philo Z'amis
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| Poésie | |
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+17Thierry marie-josé zilia Frank fazotadje stip dombom anémone Fany Rime clementine Lisa Brumes Marie-jo 17 Nelly Charlestone renal 21 participants | |
Auteur | Message |
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renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 10:22 | |
| Devant...
Devant, s'ouvre une route nouvelle, Devant, se trouve un autre chemin, Devant, je peux porter mon regard, Devant, existe l'espoir incertain De ce qui peut recommencer autrement.
Derrière, c'était hier, Derrière, c'est une partie de moi-même, Derrière, je ne peux oublier. Mais derrière, c'est le passé Que je ne peux recommencer.
Devant, puis-je continuer la route ? Devant, puis-je tourner les yeux ? Devant, puis-je poser un pas après l'autre ? Devant, puis-je regarder une nouvelle vie Que je peux saisir et dont je connais si peu ? Devant, c'est l'inconnu, Devant, je ne vois pas très loin, Devant, cela me fait un peu peur, Devant, je ne sais qui va prendre ma main
Alors qu'aujourd'hui, c'est moi en partie qui décide. Aujourd'hui est entre hier et demain, Aujourd'hui contient encore des repères connus, Aujourd'hui, je sais à peu près qui je suis, Aujourd'hui, je semble maître de moi,
Alors que demain, je risque de devenir un autre. Ai-je envie d'avancer sans tout comprendre ? Ai-je envie de continuer malgré les risques ? Ai-je envie d'habiter la confiance ? Ai-je envie qu'un autre me tienne la main Car à mon tour, je devrai tenir la sienne ?
Devant, c'est prendre un grand risque Aussi bien pour moi que pour l'autre. Devant, c'est renoncer à une partie de moi-même Que l'autre acceptera pour se changer lui aussi. Devant, sous une banale apparence, c'est la folie de l'amour...
Elisabeth Lafont, octobre 2005 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 18 Juin - 5:24 | |
| Toutes les femmes du monde
"Il " a rempli la Terre de toutes ces orchidées Qui ont tant besoin d'amour dans leur fragilité Pour faire notre bonheur et combler notre cœur "Il " a créé ces fleurs avec toutes les couleurs :
Blondes filles du Nord Aux longs cheveux pleins d'or Qui viennent du bord des mers Où chantent les sirènes.
Brunes biches aux abois Qu'on aperçoit parfois Au détour d'un chemin Quand décide le destin
Rousses aux tempéraments Semblables à des pur-sang Le feu sur votre visage Éclate en petites taches.
Femmes à la peau bronzée, Derrière vos formes voilées, Vos prunelles étincellent Comme les éclairs du ciel
Papillons jaunes d'Orient Qui sourient tout le temps, Silhouettes effacées, Aux longues nattes tressées.
Filles noires du soleil A la bouche roses vermeille Aux dents blanches éclatantes, Aux longues boucles pendantes
Il " vous a fait si belles et chacune différente Votre seule présence nous redonne confiance, Pour élever notre esprit et nous montrer l'amour, Car une vie sans vous, n'a vraiment plus de goût !
(Jean-Claude Brinette | |
| | | Brumes ******
| | | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 19 Juin - 7:13 | |
| LE COEUR
Mon cœur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles Et des pommes de pin, dansent sur le gazon…
- Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives Vous êtes le coteau qui regarde la mer, Ivre d'ouïr chanter, quand le matin arrive, La cigale collée au brin de menthe amer.
- Vous êtes un vallon escarpé ; la nature Tapisse votre espace et votre profondeur De mousse délicate et de fraîche verdure.
- Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur Le verger fleurissant et le gai pâturage Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents Broutent le chèvrefeuille ou lissent leur plumage.
- Et vous êtes aussi, cœur grave et violent, La chaude, spacieuse et prudente demeure Pleine de vins, de miel, de farine et de riz, Ouverte au bon parfum des saisons et des heures, Où la tendresse humaine habite et se nourrit…
Anna de NOAILLES (1876 - 1933 ) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 20 Juin - 15:38 | |
| Une petite lumière
Qu'est-(ce) qui n(e) va pas ce soir ? T'as l'air abandonné ? Tu broies encore du noir, Pourquoi te chagriner ?
Cherche dans l’Univers Espère et tu verras : Une toute petite lumière, Qui vient et grandira, De sa flamme invisible Elle réchauffera ton cœur Apportant dans ta vie : Un peu de sa chaleur.
Ignore les gens avides qui vivent dans les nuages Et regarde le soleil qui t'invite au voyage Pour les yeux d'une biche tu changeras ton destin, En voyant le printemps fleurir sur ton chemin...
Alors encore une fois, tu os(e)ras dire : je t'aime Et tu trouv(e)ras la force qui résout les problèmes Même si tu as mille raisons de pleurer sur toi-même, N'oublie pas que les autres ont aussi de la peine
Et qu'ils cherchent comme toi : Cette petite lumière, Qui vient d'un Univers Où seul l'amour est LOI !
Garde bien cette étincelle, Au fond de ta mémoire Il suffira d'y croire. Pour voir la vie plus belle
Dans la nuit recouverte de brillants solitaires, L'infini vous invite dans un monde de lumières Garçons et petites filles, perdus sur cette Terre Prenez toujours le temps de faire une prière.
(Jean-Claude Brinette) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 22 Juin - 7:25 | |
| La Fin
Pourquoi on aime tellement regarder le soleil qui se couche ? Sur un lac doré, derrière une montagne rose Ou sur une plage déserte un soir d’été Cette boule de feu plongeant doucement dans la mer lointaine Le soleil qui se lève, c’est l’expectation, le début Mais les débuts sont vides, nous les comprenons Les débuts sont là pour donner du sens aux fins Nous sommes toujours fascinés par les fins Même si ce ne sont que des fausses fins Comme la fin d’un voyage ou d’un film On sait bien qu’à la fin d’un film, l’histoire continue après Il faut juste l’écrire Le soleil qui se couche doucement un soir d’été Nous ramène chaque fois vers cette fascination de la fin La fin de la journée ou la fin sans fin ? Regarder le soleil qui se couche nous aide à mieux comprendre Que nous ne comprenons rien de la fin, car la fin c’est la fin Et à la fin, il n’y a rien Jules Delavigne, Conclusions, 2008 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 22 Juin - 7:29 | |
| Far-niente
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage, J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis, Loin des chemins poudreux, à demeurer assis Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse, Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse. Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi, Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe, Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe, La chenille traînant ses anneaux veloutés, La limace baveuse aux sillons argentés, Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole. Ensuite je regarde, amusement frivole, La lumière brisant dans chacun de mes cils, Palissade opposée à ses rayons subtils, Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ; Et lorsque je suis las je me laisse endormir, Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir, Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette, Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette. Théophile Gautier, Premières Poésies Vivement les vacances pour pouvoir faire la même chose !!!! | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 22 Juin - 14:20 | |
| Voui !!!! Le tapis de fougères etc. c'est joli! Mais quand les petites bestioles viennent te chatouiller... tu ne restes pas longtemps ! Si en plus, tu as une taupe qui veut prendre l'air, elle ne va pas commencer par te chanter "René la taupe". Je ne parle pas non plus d'une petite couleuvre... J'ai.....me la campagne, mais installée confortablement, sans toucher le sol ! Ecouter les petits zozios ! Les promenades sont formidables. a condition d'être équipé. Pantalon, bottes, gants, chapeau, grande canne ... genre Tartarin, en plus élégant ! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 24 Juin - 19:33 | |
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| | | Lisa ***
| | | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 11:31 | |
| SUPPLIQUE AUX FEMMES
Sans vous, femmes, Jeunes filles ou belles dames, Que la vie serait triste Si vous n'étiez pas sur la piste !
Les mots froids sortis de la bouche Tomberaient comme des mouches. Quand vous les dites, c'est la douceur Qui nous emplit de sa chaleur.
Les gestes lourds ébauchés par les hommes Seraient rudes comme une pluie de pommes. Quand vous les faites, c'est un envol d’'oiseaux sortis de leurs geôles !
Les pas éléphantesques que nous posons Abîmeraient la terre de leurs sillons. Avec vous, ce sont des danses dessinées au pinceau Évoquant la légèreté d'une nuée d'oiseaux!
Les guerres sans fin que nous inventons Détruiraient la vie pour un oui, pour un non. Vos yeux emplis de douleur et de tristesse Reconstruisent un monde qui se redresse !
L'amour épuisé par les coups répétés Mourrait à force d'être rejeté. Votre infinie tendresse le fait renaître, L'empêche de disparaître.
Puissiez-vous ne jamais abandonner Par fatigue de l’impuissante randonnée ! Ne partez pas ! Restez ! Votre présence nous donne la force de la beauté !
Jeunes filles ou belles dames, Que la vie serait triste Si vous n'étiez Sans vous, femmes, Pas sur la piste ! (RENÉ LELIÈVRE)
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 11:33 | |
| LA TORTUE ET SA MAISON Un jour qu'il faisait gris Une tortue se torturait l'esprit. « J'ai une maison, me murmura-t-elle, Bien arrondie et bien belle Mais si petite, si fragile... J'ai beau être agile Chaque soir quand je m'allonge Que je m'apprête à rentrer dans mes songes J'ai les pieds dans les étoiles La tête dans la lune et son voile !
J'ai un copain racontait la tortue II a un mignon petit chapeau pointu Je l'ai invité dans ma maison II est resté sur le paillasson. À deux sous mon toit c'est pas possible, une fois ! Il est reparti lentement II ne pouvait faire autrement. » Quittons nos maisons ! Nous nous rencontrerons. (RENÉ LELIÈVRE) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 11:50 | |
| chère Nicole, Merci de trouver toutes ses si jolies histoires,qui apaisent et réjouissent nos journées | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 11:51 | |
| C'est l'été et il fait beau et chaud !!!
LE SOLEIL DE L’ETE
Il est malin, il est grand Le soleil de l’été. Il traverse, sans se reposer L’immense espace vide des cieux. Pendant les jours bleus, lumineux, Plus fort que la pluie et l’orage, Il fait pleuvoir ses rayons.
Nous avons fermé les volets de la maison Pour lui garder sa fraîcheur. Mais lui, trouve toujours un petit trou, une fente Pour y glisser silencieusement ses longs doigts dorés.
Il répand dans les jardins Son visage chaud, brillant de lumière. Il glisse son regard malin Jusque sous les nœuds du lierre.
L’air décidé et l’allure vive, Il fait le grand tour des collines. Et pour faire plaisir aux enfants, Fait éclater le coquelicot, La marguerite ou le bleuet. Tout à la joie de sa ronde, Ainsi va le grand jardinier du monde. (Inconnu) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 11:55 | |
| Aimer
c'est un bouton de rose Fragile et parfumé, Que de toucher on n'ose, De peur de l'abîmer.
Une chevelure d'ange Dans une robe de velours Fragile et sans défense Qui a grandi un jour
C’est un parfum de femme,
Un besoin de caresses, Un monde de douceur, Une soif de tendresse Que partage l'âme sœur,
Avant que la vieillesse Ne soit au rendez-vous Montrez votre tendresse A chaque instant du jour
C’est chanter et danser Respirer et sentir, Enlacer et bercer Oublier de maudire
Voir un coucher de soleil Entendre le bruit des flots Voir planer dans le ciel Les oiseaux tout là-haut
Grimper sur la montagne Et se rouler dans l'herbe Sentir dans nos campagnes L'odeur fraîche de la terre C'est protéger la vie Vivre l'un pour l'autre Partager : joies, soucis Se battre côte à côte
(Jean-Claude Brinette) | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 28 Juin - 14:34 | |
| Grimper sur la montagne
Çà, c'est pour Thierry! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 6 Juil - 17:49 | |
| Avenue de l’amitié
Vous prenez la rue du grand départ, Et vous longez celle de l’espoir, Pour ne pas vous perdre vous suivez L’allée de la générosité. Après le boulevard fraternité, En vous un soleil va se lever ; Sans boussole et sans regarder l’heure, Laissez- vous guider par votre cœur.
Refrain : Avenue de l’Amitié, on pourrait se retrouver, Avenue de l’Amitié, et faire une ronde avec nos mains serrées Avenue de l’Amitié, on devrait sans plus tarder, Tous un jour emménager, avenue de l’Amitié, Et y rester.
Pour que l’ami tienne ses promesses, Il n’y a pas de meilleure adresse, Entre la grande place Fidélité, Et la rue des rêves à partager. Dans le square de la Providence, Là où l’Avenue enfin commence, Dîtes moi qu’un jour va se poser, La colombe en haut de l’olivier. Refrain ×3 Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 26 Juil - 7:41 | |
| Petit poème pour dire « je t’aime »
Jouchka, tu es la flamme de ma vie. Tu es la flamme qui brille, qui réchauffe et illumine. Même dans la nuit la plus noire, au sanctuaire de l'âme, tu demeures la petite espérance fidèle qui ne faiblit pas, qui ne s'éteint jamais, qui est toujours là. Tu es comme une sentinelle dans la nuit, prête à défendre la citadelle de l'amour de toutes les forces de ta foi. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il en soit. Tu es l'amie qui attend sur la margelle du puits, qui ne se lasse pas d'attendre. Qui attend jusqu'au bout. Du début de la source à la fin de la soif. Tu es la flamme qui danse dans l'air, tu es la vie, tu es le rêve. Tu es ma vie, tu es mon rêve. Tu es la flamme de mes nuits. Tu es la femme de ma vie.
(François Garagnon) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 4 Aoû - 19:13 | |
| LE LABOUREUR ET SES ENFANTS
Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût. Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse. Le père mort, les fils vous retournent le champ Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an II en rapporta davantage. D'argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 4 Aoû - 19:17 | |
| LA CHANSON DU RAYON DE LUNE
Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune. Sais-tu d'où je viens ? Regarde là-haut. Ma mère est brillante, et la nuit est brune. -, Je rampe sous l'arbre et glisse sur l'eau ; Je m'étends sur l'herbe et cours sur la dune ; Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau, Comme un maraudeur qui cherche fortune. Je n'ai jamais froid ; je n'ai jamais chaud.
Guy de Maupassant | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Jeu 5 Aoû - 9:05 | |
| - renal a écrit:
- LE LABOUREUR ET SES ENFANTS
Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. (...) D'argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine Eh oui, c'est un classique de notre jeunesse. De nos jours, ça a été un peu remisé aux oubliettes. Dommage pour ceux qui croient que l'argent vient toute sa vie... de l'Etat ! | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 5 Aoû - 9:52 | |
| Partager François VILLON (1431-?)
Ballade de bon conseil Hommes faillis, bertaudés de raison, Dénaturés et hors de connoissance, Démis du sens, comblés de déraison, Fous abusés, pleins de déconnoissance, Qui procurez contre votre naissance, Vous soumettant à détestable mort Par lâcheté, las ! que ne vous remord L'horribleté qui à honte vous mène ? Voyez comment maint jeunes homs est mort Par offenser et prendre autrui demaine.
Chacun en soi voie sa méprison, Ne nous vengeons, prenons en patience ; Nous connoissons que ce monde est prison Aux vertueux franchis d'impatience ; Battre, rouiller pour ce n'est pas science, Tollir, ravir, piller, meurtrir à tort. De Dieu ne chaut, trop de verté se tort Qui en tels faits sa jeunesse démène, Dont à la fin ses poings doloreux tord Par offenser et prendre autrui demaine.
Que vaut piper, flatter, rire en traison, Quêter, mentir, affirmer sans fiance, Farcer, tromper, artifier poison, Vivre en péché, dormir en défiance De son prouchain sans avoir confiance ? Pour ce conclus : de bien faisons effort, Reprenons coeur, ayons en Dieu confort, Nous n'avons jour certain en la semaine ; De nos maux ont nos parents le ressort Par offenser et prendre autrui demaine.
Vivons en paix, exterminons discord ; Ieunes et vieux, soyons tous d'un accord : La loi le veut, l'apôtre le ramène Licitement en l'épître romaine ; Ordre nous faut, état ou aucun port. Notons ces points ; ne laissons le vrai port Par offenser et prendre autrui demaine.
vous voyez, notre siècle n'a rien inventé! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 6 Aoû - 14:46 | |
| Le chien
Le chien seul en jappant s’élança sur mes pas, Bondit autour de moi de joie et de tendresse, Se roula sur mes pieds enchaîné de caresse, Léchant mes mains, mordant mon habit, mon soulier, Sautant du seuil au lit, de la chaise au foyer, Fêtant toute la chambre, et semblant aux murs même, Par ses bonds et ses cris, annoncer ce qu’il aime ; Puis, sur mon sac poudreux à mes pieds étendu, Me couva d’un regard dans le mien suspendu. Me pardonnerez-vous, vous qui n’avez sur terre Pas même cet ami du pauvre solitaire ? Mais ce regard si doux, si triste de mon chien, Fit monter de mon cœur des larmes dans le mien.
Alphonse de Lamartine. Ce beau poème je pense plaira à Stip et à tous ceux qui ont un chien. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 6 Aoû - 15:08 | |
| Les roses de Saadi
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées, Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir.
La vague en a paru rouge et comme enflammée, Ce soir, ma robe en est toute embaumée … Respire-en sur moi l’’odorant souvenir.
Marceline Desbordes-Valmore | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 6 Aoû - 16:57 | |
| Tout n'est plein ici bas que de vaine apparence, Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort, L'on monte et l'on descend avec pareil effort, Sans jamais rencontrer l'état de consistance.
Que veiller et dormir ont peu de différence, Grand maître en l'art d'aimer, tu te trompes bien fort En nommant le sommeil l'image de la mort, La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.
Comme on rêve en son lit, rêver en la maison, Espérer sans succès, et craindre sans raison, Passer et repasser d'une à une autre envie,
Travailler avec peine et travailler sans fruit, Le dirai-je, mortels, qu'est-ce que cette vie ? C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit.
Auteur:Jacques Vallée DES BARREAUX
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Ven 6 Aoû - 17:04 | |
| - marie-josé a écrit:
qu'est-ce que cette vie ? C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit. Nous serions donc en train de rêver ? | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 7 Aoû - 7:54 | |
| LA CHANSON DU RAYON DE LUNE
Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune. Sais-tu d'où je viens ? Regarde là-haut. Ma mère est brillante, et la nuit est brune. -, Je rampe sous l'arbre et glisse sur l'eau ; Je m'étends sur l'herbe et cours sur la dune ; Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau, Comme un maraudeur qui cherche fortune. Je n'ai jamais froid ; je n'ai jamais chaud.
Guy de Maupassant
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 7 Aoû - 14:21 | |
| Le grillon
Un pauvre petit grillon Caché dans l'herbe fleurie, Regardait un papillon Voltigeant dans la prairie. L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ; L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ; Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs, Prenant et quittant les plus belles. « Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien Sont différents ! Dame nature Pour lui fit tout, et pour moi rien. Je n'ai point de talent, encor moins de figure. Nul ne prend farde à moi, l'on m'ignore ici-bas : Autant vaudrait n'exister pas. » Comme il parlait, dans la prairie Arrive une troupe d'enfants : Aussitôt les voilà courant Après ce papillon dont ils ont tous envie. Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper ; L'insecte vainement cherche à leur échapper, II devient bientôt leur conquête. L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ; Un troisième survient, et le prend par la tête ; II ne fallait pas tant d'efforts Pour déchirer la pauvre bête. « Oh ! Oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ; Il en coûte trop cher pour briller dans le monde. Combiens je vais aimer ma retraite profonde ! Pour vivre heureux, vivons caché. »
Florian | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Poésie Mer 18 Aoû - 14:55 | |
| Il faut pour faire une prairie Un trèfle et une abeille — Un seul trèfle, une abeille Et quelque rêverie. La rêverie suffit Si vous êtes à court d'abeilles. Emily Dickinson
Quant à moi, j'ai rendu tous mes petits-enfants en à peu près bon état (avec quelques sparadraps et -peut-être bien - quelques poux (qu'ils avaient apportés avec leurs joujoux, leurs bijoux ou leurs cailloux ?) et je repars jusqu'au début du mois de septembre en vous laissant ce trèfle (à 4 feuilles, bien sûr), et plein de rêveries... | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 18 Aoû - 16:57 | |
| - dombom a écrit:
- Il faut pour faire une prairie
Un trèfle et une abeille — Un seul trèfle, une abeille Et quelque rêverie. La rêverie suffit Si vous êtes à court d'abeilles. Emily Dickinson
Quant à moi, j'ai rendu tous mes petits-enfants en à peu près bon état (avec quelques sparadraps et -peut-être bien - quelques poux (qu'ils avaient apportés avec leurs joujoux, leurs bijoux ou leurs cailloux ?) et je repars jusqu'au début du mois de septembre en vous laissant ce trèfle (à 4 feuilles, bien sûr), et plein de rêveries... Reviens nous vite, sans poux...mais plein de rêves et d'images à nous conter ..bises | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 23 Sep - 9:39 | |
| tout spécialement pour STIP
C'est la vie mon canard!
Sublime chantecler, chef de notre Basse-cour, Je rejoindrais bientôt des défunts le séjour! s'il te plaît, Tends ton ouïe à mon secret Avant que le jaune d'oeuf où je naquis je ne devienn'magret,tout cuit Ou cuisiné avec navets ou avec haricots en cassoulet.
Sache que dès mon plus jeune âge Personne ne me fit cygne Objet de tous cancans indignes Je devins canard sauvage.
contrairement au poulet je n'eus point l'heur d'être loué Je tombai du charybde en scylla Puisqu'un chasseur me canarda et cassa trois de mes pattes (hein? cette anomalie vous épate?)
Piètre canard boiteux) lors, ne pouvant prétendre mieux, Par un chinois fus embauché, qui aurait pu le présager, En voyant les canards voler, Moi, canard laquais
Un cafard dans un nem vin se loger... On m'emmena bon gré mal gré, En prison,menottes aux poignets, pauvre canard enchaîné
Moi que l'on appelle canard de barbarie, quand je considère tout ce que je souffris, Ne sont-ce point les hommes les barbares? qu'on me laisse en paix barboter dans la mare! Je serais bien déconfit De finir dans un saladier et d'offrir à ces monstres mon gésier!
Foi(e) de canard
SALLYMARA...lu sur ONIRIS | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 2 Oct - 16:42 | |
| Matin d’octobre
C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. À travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées ; Mais ce n'est pas l'hiver encore.
Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l'air tout rosé, On croirait qu'il neige de l'or.
François Coppée, (1842-1908) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 2 Oct - 16:43 | |
| Villanelle
Une feuille d'or, Une feuille rousse, Un frisson de mousse, Sous le vent du nord.
Quatre feuilles rousses, Quatre feuilles d'or, Le soleil s'endort Dans la brume douce.
Mille feuilles rousses, Que le vent retrousse. Mille feuilles d'or Sous mes arbres morts.
Alain Debroise, (1911-1999) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 9:48 | |
| Silence d'automne
C'est le silence de l'automne Où vibre un soleil, monotone Dans la profondeur des cieux blancs ... Voici qu'à l'approche du givre Les grands bois s'arrêtent de vivre Et retiennent leurs cœurs tremblants.
Vois, le ciel vibre, monotone ; C'est le silence de l'automne.
O forêt ! qu'ils sont loin les oiseaux d'autrefois Et les murmures d'or des guêpes dans les bois ! Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne ! Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne, Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois Et comme il bat, à coups dolents et monotones Dans le silence de l'automne !
Fernand Gregh ("La Beauté de vivre" - Calmann-Lévy éditeur, 1900
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Automne
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne Une chanson d’amour et d’infidélité Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 9:59 | |
| désolée, je déménage
Dernière édition par marie-josé le Dim 3 Oct - 16:58, édité 1 fois | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 10:28 | |
| Marie-jo a écrit : - Citation :
- et en toute modestie ,une que je viens de pondre!
Tu es douée pour "pondre" de si beaux poèmes | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 13:50 | |
| - marie-josé a écrit:
- et en toute modestie ,une que je viens de pondre!
Le nid pour les pontes, ce n'est pas ici, c'est sous "pour les passionnés". Merci de bien vouloir la recopier là-bas. Personnellement, je n'ai jamais été inspirée par l'automne, tout simplement parce que je ne l'aime pas, étant annonciateur de froid, de brume, de mauvais temps et du long hiver avec de courtes journées. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 16:19 | |
| Ce n'est pas que j'adore l'automne, mais c'est vrai que les poèmes, et les tabeauxécris et peints en automne sont plien de couleurs. | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 3 Oct - 16:56 | |
| - Nelly a écrit:
- marie-josé a écrit:
- et en toute modestie ,une que je viens de pondre!
Le nid pour les pontes, ce n'est pas ici, c'est sous "pour les passionnés". Merci de bien vouloir la recopier là-bas.
Personnellement, je n'ai jamais été inspirée par l'automne, tout simplement parce que je ne l'aime pas, étant annonciateur de froid, de brume, de mauvais temps et du long hiver avec de courtes journées. les couleurs de l'automne sont chaudes,vivantes et chatoyantes! la palettes est pour moi qui aime peindre, de toute beauté! en plus, c'est la période où l'on peu coconner,quelques bougies,une tasse de thé fruité,une bonnes musique ou un bon livre! que du bonheur! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 6:13 | |
| Le pélican
Le capitaine Jonathan, Étant âgé de dix-huit ans, Capture un jour un pélican Dans une île d'Extrême-Orient.
Le pélican de Jonathan, Au matin, pond un œuf tout blanc Et il sort un pélican Lui ressemblant étonnamment.
Et ce deuxième pélican Pond à son tour, un œuf tout blanc D'où sort, inévitablement, Un autre qui en fait autant.
Cela peut durer pendant très longtemps Si l'on ne fait pas d'omelette avant. Robert Desnos, (1900-1945) | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 8:09 | |
| - renal a écrit:
- Ce n'est pas que j'adore l'automne, mais c'est vrai que les poèmes, et les tabeauxécris et peints en automne sont plien de couleurs.
Cest ma saison préférée, celle qui fait découvrir les tons chauds, les arbres cuivrés, la brume mAtinale qui couvre de secret la campagne.. Paysage d’octobre Les nuages sont revenus, Et la treille qu’on a saignée Tord ses longs bras maigres et nus Sur la muraille renfrognée. La brume a terni les blancheurs Et cassé les fils de la vierge ; Et le vol des martins-pêcheurs Ne frissonne plus sur la berge. Les arbres se sont rabougris, La chaumière ferme sa porte, Et le joli papillon gris A fait place à la feuille morte. Plus de nénuphars sur l’étang ; L’herbe languit, l’insecte râle, Et l’hirondelle, en sanglotant, Disparaît à l’horizon pâle. Maurice ROLLINAT (1846-1903) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 8:44 | |
| Couleurs d'Automne
Arbres remplis de fruits qu'en cette saison la nature Nous donne généreusement ! Gaieté dans les vignes où les raisins bien mûrs Sont cueillis en chantant.
Premiers brouillards et champignons cachés des bois Nonnettes voilées, bolets bais... Sous les noyers les enfants cherchent les dernières noix Que le vent fait tomber.
Dans un grand champ un percheron retourne la terre En fumant des nasaux Pendant qu'une volée d'oiseaux se battent à l'arrière Pour quelques vermisseaux !
De temps à autre, des aboiements cassent le silence Mêlés de coups de feu ... Cache-toi petite biche des chasseurs sans clémence, Si tu veux vivre heureuse,
Dans les sous-bois colorés et les arbres chargés D'or, de feu et d'argent. Tes amis les cerfs se battent comme des enragés, Pour toi, jeune et charmante !
Pourtant chaque soir le soleil rétrécit sa course En voyageur pressé. Et chaque nuit : la Petit' Ours se colle à la Grand' Ours Sans jamais renoncer !
Premiers cheveux blancs qu'on voit dans un miroir Dès l'automne de l'âge, Derniers vols d'hirondelles qui sentent venir le froid Et partent vers les plages...
C'est la rentrée, les marrons sont tombés ; les feuilles Voltigent au vent du Nord L'enfant tout joyeux saute, les poursuit et les cueille En sortant de l'école,
J,C,BRINETTE
Dernière édition par marie-josé le Lun 4 Oct - 8:56, édité 2 fois | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 8:45 | |
| Je suis d'accord avec toi Anémone, les couleurs sont tellement belles !!! Et puis il faut bien que les saisons se suivent, chacune apporte à la nature quelque chose de beau, en Automne, les belles couleurs orangées, en hiver, les arbres tout blancs, comme en suspends, le printemps, la nature qui s'éveille, les fleurs plus belles les unes que les autres, l'été, la chaleur, les fruits gorgés de soleil. | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 9:32 | |
| - marie-josé a écrit:
- les couleurs de l'automne sont chaudes,vivantes et chatoyantes!
la palettes est pour moi qui aime peindre, de toute beauté! Rien à rajouter : les couleurs sont magnifiques et les paysages de toute beauté avec une intéressante évolution. - marie-josé a écrit:
- en plus, c'est la période où l'on peu coconner,quelques bougies,une tasse de thé fruité,une bonnes musique ou un bon livre! que du bonheur!
Je préfère le faire au printemps ou en été, à l'extérieur. Paresser dehors avec un livre à l'ombre d'un soleil caressant... | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 4 Oct - 13:10 | |
| Chanson de la seine
La Seine a de la chance Elle n'a pas de souci Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et elle sort de sa source Tout doucement, sans bruit, sans sortir de son lit Et sans se faire de mousse Elle s'en va vers la mer En passant par Paris. La Seine a de la chance Elle n'a pas de souci Et quand elle se promène Tout au long de ses quais Avec sa belle robe verte et ses lumières dorées Notre-Dame jalouse, immobile et sévère De haut de toutes ses pierres La regarde de travers Mais la Seine s'en balance Elle n'a pas de souci Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et s'en va vers le Havre, et s'en va vers la mer En passant comme un rêve Au milieu des mystères Des misères de Paris. Jaques Prévert, (1900-1977)
C'est vrai qu'elle est belle !!!! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 5 Oct - 6:11 | |
| Querelle
Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes, Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux, En nous baisant au front tu nous appelais fous, Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d'été, brisant les fraîches ondes, Mêle deux ruisseaux purs sur un lit calme et doux, Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux, Tu mêlais en riant nos chevelures blondes. Et pendant bien longtemps nous restions là blottis, Heureux, et tu disais parfois : Ô chers petits ! Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux, Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux. Théodore de Banville, (1823-1891) | |
| | | Brumes ******
| | | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 5 Oct - 7:46 | |
| Pour les fleurs du forum !!!
Myosotis
J'aime les étangs, et j'habite Partout où l'eau se creuse un lit. Ma fleur, d'un bleu pâle, s'agite Au moindre coup de vent, au moindre bruit. Ma coupe d'or est si petite Qu'une larme d'oiseau l'emplit. Alphonse de Lamartine, (1790-1869)
La Rose
Rose rose, rose blanche, Rose thé, J'ai cueilli la rose en branche Au soleil de l'été. Rose blanche, rose rose, Rose d'or, J'ai cueilli la rose éclose Et son parfum m'endort. Robert Desnos, (1900-1945) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 5 Oct - 10:33 | |
| J'ai cueilli la rose éclose Et son parfum m'endort. dis donc ,le robert! oser dire que j'endors | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 7 Oct - 7:47 | |
| Chanson dans le vent
C'est l'oiseau qui vole bas, c'est l'hirondelle bleu noir. C'est l'amour que je n'ai pas, c'est mon cœur au désespoir.
C'est comme à la fin des jours, c'est mon chagrin d'hier soir. C'est la fin de tout amour, c'est mon cœur au désespoir.
C'est l'hirondelle bleu noir, c'est l'oiseau qui vole bas. C'est mon cœur au désespoir, c'est l'amour que je n'ai pas.
Paul Fort, (1872-1960) | |
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| Sujet: Re: Poésie | |
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