastère entouré d'une végétation florissante - une véritable oasis au milieu des terres arides de cette région d'Espagne. C'est là que la petite rivière devient un cours d'eau torrentueux et se divise en de multiples cascades.

Le voyageur traverse la contrée, écoutant la musique de l'eau. Soudain, au pied d'une cascade, une grotte attire son attention. Il observe soigneusement la pierre polie par le temps et les belles formes que la nature a patiemment créées. Puis il découvre, inscrits sur une plaque, les vers de Rabin-dranath Tagore :

Ce n’est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l'eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson.

Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter.
Paulo Coelho)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 17 Mar - 12:47

La Voie du juste Milieu

Sakyamuni est assis en méditation sous l'arbre sacré, le bod-tree, toujours à la recherche de l'illumination intérieure.
Or, voici que passent deux musiciens avec leurs sitars, cette harpe indienne aux sons mélodieux. Ceux-ci s'assoient au pied de l'arbre et ajustent leurs instruments. L'un d'eux, le plus expérimenté à l'évidence, donne à l'autre ce sage conseil :
«Ne tends pas trop les cordes : elles risqueraient de casser. Mais ne les laisse pas trop lâches non plus : elles ne vibreraient plus suffisamment. Observe le juste milieu.» Sakyamuni comprit alors que ces paroles étaient dites pour lui. Il reçut l'Illumination et devint Bouddha. Il abandonna ses austérités et suivit la voie de la sagesse et de la modération : la Voie du juste Milieu, qui est celle de la félicité à laquelle peuvent prétendre tous les hommes.
(Contes et paraboles de sagesse du bouddhisme,)
Edition de la Renaissance
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 29 Mar - 14:19

L’or du doigt

Dans la Chine ancienne, un ermite un peu magicien vivait dans une montagne profonde. Un jour, un vieil ami lui rendit visite. Senrin, tout heureux de l'accueillir, lui offrit un dîner et un abri pour la nuit; le lendemain matin, avant le départ de son ami, il voulut lui offrir un cadeau. Il prit une pierre et, avec son doigt, en fit un bloc d'or pur.
Son ami ne fut pas satisfait; Senrin pointa alors son doigt sur un énorme roc qui lui aussi devint de l'or. L'ami ne sourit toujours pas.
« Que veux-tu donc? » demanda Senrin.
L'ami lui répondit : « Coupe ce doigt, je le veux. »
Cet homme pensait que le doigt était la source de l'or. Cette histoire est teintée d'humour, mais sa signification est réellement très profonde. La plupart des hommes sont ainsi.
(Conte zen tiré du livre le bol et le baton)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 29 Mar - 14:24

Sous le pont, pas de voleurs

Sous un pont vivait une famille de mendiants, un homme, une femme et leur fils. Un jour, la femme revenant de mendier dit à son mari :
« Aujourd'hui je n'ai pas du tout reçu d'argent. Beaucoup de voleurs étaient passés dans les maisons et les gens avaient peur de me donner de l'argent. » Entendant ces paroles le jeune fils dit- : «Papa, nous sommes très heureux, jamais un voleur, n'entre dans notre maison. » - Bien sûr, dit le père. Il faut remercier notre pauvreté, c'est le mérite de tes parents. Personne n'entre sous ce pont. »

(Conte zen tiré du livre le bol et le baton)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeSam 10 Avr - 20:23

Heureuse Vieillesse
Témoignages de Sagesses

Auteur Un-connu

Un homme de 92 ans, de petite taille, parfaitement habillé et d’aspect fort soigné, attend dans le salon de la maison de retraite où je travaille.
Sa femme de 70 ans est morte récemment. Il a été obligé de quitter sa maison.
Après avoir attendu plusieurs heures, il sourit doucement lorsque je lui annonce que sa chambre est enfin prête. Comme il marche lentement vers l’ascenseur, en utilisant sa canne, je lui décris sa petite pièce, en précisant le drap accroché à la fenêtre qui va lui servir de rideau pendant quelque temps.
- « Je l’aime beaucoup », répond-il, avec l’enthousiasme d’un garçon de 8 ans à qui l’on vient d’offrir un petit chien plein de malice.
- « Mais Monsieur, vous n’avez pas encore vu la chambre ! Voilà c’est ici ! »
- « Cela n’a rien à voir" répond-il. "Le bonheur est quelque chose que je choisis à l’avance. Si j’aime la chambre ne dépend pas des meubles, ou du décor, mais plutôt du regard que je décide d’avoir sur elle.
C’est déjà décidé dans mon esprit : j’aime cette chambre.
C’est une décision que je prends chaque matin lorsque je me réveille. Je peux choisir.
Je peux passer ma journée dans le lit énumérant toutes les difficultés que j’ai avec les parties de mon corps qui ne fonctionnent plus très bien, ou je peux me lever et remercier le ciel pour les parties qui sont encore prêtes à me rendre service.
Chaque jour est un cadeau, et aussi longtemps que je le peux, je me concentrerai sur le nouveau jour et tous les bonheurs que la vie me donne. La vieillesse ressemble à un compte épargne : vous retirez à la fin ce que vous avez déposé au long des années. »
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeSam 10 Avr - 20:41

La clinique de Dieu
Contes et Histoires

Auteur Un-connu

Je suis allé à la Clinique du Seigneur pour des contrôles de routine et j’ai constaté que j’étais malade :
Quand le Seigneur a mesuré ma tension, j’ai vu que ma Tendresse était « basse ».
À la vérification de la température, le thermomètre a enregistré 40º d’Anxiété.
J’ai passé un électrocardiogramme et le diagnostic fut que j’avais besoin de diverses transfusions d’Amour, car mes artères étaient bouchées par la Solitude et n’irriguaient plus mon cœur vide.
Je suis allé en orthopédie, étant donné que je ne pouvais plus marcher à côté de mon frère, et ne pouvais pas lui donner une accolade fraternelle, parce que je m’étais fait une fracture en trébuchant sur la jalousie.
On a aussi relevé une Myopie, due au fait que je ne pouvais pas voir au-delà des choses négatives de mon prochain.
Quand je lui ai dit être sourd, le Seigneur a constaté que j’avais négligé d’écouter quotidiennement sa Voix.
Dans sa grande miséricorde, le Seigneur m’a offert une consultation gratuite.

Aussi je m’engage, en quittant cette Clinique, à ne prendre que les remèdes naturels qu’il m’a prescrits à l’occasion de cette heure de Vérité :

Au saut du lit, boire un verre de « Reconnaissance ».
Avant d’aller au travail, prendre une cuillère de Paix.
Chaque heure, Appliquer une compresse de Patience et avaler un bol d’humilité.
De retour à la maison, faire une injection d’une dose d’Amour.
Et, avant d’aller au lit, prendre deux capsules de Conscience pacifiée.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 14 Avr - 10:16

Et cela aussi passera

Un musicien errant, un jour, allait sa route. C'était un homme simple. Sa vie ne l'était pas, et pourtant il l'aimait. Or, ce jour-là (c'était un matin gris d'automne), comme un clocher lointain émergeait de la brume, le chant qu’il fredonnait pour alléger ses pas s'étrangla soudain dans sa gorge. Là, dans le champ voisin, un pauvre homme courbé sous le joug et le fouet tirait une charrue que son maître menait. « Comment peut-on traiter les gens comme des bêtes ? » pensa le voyageur, pris de pitié rageuse. A travers le labour il vint à l'attelage.
— Honte sur toi ! dit-il au tourmenteur d'esclave. Cet homme que tu forces à trimer comme un âne n'ose pas te cracher la vérité en face. Je le ferai pour lui. Ton âme est un caillou, ta tête un désert sombre. Ne t'a-t-on pas appris que nous sommes tous frères ? Bandit ! Coquin barbu ! Malandrin d'un autre âge ! Bafoueur illégal de dignité humaine ! Il brandit son bâton.
— De quoi te mêles-tu ? lui dit le tourmenté. Le bien, le mal, tout passe. Et cela aussi passera.
Tandis que son bourreau riait benoîtement en haussant les épaules, l'homme sans autre mot se remit au labeur. Le brave musicien, pantois comme devant la lune en plein midi, pensa : « Un esclave avocat du méchant qui l'opprime ! Seigneur, où va le monde ?» Il s'en alla, le pas tout à coup indécis. Un proverbe prétend que l'on ne court jamais deux fois la même route. Un autre affirme le contraire : « Par où tu es parti, par là tu reviendras. » C'est ce deuxième qui dit vrai. Le redresseur de torts, son violon à l'épaule, après trois ans d'errance un jour vint à passer au bord du même champ. Il se souvint, fit halte, et ses yeux s'allumèrent. Au loin, dans le labour, allait une jument que gouvernait l'esclave enfin libre et prospère. Son allure était franche, il était bien vêtu. Il faisait sa semaille à grands envols tranquilles. Le voyageur surpris s'en fut le saluer.
— Grâce au Ciel, lui dit-il, vous avez survécu. Mieux : vous me semblez riche. Et votre tortionnaire, a-t-il été puni comme il le méritait ?
— Le seigneur d'à côté l'a fait assassiner, répondit le bonhomme. Il avait, paraît-il, séduit sa jeune épouse. On n'a donné sa terre.
— Ami, j'en suis heureux. Vous avez eu raison d'avoir confiance en Dieu, lui dit le musicien en lui serrant les mains, voilà votre avenir désormais assuré. L'homme sourit, reprit dans le sillon sa marche.
— Pas plus qu'hier, dit-il. Le bien, le mal, tout passe. Et cela aussi passera.

ETRAITS DU LIVRE D’HENRI GOUGAUD
« L’arbre d’amour et de sagesse »
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Avr - 17:50

L’homme couché

Un homme était étendu sur le bord d’un chemin. Il n’était ni blessé ni mort, juste couvert de poussières. Un voleur l’aperçut et se dit :
« C’est surement un voleur qui s’est endormi. La police va venir le chercher. Il vaut mieux que je m’éclipse avant qu’elle n’arrive. »
Un peu plus tard, un ivrogne le contourna en titubant :
« Voilà ce que c’est de ne pas tenir l’alcool ! constata-t-il Allez, salut l’ami ! Et la prochaine fois ne bois pas tant. »
Arriva un sage. Il s’approcha se dit :
« Cet homme et en extase. Je vais méditer à ses côtés. »

(C’est une histoire racontée par Ramakrishna. Nous voyons la réalité et les êtres selon nos propres projections. On ne voit pas l’autre tel qu’il est réellement, mais tel qu’on le perçoit après l’avoir fait passer par le filtre de nos projections)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Avr - 17:56

Toute le monde, personne et chacun


Il était une fois quatre individus qu'on appelait

TOUT LE MONDE
QUELQU'UN
CHACUN
et PERSONNE

Il y avait un important travail à faire
et on a demandé à TOUT LE MONDE de le faire.
TOUT LE MONDE était persuadé que QUELQU'UN le ferait.
CHACUN pouvait l'avoir fait
mais ce fut PERSONNE qui le fit.
QUELQU'UN se fâcha car c'était le travail de TOUT LE MONDE ! TOUT LE MONDE pensa que CHACUN pouvait le faire
et PERSONNE ne doutait que QUELQU'UN le ferait.
En fin de compte, TOUT LE MONDE fit des reproches à CHACUN
parce que PERSONNE n'avait fait
ce que QUELQU'UN aurait pu faire

MORALITE......
Sans vouloir engueuler TOUT LE MONDE,
il serait bon que CHACUN fasse ce qu'il doit faire
sans nourrir l'espoir que QUELQU'UN le fera à sa place
car l'expérience montre que là où on attend QUELQU'UN
généralement on ne trouve "PERSONNE".
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Avr - 17:57

PARFAITEMENT EXACT !
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Avr - 18:11

L’homme et l’enfant

Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.
Un Cartésien se pencha et lui dit : Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou.
Un Spiritualiste le vit et dit : Vous avez dû commettre quelque péché.
Un Scientifique calcula la profondeur du trou.
Un Journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
Un Yogi lui dit : Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur.
Un Médecin lui lança deux comprimés d’aspirine.
Une Infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
Un Thérapeute l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.
Une Pratiquante de la pensée positive l’exhorta : Quand on veut, on peut !
Un Optimiste lui dit : Vous auriez pu vous casser une jambe.
Un Pessimiste ajouta : Et ça risque d’empirer.
Puis un enfant passa, et lui tendit la main...
Anonyme
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeVen 23 Avr - 11:06

Violence sans écho

Le Bouddha enseignait partout où il passait. Or, un jour qu'il parlait sur une place du village, un homme vint l'écouter parmi la foule. L'auditeur se mit bientôt à bouillir d'envie et de rage. La sainteté du Bouddha l'exaspérait. N'y pouvant plus tenir, il hurla des insultes. Le Bouddha demeura impassible. L'homme fulminant quitta la place. Comme il avançait le long des rizières à larges enjambées, sa colère s'apaisait. Déjà, le temple de son village grandissait au-dessus des rizières. En lui monta la conscience que sa colère était née de la jalousie et qu'il avait insulté un sage. Il se sentit si mal à l'aise qu'il rebroussa chemin, décidé à présenter des excuses au Bouddha.
Lorsqu'il arriva sur la place où l'enseignement continuait, la foule se poussa pour laisser passer l'homme qui avait insulté le Maître. Les gens incrédules le regardaient revenir. Les regards se croisaient, les coudes étaient poussés pour attirer l'attention des voisins, un murmure suivait ses pas. Lorsqu'il fut suffisamment près, il se prosterna, suppliant le Bouddha de lui pardonner la violence de ses propos et l'indécence de sa pensée. Le Bouddha, plein de compassion, vint le relever.
- Je n'ai rien à vous pardonner, je n'ai reçu ni violence ni indécence.
- J'ai pourtant proféré des injures et des grossièretés graves.
- Que faites-vous si quelqu'un vous tend un objet dont vous n'avez pas usage ou que vous ne souhaitez pas saisir ?
- Je ne tends pas la main, je ne la prends pas, bien sûr.
- Que fait le donateur ?
- Ma foi, que peut-il faire ? Il garde son objet.
C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre.
(Conte de sagesse de l’Inde, Martine Quentric-Séguy)
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeVen 23 Avr - 16:31

renal a écrit:
C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre.
(Conte de sagesse de l’Inde, Martine Quentric-Séguy)
Joli ! Top !
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Avr - 8:12

L'arbre

Dans un pays aride fut autrefois un arbre prodigieux. Sur la plaine on ne voyait que lui, largement déployé entre les blés malingres et le vaste ciel bleu. Personne ne savait son âge. On disait qu'il était aussi vieux que la Terre. Des femmes stériles venaient parfois le supplier de les rendre fécondes, des hommes en secret cherchaient auprès de lui des réponses à des questions inexprimables et les loups lui parlaient, certaines nuits sans lune, mais personne jamais ne goûtait à ses fruits.
Ils étaient pourtant magnifiques, si luisants et dorés le long de ses branches maîtresses pareilles à deux bras offerts dans le feuillage qu'ils attiraient les mains et les bouches des enfants ignorants. Eux seuls osaient les désirer. On leur apprenait alors l'étrange et vieille vérité. La moitié de ces fruits était empoisonnée. Or tous, bons ou mauvais, étaient d'aspect semblable. Des deux branches ouvertes en haut du tronc énorme l'une portait la mort, l'autre portait la vie, mais on ne savait laquelle nourrissait et laquelle tuait. Et donc on regardait, mais on ne touchait pas.
Vint un été trop chaud, puis un automne sec, puis un hiver glacial. Neige et vent emportèrent les granges et les toits des bergeries. Les givres du printemps brûlèrent les bourgeons, et la famine envahit le pays. Seul sur la plaine l'arbre demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n'avait péri. Malgré les froidures, ils étaient restés en aussi grand nombre que les étoiles au ciel. Les gens, voyant ce vieux père solitaire miraculeusement rescapé des bourrasques, s'approchèrent de lui, indécis et craintifs. Ils interrogèrent son feuillage. Ils n'en eurent pas de réponse. Ils se dirent alors qu'il leur fallait choisir entre le risque de tomber foudroyés, s'ils goûtaient aux merveilles dorées qui luisaient parmi les feuilles, et la certitude de mourir de faim, s'ils n'y goûtaient pas.
Comme ils se laissaient aller en discussions confuses, un homme dont le fils ne vivait plus qu'à peine osa soudain s'avancer d'un pas ferme. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit, ferma les yeux, le croqua et resta debout, le souffle bienheureux. Alors tous à sa suite se bousculèrent et se gorgèrent délicieusement des fruits sains de la branche de droite qui repoussèrent aussitôt, à peine cueillis, parmi les verdures bruissantes. Les hommes s'en réjouirent infiniment. Huit jours durant ils festoyèrent, riant de leurs effrois passés.
Ils savaient désormais où étaient les rejetons malfaisants
de cet arbre : sur la branche de gauche. Ils la regardèrent l'abord d'un air de défi, puis leur vint une rancune haineuse. A cause de la peur qu'ils avaient eu d'elle ils avaient failli mourir de faim. Ils la jugèrent bientôt autant inutile que dangereuse. Un enfant étourdi pouvait un jour se prendre à es fruits pervers que rien ne distinguait des bons. Ils décidèrent donc de la couper au ras du tronc, ce qu'ils firent avec une joie vengeresse.
Le lendemain, tous les bons fruits de la branche de droite étaient tombés et pourrissaient dans la poussière. L'arbre amputé de sa moitié empoisonnée n'offrait plus au grand soleil qu'un feuillage racorni. Son écorce avait noirci. Les biseaux l'avaient fui. Il était mort.


ETRAITS DU LIVRE D’HENRI GOUGAUD
« L’arbre d’amour et de sagesse »
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Avr - 8:38

La fourmi amoureuse

Le roi Salomon, cheminant un jour par les sentiers du désert, rencontra une fourmilière. Toutes les fourmis aussitôt vinrent à lui pour saluer l'empreinte de ses pas. Une seule ne se soucia pas de sa présence. Elle resta devant son trou, occupée à un labeur apparemment infini. Salomon l'aperçut à l'écart de ses compagnes. Il se pencha sur son corps minuscule et lui dit :
— Que fais-tu donc, bête menue ? La fourmi lui répondit, sans se laisser autrement distraire de son travail :
— Vois, roi des rois, un grain après l'autre je déplace ce tas de sable.
— Ô fourmi généreuse, lui dit Salomon, n'est-ce point là un labeur exagéré pour tes faibles forces ? Ce tas de sable te dépasse de si haut que tes yeux ne sauraient en voir la cime. Aurais-tu la longévité de Mathusalem et la patience de Job, tu ne pourrais espérer l'effacer de ta route.
— Ô grand roi, lui répondit la fourmi, c'est pour l'amour de ma bien-aimée que je travaille ainsi. Cet obstacle me sépare d'elle. Rien ne pourra donc me distraire de son effacement. Et si à cette œuvre j'use toutes mes forces, au moins je mourrai dans l'étrange et bienheureuse folie de l'espérance.
Ainsi parla la fourmi amoureuse. Ainsi le roi Salomon découvrit, sur le sentier du désert, le feu de l'amour véritable.

ETRAITS DU LIVRE D’HENRI GOUGAUD
« L’arbre d’amour et de sagesse »
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Avr - 17:18

La belette (ÉSOPE)

Une belette s'introduisit un jour dans l'atelier d'un forgeron. Y apercevant une lime, elle se mît à la lécher, si bien qu'à force d'y frotter sa langue, celle-ci perdît beaucoup de sang. Et la belette lécha le sang avec délice, croyant qu'il provenait du fer, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de langue!

Cette fable s'applique à ceux qui, croyant nuire aux autres, se causent du tort à eux-mêmes.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Avr - 17:19

Le berger et le loup(ÉSOPE)

Un berger trouva un jour un louveteau. Il le prit et le nourrit avec ses chiens. Quand le louveteau eut grandi, il se lançait avec les autres chiens à la poursuite de tous les loups qui venaient enlever des moutons. Et quand les chiens, épuisés, renonçaient à courir et s'en revenaient sur leurs pas, lui, en loup qu'il était, continuait jusqu'au bout la poursuite. Après quoi, il rentrait au bercail. Quand aucun loup n'enlevait de mouton, il allait de lui-même en pourchasser un en cachette pour s'en repaître avec les chiens. Jusqu'au jour où le berger, voyant ce qui arrivait, en finit avec lui en le pendant à un arbre.

Cette fable montre qu'un naturel pervers n'engendrera jamais de caractère honnête.
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 15:49

Le Paradis et l'Enfer

Un vieux moine était assis sur le bord de la route,
les yeux fermés, les jambes croisées, les mains posées sur les genoux.
Il restait assis là, méditant profondément.
Soudain, son zazen fut interrompu par la voix rauque et revendicatrice d'un chevalier.
- "Vieil homme! Dis-moi à quoi ressemblent le paradis et l'enfer!"
Sur le coup, le moine n'eut pas la moindre réaction.
Mais peu à peu, il ouvrit les yeux,
releva imperceptiblement les commissures de ses lèvres,
comme pour sourire, tandis que le chevalier restait planté là,
impatient, de plus en plus agité.
- "Tu désires connaître les secrets du paradis et de l'enfer?"
demanda finalement le moine.
"Toi, avec ton allure négligée, avec tes bottes et tes vêtements couverts de boue.
Avec tes cheveux ébouriffés, avec ta mauvaise haleine, avec ton épée rouillée et tordue.
Toi qui es laid et dont la mère t'habille si drôlement,
tu oses me demander de te parler du paradis et de l'enfer?"
Le chevalier jura vilainement.
Il sortit son épée et la souleva au-dessus de sa tête.
Son visage devint cramoisi et les veines de son cou se gonflèrent tandis
qu'il s'apprêtait à couper la tête du moine.

- "Cela, c'est l'enfer",
lui dit doucement le vieux moine, juste au moment où l'épée commençait à redescendre.

Le chevalier resta bouche bée de stupéfaction, de respect, de compassion
et d'amour devant cet homme aimable
qui avait risqué rien de moins que sa vie pour lui prodiguer cet enseignement.
Il arrêta son épée à mi-chemin et ses yeux se remplirent de larmes de gratitude.

- "Et cela, c'est le paradis!", conclut le moine
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marc
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marc



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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 15:58

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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 16:09

Au bord de la rivière Piedra se trouve un monastère entouré d'une végétation florissante - une véritable oasis au milieu des terres arides de cette région d'Espagne. C'est là que la petite rivière devient un cours d'eau torrentueux et se divise en de multiples cascades.

Le voyageur traverse la contrée, écoutant la musique de l'eau. Soudain, au pied d'une cascade, une grotte attire son attention. Il observe soigneusement la pierre polie par le temps et les belles formes que la nature a patiemment créées. Puis il découvre, inscrits sur une plaque, les vers de Rabin-dranath Tagore :

Ce n’est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l'eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson.

Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter.



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zilia
***
zilia



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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 16:13

Oui,c'est chouette.
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Marie-jo 17
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Marie-jo 17



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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 16:42

marc a écrit:
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Rien ne révèle la débilité et ne l'entretient comme la moquerie.
Surtout quand elle se répète
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Frank
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Frank



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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitimeMar 27 Avr - 17:18

Marie-jo 17 a écrit:

Surtout quand elle se répète

J'ai bien ri, MJ, en lisant comment tu avais mis cette citation à ta sauce... Laughing

Simple, drôle et efficace. cheers
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MessageSujet: Re: Contes philosophiques   Contes philosophiques - Page 4 Icon_minitime

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