Poésie

Avril

J'ai vu fleurir le pêcher rosé,
Le vieux pêcher noir et chenu.
Il rit sous le ciel ingénu,
Il rit de sa métamorphose.
Le mois d'avril est revenu :

J'ai vu fleurir le pêcher rosé,
Le vieux pêcher noir et chenu.
Devant le toit de tuiles rosé
Un oiseau gris parfois se pose
Sur le bout d'un rameau ténu...

Le mois d'avril est revenu.

Madeleine Ley, (1901-1981)

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Avril

Avril l'honneur et des bois
Et des mois,
Avril, la douce espérance
Des fruits qui sous le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance.

Avril, l'honneur des prés verts,
Jaunes, pers,
Qui, d'une humeur bigarrée
Émaillent de mille fleurs
De couleurs,
Leur parure diaprée.
...

Rémy Belleau

très bon choix de textes ma Nicole, MERCI

Je vous parle d’automne….

De toiles d’araignée n’attrapant que le brouillard,
Où le jour s’arrête , aux gouttes, hésitant.
De chemins d’herbes perlées
De feuilles mortes roulées en leur squelette sec
De ce silence sourd qui amorti le pas
Des arbres qui ne vous voient plus
Que du haut de leurs yeux…
D’odeurs lourdes des terres lasses d’été,
Je vous parle d’automne, savez vous…
Et ce mur laiteux, à l’est , qui soudain deviens fou….
Oui, je vous parle d’automne,
Cette saison adulte qui rougi son horizon
Du soleil en émoi, ridé par un nuage…
Je vous parle…et vous lisez mes images….

encore très beau !!! tu verras le même commentaire de l'autre côté

renal a écrit:

encore très beau !!! tu verras le même commentaire de l'autre côté

ha, notre poète s'est manifesté....merci Rime.....mais, ne sommes nous pas au printemps

Rime a écrit:

Je vous parle d’automne….

...

Je vous parle…et vous lisez mes images….

C'est fort, mais ça paraît triste. Les images dont tu parles apparaissent mélancoliques. J'espère que ton coeur respire le printemps et le renouveau après le long sommeil de l'hiver ?

marie-josé a écrit:

renal a écrit:

encore très beau !!! tu verras le même commentaire de l'autre côté

ha, notre poète s'est manifesté....merci Rime.....mais, ne sommes nous pas au printemps

On peut ressentir le printemps en hiver et l'automne en été. C'est un état d'esprit. Tu sais combien les poètes sont sensibles et savent si bien l'exprimer ! Mais ne t'inquiète pas, le printemps sera présent très bientôt en région parisienne, nous y veillerons !

marie-josé a écrit:

ouf!...tu me rassures, sinon, je vais ENCORE devoir faire le clown........fatiguant vous savez!

N'importe quoi ! Tu adooorrrrrrrrrrres faire le !

Nelly a écrit:

Rime a écrit:

Je vous parle d’automne….

...

Je vous parle…et vous lisez mes images….

C'est fort, mais ça paraît triste. Les images dont tu parles apparaissent mélancoliques. J'espère que ton coeur respire le printemps et le renouveau après le long sommeil de l'hiver ?

Mais je suis en pleine forme printanière ! l'écrit était ancien simplement! il n faut pas croire tous les poètes ni tous leurs mots.... ils sont parfois totalement décalés de la réalité...

Rime a écrit:

Nelly a écrit:

C'est fort, mais ça paraît triste. Les images dont tu parles apparaissent mélancoliques. J'espère que ton coeur respire le printemps et le renouveau après le long sommeil de l'hiver ?

Mais je suis en pleine forme printanière ! l'écrit était ancien simplement!

Voilà qui est mieux. Quand la nature éclôt, que le travail à l'extérieur te tend les bras, tu retrouves ton élément !

Rime a écrit:

il n faut pas croire tous les poètes ni tous leurs mots.... ils sont parfois totalement décalés de la réalité...

Ce ne sont pas seulement les mots, c'est l'ensemble de leur contenu, la tendance générale. Evidemment, la poésie n'est pas une réalité, mais on ne peut écrire que selon son ressenti du moment, non ? Tu l'aurais mis en automne, nous ne nous serions pas étonnées, mais au printemps, ça sentait le regret...

renal a écrit:

Très beau ton poème Marie-Jo ,on imagine bien, en le lisant le caractère de ton minou ! Malgré tout, il doit être adorable à certain moment.

mais bien entendu; et je l'adooooore :l:

Très beau Rime !! merci

Ecrit par treblila le 18/04/12





Fleurs des jardins et fleurs des champs

Sur les chemins c’est le printemps.

De bleus et de violets, vêtus,

Pour nous conter fleurettes,

Myosotis et violettes affichent leurs vertus.

Tendresse délicieuse vous vous offrez,

Et par les abeilles vous laissez butiner.

Ephémères pour les uns, éternelles pour les autres,

Frêles et fragiles vous paraissez,

Et pourtant chaque année vous renaissez

Sauvages ou apprivoisées,

Sur les chemins et les sentiers.

Ce souvenir sera le notre.

POESIE




Petite poésie sur la vie,
Qui nous surprend
Et nous sourit,
Chaque jour,chaque instant.

Petite poésie ma soeur,
Pour égayer nos journées,
Loin du mal, loin des pleurs,
Juste pour nous réveiller.

Petite poésie magique,
Qui fait rêver doucement
,Poésie romantique,
Pour notre joie a tous moment.


Rose , ce matin....

Tu es inspirée en ce moment Rose , et cela te va très bien !!

Rime a écrit:

Au bout de la terre il y avait un pont
Pour aller de l'autre côté de la terre,
Par delà les arbres les gens marchaient.
Leurs pas ont emportés un peu de ciel,
Un peu d'or du soleil, du vert des arbres...
Et laissé un sentier pour aller au delà de la terre....

Très symbolique ; j'aime beaucoup.
Si nous pouvions tous nous donner la main et faire chacun de notre mieux, comme la vie serait belle !

marie-josé a écrit:

Nelly a écrit:

Très symbolique ; j'aime beaucoup.
Si nous pouvions tous nous donner la main et faire chacun de notre mieux, comme la vie serait belle !

mais c'est ce que nous faisons ici sur le forum non?
on se donnent la main, on évitent les polémiques et on se respectent!

Sans doute, mais notre forum ne représente pas le monde. Tu vois bien, d'ailleurs, que nous sommes obligés d'imposer le respect, pour certains, refuser leur adhésion définitive parce qu'ils ne reconnaissent pas les valeurs que nous nous efforçons d'appliquer, avec bonheur, il est vrai.

Il y aura toujours des personnes qui veulent la polémique et adorent l'agressivité, sur les forums comme dans la vie quotidienne.

Point enclin à la religiosité mais admirateur inconditionnel de littérature et du grand Victor père de France (pour comprendre notre pays, il est fondamental de le savoir ), mon bienaimé m'a lu un poème ce matin.
Hugo! Je ne partage pas son admiration sans faille et je m'en explique même si j'avoue le percevoir comme unn élément clé de ce qui fait encore mon pays.
Grandeur, une aspiration au sublime romantisme donc jusqu'à l'aveuglement et l'oubli du réel simplement heureux....
Un génie au service des souffrances si puissant qui a marqué notre culture à un point tel que paix sociale et équilibre pérenne, simple satisfaction, semblent, depuis son oeuvre, teinté du médiocre et du méprisable.

Seul un génie peut sauver ainsi la grandiloquence du ridicule.
En celà je l'admire mais m'en irrite souvent à le lire.

Hugo avait le goût du drame dont il ennivrait son inspiration infinie et la maîtrise de son art .
Trop à mon goût sans doute mais c'est ainsi, il a pétri cette culture qui est la nôtre si puissament, que ce père a infléchi et modelé notre peuple pour longtemps sans que celui-ci ne s'en rende compte..... à moins de comprendre et savoir qu'hors de nos frontières d'autres cultures ont su évoluer et se construire différemment avec en plus un goût prononcé et assumé pour l'harmonie.
De sa puissance impérieuse, nous avons tous hérité d'un carcan moral si bien ancré, intégré devrais-je dire inconsciemment, les mythes d'Hugo nous en sommes pétris pour le meilleur et, possiblement jusqu'au pire.
Il me semble que je lui préfère l'inspiration d'un Shakespeare, plus enlevée, joyeuse,imaginative, positive.

Et pourtant c'est notre géant incontournable.
Voici ce texte que je ne connaissais pas même s'il n'illustre que peu l'influence que j'évoquais à propos de l'auteur



Victor HUGO   (1802-1885)

Le doigt de la femme

Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.

Il fit le doigt de la femme,
Chef-d'oeuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l'âme
Et montrer le firmament.

Il mit dans ce doigt le reste
De la lueur qu'il venait
D'employer au front céleste
De l'heure où l'aurore naît.

Il y mit l'ombre du voile,
Le tremblement du berceau,
Quelque chose de l'étoile,
Quelque chose de l'oiseau.

Le Père qui nous engendre
Fit ce doigt mêlé d'azur,
Très fort pour qu'il restât tendre,
Très blanc pour qu'il restât pur,

Et très doux, afin qu'en somme
Jamais le mal n'en sortît,
Et qu'il pût sembler à l'homme
Le doigt de Dieu, plus petit.

Il en orna la main d'Eve,
Cette frêle et chaste main
Qui se pose comme un rêve
Sur le front du genre humain.

Cette humble main ignorante,
Guide de l'homme incertain,
Qu'on voit trembler, transparente,
Sur la lampe du destin.

Oh ! dans ton apothéose,
Femme, ange aux regards baissés,
La beauté, c'est peu de chose,
La grâce n'est pas assez ;

Il faut aimer. Tout soupire,
L'onde, la fleur, l'alcyon ;
La grâce n'est qu'un sourire,
La beauté n'est qu'un rayon ;

Dieu, qui veut qu'Eve se dresse
Sur notre rude chemin,
Fit pour l'amour la caresse,
Pour la caresse ta main.

Dieu, lorsque ce doigt qu'on aime
Sur l'argile fut conquis,
S'applaudit, car le suprême
Est fier de créer l'exquis.

Ayant fait ce doigt sublime,
Dieu dit aux anges : Voilà !
Puis s'endormit dans l'abîme ;
Le diable alors s'éveilla.

Dans l'ombre où Dieu se repose,
Il vint, noir sur l'orient,
Et tout au bout du doigt rose
Mit un ongle en souriant.

Je ne connaissais pas celui-la !! merci Stip

L’écureuil
mignon tout plein,merci Nicole

stip a écrit:

Point enclin à la religiosité mais admirateur inconditionnel de littérature et du grand Victor père de France (pour comprendre notre pays, il est fondamental de le savoir ), mon bienaimé m'a lu un poème ce matin.

Mais c'est que tu es réveillée en beauté, ma belle !

stip a écrit:

Victor HUGO   (1802-1885)

Le doigt de la femme

Dans l'ombre où Dieu se repose,
Il vint, noir sur l'orient,
Et tout au bout du doigt rose
Mit un ongle en souriant.

Je trouve que c'est joliment et que ça correspond pas mal à la réalité. Qu'en pensez-vous ?

renal a écrit:

Victor Hugo, a toujours bien su dire les choses, c'est un grand homme.

Je souhaitais un avis sur le texte, pas sur l'homme.

L’enfant et le miroir

Un enfant élevé dans un pauvre village
Revint chez ses parents, et fut surpris d’y voir
Un miroir
D’abord il aima son image :
Et puis, par un travers bien digne d’un enfant.
Et même d’un être plus grand.
Il veut outrager ce qu’il aime.
Lui fait une grimace, et le miroir la rend
Alors son dépit est extrême :
Il lui montre un poing menaçant ;
Il se voit menacé lui-même.
Notre marmot fâché s’en vient, en frémissant
Battre cette image insolente ;
Il se fait mal aux mains. Sa colère augmente ;
Et furieux, au désespoir,
Le voilà, devant ce miroir.
Criant, pleurant, frappant la glace
Sa mère, qui survient, le console, l’embrasse
Tarit ses pleurs, et doucement lui dit :
« N’as-tu pas commencé par faire la grimace
A ce méchant enfant qui cause ton dépit ?
Oui, regarde à présent : tu souris, il sourit
Tu tends vers lui les bras. Il te les tend de même ;
Tu n’es plus en colère, il ne fâche plus.
De la société tu vois ici l’emblème :
Le bien, le mal, nous sont rendus. »

Jean Pierre Claris de Florian

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