Les chemins de la sagesse - mai 2024

Morgan Kane a écrit:

Nelly a écrit:

"Il faut dépenser quand on est jeune l'argent qu'on aura quand on sera vieux."  [Sacha Guitry]

Autre version : " On n'emporte pas sa cassette dans sa tombe !!!"

Dépensons de l'argent quand on peut profiter de la vie, avec raison bien sûr !!!

Tout à fait, Morgan, avec raison, c'est tout le problème ! Le but n'est pas de se priver de plaisirs, pas plus que d'entasser sans se permettre quoi que ce soit, le but est de vivre avec les proportions dont on dispose et en gardant toujours un petit matelas de sécurité pour le cas où il y aurait un problème.

Je vois autour de moi des jeunes qui vivent encore chez leurs parents. La jeune fille de 22 ans est en école d'infirmière. Elle fait des stages et j'entends fréquemment qu'elle part en voyage... Super et tant mieux pour elle, mais quelque part, je trouve qu'il serait bon qu'elle fasse de petites économies. Pour l'instant, elle peut compter sur ses parents en cas de problème et ça aide, évidemment. Je me dis d'ailleurs qu'elle n'a pas totalement tort d'en profiter, mais saura-t-elle se priver quand elle sera moins entourée ?

Je suis  contre les "radins" qui entasse et, effectivement, n'emporterons rien dans leur tombe, mais entre les deux, n'y a-t-il pas un juste milieu à trouver ?

Nilxt a écrit:

Bizarrement, quand je lis cela je pense plutôt aux états, qui s'endettent pour financer leurs politiques qui auront des effets plus tard

Une dette n'est pas une mauvaise chose si elle est utilisée à bon escient. Par exemple une dette pour financer la transition écologique n'est pas une mauvaise dette si cela permet aux générations futures de mieux vivre. C'est un bon investissement qui portera ses fruits plus tard

Pareil pour un particulier : Une dette pour des futilités, c'est dangereux si on ne peut plus ensuite pallier aux imprévus de la vie. C'est pour cela qu'il n'est généralement pas conseillé de s'endetter, sauf dans certains cas spécifiques lorsque cela est nécessaire, à cause des coûts et des difficultés financières liés aux intérêts.

Je te suis absolument : ce sont les dettes pour des futilités qui s'avèrent dangereuses, d'autant plus que ces futilités deviennent souvent essentielles pour ceux qui en ont pris l'habitude.

S'endetter à bon escient est normal à condition que ce soit bien calculé, en fonction de ses revenus et du reste à vivre.

Nilxt a écrit:

On dit souvent qu'il est toujours préférable de vivre en dessous de ses moyens et de constituer des économies plutôt que de s'endetter.

Quand tu dis qu'il est préférable de vivre en dessous de ses moyens plutôt que de s'endetter, je penser que c'est exagéré. Il faut vivre raisonnablement, avec des plaisirs en fonction de ses possibilités et, peut-être, avec des objectifs pour l'avenir.

Nilxt a écrit:

Je peux vous raconter le reportage que j'avais vu il y a une douzaine d'années. C'était un jeune francais qui avait la vingtaine. Il était infirmier en région urbaine et s'était mis à son compte

Il travaillait 7 jours sur 7, ne prenait pas de vacances, ne voyait pas ses potes et ne sortait pas avec eux les soirs (d'ailleurs il ne sortait pas du tout parce que cela coûte de l'argent...). Il va de soit aussi qu'il avait fait une croix sur sa vie amoureuse

Il avait fait le choix d'habiter encore chez ses parents qui ne lui faisait rien payer. Il n'avait donc aucun frais de logement, d'électricité, de nourriture, etc... (Il s'arrangeait pour dépenser le minimum.... Même le coiffeur il se coupait les cheveux tout seul avec une tondeuse...)

Ses seuls frais c'était sa voiture, nécessaire pour son activité

Du coup tout son salaire passait en épargne et en investissements immobilier, il avait déjà acheté 3 appartements cash, des petits mais cela lui assurait un revenu locatif.

Il disait qu'il allait continuer de placer et d'acheter des appartements et qu'à la trentaine, et même avant, il aurait largement assez pour arreter de travailler, les revenus de ses placements et de ses locations devant lui couvrir son train de vie...

J'étais étonné par tant de tenacité, parce que arriver à être rentier par son propre travail à 30 ans, chapeau

Mais bon d'un autre côté il se passe de tout pendant plusieurs années...

Et en plus de sa vie sociale (des années d'interactions sociales perdues...) ca doit aussi tirer sur sa santé... A bosser autant il peut s'attirer des problèmes cardiaques ou autres

Sans compter qu'avec son activité et ses trajets en voiture il n'est pas à l'abri d'un accident.

Et bon là si cela se passe mal, on retombe en plein sur notre débat : de mon côté, je serais vraiment contrarié de me pourrir la vie (parce que bon, faire cela des années c'est se pourrir la vie quand même à mon sens...) pour économiser, et d'y passer avant d'avoir eu le temps d'en profiter... (Bon, j'espère que cela ne lui est pas arrivé à ce gars et qu'aujourd'hui il est tranquille...)

Bof, bof, j'avoue ne pas admirer ce genre de personnes. Oui, ils prennent sur leur capital santé et risquent d'en payer les conséquences, mais en-dehors de cela, il n'ont pas d'amis, pas de vie sociale... Sauront-ils retrouver tout cela après avoir passé leurs meilleures années coupés de tout ceci ?

Dernièrement, un athlète de haut niveau ayant bien gagné sa vie a avoué à la télévision la dépression qui a suivi sa carrière. Il disait ne pas être le seul dans ce cas. Eh oui, après avoir été obligé de se lever tôt, d'avoir un programme bien chargé pour se retrouver ensuite sans obligations, malgré les millions encaissés, n'est pas simple.

Morgan Kane a écrit:

La retraite précoce est une illusion.

Pour la prendre, il faut vraiment avoir mis beaucoup et beaucoup d'argent de côté.

Et, une fois que vous êtes à la retraite, le capital file. Vous êtes propriétaire d'un appartement, la façade est ravalée, coût 9 000 euros. Où les prenez vous ? Vous avez une compagne, il faut une pièce de plus, vous vous endettez, donc vôtre revenu est amputé. Etc .....

Et si vos loyers augmentent moins vite que l'inflation, ce qui est nécessairement le cas, sauf exception, vôtre revenu diminue tous les ans.

Au bout d'une cinquantaine d'années, vous êtes pauvres.

Il me semble l'avoir déjà raconté par ailleurs. Une amie travaillait aux Impôts. Elle m'a raconté un jour qu'une dame était venue la trouver parce qu'elle ne réussissait plus à payer ses taxes foncières. Elle avait environ 8 000 € de revenus par an. Or, il s'agit de l'épouse de quelqu'un ayant eu un commerce florissant. Madame y travaillait également, mais sans être déclarée, comme c'était souvent le cas à un certain moment. L'argent des cotisations, en plus de bénéfices, était investi dans l'immobilier pour assurer des revenus complémentaires par la suite, et notamment à Madame, le cas échéant.

Or, depuis quelques années, bon nombre de magasins ont fermé leurs portes (ce qu'on n'imaginait pas, en période faste) et, avant de relouer à un tarif bien moindre, cette dame devrait tout remettre aux normes. Elle n'en a pas les moyens. C'est triste !