philo Z'amis
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| Poésie | |
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+17Thierry marie-josé zilia Frank fazotadje stip dombom anémone Fany Rime clementine Lisa Brumes Marie-jo 17 Nelly Charlestone renal 21 participants | |
Auteur | Message |
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renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 6 Aoû - 7:46 | |
| Voici une belle déclaration d'amour pour les dames romantiques !!!!! Douce dame, que j'aime tant et désire, De sorte que jour et nuit je ne pense ailleurs, Je ne veux pas vous prier ni requérir Que vous m'accordiez la grâce ni votre amour, Ni rien qui puisse alléger ma douleur, A part, sans plus, que vous daigniez savoir Que je vous aime de cœur, sans décevoir. Car je ne pourrai nullement arriver, À mon avis, à un si grand honneur Et je ne suis pas digne de vous servir. Aussi, sachez, très belle que je vénère, Que je tiendrais ma peine pour récompensée Si vous vouliez parfois vous apercevoir Que je vous aime de cœur, sans décevoir. Et, très belle, que j'aime sans repentir, J'espère tant de biens de votre douceur, Et votre noble cœur déciderait Grâce, pitié, noblesse et vraie amour. Tant qu'il aurait pitié de la douleur Qui me serre, si vous saviez de voir Que je vous aime de cœur, sans décevoir (Guillaume de Machaut) (1300-1377) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 6 Aoû - 8:12 | |
| Ô PAIX Ô Paix ! Source de tout bien, Viens enrichir cette terre ; Et fais qu'il n'y reste rien Des images de la guerre. Accorde à nos longs désirs De plus douces destinées ; Ramène-nous les plaisirs, Absents depuis tant d'années, Étouffe tous ces travaux, Et leurs semences mortelles : Que les plus grands de nos maux Soient les rigueurs de nos belles ; Et que nous passions les jours Étendus sur l'herbe tendre, Prêts à conter nos amours À qui voudra les entendre. (JEAN DE LA FONTAINE) | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 6 Aoû - 9:54 | |
| Toujours très beaux tes poèmes... continue Rénal à nous charmer... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Mer 6 Aoû - 11:46 | |
| - renal a écrit:
- Que les plus grands de nos maux
Soient les rigueurs de nos belles ; Notre LA FONTAINE en plein romantisme : quel plaisir et quel charmeur ! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Mer 6 Aoû - 11:52 | |
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 7 Aoû - 14:14 | |
| VIS
Si tu te sens triste, Chante-le à l’aurore.
Si tu es heureuse, Vole avec le vent.
Si tu es sage et sereine, J’irai te chercher très loin, âme mapuche. Vraiment l’humanité, C’est le ciel Et le nom de ses yeux.
(Carlos Levi Reninao) | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 7 Aoû - 15:41 | |
| - Brumes a écrit:
- Nelly a écrit:
- Mais tu deviens poétique également : c'est contagieux ?
Mais je suis poétique, romantique... J'adore qu'un homme me fasse la cour, avec délicatesse, tendresse... Oh, mais je ne doutais pas de ton romantisme, crois-moi, mais comme tu cherchais des poètes, je voulais souligner que tu nous en faisais profiter. Et je crois que tu aimes surtout lire les poésies. Je suis incapable d'écrire un quatrain. il y a tellement de poètes sur le site que je leur laisse la place. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 7 Aoû - 15:53 | |
| Une autre forme de la Marseillaise qui me plait bien.
La Marseillaise de la Paix
De l’universelle patrie Puisse venir le jour rêvé De la paix, de la paix chérie Le rameau sauveur est levé (bis) On entendra vers les frontières, Les peuples, se tendant les bras, Crier : il n’est plus de soldats ! Soyons unis, nous sommes frères !
Refrain :
Plus d’armes, citoyens ! Rompez vos bataillons ! Chantez, chantons ! Et que la paix Féconde nos sillons !
Debout ! Pacifiques cohortes ! Hommes des champs et des cités, Avec transport, ouvrez vos portes Aux trésors, fruits de libertés (bis) Que le fer déchire la terre, Et, pour ce combat tout d’amour, En nobles outils de labour Reforgeons les armes de guerre.
(Cette parodie catégorique de « la Marseillaise » publiée dans l’Almanach de la paix en 1892, a été reproduite récemment par Odette Thibaut dans « Non à la guerre, disent-elles ») | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 8 Aoû - 8:25 | |
| La nature de l'Amour
L'Amour éclaire les bons comme les méchants.
La rose peut-elle dire: "Je vais offrir mon parfum
à toutes les bonnes personnes qui vont me respirer Et en priver les mauvaises?"
La lampe peut-elle dire: "Je vais répandre ma lumière sur les bons Et en priver les méchants?"
Un arbre peut-il dire: "Je vais faire de l'ombre aux gentilles personnes qui se couchent à mes pieds Et en priver les méchantes?"
Ces images montrent bien ce qu'est l'Amour.
Anthony de Mello
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 8 Aoû - 15:05 | |
| L’accoucheuse
La nuit dans le sous-sol D’un immeuble détruit S’entasse une foule de blessés Meurtris par la bombe atomique. Pas même une bougie L’odeur de sang se mêle A celle des cadavres. On étouffe, l’air est imprégné De sueur et vibrant de gémissements. Une voix au ton étrange, s’élève Tout à coup : « Un bébé va naître » Dans ce sous-sol pareil Aux fins fonds de l’enfer. Une jeune femme commence A sentir les douleurs, Que faire dans un tel noir Sans une seule allumette. Tout le monde s’inquiète pour elle, Chacun oubliant sa propre souffrance. Alors une blessée gravement atteinte Se met à dire : « Je suis sage-femme, J’ai l’habitude d’accoucher » C’est ainsi que vint au monde Une vie nouvelle dans les ténèbres de l’enfer, Et ainsi que mourut La sage femme, couverte de sang, Sans atteindre l’aube. « Je ferais naître cet enfant Oui je ferais naître cet enfant Même au sacrifice de ma vie »
(Sadako Kurihara mars 1946 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 9 Aoû - 9:10 | |
| Eloge de la fatigue
Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine, Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine, Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer, Vous me dites enfin que je suis fatigué. Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte. J'ai tout de fatigué, la voix, le coeur, la rate, Je m'endors épuisé, je me réveille las, Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas. Ou quand je m'en soucie, je me ridiculise. La fatigue souvent n'est qu'une vantardise. On n'est jamais aussi fatigué qu'on le croit ! Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?
Je ne vous parle pas des sombres lassitudes, Qu'on a lorsque le corps harassé d'habitude, N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons... Lorsqu'on a fait de soi son unique horizon... Lorsqu'on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre... Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ; Elle fait le front lourd, l'oeil morne, le dos rond. Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond...
Mais se sentir plier sous le poids formidable Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable, Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains, Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain, Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source, Aider une existence à continuer sa course, Et pour cela se battre à s'en user le coeur... Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur.
Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre, On va aider un être à vivre ou à survivre ; Et sûr qu'on est le port et la route et le quai, Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué ? Ceux qui font de leur vie une belle aventure, Marquant chaque victoire, en creux, sur la figure, Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus Parmi tant d'autres creux il passe inaperçu.
La fatigue, Monsieur, c'est un prix toujours juste, C'est le prix d'une journée d'efforts et de luttes. C'est le prix d'un labeur, d'un mur ou d'un exploit, Non pas le prix qu'on paie, mais celui qu'on reçoit. C'est le prix d'un travail, d'une journée remplie, C'est la preuve, Monsieur, qu'on marche avec la vie.
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort, J'écoute mes sommeils, et là, je me sens fort ; Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance, Et ma fatigue alors est une récompense.
Et vous me conseillez d'aller me reposer ! Mais si j'acceptais là, ce que vous me proposez, Si j'abandonnais à votre douce intrigue... Mais je mourrais, Monsieur, tristement... de fatigue.
Robert Lamoureux | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 9 Aoû - 11:50 | |
| On connaît mal Robert Lamoureux dans ce genre de poésie. C'est d'autant plus percutant. Un peu comme "les boutons dorés" de Francis Blanche. Chanson oh combien émouvante. Je te la laisse mettre Rénal, tu iras plus vite que moi. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 9 Aoû - 12:10 | |
| ah, les boutons doré!....; chanson, que mon premier mari avait du mal a entendre,....il a été élevé a l'orphelina......alors! en casquette a galons doré , en capotte a boutons doré tout au long des jeudis sans fin voyez passer les orphelins j'suis pas bien gros j'suis pas malin j'ai peur de ne jamais être homme et de rester le pauvre môme a qui personne tendra la main et malgré qu'on soit bon pour moi un jour ça pètera dans ma tête et pour peu qu'j'ai des allumettes j'foutrais le feu a l'orphelina. la la la la la la la la la la la la la la | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Sam 9 Aoû - 13:03 | |
| - renal a écrit:
- Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine,
Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine, Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer, Vous me dites enfin que je suis fatigué. Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte. J'ai tout de fatigué, la voix, le coeur, la rate, Je m'endors épuisé, je me réveille las, Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas. Ouh là, Nicole, tu nous fais faire un examen de conscience ! C'est très profond, tout ça. Heureusement que j'ai bien bossé, ce matin... | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Sam 9 Aoû - 13:05 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- ah, les boutons doré!....;
chanson, que mon premier mari avait du mal a entendre,....il a été élevé a l'orphelina......alors!
en casquette a galons doré , en capotte a boutons doré tout au long des jeudis sans fin voyez passer les orphelins Bon sang, combien de fois ai-je fredonné ce refrain sans penser à tous ces pauvres gamins. Dur, dur ! | |
| | | clementine ***
| Sujet: Re: Poésie Lun 11 Aoû - 16:57 | |
| Bêtise de la guerre
Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile, Berceuse du chaos où le néant oscille, Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons, Toute pleine du bruit furieux des clairons, Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie, Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie, Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit, Où flotte une clarté plus noire que la nuit, Folle immense, de vent et de foudres armée, A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée, Si tes écroulements reconstruisent le mal, Si pour le bestial tu chasses l'animal, Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre, Défaire un empereur que pour en faire un autre ?
Victor HUGO (1802-1885)
(Recueil : l'année terrible) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 12 Aoû - 16:00 | |
| Rire, c'est risquer de paraître fou Pleurer, c'est risquer de paraître fragile Aller vers quelqu'un, c'est risquer de s'engager. Exposer ses sentiments, c'est risquer d'exposer son moi profond Présenter ses idées, ses rêves aux autres, c'est risquer de les perdre. Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour. Vivre, c'est risquer de mourir Espérer c'est risquer de désespérer Essayer, c'est riquer d'échouer. .....Mais il faut prendre des risques, car le plus grand danger dans la vie, c'est de ne rien risquer du tout. Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'a rien, n'est rien. Il peut éviter la souffrance mais il n'apprend rien, ne ressent rien. Ne peut ni changer, ni se développer Ne peut ni aimer, ni vivre Enchaîné par sa certitude, Il devient esclave, il trahit sa liberté Seuls ceux qui risquent d'aimer...sont libres ( Inconnu) | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Mar 12 Aoû - 16:04 | |
| - renal a écrit:
- Seuls ceux qui risquent d'aimer...sont libres
J'aime beaucoup. Vivons risqué afin de vivre, mais des risques calculés, quand même ! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Mer 3 Sep - 8:46 | |
| Le bonheur exige du loisir : est-il encore accordé au rythme de nos vies ?
Pour être heureux, il faut d'abord être : c'est-à-dire prendre conscience de son existence, approfondir les instants. On nous oblige à aller vite : le bonheur n'a pas le temps de pénétrer ; il reste à la surface, il n'imprègne pas ; il a besoin de zones de stagnation pour se condenser doucement. Savoir s'asseoir sur le pas de sa porte et savourer sans hâte...
Le bonheur n'est pas dans les choses : il arrive au contraire qu'il y étouffe.
Jean Onimus | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 3 Sep - 16:36 | |
| J'ai trouvé ce poéme lors de mes vacances.
Perles égrenées
Elles ressemblent à des perles égrenées Ou a des couleurs de cristal. Là-bas c’est un ruisseau profond Qui, si on le regarde de là-haut Fait voir l’eau toute sombre, Et l’œil se trouve bien trompé Quand la vie lui assure Que l’argent a moins de beauté.
Des Noïdes à tout propos Devant le Dieu qui les gouverne Y chantent et font mille sauts. La pierre rie de son débit Tout y devient allégresse. Et vous penseriez à voir le lieu Que celle qui est de la mer princesse Est née en ce roc.
Aussi au cœur de sa grandeur Et dans la grande profondeur Que trouve la terre en son centre, Vous diriez qu’assurément Elles sont sorties de ce grand ventre Nos tours, tout entièrement.
(Extrait de « Histoires des Antiquité et contes de Carcassonne) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 9 Sep - 15:56 | |
| LE ROI DES MOTS
Ca commence comme ça Par un tout petit mot, Mais ce mot, c’est le roi des mots !
Il a l’air ridicule avec ses quatre lettres. Il a l’air de rien. Mais sans lui rien ne pourra se passer, Rien ne pourrait exister Je ne pourrais pas te parler. Tu ne pourrais pas m’écouter.
C’est lui qui crée le silence, C’est lui qui crée l’espace. Il est le roi des mots ! Et parce qu’il est le roi, Il se met au service des autres. Sans lui, Les grands mots, les jolis mots, les mots savants Et même les gros mots ne pourraient pas exister.
Grâce à lui et avec un peur d’entraînement, Je peux entendre le bruit des pas Des petites fourmis qui courent Sur les lames de mon parquet.
Grâce à lui, au printemps, Je peux écouter le dialogue très animé Des coccinelles en train de discuter De la qualité des pucerons du rosier de la voisine.
Mais je suis un peu jaloux J’ai un ami bien plus fort que moi, Il peut entendre les cris Que poussent les rayons du soleil Qui viennent se cogner sur les vitres De la fenêtre en plein été.
Et …. Il paraît qu’avec beaucoup d’entraînement… On peut entendre ce qui se passe dans le cœur De ceux que l’on aime…
Il est le roi des mots. Ah ! J’oubliais ! Il s’appelle Chut ….
( Jean Humenry) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 9 Sep - 15:57 | |
| Le bonheur Si tu ne trouves pas le bonheur, c’est peut-être que tu le cherches ailleurs... Ailleurs que dans tes souliers. Ailleurs que dans ton foyer. Selon toi, les autres sont plus heureux. Mais, toi, tu ne vis pas chez eux. Tu oublies que chacun a ses tracas. Tu n’aimerais sûrement pas mieux leur cas. Comment peux-tu aimer la vie si ton cœur est plein d’envie, si tu ne t’aimes pas, si tu ne t’acceptes pas ? Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute, c’est de rêver d’un bonheur trop grand. Sache cueillir le bonheur au compte-gouttes : ce sont de toutes petites qui font les océans. Ne cherche pas le bonheur dans tes souvenirs. Ne le cherche pas non plus dans l’avenir. Cherche le bonheur dans le présent. C’est là et là seulement qu’il t’attend. Le bonheur, ce n’est pas un objet que tu peux trouver quelque part hors de toi. Le bonheur, ce n’est qu’un projet qui part de toi et se réalise en toi. Il n’existe pas de marchands de bonheur. Il n’existe pas de machines à bonheur. Il existe des gens qui croient au bonheur. Ce sont ces gens qui font eux-mêmes leur bonheur. Si, dans ton miroir, ta figure te déplaît, à quoi te sert de briser ton reflet ? Ce n’est pas ton miroir qu’il faut casser. C’est toi qu’il faut changer ! Charles-Eugène PLOURDE, Une lumière sur mes pas, Trois-Rivières 2003 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 9 Sep - 15:59 | |
| Je pense que l'on peut faire fonctionner un forum avec les mots de ce poéme: LES MOTS INDISPENSABLES Il est des mots dont on ne peut se passer. Plus, il est des mots vitaux, des mots indispensables, Des mots simples, des mots clairs, Des mots tellement quotidiens qu’ils n’ont l’air de rien. Des mots doux, des mots tendres, Des mots innocents, des mots d’enfants. Le mot enfant, Le mot vie, Le mot chaleur, Le mot tendresse, gentillesse, paix… Des noms de fleurs, d’arbres ou de fruits, Le mot source, soleil, arc-en-ciel Courage et curieux, Fidèle et amour, nuit, jour, Liberté et fraternité, Frère, ami, camarade, Sans oublier les mots silence et espérance… | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 9 Sep - 20:26 | |
| Rêve de lumière. La fenêtre s'ouvre sur un nuage de soleil. Le chant des oiseaux traverse le bleu du ciel. L'herbe frémit sous la caresse du vent. Dehors, autour du grd chêne, la ronde des enfants tourbillonne. Les petits se tiennent par la main. Les grds ont les yeux du bonheur. Douce pulsation des rires. Dans le coeur de l'ange s'élève la lumière. sur le miroir de l'âme se forment les bulles de l'amour. En fermant les yeux la brise du rêve, effleure la flamme de la joie. YANN NOIROT | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 15 Sep - 13:27 | |
| POST-SCRIPTUM Tu n'as écrit hier que deux petites pages. C'est donc bien gai là-bas que tu m'oublies ? Tu dois te fatiguer, voir trop de monde. Sois donc sage ! Il faut te reposer. Ecris-moi ! Pense à moi ! Et puis ne mets pas tant cette robe nouvelle. Elle te va si bien ! Je ne suis pas jaloux. Mais, là-bas, tu n'as pas besoin d'être si belle, L'air te la fanera. Garde-la donc pour nous. Paul Géraldy (c'est valable pour toutes les absentes... ) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 17 Sep - 16:26 | |
| LA COURBE DE TES YEUX FAIT LE TOUR DE MON' CŒUR
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu,
Feuilles de jour et mousse de rosée. Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards DE PAUL ELUARD | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 19 Sep - 2:27 | |
| Choeur d'amour
Ici l'on passe Des jours enchantés ! L'ennui s'efface Aux coeurs attristés Comme la trace Des flots agités.
Heure frivole Et qu'il faut saisir, Passion folle Qui n'est qu'un désir, Et qui s'envole Après le plaisir !
Gérard de Nerval | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 19 Sep - 2:31 | |
| Les Yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux, Et le soleil se lève encore.
Les nuits, plus douces que les jours, Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours, Et les yeux se sont remplis d’ombre.
Oh ! qu'ils aient perdu leur regard, Non, non, cela n’est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu’on nomme l’invisible ;
Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l’autre côté des tombeaux Les yeux qu’on ferme voient encore.
Sully Prudhomme | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Poésie Ven 19 Sep - 4:23 | |
| - Brumes a écrit:
- Les Yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux, Et le soleil se lève encore.
Les nuits, plus douces que les jours, Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours, Et les yeux se sont remplis d’ombre.
Oh ! qu'ils aient perdu leur regard, Non, non, cela n’est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu’on nomme l’invisible ;
Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l’autre côté des tombeaux Les yeux qu’on ferme voient encore.
Sully Prudhomme Dans ton cas Brume, c'est aussi les yeux ouverts 24h sur 24 ? je serais coq, je serai furieux d'avoir une telle concurence! | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 19 Sep - 18:21 | |
| Caresse,
Vent vert du désert allongé des dunes féminines. Soleil cuivré sur les pyramides d'or. Voile du couchant, orientale chevelure, d'une rivière de diamant. Les yeux qui se ferment et le parfum du sable qui gravite, entêtant, autour d'une âme alanguie. Robe enflammée du ciel, flamands roses, les nuages s'enfuient, vers la nuit aux étoiles bleues. Assise, elle écoute, la caresse de la lumière dans son coeur. Yann Noirot | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 22 Sep - 15:07 | |
| En ce premier jour de l'Automne saison que les poétes aiment bien, en voici un, pour ce début d'Automne
Couleurs d'Automne
Arbres remplis de fruits qu'en cette saison la nature Nous donne généreusement ! Gaieté dans les vignes où les raisins bien mûrs Sont cueillis en chantant. Premiers brouillards et champignons cachés des bois Nonnettes voilées, bolets bais... Sous les noyers les enfants cherchent les dernières noix Que le vent fait tomber. Dans un grand champ un percheron retourne la terre En fumant des nasaux Pendant qu'une volée d'oiseaux se battent à l'arrière Pour quelques vermisseaux ! De temps à autre, des aboiements cassent le silence Mêlés de coups de feu ... Cache-toi petite biche des chasseurs sans clémence, Si tu veux vivre heureuse, Dans les sous-bois colorés et les arbres chargés D'or, de feu et d'argent. Tes amis les cerfs se battent comme des enragés, Pour toi, jeune et charmante ! Pourtant chaque soir le soleil rétrécit sa course En voyageur pressé. Et chaque nuit : la Petit' Ours se colle à la Grand' Ours Sans jamais renoncer ! Premiers cheveux blancs qu'on voit dans un miroir Dès l'automne de l'âge, Derniers vols d'hirondelles qui sentent venir le froid Et partent vers les plages... C'est la rentrée, les marrons sont tombés ; les feuilles Voltigent au vent du Nord L'enfant tout joyeux saute, les poursuit et les cueille En sortant de l'école, Et des plus belles couleurs, il s'en remplit les mains, Puis les porte à sa mère, Qui pour ne pas décevoir, garde précieusement : Ce trésor éphémère
(Jean-Claude Brinette) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 6 Oct - 8:44 | |
| La source Quand le ciel et la mer s'unissent à l'horizon dans des bleus orangers et des violets profonds, le Soleil, en personne, se joint à cette union et consacre ces noces de sa bénédiction. C'est comme un sanctuaire, lorsque les hommes doutent, comme un point de repère, posé là, sur leur route. Si tout semble sombrer et partir en déroute, qu'ils se laissent imprégner, fassent le vide, et écoutent. En plein coeur du silence, un bat'ment régulier viendra tout doucement leur apporter la Paix. Ils vibreront alors dans un accord parfait avec la vie autour, et l'univers entier. Si ton coeur et ton âme parviennent à se trouver, à l'image du soleil, de la mer et du ciel, tu réaliseras, en toi, l'union sacrée et tu auras trouvé la source universelle. Patricia | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 6 Oct - 8:59 | |
| Se voir le plus possible
Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d'un songe, Et dans cette clarté respirer librement - Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême, C'est vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci, C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi. Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème, Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci : Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime. Alfred de Musset | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 10 Oct - 14:33 | |
| Aquarelles: Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée Que le vent du matin vient glacer à mon front. Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête Toute sonore encor de vos derniers baisers; Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête. Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Paul Verlaine | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 10 Oct - 14:51 | |
| Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et dormait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons Faut dire Faut dire qu'elle était belle Comme une perle d'eau Faut dire qu'elle était belle Et je ne suis pas beau Faut dire Faut dire qu'elle était brune Tant la dune était blonde Et tenant l'autre et l'une Moi je tenais le monde Faut dire Faut dire que j'étais fou De croire à tout cela Je le croyais à nous Je la croyais à moi Faut dire Qu'on ne nous apprend pas A se méfier de tout Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et mentait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson Faut dire Faut dire qu'en sortant D'une vague mourante Je les vis s'en allant Comme amant et amante Faut dire Faut dire qu'ils ont ri Quand ils m'ont vu pleurer Faut dire qu'ils ont chanté Quand je les ai maudits Faut dire Que c'est bien ce jour-là Qu'ils ont nagé si loin Qu'ils ont nagé si bien Qu'on ne les revit pas Faut dire Qu'on ne nous apprend pas Mais parlons d'autre chose Nous étions deux amis et Fanette l'aimait La plage est déserte et pleure sous juillet Et le soir quelquefois Quand les vagues s'arrêtent J'entends comme une voix J'entends... c'est la Fanette. La Fanette, Jacques Brel J'adore, mais elle est triste | |
| | | Rime *****
| Sujet: Bretagne-matin 1 Sam 11 Oct - 6:05 | |
| Vous dire ma Bretagne…Comme c’est à la fois simple et complexe. C’est d’abord ce lever aux aurores, alors que le soleil n’a pas encore lavé la nuit et ouvrir la porte, respirer le matin à grandes goulées, mon petit déjeuner de l’âme. Ensuite, après un grand café noir, mettre les bottes en silence, prendre l’appareil photo et la voiture. Cinq minutes à peine. Personne. Voilà le chemin de l’étang. Un merle furieux de mon intrusion dans son monde trille en s’échappant. C’est le seul bruit que je distingue encore, que je perçois seulement et puis…Dans l’aube grise, je prends le sentier d’herbes mouillées, doucement. Je pénètre dans un univers qui n’est pas le mien . Pas tout à fait étranger certes mais une autre terre. Je deviens attentif, réceptif à tout. Ne pas faire de bruit surtout…Le jour peine à se lever sur l’eau toute proche mais déjà la vie grouille… Une feuille désabusée du vent rejoins la terre en tournoyant lentement. Un plongeon furtif ! un ragondin dérangé de mon intrusion trace son v dans l’argent de l’eau et fini par plonger plus loin. Deux heures, trois heures vont ainsi passer sans que je sache, sans que je veuille savoir…. A observer une araignée matinale boire à la rosée de sa toile, à regarder le ballet d’un couple de mésanges charbonnières danser dans les arbres. Approchez vous doucement avec moi… regardez là, sur un rocher qui affleure, tout au bord de l’eau, cet oiseau qui sautille, le bec fouillant la vase. Une bergeronnette citrine . Et plus loin, tout au fond de l’autre rive, cette tâche grise à peine distincte, un héron cendré guettant son petit déjeuner. Et là sur le miroir de l’eau, cette silhouette basse qui part vers on ne sait quelle destination , un foulque macroule. Regardez à vos pieds…Ne bousculez pas ce muflier sauvage aux délicates fleurs jaunes croulant de rosée . Détachez délicatement cette feuille grise argentée, froisse là doucement et respirez…de la menthe poivrée. Tout à mon immersion dans ce monde parallèle, je n’ai pas vu à l’est que le gris de la brume s’était paré d’or. Le soleil . Il faut alors s’asseoir . Comme un enfant, le jour naît dans mon monde et cet avènement est chose sacrée, magique. C’est un instant d’émotion pure , de sensations autres, indescriptibles. Regardez ! il a ajouté une ride d’or à l’étang , des couleurs aux dernières feuilles….Pendant un instant, on sent son cœur battre et la fragilité de ce que l’on peut être, de tout ce qui pourra faire notre quotidien ; On est là. Seulement. Je vais repartir maintenant, du même pas retenu, avec autre chose en moi….Deux heures, trois heures ? qu’importe ! j’existe ailleurs, juste dans la vie d’à côté … Voilà…C’est une partie, une infime partie de ma Bretagne. Une miette de temps et d’espace dont je nourris mon âme, un petit peu de moi qui n’emprunte pas de mots. | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 11 Oct - 10:05 | |
| mon dieu Daniel, comme tu écris bien. On va avec toi doucement , sur tes pas l'onde pure qui ruisselle lentement coule vers l'aventure son reflet d'argent. Rien ne nous est étranger, tellement tu sais bien raconter. Cette bretagne que tu a visité en nous tous , tu la fait pénétrer. Des senteurs du matin a la rosée toute perlée tu nous guide plein d'entrain,le long de la jetée. Ce rayon de soleil par qui la nature se réveil on le sent là sur notre peau , tellement ce que tu décris , est beau. Le héron nous regarde du haut de sa grandeur, la libellule elle virevolte de fleurs en fleurs. Ah oui la Bretagne, grâce a toi, a conquit nos coeurs! | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Poésie Sam 11 Oct - 15:21 | |
| [quote="Marie-jo 17"] mais j'écris comme toi ! plus facilement certes car je suis français et que ma langue me semble facile... Si je devais comme toi écrire un poème en langue étrangère ! Estimons que ce qui est estimable ! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 13 Oct - 6:17 | |
| Bonheur et distance
Des fois c'est très long le bonheur On voudrait même se voir ailleurs Parfois on en rit, ou bien encore on en pleure On se croit aussi, pas né à la bonne heure Il nous faut sans cesse nous répéter Qu'amitié et bonheur ne sont pas liés Que si l'un est un sentiment d'affection L'autre par contre est de la satisfaction Il nous faut aussi, faire fi des rumeurs Pour pouvoir vivre des jours sans heurts Car les mots sont comme les abeilles Elles ont un aiguillon, et pas que du miel La vie, elle est toute pleine de leçons Il nous faut d'abord suivre notre intuition Quand on a obtenu une ou quelques faveurs On se croit souvent parti pour un grand bonheur Il vaudrait mieux nous rappeler, à chaque matin Que le bonheur est fait de tout, et de presque rien L'important, c'est de tout faire pour le rencontrer Et qu'il nous faille lui tenir la main, pour le garder
Claude Marcel Breault, octobre 2007 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 13 Oct - 6:31 | |
| Pour rêver un peu
Sensations marines
Mer, toi si insaisissable si légère lorsque se forme tes vagues. Le chant des goélands passant au dessus de toi ne fait qu'embellir ce merveilleux paysage. Les grains de sables par millions glissent finement entre nos doigts et la brise marine vient rafraîchir nos coeurs échauffés. Ta plage est si agréable lorsque l'on y passe, Que les touristes s'arrêtent et prennent le temps d'écouter tes vagues s'échouer avec grâce sur les brises lames. Le phare guidant les bateaux qui arrivent au loin offrent à quiconque se laisse tenter Une sensation de liberté comme nulle part ailleurs.
Ce lieu où se croisent terre et mer est le plus merveilleux que l'on puisse admirer !
Charlotte | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 15 Oct - 20:02 | |
| Le vase brisé
Le vase où meurt cette verveine D'un coup d'éventail fut fêlé ; Le coup dut l'effleurer à peine, Aucun bruit ne l'a révélé. Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D'une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s'est épuisé ; Personne encore ne s'en doute, N'y touchez pas, il est brisé. Souvent aussi la main qu'on aime Effleurant le cœur, le meurtrit ; Puis le cœur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ; Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde : Il est brisé, n'y touchez pas. Sully Prudhomme | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 15 Oct - 20:14 | |
| Soleils couchants
Une aube affaiblie Verse par les champs La mélancolie Des soleils couchants. La mélancolie Berce de doux chants Mon coeur qui s'oublie Aux soleils couchants. Et d'étranges rêves Comme des soleils Couchants sur les grèves, Fantômes vermeils, Défilent sans trêves, Défilent, pareils À des grands soleils Couchants sur les grèves.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 17 Oct - 5:33 | |
| AUTOMNE ( René Guy Cadou)
Odeur des pluies de mon enfance Derniers soleils de la saison ! A sept ans comme il faisait bon, Après d'ennuyeuses vacances, Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père, Pleine de guêpes écrasées, Sentait l'encre, le bois, la craie Et ces merveilleuses poussières Amassées par tout un été.
O temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d'oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 19 Oct - 8:13 | |
| Je te l'ai dit...
Je te l'ai dit pour les nuages Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles Pour les cailloux du bruit Pour les mains familières Pour l'oeil qui devient visage ou paysage Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur Pour toute la nuit bue Pour la grille des routes Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles Toute caresse toute confiance se survivent.
Paul Éluard | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Poésie Dim 16 Nov - 8:50 | |
| Automne Serré fort dans ses doigts, un arbre tient le ciel Laissant passer le temps au tamis des ramages. Le vent s’est fait discret, presque confidentiel. Un oiseau esseulé picore un nuage. L’air a une senteur de pluie et de feuilles mortes, Par bouffées, il amène l’odeur des champignons… Le soleil fatigué a fermé sa porte.. Un écureuil roux engrange ses pignons. Une araignée étale la rosée de sa toile Emprisonnant la lumière en pierres précieuses. Une dernière fleur allume son étoile. Les arbres se taisent, assemblée silencieuse. Octobre s’est installé au sein des bois noirs Et a repeint le sol comme un artiste fou. Un coin de ciel bleu a sorti son mouchoir . La vie dans son regard a ses derniers mots doux…. | |
| | | Fany **
| Sujet: Automne Dim 16 Nov - 13:55 | |
| Automne…
Ce matin, l’automne s’enhardit, un pas de plus vers la froidure,
L’herbe se fait claire, saupoudrée des premières gelées sur sa verdure
Les montagnes ont revêtu un autre costume
Discrètes, dans le brouillard et les brumes
Discrètes aussi les bêtes
Alors que le chasseur lustre sa gâchette
Les bêtes encore aux nids terriers et tanières
Dans la chaleur des brindilles et des fougères
Une statue de pierre
Se réchauffe, enlacée par du lierre
Une odeur se répand, d’humus et de bruyères,
Présage de l’hommage aux cimetières
Les pins et autres conifères se dressent fiers
Alors que les feuillus laissent leurs parures à terre
Le soleil vient de se lever dans un ciel sans nuage
Et la lumière doucement se propage
L’astre, maintenant plus pâle évolue entre équinoxe et solstice
Tandis que l’hiver impatient se prépare en coulisses…
Fany (19 octobre 2008) | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Poésie Dim 16 Nov - 17:24 | |
| - Fany a écrit:
- Automne…
Ce matin, l’automne s’enhardit, un pas de plus vers la froidure,
L’herbe se fait claire, saupoudrée des premières gelées sur sa verdure
Les montagnes ont revêtu un autre costume
Discrètes, dans le brouillard et les brumes
Discrètes aussi les bêtes
Alors que le chasseur lustre sa gâchette
Les bêtes encore aux nids terriers et tanières
Dans la chaleur des brindilles et des fougères
Une statue de pierre
Se réchauffe, enlacée par du lierre
Une odeur se répand, d’humus et de bruyères,
Présage de l’hommage aux cimetières
Les pins et autres conifères se dressent fiers
Alors que les feuillus laissent leurs parures à terre
Le soleil vient de se lever dans un ciel sans nuage
Et la lumière doucement se propage
L’astre, maintenant plus pâle évolue entre équinoxe et solstice
Tandis que l’hiver impatient se prépare en coulisses…
Fany (19 octobre 2008) Et voilà 2 automnes pour le prix d'un ! un truc a dégouter l'hiver.... Elle a un bon coup de plume la bougresse! | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 16 Nov - 17:58 | |
| ET DE TROIS
l'automne
L'automne est arrivé recouvrant les arbres d'un manteau Doré. Dans les prés,la pâquerette est morte, envolée par le vent qui l'emporte.
Le ciel aux couleurs de cendre déjà fait penser a Décembre. La pluie qui vient mouiller nos nez, de froid nous fait frissonner.
C'est la période où l'on retrouve le plaisir de la chaleur de l'âtre la joie d'être chez soi, la lumière de la lampe d'albâtre.
Rose-15-11-2008 | |
| | | Rime *****
| Sujet: Re: Poésie Dim 16 Nov - 18:51 | |
| - Marie-jo 17 a écrit:
- ET DE TROIS
l'automne
L'automne est arrivé recouvrant les arbres d'un manteau Doré. Dans les prés,la pâquerette est morte, envolée par le vent qui l'emporte.
Le ciel aux couleurs de cendre déjà fait penser a Décembre. La pluie qui vient mouiller nos nez, de froid nous fait frissonner.
C'est la période où l'on retrouve le plaisir de la chaleur de l'âtre la joie d'être chez soi, la lumière de la lampe d'albâtre.
Rose-15-11-2008 Décidément l'été a laissé des plumes ...aiguisées! | |
| | | Fany **
| Sujet: A marie-Jo et Rime Lun 17 Nov - 6:25 | |
| L'été... ne fut pas à son apogée, mais cet automne a été particulièrement beau... Lorsque j'ai écrit le mien, c'était un dimanche matin... enfin à l'aube dans le calme de la maison endormie...
Bonne journée...à tous
Fany | |
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| Sujet: Re: Poésie | |
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