philo Z'amis
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| HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! | |
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+7Rime anémone Marie-jo 17 stip renal Nelly Brumes 11 participants | |
Auteur | Message |
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Nelly Admin
| | | | Brumes ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Mar 31 Aoû - 17:13 | |
| GRAND MERCI ! J'ai la réputation d'être un peu déjantée... je dois assumer ! M.Jo trouve que ce n'est pas moral ? mais si, mais si... y a une justice à la fin, même si l'Edmond pense le contraire | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Mer 1 Sep - 7:56 | |
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| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Mer 1 Sep - 10:53 | |
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| | | Brumes ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Mer 1 Sep - 15:05 | |
| Faut dire aussi que l'Edmond il y met du sien ! L'intelligence et lui ça fait deux | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 2 Sep - 14:51 | |
| COLÈRE MEURTRIÈREJ’étais bien, je me prélassais, je me sentais si léger. Entouré d’un bleu clair, lumineux, j’admirais les longs voiles qui me couvraient. Ils étaient d’un blanc éclatant et ondulaient au gré des vents. Le soleil parsemait de points or ce vêtement aérien. Parfois, suivent ma fantaisie, j’attrapais des filaments et ils se collaient à moi pour donner plus d’ampleur. Je grossissais avec extase. Je savais que ma légèreté n’en n’était pas affectée. J’étais là, euphorique, ne pensant qu’à moi, lorsque je fus heurté à l’arrière. Je ne me retournais pas, un débutant sans doute qui n’avait pas freiné à temps en voulant se joindre à moi. Un second coup me dérangea. Au troisième je m’énervais. Je vis que tout au bout de mon voile, les nouveaux arrivés n’étaient plus aussi blancs. Crime de lèse majesté. Je me secouai un peu, mais ils étaient bien accrochés et restèrent collés à moi. Ce fut alors une nuée de ces malotrus qui vinrent s’agripper à mes voiles. Là, ma colère éclata. Je me fâchais vraiment, et je m’agitais pour me débarrasser d’eux. Je devins tout noir, je montais, je descendais, je tourbillonnais de plus en plus fort. Mais que voulaient-ils ? Malgré mes efforts, ils tenaient bon. Je trouvais en moi une puissance énorme, je creusais au centre un orifice et je descendis brusquement. Je rencontrais une autre matière inconnue, des poussières furent aspirées, des saletés plus ou moins grosses volèrent dans tous les sens. Je devais détruire les intrus et s'il fallait détruire, tuer, au delà peu importait. Brusquement je repris de la hauteur. J’avais perdu beaucoup de mes voiles et avec eux les importuns. Petit à petit ma colère tombait, je retrouvais ma blancheur et, enfin, cet environnement bleuté que j’aimais tant. Il faudra que je sois plus attentif une autre fois. Pourtant je savais que mon ivresse reviendrait et dans cet état second, je me laisserai à nouveau surprendre. C’est tellement enivrant de flotter ainsi… Je ne connais pas le nom de la drogue… mais c'est sûr, j’en reprendrai. Au nom des Cirrus, Cirrocumulus, Alto stratus, Cumulus, Cumulonimbus qui enfantèrent de la Tornade
Ne cherchez pas le processus exact… c’est un vagabondage sans importance. | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 2 Sep - 15:37 | |
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 2 Sep - 16:20 | |
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| | | Brumes ******
| Sujet: fois Ven 3 Sep - 11:52 | |
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| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Ven 3 Sep - 14:43 | |
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| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Ven 3 Sep - 15:22 | |
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| | | Brumes ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Ven 3 Sep - 15:52 | |
| Moi ? des compliments ??? Je n'ai rien demandé... parole de scout. Mais enfin ça fait toujours plaisir... Java... j'attends les tiens C'est juste histoire de t'entraîner, tu commences à connaître , pour la préhistoire ... ce sera plus tard. Tu as besoin d'encouragement, pas le contraire. (Bises) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: histoires vécues Jeu 30 Sep - 8:57 | |
| Comme je vous l'ai dit dans un autre topique, je suis claustrophobe. Je pense connaître l'origine de ce mal chez moi! J'avais une tante,la soeur ainée de maman, qui était aussi ma marraine. N'ayant pas d'enfant, elle aimait m'avoir auprès d'elle. C'était une grde belle femme,bien en chair,sur d(elle et légèrement autoritaire,mais très douce avec moi. Elle était mariée a un bel homme, type hispanique,les cheveux noirs,yeux de braises,petite moustache assortie. Ils vivaient dans un deux pièces,petite kitchenette donnant sur une cour au grds murs gris, et la grde pièce ,salle a manger,chambre a coucher,qui donnait sur la place juste devant l'imposante église Royale ST Marie a Scharbeek,commune voisine de Bruxelles. Déjà, mon oncle avait une fâcheuse habitude, c'est de vouloir me faire rire(selon lui) en ouvrant très grd la bouche et faire tomber son dentier? Moi, petite fille ,terrorisée en voyant cela, en plus il accompagnait le tout d'une paire d'yeux ou juste le blanc était visible? quand j'en parle aujourd'hui, j'en frissonne encore! Mais le plus gros problème, c'était quand je devait rester dormir chez eux? Ils avaient un petit lit deux place (+- 1.30 de large,et comme il n'y avait la nuit pas de chauffage,par sécurité, ils me mettaient entre eux d'eux,bien au fond en dessous des couvertures,pour que je ne prenne froid. Imaginez,un petit bout de 2 a 3 ans,couché entre deux énormes personnes,qui,d'un côté,la tante a la poitrine imposante et le ventre assorti , qui en dormant ,roulait vers moi ,et de l'autre, l'oncle, très grd mais tout en os,où chaque partie de son corps,étaient comme des lames. A chaque fois, que paniquée,j'essayais de remonter a la surface pour respirer, l'un ou l'autre me repoussait au fond de cet abîme ,sous prétexte de me garder bien au chaud? en plus, ils avait un chien, petit spitz noir,jaloux comme un poux,qui ne ratais pas une occasion de me mordre les mollets ou les fesses. quand un peu plus grde, j'émis le désire de m'abstenir de ces visites, ,mes parents outrés, me répondaient que je devais avoir honte!!!! De si braves gens, plein d'amour pour moi, et je ne le méritais pas! J'ai pas pu y couper,pendant les 10 premières années de ma vie, et c'était un réel traumatisme pour moi. Depuis, il m'est impossible de me retrouver coincée entre deux personnes, ou même ,dans chaque espace confiné. | |
| | | marie-josé ******
| | | | Nelly Admin
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Dim 6 Mar - 17:03 | |
| J'ai voulu vous faire profiter d'une histoire étonnante que je viens de recopier d'une revue :
De la rue à l’Ena
Anne Joubert est devenue spécialiste de la pauvreté et de l’exclusion au sommet de l’Etat, grâce à un parcours hors norme et une expérience de terrain irremplaçable.
« C’est bien gentil de créer des organismes solidaires, encore faut-il être entendu par les pouvoirs publics. » Anne Joubert, 48 ans, ne mâche pas ses mots. Une silhouette menue, des cheveux blonds coupés à la garçonne, la chef de bureau « Accès aux droits, insertion é économie sociale et solidaire » à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), vêtue d’un simple pull, d’un gros manteau et d’un jean, ne détonne pas au colloque « L’Europe de l’homme », où elle tenait ces propos.
La coordonnatrice de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion n’a aucun mal à se fondre dans la foule des participants. Gens du voyage, personnes sans domicile, sans papiers, bénévoles, personnalités politiques, Anne se mêle à tous les publics, tel un caméléon. Elle passe avec aisance d’un langage académique à un franc parler, venu de ses années d’errance dans la « zone », aux côtés des marginaux.
Révolte. Pourtant tout avait bien commencé pour cette fille de cadre de banque. « Je suis née dans une famille favorisée. A l’adolescence, mes parents m’avaient inscrite dans le meilleur établissement lyonnais, le lycée du Parc », relate Anne Joubert. La fillette reçoit une éducation catholique et, très tôt, est sensibilisée par ses parents aux questions de pauvreté. A neuf ans, elle demande à son père d’accueillir sous leur toit tous les sans-domicile de Lyon. « Mes parents s’investissaient énormément dans des associations, mais je trouvais que ce n’était pas suffisant », explique Anne. Elle pique des colères mais rien n’y fait. Son père refuse. Le rejet de la société commence à mûrir dans son esprit, elle lit Marx. Et cherche désespérément le moyen de renverser cette « société injuste ».
Errance. Elle a 14 ans lorsque l’un de ses professeurs du lycée du Parc annonce à ses élèves qu’ils sont « l’élite du futur ». Le sans d’Anne ne fait qu’un tour. Elle répond tout de go : « Je refuse de faire partie de l’élite de cette société pourrie ! » La suite la conduit tout droit à la rue, une errance choisie. « Puisque mes parents ne voulaient pas héberger de clochards, j’allais vivre avec eux ! » Au début, elle visite les squats de Lyon à la sortie des cours. Puis, progressivement, elle ne va plus au lycée et passe son temps avec les squatteurs. Parmi eux, elle rencontre Pierre, dont elle tombe amoureuse. En 1979, à l’âge de 17 ans, elle part avec lui sur les routes de France. « Ce fut une période de liberté totale, se souvient Anne. Bien sûr, il y avait des moments très difficiles. Je devais dormir avec l’alcoolisme, la toxicomanie et la violence de ces gens. Et puis, il y avait la manche. » Les « zonards l’avaient d’ailleurs baptisée la « reine de la manche ». La petite jeune fille blonde de 17 ans, au sourire poli et à la discussion intelligente, savait susciter la générosité des passants.
Réinsertion. Cette vie de bohème dure deux ans, jusqu’au jour où elle décide d’avoir un enfant avec Pierre. « Je me suis très vite aperçue que je ne pourrais pas élever mon enfant avec un tel mode de vie », dit-elle. Anne se tourner alors vers ses parents, qui ne lui ont jamais fermé la porte. Son père pose une condition : elle doit passer le baccalauréat et reprendre ses études. En échange, il paiera, à elle et à Pierre, un logement à Lyon. Anne s’inscrit donc à l’Ecole française des attachés de presse (Efap), tout en passant son bac. Elle l’obtient sans difficulté et accouche d’une fille en 1981. Pierre et elle vivent désormais dans un appartement. Une certaine stabilité se développe au sein du couple. Toutefois, ils maintiennent des liens avec les « zonards » et en hébergent quelques-uns. Elle passe un accord avec eux : ils peuvent rester dans l’appartement tant qu’ils la laissent étudier en paix dans les escaliers de l’immeuble… Puis la famille déménage à Paris. En 1987, Anne a 25 ans. Elle est mère d’une deuxième fille, est diplômée de l’Efap et a passé une maîtrise d’information et communication. Devenue journaliste, elle fait des piges à Témoignage chrétien, est salariée dans une association agricole, puis à Politis. La cohabitation avec des alcooliques et des drogués lui pèse. « Je finissais par sombrer : le travail, les enfants et Pierre qui devenait alcoolique, cela devenait trop lourd », raconte Anne. Elle divorce et se retrouve seule pour élever ses deux filles. Les piges rapportent peu et la jeune femme « galère ». Pour apporter une plus grande stabilité à ses filles, elle passe le Capes de français en 1993 et choisit d’enseigner dans un collège sensible du 18° arrondissement de Paris. « Je voulais enseigner en zone d’éducation prioritaire (ZEP), explique Anne, pour continuer à servir la société. » Elle y restera dix ans.
Elite. En 2004, alors qu’elle a l’opportunité de devenir chef d’établissement, une information retient son attention : l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE) permet à des fonctionnaires, comme elle, de bénéficier d’un an de formation pour préparer le concours de l’Ecole nation d’administration (Ena). Elle qui a toujours rêvé d’étudier les sciences politiques s’inscrit immédiatement. Un an plus tard, à sa grande surprise, elle est admise. A 43 ans, elle rejoint les bancs de l’école la plus prestigieuse de France. Elle qui, vingt-cinq ans plus tôt, faisait la manche dans la rue, appartient désormais à cette élite jadis abhorrée. « Tout ce que j’ai fait dans ma vie, je l’ai vécu comme une expérience, se défend Anne. J’ai fait l’Ena un peu par provocation, mais surtout parce j’estime que lorsqu’on veut servir les autres, avoir les connaissances et les compétences est essentiel ». A sa sortie, en 2008, elle obtient le poste qu’elle occupe aujourd’hui à la Direction générale de la cohésion sociale, rattachée au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Son expérience antérieure, qu’elle relate dans un livre, est un réel atout pour ce nouveau départ. Elle ne manque pas une occasion de se rendre sur le terrain en lien avec des associations, ou de dire ce qu’elle pense dans des réunions institutionnelles. « On me demande souvent si je n’ai pas retourné ma veste en faisant l’Ena et en acceptant un poste dans l’administration, observe-t-elle. Je réponds qu’on peut être au service des autres sans brandir de drapeau. » Si la petite fille rebelle a mûri, son mot d’ordre reste le même : solidarité.
Clémence Richard pour « Messages du SC » | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Lun 7 Mar - 15:28 | |
| - Nelly a écrit:
- J'ai voulu vous faire profiter d'une histoire étonnante que je viens de recopier d'une revue :
De la rue à l’Ena
Anne Joubert est devenue spécialiste de la pauvreté et de l’exclusion au sommet de l’Etat, grâce à un parcours hors norme et une expérience de terrain irremplaçable.
« C’est bien gentil de créer des organismes solidaires, encore faut-il être entendu par les pouvoirs publics. » Anne Joubert, 48 ans, ne mâche pas ses mots. Une silhouette menue, des cheveux blonds coupés à la garçonne, la chef de bureau « Accès aux droits, insertion é économie sociale et solidaire » à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), vêtue d’un simple pull, d’un gros manteau et d’un jean, ne détonne pas au colloque « L’Europe de l’homme », où elle tenait ces propos.
La coordonnatrice de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion n’a aucun mal à se fondre dans la foule des participants. Gens du voyage, personnes sans domicile, sans papiers, bénévoles, personnalités politiques, Anne se mêle à tous les publics, tel un caméléon. Elle passe avec aisance d’un langage académique à un franc parler, venu de ses années d’errance dans la « zone », aux côtés des marginaux.
Révolte. Pourtant tout avait bien commencé pour cette fille de cadre de banque. « Je suis née dans une famille favorisée. A l’adolescence, mes parents m’avaient inscrite dans le meilleur établissement lyonnais, le lycée du Parc », relate Anne Joubert. La fillette reçoit une éducation catholique et, très tôt, est sensibilisée par ses parents aux questions de pauvreté. A neuf ans, elle demande à son père d’accueillir sous leur toit tous les sans-domicile de Lyon. « Mes parents s’investissaient énormément dans des associations, mais je trouvais que ce n’était pas suffisant », explique Anne. Elle pique des colères mais rien n’y fait. Son père refuse. Le rejet de la société commence à mûrir dans son esprit, elle lit Marx. Et cherche désespérément le moyen de renverser cette « société injuste ».
Errance. Elle a 14 ans lorsque l’un de ses professeurs du lycée du Parc annonce à ses élèves qu’ils sont « l’élite du futur ». Le sans (g)d’Anne ne fait qu’un tour. Elle répond tout de go : « Je refuse de faire partie de l’élite de cette société pourrie ! » La suite la conduit tout droit à la rue, une errance choisie. « Puisque mes parents ne voulaient pas héberger de clochards, j’allais vivre avec eux ! » Au début, elle visite les squats de Lyon à la sortie des cours. Puis, progressivement, elle ne va plus au lycée et passe son temps avec les squatteurs. Parmi eux, elle rencontre Pierre, dont elle tombe amoureuse. En 1979, à l’âge de 17 ans, elle part avec lui sur les routes de France. « Ce fut une période de liberté totale, se souvient Anne. Bien sûr, il y avait des moments très difficiles. Je devais dormir avec l’alcoolisme, la toxicomanie et la violence de ces gens. Et puis, il y avait la manche. » Les « zonards l’avaient d’ailleurs baptisée la « reine de la manche ». La petite jeune fille blonde de 17 ans, au sourire poli et à la discussion intelligente, savait susciter la générosité des passants.
Réinsertion. Cette vie de bohème dure deux ans, jusqu’au jour où elle décide d’avoir un enfant avec Pierre. « Je me suis très vite aperçue que je ne pourrais pas élever mon enfant avec un tel mode de vie », dit-elle. Anne se tourner alors vers ses parents, qui ne lui ont jamais fermé la porte. Son père pose une condition : elle doit passer le baccalauréat et reprendre ses études. En échange, il paiera, à elle et à Pierre, un logement à Lyon. Anne s’inscrit donc à l’Ecole française des attachés de presse (Efap), tout en passant son bac. Elle l’obtient sans difficulté et accouche d’une fille en 1981. Pierre et elle vivent désormais dans un appartement. Une certaine stabilité se développe au sein du couple. Toutefois, ils maintiennent des liens avec les « zonards » et en hébergent quelques-uns. Elle passe un accord avec eux : ils peuvent rester dans l’appartement tant qu’ils la laissent étudier en paix dans les escaliers de l’immeuble… Puis la famille déménage à Paris. En 1987, Anne a 25 ans. Elle est mère d’une deuxième fille, est diplômée de l’Efap et a passé une maîtrise d’information et communication. Devenue journaliste, elle fait des piges à Témoignage chrétien, est salariée dans une association agricole, puis à Politis. La cohabitation avec des alcooliques et des drogués lui pèse. « Je finissais par sombrer : le travail, les enfants et Pierre qui devenait alcoolique, cela devenait trop lourd », raconte Anne. Elle divorce et se retrouve seule pour élever ses deux filles. Les piges rapportent peu et la jeune femme « galère ». Pour apporter une plus grande stabilité à ses filles, elle passe le Capes de français en 1993 et choisit d’enseigner dans un collège sensible du 18° arrondissement de Paris. « Je voulais enseigner en zone d’éducation prioritaire (ZEP), explique Anne, pour continuer à servir la société. » Elle y restera dix ans.
Elite. En 2004, alors qu’elle a l’opportunité de devenir chef d’établissement, une information retient son attention : l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE) permet à des fonctionnaires, comme elle, de bénéficier d’un an de formation pour préparer le concours de l’Ecole nation d’administration (Ena). Elle qui a toujours rêvé d’étudier les sciences politiques s’inscrit immédiatement. Un an plus tard, à sa grande surprise, elle est admise. A 43 ans, elle rejoint les bancs de l’école la plus prestigieuse de France. Elle qui, vingt-cinq ans plus tôt, faisait la manche dans la rue, appartient désormais à cette élite jadis abhorrée. « Tout ce que j’ai fait dans ma vie, je l’ai vécu comme une expérience, se défend Anne. J’ai fait l’Ena un peu par provocation, mais surtout parce j’estime que lorsqu’on veut servir les autres, avoir les connaissances et les compétences est essentiel ». A sa sortie, en 2008, elle obtient le poste qu’elle occupe aujourd’hui à la Direction générale de la cohésion sociale, rattachée au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Son expérience antérieure, qu’elle relate dans un livre, est un réel atout pour ce nouveau départ. Elle ne manque pas une occasion de se rendre sur le terrain en lien avec des associations, ou de dire ce qu’elle pense dans des réunions institutionnelles. « On me demande souvent si je n’ai pas retourné ma veste en faisant l’Ena et en acceptant un poste dans l’administration, observe-t-elle. Je réponds qu’on peut être au service des autres sans brandir de drapeau. » Si la petite fille rebelle a mûri, son mot d’ordre reste le même : solidarité.
Clémence Richard pour « Messages du SC » | |
| | | stip ******
| | | | Nelly Admin
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Mer 9 Mar - 14:34 | |
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| | | Nelly Admin
| | | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 13 Sep - 15:18 | |
| je remet aux jours les écrits de brume
SEJOUR CHEZ LES E.T.
Elle fut projetée dans le monde des extra terrestres, sans avertissement, en quelques heures elle se trouva dans cet autre univers peuplé de robots. Le premier moment de surprise passée, elle essaya de faire face à la situation, d’abord sur ses gardes, prête à s’enfuir si c’était possible.
Pourtant, elle réalisa vite que l’évasion était impossible. Une seringue plantée dans la veine, tantôt pour prélever du sang, tantôt pour injecter un liquide, attachée sur une table, les bras en général levés hauts vers l’arrière, empêchant toute velléité de quitter la couche. De plus, le strip-tease étant hautement pratiqué, difficile de courir dans les couloirs dans ces conditions !
Attentive. Ce fut d’abord des bruits, craquements, cliquetis, la machine se mettait en marche. Elle fixa au-dessus ce qu’elle considérait comme la tête de cet E.T. Des yeux en forme de fentes, elle sentait que lui pouvait la scruter, mais elle ne pouvait le faire. Elle était à sa merci, il descendait lentement, son cœur se mit à battre plus vite, jusqu’où irait-il ? Elle ne comprenait pas son langage fait de sons inconnus.
Il finit par s’arrêter à moins de cinq centimètres de sa poitrine, de son visage, elle continuait à le fixer se rendant compte qu’il pénétrait en elle, la jaugeant, évaluant ce qu’il allait faire de cet être qu’il dominait totalement. Une voix métallique « ne bougez pas », comme si elle avait pu le faire ! Toujours ces bruits, le robot se déplaça légèrement sur la gauche pour ne rien perdre de ce corps qu’il pourrait broyer s’il le souhaitait.
Toujours lentement il bougeait, c’est alors qu’elle aperçut son « pendant » qui arrivait sur la droite. Depuis le début elle était épiée et les voici à présent tous les deux de chaque côté, à quelques centimètres de sa peau et pourtant elle les sent, une légère pression, il en faudrait peu pour que les deux éléments se rejoignent, sans tenir compte de sa présence entre eux ! Elle n’a pas peur, mais frissonne en pensant à ce qui pourrait être. L’E.T. tourne et c’est à présent la tête de droite qui est au-dessus. Ne pas baisser les yeux, au contraire affronter, mais comment le faire quand il n’y a pas de regards, ils resteront ainsi, un long moment, puis il se retira, son travail (!) accompli.
Détachée, seringue enlevée, elle se lève, un peu étourdie. Lui se met au repos, se redressant, se repliant, élément après élément, toujours avec ce bruit particulier, finissant par se stabiliser. Elle sent pourtant qu’il ne dort pas, prêt à se remettre en route et fondre à nouveau sur sa proie s’il en éprouve le désir, elle sait qu’elle ne pourrait lui échapper car elle est dans son monde à LUI.
Elle verra d’autres robots, tout aussi impressionnants, mais il n’y aura pas se rapport de force, cette intimité ressentie avec celui-ci, son premier contact avec un extra-terrestre, où, malgré elle, elle s’est donnée entièrement.
Le moins spectaculaire est allé pourtant plus loin. Elle a dû se mettre tout contre et l’enlacer ! Malgré son imagination débordante, elle n’a pu voir autre chose qu’une étreinte avec une simple plaque opaque, un peu froide. Que voulez-vous faire avec ??.
Elle se retrouva dans le monde des terriens et commence à peine à réaliser que pendant quelques jours elle a été ailleurs, dans des bras d’inconnus où la forme, le langage, le comportement sont autant d’énigmes…
Tout compte fait, ce voyage n’a pas été désagréable mais instructif. Il est vrai, que se fichant éperdument de l’issue, elle a pu vivre et apprécier, avec le recul, ces moments dans la science fiction qu’elle adore.
notre Brume a écrit ce texte suite a une opération qu'elle a subit .
son imagination a transformé tous les appareils de la salle d'opération en S.FICTION.
Dernière édition par marie-josé le Jeu 13 Sep - 16:21, édité 1 fois | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 13 Sep - 16:06 | |
| autre texte de Brume
COUP DE FOUDRE …
Depuis quarante huit heures le temps est maussade, les nuages sombres arrivent des Pyrénées, cette fin juillet ne ressemble à rien. Certains jours un soleil éclatant, une véritable fournaise et le lendemain ciel gris et la fraîcheur qui tombe sur les épaules.
J’avais décidé de sortir et je n’allais pas reculer parce qu’il faisait quelques gouttes, je pris mon parapluie et je décidais de passer outre. Comme d’habitude des pensées plein la tête qui me permettent de m’évader d’un monde sans relief et parfois aussi ‘maussade que le temps’.
Ma vie est vide puisqu’il n’y a plus personne près de moi et cette grisaille ambiante me rend mélancolique. Les vers de Verlaine trottent dans ma tête : « Il pleure dans mon cœur, comme il pleut sur la ville, qu’elle est cette langueur …
Ah, revenir en arrière, effacer des années, retrouver l’ambiance joyeuse d’avant… tant qu’à faire je remonte loin, très loin… presque à l’aube de ma maturité. J’essaie de me souvenir de ces beaux jeunes gens qui me faisaient la cour, ah, si c’était aujourd’hui, je ne les refoulerais pas dédaigneusement comme je l’avais fait !
L’image m’arriva … déformée, avec, comme moi des visages marqués par les ans. Comme un miroir brisé toutes mes pensées volèrent en éclat. Je revenais sur terre, dommage, la pluie fine continuait à tomber sur mon parapluie et je ne voyais personne à l’horizon pour faire comme Brassens et offrir « un p’tit coin d’paradis ».
Verlaine revenait, j’avais envie de le chasser et je repartis dans mes rêves pour ne pas re-sombrer dans la mélancolie. J’avais vainement attendu la grande passion, celle dont on parle et qui ne vient jamais dans la vie courante.
Celle qui vous fait faire des folies, perdre la tête au moins une fois. Avoir un vrai coup de foudre. Quelque chose de violent, claquant comme un coup de fusil, un coup de fouet, bref mais intense, se laisser emporter dans un tourbillon, ne plus pouvoir se contrôler l’espace d’un instant, ces choses là ne doivent pas s’éterniser. « Quelque chose comme : emporté par la foule … d’Edith Piaf ».
Je danserais presque. Je me vois dans les bras … je suis en train de dessiner l’homme idéal à mes yeux… là, je l’ai trouvé, je me sens transportée… si ce n’était cette petite pluie fine « qui tombe sur la ville » …
Je le regarde éblouie … Je sens que ça vient … un éclair m’aveugle, j’entends le coup de fusil, le coup de fouet… et le bruit du tonnerre qui me sort de ma rêverie !!!!!!!!!
Zut ! C’est ça le coup de foudre ? Bon, « y’a pas de quoi écrire à la famille » Je hausse les épaules : « il a même pas été fichu de viser juste » j’aurais au moins pu partir avec mes illusions.
Faudra que je cherche autre chose pour délirer, et puis « est-ce bien de mon âge » ? L’âge, l’âge, n’a rien à voir là dedans, même si ce n’est pas celui que j’attendais je l’ai eu mon « coup de foudre » c’est le principal !
(Histoire vraie. m'est arrivé l'été dernier. La foudre est tombée à 3 ou 4 mètres devant moi. Nelly, Nicole... le savent bien j'ai la manie de louper les portes !)
Dernière édition par marie-josé le Jeu 13 Sep - 16:09, édité 1 fois | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 13 Sep - 16:09 | |
| un autre texte de Brume
-------------------------------------------------------------------------------- UN PREMIER HAMMAM A CASABLANCA
—Je devais avoir dans les 22 ans, j’avais découvert le Maroc après la dernière guerre mondiale,(trois ans auparavant, en 1947) et je nageais en pleine euphorie. J’avais près de moi une fatma (rien de péjoratif, c’était la personne qui faisait ce que vous n’aviez pas envie de faire, et c’est plus joli que « bonne ») Elle s’appelait R’quia, devait mesurer 1 m 75 minimum, il lui manquait un œil. Vu le gabarit et le regard qu’elle pouvait jeter de "son œil unique"j’ai toujours supposé que c’était au cours d’une bataille (et pas de polochons) qu’elle l’avait perdu. Je partais avec elle pour me promener dans la médina, en toute sécurité –et d’ailleurs on ne risquait rien – mais personne n’aurait osé s’approcher de moi, de nous. Elle me montrait ce que ne voit pas le touriste. A l’époque il commençait à peine à montrer le bout de son nez.
C’est au cours d’une discussion que le « hammam » vint sur le tapis, si j’ose dire, parce qu’elle était assise dessus comme à son habitude. J’étais curieuse de voir et de savoir. Il y avait 3 sortes d’établissements, le commun pour les femmes de peu de moyens, le luxe pour celles qui en avaient de gros -où de très rares Européennes allaient parfois- et puis un intermédiaire. Comme elle n’aurait pas été acceptée dans le « luxe » et qu’elle ne pouvait m’emmener dans le « commun » elle choisit celui du milieu.
Vers 14 heures nous voilà parties. J’ai à peine remarqué son petit sourire quand elle me vit prendre un maillot de bain. De ruelle en ruelle, j’aurais été incapable de m’y retrouver, nous voici dans une impasse. Tout au fond, une porte basse arrondie, peinte en bleu vif ressortant sur le crépi blanc du mur. Bien entendu elle se plia presque en deux pour entrer, me précédent. Nous entrons dans une petite pièce où il fallait payer son droit d’entrée. Je lui avais donné de l’argent pour qu’elle s’occupe de tout. Une seconde pièce servait de vestiaire. Sans commentaires, elle remit mon maillot dans le sac. Je mis mes mains... (où j'ai pu) et me cachais un peu derrière R'Quia pour entrer dans une grande salle, toute en pierre, au plafond bas, il y faisait une chaleur humide, une légère vapeur dans l’atmosphère, de l’eau chaude débordant d’un caniveau courait sur le sol.
Quand j’entrai, les bavardages s’interrompirent, j’étais la première européenne à venir dans ce lieu. R’Quia s’étant mise sur le côté, j’étais « la vénus sortant de l’onde » J’aurais voulu être comme ces déesses de l’Inde avec de multiples bras, mes 2 pauvres petites mains étant insuffisantes. Devant cette vingtaine de femmes nues, je devais être toute rouge (on était pudique à l’époque) à moins que ce soit la chaleur.
Alors là, devinez, je fus entourée et entraînée vers le centre de la pièce comme une victime allant au supplice. Après m’avoir embrassé les mains, coutume pas allégeance, je reçus un seau d’eau tiède en pleine face, puis un autre, des mains me passèrent un genre de savon sur le corps, du « rasoul » sur les cheveux (genre de terre qui rend la chevelure brillante… après avoir enlevé l'espèce de boue brune et épaisse).
Une grosse matrone est arrivée. La Mme Serfaty d’Elie Kakou, (si vous vous souvenez des sketchs de ce fantaisiste) mais sans vêtements (!) Imaginez ! Elle me souleva comme une plume et m’allongea sur un banc de pierre. Aidée de 3 autres femmes elle me passa une huile sur le corps. J’avais renoncé à me protéger avec mes mains, ça ne servait à rien ! Et puis, comme tout le monde était dans le plus simple appareil…
Massages doux mais énergiques, entre la caresse et l’anti cellulite. Vous pensez, pour une fois qu’elles en tenaient UNE (étrangère) elles ne laissaient pas passer l’occasion, elles se relayaient pour en profiter ! Toujours au moins 4. La Vénus et la pudeur en prenaient un coup. Rien pour se cacher et la traîtresse de R’Quia s’était barrée dans une autre pièce, me laissant entre les mains de ces femmes expertes.
La matrone au dessus de moi balançait ses gros seins tombants à quelques centimètres de mon visage. Je devais loucher, fermant les yeux pour ne pas rire. Je compris vite qu’en fermant les yeux je donnais l’impression de dormir et elle me retournait comme une crêpe. Tantôt sur le dos, tantôt sur le ventre, de temps en temps un seau d’eau… et ça repartait pour de nouveaux lavages, massages. Je ne cherchais plus à savoir ce qu’elle me mettait sur le corps Quand je pus ouvrir la bouche, entre 2 seaux d'eau, je demandais R ‘Quia, il y avait plus d’une heure que nous étions là, ça suffisait… tant qu’il me restait un peu de peau !
Elle finit par arriver, pour elle c’était trop tôt, elle avait l’habitude de passer l’après midi à bavarder, se lavant entre elles. Elle accepta de partir avec regrets. Baraquée comme un homme, je remarquais qu’elle portait une large estafilade allant de l’épaule au sein -2 figues sèches entre nous- et que sa copine avait elle aussi un œil en moins et des cicatrices sur le corps. Elles me faisaient penser à d’anciennes combattantes qui se racontent de bonnes histoires de guerre. Toutes deux avaient des dents recouvertes d’or. Trésors de guerre ? Je n’ai jamais osé demander ce qui lui était arrivé.
Je déclinais toutes les invitations pour rester et continuer les ablutions. Je me trouvais suffisamment propre. J’avais les jambes qui flageolaient un peu, et je n’étais pas allée « dans la pièce chaude » comme R’Quia ! Je vis qu’elle distribuait discrètement de l’argent (le mien) à toutes celles qui s’étaient occupées ( !) de moi. (Le contraire aurait été plus juste) J’eus droit au baise main et sur la joue pour les plus audacieuses. Slama … Mon garde du corps prit mon bras car elle voyait que je ne tenais pas bien l’équilibre, -au fond, ces Européennes sont des mauviettes, pas capables de tenir 3 ou 4 heures- Ne riez pas je voudrais vous y voir ! Elle me coucha comme un bébé, après m’avoir déshabillée. Au point où j’en étais ! Me porta un thé à la menthe et me souhaita un bon repos. Je dormais déjà.
Je revins plusieurs fois par la suite, toujours bien accueillie. Je suis arrivée à rester 2 h 30 dans l’étuve, j’ai moi-même lavé d’autres femmes, j’ai même fait une incursion dans la salle chaude, j’ai tenu 3 minutes. Mais mon 1er hammam est resté marqué dans ma mémoire.
La douche paraît bien fade après ! -------------------------------------------------------------------------------
Quelques remarques :
- Autrefois surtout, il paraît que les nouveaux nés souffraient des yeux –manque d’hygiène sans doute- et qu’il était fréquent qu’ils perdent un œil et parfois les deux- Dans le bled surtout, les chutes, en sautant des rochers ou autres, provoquaient des blessures, mal soignées, mal guéries, cicatrices à vie.
-- D'accord, mais on peut préférer les " combattantes » Avouez que ça a plus d’allure !
Le nombre de femmes autour de la personne. : D’abord elle était la 1ère européenne -et probablement la seule- qu’elles voyaient dans ce hammam, perdu en pleine médina. Ensuite, R’Quia a certainement monnayé « le lavage » avant, elles étaient donc empressées, chacune voulant avoir son écot … Il fallait une jeune européenne, fraîchement débarquée pour accepter, aucune ancienne ne l’aurait fait.
Piégée ? Oui ! Ce fut quand même inoubliable, et notre jeune femme a bien ri … après.
Toute ressemblance, avec un personnage vivant serait fortuite. | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Jeu 13 Sep - 18:14 | |
| Rose a retrouvé ces "divagations" partant d'évènements authentique, à ma façon bien sûr...
Cette très courte histoire doit être quelque part dans la rubrique, mais elle est totalement inventée !
- DEPART ---
– Voilà, tes valises sont prêtes, tu n’as rien oublié ? Tu me promets de donner de tes nouvelles ? Te savoir seule, puisque tu me dis qu’il n’y a aucun autre homme dans ta vie, m’inquiète un peu. Si tu as un souci n’hésite pas à m’appeler. On ne s’aime plus mais on reste amis.
Tu ne vas pas partir maintenant, il neige. Attends un peu. Es-tu assez couverte ? Tu ne dois pas prendre froid, tu ne sais pas te soigner et si je ne suis pas à tes côtés tu vas te négliger.
Tu te souviens de notre rencontre ? Il neigeait, comme aujourd’hui. Deux ans déjà ! Nous nous sommes aimés comme des fous, On pourrait rougir de nos audaces mais elles étaient naturelles, on se désirait sans cesse. Oui, on peut dire que cet amour a été puissant. On ne s’aime plus. Comment est-ce arrivé ? Je ne sais pas, petit à petit ces désirs se sont atténués et nous vivons côte à côte aujourd’hui comme des étrangers.
Cesse d’aller vers la fenêtre, tu vois bien qu’il neige toujours autant. Il faut attendre, ce ne serait pas prudent de partir avec un temps pareil. Je ne vivrais pas de te savoir sur la route, un accident est vite arrivé, il doit y avoir du verglas.
On dirait que tu trembles. Tu as froid. Viens un peu da ns mes bras, je vais te réchauffer. Mais non, je ne t’empêche pas de sortir, tu te rends compte que c’est impossible, on n'y voit pas à trois mètres. Tu trembles toujours, viens on va s’asseoir sur le divan. Je mets une couverture pour nous envelopper. Serre-toi bien fort contre moi, ça ira mieux. On ne s’aime plus mais on peut se rapprocher.
Non, ne repousse pas ma main qui est sous ton corsage. Elle aussi a froid, et ta chaleur communique avec la mienne. Tu es bien ? Le divan est confortable, il doit se souvenir de toutes nos folies, nous n’avions pas le temps d’arriver dans la chambre, on s’aimait là, assouvissant une passion qui nous transportait dans un autre monde. Ah, ces souvenirs … nous nous aimions tant, alors qu’aujourd’hui on ne s’aime plus.
Le jour baisse, attends demain pour partir. Tu n’es pas pressée. Pense à ces moments heureux, où rien ne comptait hormis nous deux. Mais non, je ne te retiens pas, tu es libre, mais avoue qu’il fait meilleur ici. De quoi as-tu peur ? On se connaît bien. Oui, justement ? Tu me crois capable d’avoir des arrières pensées ? Tu me fais de la peine. Je pense à toi, à ton confort, à ta santé, ce n’est pas parce qu’on ne s’aime plus que je dois te laisser faire n’importe quoi. C’est pour le moins un rhume qui t’attend, mais ce sera peut-être une grippe, une bronchite. Tu as besoin de ma présence. Arrête de dire que je veux t’empêcher de partir. Pourquoi le ferais-je ?
Tes valises sont prêtes. Demain la neige ne tombera plus, du moins je l’espère, tu pourras t’en aller. A condition bien sûr que les routes soient dégagées. Et puis, si c’est le cas, quelle importance ? Dans deux mois c’est le printemps, tu auras tout le temps d’envisager ce départ. On ne s’aime plus. On ne risque rien !
Je sens que tu trembles encore, allons dans notre lit, là, corps contre corps nous nous réchaufferons complètement. Tu trembles toujours… ce sont des frémissements ? Ma main ne fait pourtant qu’effleurer ta peau, c’est elle qui te donne ces frissons ?
Tu vois comme nous avons du mal à nous séparer ? Nous nous sommes tellement aimés. Mais je ne vais pas te dire que je t’aime, pas maintenant que tout est fini. Ce soir c’est différent, il fait si froid dehors, c’est juste pour se réchauffer.
Viens encore plus près, mes lèvres sont près des tiennes. Tu ne me repousses pas ? L’un contre l’autre c’est si bon !
Tu me quitteras demain… ou au printemps… je ne te retiendrai pas si tu veux partir. Tu le vois bien, tu es libre, c’est toi qui restes contre moi.
Cesse donc de parler, viens encore plus près !
----------------------- (Un peu à la manière de Sacha Guitry. ) | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Ven 14 Sep - 14:01 | |
| ma Brume, tu m'épates toujours, Merci pour ces magnifiques textes
Dernière édition par marie-josé le Ven 14 Sep - 17:39, édité 1 fois | |
| | | Martine30820 ***
| Sujet: Re: HISTOIRE PRESQUE VRAIE ! Ven 14 Sep - 15:57 | |
| Merci Brumes pour ce beau texte ! | |
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