Poésie (2)

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Leçon de poésie

Si j'étais un poème
écrit par un enfant,
je creuserais des trous dans les émotions fortes
pour regarder à l'intérieur,
pour en connaître la couleur.

Puis je caresserais
les pattes des matous,
le bec des hirondelles,
le poli des cailloux,
le rugueux des moustaches,
pour voir comment ça fait.

J'écouterais longtemps tout ce qui fait du bruit,
le froissement des feuilles,
la craie sur le tableau,
le cliquetis des clés qui ouvrent les mystères,
les pas sur les pavés.

Je fourrerais mon nez partout où ça sent drôle,
partout où ça sent bon,
et même où ça ne sent
ni l'œillet ni la rosé.

Il me faudrait tout ça pour qu'un enfant m'écrive
et me nomme poème.
Des bouquets d'émotions,
Des tas de sensations
véritables,
vécues.
Après, il chercherait des mots pour vous le dire.

Christian Poslaniec (Le chat de mon école marque toujours midi)

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Leçon de coloriage

Tout au long de l’hiver
Les oiseaux les plus froids
Tassés au long des toits, près
Des cheminées tièdes,
Laissent, au moindre soleil,
Les ombres des antennes
Peigner leur gris plumage.

C’est pour ça qu’au printemps
Dès les premiers feuillages,
Sur l’écran des beaux jours
Ruisselants de lumière,
Tous les oiseaux gris de l’hiver
Captent les ondes des couleurs.

Christian Poslaniec (Le chat de mon école marque toujours midi

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Amour inattendu

J'aurais voulu le prendre au dépourvu
j'ai essayé de le désarçonner
je pensais bien
être le plus malin.
Mais c'est lui
qui m'a surpris,
Non ce n'était pas prévu
je t'aime inattendu
j'en suis tout étonné
l'amour a gagné
mais je n'ai pas perdu.

Bernard Friot extrait de « Je t’aime, je t’aime, je t’aime. »

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Les jolis mots

Ramasser De jolis mots
Couverts de rosée
Parmi les toutes jeunes
Marguerites Qui t'aiment à la folie
Ramasser De jolies paroles
Mouillées
Aux pétales de pluie Qui auront
Encore Tant de choses à te dire
Jolis mots
Jolies paroles
J'en ai tellement ramassé
Qu'ils parfumeront
Délicatement
Mon poème

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

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joli chère Nicole, merci de partager cela avec nous!

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La nuit s’en va

La nuit s'en va. Parmi les étoiles qui meurent
Souvent ma rêverie errante fait un choix.
Je travaille debout, regardant à la fois
Éclore en moi l'idée et là-haut l'aube naître.
Je pose l'écritoire au bord de la fenêtre
Que voile et qu'assombrit, comme un antre de loups.
Une ample vigne vierge accrochée à cent clous,
Et j'écris au milieu des branches entrouvertes,
Essuyant par instants ma plume aux feuilles vertes.

Victor Hugo

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poème extrait du receuil"Le tourbillon des mots" édité au profit des restos de Coeur

Prends ma main

Prends ma main...
Prends ma main si un jour
Tu n'es pas bien
Prends ma main si un jour
Tu ne sens plus rien

Si tu penses que tu te noie,
Si tu ressens en toi le froid.
Si tu n'a plus d'espérance,
Si ton Coeur est en errance.

Prends ma main je te la donne
Je ne veux pas qu'on t'abandonne;
Prends ma main serre-la fort,
Je t'en prie fais cet effort.

Prends ma main n'a plus peur
Et laisse-là, là sur ton Coeur.

Marilou

magnifique non?

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poème extrait du receuil"Le tourbillon des mots" édité au profit des restos de Coeur

Prends ma main

Prends ma main...
Prends ma main si un jour
Tu n'es pas bien
Prends ma main si un jour
Tu ne sens plus rien

Si tu penses que tu te noie,
Si tu ressens en toi le froid.
Si tu n'a plus d'espérance,
Si ton Coeur est en errance.

Prends ma main je te la donne
Je ne veux pas qu'on t'abandonne;
Prends ma main serre-la fort,
Je t'en prie fais cet effort.

Prends ma main n'a plus peur
Et laisse-la, là sur ton Coeur.

Marilou

magnifique non?

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Très beau Rose !!! c'est bien quand on a quelqu'un pour nous tenir la main dans les moments difficiles :Flowers2:

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Réveil

Je n'ai pas ouvert les yeux,
Et je sens que le jour point.
Mon corps reste dans le lit,
Mais mon âme est déjà loin.

Elle goûte parmi l'aube
Un bonheur aérien,
Et revient de temps en temps
Me rappeler que j'existe.

La fenêtre est grande ouverte
Avec le store baissé.
Je suis baigné du même air
Que les feuilles et les nids...

On dirait que les oiseaux
Chantent tous dans le même arbre,
Et j'entends le bruit d'épingles
De leurs pattes sur les toits.

On n'a pas encor marché
Sur le sable des jardins,
Et toutes les rues sans hommes
Sont pareilles à des routes.

On arrose la chaussée ;
Mes draps me semblent plus frais.
Je sens l'odeur du savon
Qui est près de la cuvette.

Le fleuve s'est rajeuni
D'une eau qui a traversé
Les campagnes et la nuit.
Remorqueur, tu peux chanter.

Le canal n'a plus de rides :
Marinier, tu peux partir.
L'aube est pleine de voyages
Qui ne devraient pas finir...

Georges Chennevière

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Vite !

Nous n’avons jamais le temps de finir notre histoire,
De voir un jour ramasser, les graines que l’on a semées
D’ouvrir le regard sur ce que l’homme a de dérisoire
De la fragilité de fleur de tout ce qu’il a aimé…

De recueillir le parfum qui s’exhale d’une âme,
Et d’obstinément le retenir en nous prisonnier,
De garder de l’autre le reflet précieux de la flamme,
Tout le chaud du feu et l’ardeur du brasier…

L’homme se croit aigle et survole son existence
Grappillant des autres ce qu’il croit son choix
Au ciel de l’éternité, éphémère, il meurt de silence,
Alors que puéril il croyait faire entendre sa voix…

Je vous laisse un mot d’encre délavée…
Un petit morceau de cœur dans du papier glaçé…
Allumez en le feu …l’âtre est tellement noir…
Nous n’avons jamais le temps

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il manque la signature, tu es trop modeste mon Daniel!
tes poesies sont sublimes et ne se contente pas seulement de rimes

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La joie et la tristesse

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l’âme a des gaietés d’eaux vives dans les roches,
Où le cœur est un ciel de Pâques plein les cloches,
Où la chair est sans tache et l’esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Albert Samain

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Au rendez-vous

Au rendez-vous
Sur un chemin
Où la lumière
Filtre ses pensées
Où la pluie
Médite sa tristesse
Un chemin Qui se trace
Dans la mer
Comme sur terre
Le chemin
Que l'on poursuit
Distraitement
Pour laisser Couler
Un petit poème
Dans la douceur

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

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De passage...

Bisous.

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Je passais mes vacances

Je passais mes vacances
Devant un rosier blanc,
Rose au cœur de la France,
Rosier au cœur tremblant.

Une abeille s’y pose.
Les mésanges aussi.
Rose au cœur de la rose,
Fleur des jours sans souci.

Et puis la nuit s’y pose
Les étoiles aussi
Noire au cœur de la Rose.
Et l’aube y pleure aussi.

Je passais mes vacances
Devant un rosier blanc.
Dans un pays de France
Dont je rêve souvent.

Maurice Fombeure

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Les hirondelles

Elles me donnent ma leçon de chaque jour.
Elles pointillent l’air de petits cris.
Elles tracent une raie droite,
posent une virgule au bout,
et, brusquement, vont à la ligne.
Elles mettent entre folles parenthèse
la maison où j’habite.
D’une plume d’aile légère,
elles bouclent d’inimitables parafes.
Puis, deux à deux, en accolade,
elles se joignent, se mêlent, et,
sur le bleu du ciel, elles font tache d’encre.
Mais l’œil d’un ami peut seul les suivre,
et si vous savez le grec et le latin,
moi je sais lire l’hébreu que
décrivent dans l’air des hirondelles
de cheminée.

Jules Renard « Le sourire de Jules

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Le Jardin et la Maison

Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles.

Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;

La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissent dans leurs caisses.

Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang
Lassé des feux du jour s'apaise et se détend.

Peu à peu la maison entrouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,

Et comme elle, penché sur l'horizon, mon cœur
S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur...

Anna de Nouailles

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Bonheur

La lumière est sur nous comme un buisson d'abeilles.
En nous vibre une vaste et vermeille rumeur,
Le monde recommence où nos âmes pareilles
Vont piller les vergers du bonheur :

Ce que les cœurs puissants ont rêvé de saisir,
La vie épanouie en gerbe jusqu'aux cimes,
La tendresse, l'éclair, les regrets, le désir,
Quels astres, quelles fleurs !
Fût-ce au bord des abîmes.

Violette Rieder

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merci Nicole, toujours un bon partage flower

Admin

renal a écrit:: Bonheur

La lumière est sur nous comme un buisson d'abeilles.

Juste une chose : le buisson d'abeilles sur soi... est-ce le bonheur ? Shocked

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Bienvenue à toi Invité et reviens nous voir souvent.

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C'est le poème qui le dit Wink

Admin

renal a écrit:: C'est le poème qui le dit

Je sais, Nicole, mais comme je les lis, il m'arrive de les commenter. Ce n'est pas pour toi, mais certains ont de drôles d'approches. Ca n'empêche pas le reste d'être beau.

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Les ailes

Quelquefois
Des éclats
De pensée
Coulent
Aveuglément
Devant
L’essentiel
Source
Emballée
Qui longe
Un sentier
Naissant
Ce sont
Les ailes de l’eau.

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

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Poésie (2) - Page 6 Ile-de-r-pointe-d...ouin-10--44e9247

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Leçon de vent

C'est le ciel qui respire
quand il a le cœur gros.
C'est le baiser frileux
d'un nuage pressé.
C'est une course folle
entre deux lévriers.
L'un s'appelle Cyclone
et l'autre Millibar.

Mais le vent c'est aussi
les traces bleues des doigts
des grands arbres qui rêvent
en peignant leurs cheveux;

la vitre transparente
qui voudrait voyager;
et dix mille petits chaussons
qui courent le long des sentes,
entre cerisiers et pommiers,
silencieusement,
sur la pointe des pieds.

Les savants qui savent tout
disent qu'un grand aspirateur
caché derrière le ciel
attend tout simplement
qu'un enfant aimant le vent
appuie sur le bon bourgeon
à l'approche du Printemps.

Ils l'appellent Anticyclone
et nul ne sait encore
s'il est de la famille
des lévriers coureurs,
ni pourquoi il fourmille
du coté des Açores.

Christian Poslaniec (Le chat de mon école marque toujours midi )

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Les rayons et les ombres (extrait)

Oh ! Que j'étais heureux ! Oh ! Que j'étais candide !
En classe, un banc de chêne, usé, lustré, splendide,
Une table, un pupitre, un lourd encrier noir,
Une lampe, humble sœur de l'étoile du soir,
M'accueillaient gravement et doucement. Mon maître,
Comme je vous l'ai dit souvent, était un prêtre
À l'accent calme et bon, au regard réchauffant,
Naïf comme un savant, malin comme un enfant,
Qui m'embrassait, disant, car un éloge excite : -
Quoiqu'il n'ait que neuf ans, il explique Tacite.
Puis, près d'Eugène, esprit qu'hélas !
Dieu submergea,
Je travaillais dans l'ombre, et je songeais déjà.
Tandis que j'écrivais, sans peur, mais sans système,
Versant le barbarisme à grands flots sur le thème,
Inventant aux auteurs des sens inattendus,
Le dos courbé, le front touchant presque au Gradus,
Je croyais, car toujours l'esprit de l'enfant veille,
Ouïr confusément, tout près de mon oreille,
Les mots grecs et latins, bavards et familiers,
Barbouillés d'encre, et gais comme des écoliers,
Chuchoter, comme font les oiseaux dans une aire,
Entre les noirs feuillets du lourd dictionnaire.
Bruits plus doux que le bruit d'un essaim qui s'enfuit,
Souffles plus étouffés qu'un soupir de la nuit,
Qui faisaient par instants, sous les fermoirs de cuivre,
Frissonner vaguement les pages du vieux livre !

Victor Hugo

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Douce plage où naquit mon âme

Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l’Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flammes ;

Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d’ombre et de murmure,
Et de roucoulement ;

Où j’écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier
Tandis qu’au loin riait la mer
Sur le corail sonore.

Paul Jean Toulet

Poésie (2) - Page 6 <a href=

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un brin de nostalgie Nicole ? Bisous

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Oui !!!!! il y a des jours comme ça !!! Mais nous partons à la Martinique du 11 au 30 aout !!!! un voyage pour voir mes frères et profiter un peu de mon île. Le dernier voyage n'était pas trop joyeux. J'ai hâte d'y être, me ressourcer me fera du bien. Merci Anémone

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renal a écrit:: Oui !!!!! il y a des jours comme ça !!! Mais nous partons à la Martinique du 11 au 30 aout !!!! un voyage pour voir mes frères et profiter un peu de mon île. Le dernier voyage n'était pas trop joyeux. J'ai hâte d'y être, me ressourcer me fera du bien. Merci Anémone

Il y a des moments comme ça, sans trop savoir ce qui déclenche la morosité...Et puis on fonce, et on essaie de revoir les bons souvenirs, on case les mauvais dans un petit coin... Gros bisous Nicole, suis contente que tu puisses te ressourcer dans ton ile...On aura de belles photos ???

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Oh oui !!!!!

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Le muguet

Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.

Carillonnez ! Car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !

Les yeux brillants, l'âme légère,
Les fillettes s'en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.

Carillonnez ! Car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !

Maurice Carême

Bonne journée à tous avec pleins de bisous

Admin

renal a écrit:: Le muguet

Carillonnez ! Car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !

Bonne journée à tous avec pleins de bisous

Merci pour ton joli bouquet poétique et bisous à toi. :Bizzz:

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smmmAAAck, renal ! :Flowers2:

smmmAAAck à toi aussi, nelly ! :Flowers2:

Suis d'humeur smmmAAAckeuse, ce jour d'hui ! Victoire

Admin

Ondeline a écrit:: smmmAAAck, renal !

smmmAAAck à toi aussi, nelly !

Suis d'humeur smmmAAAckeuse, ce jour d'hui !

SmmmAAAck à toi ! flower

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Cascade

Cascade d'hiver
Soif de solitude
Avis de recherche
D'un petit caillou
Dissimulé
Sous une robe de glace

Cascade de printemps
Chanson d'hirondelles
Naissance annoncée
Joyeusement
De l'herbe mince
Qui pousse dans l'eau

Cascade d'été
Sourire profond
Des rayons perdus
Sous les yeux
Ardents
De l'astre d'or

Cascade d'automne
Visite impromptue
Du faisan seul
Temps de réflexion
La cascade
Enfin
Livre ses réponses

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

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Complet blanc

Je me promène sur le pont dans mon complet blanc acheté à Dakar
Aux pieds j'ai mes espadrilles achetées à Villa Garcia
Je tiens à la main mon bonnet basque rapporté de Biarritz
Mes poches sont pleines de Caporal Ordinaire
De temps en temps je flaire mon étui en bois de Russie
Je fais sonner des sous dans ma poche et une livre sterling en or
J'ai mon gros mouchoir calabrais et des allumettes en cire
de ces grosses que l'on ne trouve qu'à Londres
Je suis propre lavé frotté plus que le pont
Heureux comme un roi
Riche comme un milliardaire
Libre comme un homme

Blaise Cendras

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Beaucoup d'humanisme dans ce poème, de simplicité sur la vie, merci Nicole, bisous

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Invitation à la rivière

Invitation à la rivière
Où nagent de temps en temps
De tout petits heureux,
Où se reflète la lueur
Volée dans le ciel,
Invitation à la rivière
Où chantent quelquefois
De tout petits insouciants,
Où s'épanouissent
De plus grands vigoureux,
Que les heures caressent
Inlassablement
Telle une estampe.

Invitation
Dans un endroit
Où tout est paisible
Avant que n'arrive
La tempête...

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

Poésie (2) - Page 6 <a href=

" />

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renal a écrit:: [center]

Invitation
Dans un endroit
Où tout est paisible
Avant que n'arrive
La tempête...

Sophie Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

J'ai aimé ce beau passage de ta poésie, Nicole....

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Douceur,

Je dis : douceur.
Je dis : douceur des mots
Quand tu rentres le soir du travail harassant
Et que des mots t'accueillent
Qui te donnent du temps.

Car on tue dans le monde
Et tout massacre nous vieillit.

Je dis : douceur,
Pensant aussi
A des feuilles en voie de sortir du bourgeon,
À des cieux, à de l'eau dans les journées d'été,
A des poignées de main.

Je dis : douceur, pensant aux heures d'amitié,
À des moments qui disent
Le temps de la douceur venant pour de bon,

Cet air tout neuf,
Qui pour durer s'installera.

Eugène Guillevic

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Prendre et savoir apprécier des moments simples...Merci Nicole

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anémone a écrit:: Prendre et savoir apprécier des moments simples...Merci Nicole

c'est vrai, mais un peu utopique en ce moment hélas,car tout n'est qu'agression?alors, arrêtons nous quand un oiseau chante ,quand un enfant nous sourri, quand un animal nous étonne, car ce sont les petites choses qui nous font tenir

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Oui,
"Tout massacre nous vieillit "
Combien c'est vrai et bien dit, et l'envie parfois de réduire notre conscience à ce que nous vivons de positif au jour le jour dans les choses simples, autant que nous le pouvons.

L'être informé que je suis a la nausée et l'envie de dire :
-n'en jetez plus, la cour est pleine!

( Embarassed

je sais, je n'ai jamais été douée pour la poėsie..... Ça ressemble plutôt à du audiard Laughing

) mais j'ai compris définitivement que l'humanité est incurable dans sa bêtise crasse et sa méchanceté. C'est ainsi.

Admin

stip a écrit:: L'être informé que je suis a la nausée et l'envie de dire :
-n'en jetez plus, la cour est pleine!

je sais, je n'ai jamais été douée pour la poėsie.....

Qu'importe, ce n'est pas donné à tout le monde, nous avons des spécialistes, ici ! Wink

L'essentiel est quand même de dire ce qu'on pense, même avec des mots moins poétiques !

stip a écrit:: mais j'ai compris définitivement que l'humanité est incurable dans sa bêtise crasse et sa méchanceté. C'est ainsi.

Ce ne serait pas du pessimisme ?

N'est-il pas nécessaire, un jour, de se dire que nous ne pourrons jamais changer le monde, mais donner ce que nous pouvons, à notre petit niveau ? A côté de tout ceux qui "remplissent la cour", combien répondent présents lorsqu'il s'agit de la nettoyer ? Twisted Evil

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Ce qui est pessimiste pour toi, n'est que réalisme pour moi.
Question d'échelle sans doute. Pour d'autres je suis une optimiste sans doute puisque je crois qu'on peut toujours améliorer les choses, tenter de limiter les aspects nuisibles de notre espèce.

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Je sais qu'il y a dans le monde, beaucoup de souffrance, de guerres et bien d'autres, je ne mets pas ma tête dans un sac et ignore tout ça. C'est que,l'on ne parle que de ce qui va mal, à la télé, aux infos, à la radio. Je sais c'est difficile pour beaucoup d'avoir un peu de joie ou d'espoir. Moi, sans ignorer tout ça, hé bien j'essaie de faire en sorte de trouver des petits moments de joie, de bonheur dans les choses simples de tous les jours, de le dire avec les poèmes des autres.Si on doit vivre mal, malheureux parce que le monde va mal, non je ne suis pas d'accord. Je ne peux pas changer grand chose, mais je peux changer ma façon de voir les choses et de le faire profiter à ceux qui sont à mes côtés et à mes amis. Si j'étais sans arrêt négative, comment mes enfants auraient le courage en tant qu'adulte d'affronter un monde, où les hommes se plaisent à montrer le négatif, à montrer la violence, à ignorer qu'il y a des personnes qui font tout pour faire voir que dans la vie, il n'y a pas que du mauvais, et surtout il y a ce que l'on veut voir ? Une petite mise au point, pour que vous compreniez pourquoi je mets des textes et des poèmes positifs, parfois un peu enfantin pour certains, mais c'est ma façon à moi de dire : oui il y a des petits moment de bonheur, mais il faut avoir envie de les voir.

Admin

stip a écrit:: Ce qui est pessimiste pour toi, n'est que réalisme pour moi.

Mais la réalité a toujours été... obscure et difficile à accepter !

stip a écrit:: Question d'échelle sans doute.

Pas sûr. Nous avons tous des moments où la réalité nous paraît agressive et barbare. L'incompréhension devant certaines situations peut être totale et absurde. Et pourtant, l'humanité est ainsi faite, même s'il est difficile d'accepter l'absurde et la méchanceté, voire l'horreur.

stip a écrit:: Pour d'autres je suis une optimiste sans doute puisque je crois qu'on peut toujours améliorer.

Heureusement que nous avons tous un côté optimisme et c'est ce que je disais précédemment. Pour tous ces abrutis qui détruisent pour leur satisfaction personnelle, beaucoup d'entre nous essaient de remédier au mieux, dans la mesure de leur capacité.

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tu as bien raison Nicole, et grâce à toi, nous avons des textes joyeux et rafraichissants.
Merci de nous les faire partager
gros bisous

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marie-josé a écrit:: tu as bien raison Nicole, et grâce à toi, nous avons des textes joyeux et rafraichissants.
Merci de nous les faire partager
gros bisous

Oui c'est un bonheur de découvrir cette poésie, au fond rien que de la lire, cela fait oublier bien des noirceurs de la vie. Surtout Nicole fonce, régale nous. Bisous

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