philo Z'amis
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| Poésie | |
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+17Thierry marie-josé zilia Frank fazotadje stip dombom anémone Fany Rime clementine Lisa Brumes Marie-jo 17 Nelly Charlestone renal 21 participants | |
Auteur | Message |
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renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 13 Fév - 16:49 | |
| DES HOMMES À AIMER
Ne vis pas sur cette terre A la façon d'un locataire Ou bien comme en villégiature Dans la nature. Vis dans ce monde Comme si c'était la maison de toi*1 père. Crois aux grains, A la terre, à la mer, Mais avant tout à L’homme. Aime le nuage, la machine, le Mais avant tout aime l'homme. Sens la tristesse De la branche qui se dessèche De la planète qui s'éteint De l'animal infirme. Mais avant tout la tristesse de l'homme. Que tous les biens terrestres Te prodiguent la joie, Que l'ombre et la clarté - Te prodiguent la joie, Que les quatre saisons Te prodiguent la joie, Mais avant tout que l'homme te prodigue la joie. ( NAZIM HIKMET) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 16 Fév - 12:04 | |
| OÙ TROUVE-T-ON L'AURORE ?
Puisque là-bas s'entrouvre une porte vermeille, Puisque l'aube blanchit le bord de l'horizon, Pareille au serviteur qui le premier s'éveille Et, sa lampe à la main, marche dans la maison,
Puisqu'un blême rayon argenté la fontaine, Puisqu'à travers les bois l'immense firmament Jette une lueur pâle et calme que la plaine Regarde vaguement.
Puisque le point du jour sur les monts vient d'éclore, Je m'en vais dans les champs tristes, vivants et doux Je voudrais bien savoir où l'on trouve une aurore Pour cette sombre nuit que nous avons en nous !
Que fait l'homme ? La vie est-elle une aventure ? Que verra-t-on après et de l'autre côté ? Tout frissonne. Est-ce à moi que tu parles, nature, Dans cette obscurité ? Victor Hugo | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 21 Fév - 8:34 | |
| 12 eme PRINTEMPS DES POETES Du 8 au 21 mars 2010, sur le thème Couleur femme * J'ai trouvé ce poème très beau, pour cette occasion je le dépose ici. Toutes les femmes du monde
"Il " a rempli la Terre de toutes ces orchidées Qui ont tant besoin d'amour dans leur fragilité Pour faire notre bonheur et combler notre cœur "Il " a créé ces fleurs avec toutes les couleurs :
Blondes filles du Nord Aux longs cheveux pleins d'or Qui viennent du bord des mers Où chantent les sirènes.
Brunes biches aux abois Qu'on aperçoit parfois Au détour d'un chemin Quand décide le destin
Rousses aux tempéraments Semblables à des pur-sang Le feu sur votre visage Éclate en petites taches.
Femmes à la peau bronzée, Derrière vos formes voilées, Vos prunelles étincellent Comme les éclairs du ciel
Papillons jaunes d'Orient Qui sourient tout le temps, Silhouettes effacées, Aux longues nattes tressées.
Filles noires du soleil A la bouche roses vermeille Aux dents blanches éclatantes, Aux longues boucles pendantes
Il " vous a fait si belles et chacune différente Votre seule présence nous redonne confiance, Pour élever notre esprit et nous montrer l'amour, Car une vie sans vous, n'a vraiment plus de goût !
(Jean-Claude Brinette) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 10 Mar - 11:52 | |
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 25 Mar - 12:27 | |
| Vivre tout simplement
Tendre la main est je l’avoue, un geste simple Encore faut-il oser le faire, mais aussi recevoir Le message qui retrace l’instant certes, humble Dans ce cas précis, il n’est possible de décevoir. Au-delà du geste, il y a ce langage tendre, muet L’autre, devient riche à l’instant de ce partage Cette richesse acquise, il en fera alors le guet Afin de ne pas perdre, ce cadeau en héritage. Cette main peut aussi essuyer, une petite larme Née, d’une divergence d’opinion, qu’importe Comment réagir, pleurer ou évoquer un drame Parfois l’amour se transforme, devant une porte. Qu’il est doux de croiser un regard, qui accepte L’homme, tel qu’il est avec ses espoirs et trésors Il est temps de laisser tomber, tous les préceptes Que cette nuit d’automne, éloigne le dernier port. Cette bouche rendue mélancolique, par la vie Est invitée à apprendre à sourire, en ce temps Où le lendemain hélas, n’est pas encore inscrit La seconde passe, il suffit de vivre cet instant.
Michèle R. De Guise
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 8 Avr - 6:10 | |
| René Lelièvre | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 8 Avr - 8:08 | |
| Ce que disent les hirondelles (Théophile GAUTIER 1811-1872) Recueil : Emaux et camées
Déjà plus d'une feuille sèche Parsème les gazons jaunis ; Soir et matin, la brise est fraîche, Hélas ! les beaux jours sont finis !
On voit s'ouvrir les fleurs que garde Le jardin, pour dernier trésor : Le dahlia met sa cocarde Et le souci sa toque d'or.
La pluie au bassin fait des bulles ; Les hirondelles sur le toit Tiennent des conciliabules : Voici l'hiver, voici le froid !
Elles s'assemblent par centaines, Se concertant pour le départ. L'une dit : " Oh ! que dans Athènes Il fait bon sur le vieux rempart !
" Tous les ans j'y vais et je niche Aux métopes du Parthénon. Mon nid bouche dans la corniche Le trou d'un boulet de canon. "
L autre : " J'ai ma petite chambre A Smyrne, au plafond d'un café. Les Hadjis comptent leurs grains d'ambre Sur le seuil d'un rayon chauffé.
" J'entre et je sors, accoutumée Aux blondes vapeurs des chibouchs, Et parmi les flots de fumée, Je rase turbans et tarbouchs. "
Celle-ci : " J'habite un triglyphe Au fronton d'un temple, à Balbeck. Je m'y suspends avec ma grille Sur mes petits au large bec. "
Celle-là : " Voici mon adresse : Rhodes, palais des chevaliers ; Chaque hiver, ma tente s'y dresse Au chapiteau des noirs piliers. "
La cinquième : " Je ferai halte, Car l'âge m'alourdit un peu, Aux blanches terrasses de Malte, Entre l'eau bleue et le ciel bleu. "
La sixième : " Qu'on est à l'aise Au Caire, en haut des minarets ! J'empâte un ornement de glaise, Et mes quartiers d'hiver sont prêts. "
" A la seconde cataracte, Fait la dernière, j'ai mon nid ; J'en ai noté la place exacte, Dans le pschent d'un roi de granit. "
Toutes : " Demain combien de lieues Auront filé sous notre essaim, Plaines brunes, pics blancs, mers bleues Brodant d'écume leur bassin ! "
Avec cris et battements d'ailes, Sur la moulure aux bords étroits, Ainsi jasent les hirondelles, Voyant venir la rouille aux bois.
Je comprends tout ce qu'elles disent, Car le poète est un oiseau ; Mais, captif ses élans se brisent Contre un invisible réseau !
Des ailes ! des ailes ! des ailes ! Comme dans le chant de Ruckert, Pour voler, là-bas avec elles Au soleil d'or, au printemps vert ! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Jeu 8 Avr - 9:14 | |
| - anémone a écrit:
- Ce que disent les hirondelles
(Théophile GAUTIER 1811-1872) Recueil : Emaux et camées Ca me rappelle des souvenirs... J'en connais 6 couplets par coeur et le titre était : "Le départ des hirondelles". | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 8 Avr - 13:42 | |
| LA MER ET L’ENFANT
L’enfant et la mer courent sur la plage L’enfant s’amuse avec la mer La mer s’amuse avec l’enfant
Lui, dessine des pas sur le sable Elle, les efface avec son ardoise magique. Il recommence, elle recommence … Le soleil les regarde, Il jette les étoiles dans les vagues L’enfant et la mer rit de bon cœur.
Au bout d’un moment, L’enfant fatigué, s’assied Et la mer le caresse.
Ils se parlent, se racontent leurs aventures L’enfant, se sont ses rêves et ses jeux, La mer, se sont ses bateaux et l’infini.
Il aime les histoires de la mer Elle aime les histoires de l’enfant Ils s’écoutent sous le ciel.
L’enfant s’allonge sur le sable, Pour regarder les nuages embrasser le ciel, La mer prend l’enfant dans ses vagues.
« Le lendemain, à marée basse On découvrit un enfant dans le sable … Maintenant, dans le pays, On raconte que la mer a enfanté D’un enfant rieur, C’’est pour cela que les vagues sont moins grosses …
René Lelievre Airel | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 8 Avr - 13:59 | |
| POUR ROSE | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Ven 9 Avr - 6:22 | |
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| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 11 Avr - 13:24 | |
| IL EN FAUDRA
II en faudra des combats gagnés Pour faire oublier le licenciement du délégué
Il en faudra des espérances réalisées Pour oublier le désespoir du chômeur
II en faudra des rires d'enfants Pour oublier ce regard douloureux
II en faudra des visages apaisés Pour oublier l'angoisse des peuples exterminés
II en faudra des lumières vives Pour oublier les voies sans issue
II en faudra des chants de fête Pour oublier les cris de haine
II en faudra des pains chauds et odorants Pour oublier la faim torturante
II en faudra des gestes de paix Pour oublier cet instant de guerre
Il en faudra des musiques Pour oublier les pas cadencés et envahissants
II en faudra des arcs-en-ciel Pour oublier le racisme distillé sournoisement
II en faudra des paroles libérées Pour oublier l'évêque bâillonné
II en faudra des solidarités Pour oublier les individualismes
II en faudra des soleils Pour oublier les nuits angoissantes
II en faudra des gestes d'accueil Pour oublier le suicide de l'exclu
II en faudra des cris Pour oublier les silences imposés
II en faudra un réveil tous ensemble Pour secouer et balayer toutes les injustices
II en faudra de la justice et de la paix Pour faire naître l'amour II en faudra... Y en aura-t-il un jour assez?
René Lelivre | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 22 Avr - 7:09 | |
| UN MOT DE TROP
Un mot de trop parfois c'est bien parfois c'est beau parfois ça ne sert à rien.
Un mot de trop peut rendre heureux ou faire ruisseler des sanglots, alors on est malheureux.
Un mot de trop parfois ça fait plaisir c'est comme un cadeau qu'on se plait à offrir.
Un mot de trop peut briser une amitié la langue telle une faux coupe un lien sans pitié.
Un mot de trop nuit à celui qui le dit, son erreur le rattrape au galop et il devient un roseau qui se plie.
Un mot de trop ça sait détruire toute une vie en une seconde, il met à zéro et il ne sombre jamais plus dans l'oubli.
Ne disons jamais un mot de trop ne parlons pas sans réfléchir car par un seul mot de trop notre ciel peut s'assombrir.
Auteur inconnu | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 27 Avr - 8:41 | |
| Comme on voit sur la branche
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose;
La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.
Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes.
Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.
Pierre de Ronsard, Amours, 1560 | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Mar 27 Avr - 10:30 | |
| Les vrais amis sont effectivement très rares! Ils te font sourire et t'aident à réussir.
Ils prêtent l'oreille, partagent un mot de louange, Ouvrent leurs coeurs et illuminent nos jours.
Montre à tes amis comme tu les aimes Envoie leur une étreinte et une pensée à partager! ....
anonyme | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 28 Avr - 17:35 | |
| Quand tu verseras une larme, Quand tu lanceras un cri d'alarme, Quand tu seras fatigué, quand tu seras lassé, Je serai toujours là pour t'encourager.
Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter, Quand tu auras besoin d'une main pour te relever, Quand tu auras besoin d'un câlin pour t'apaiser, Je serai toujours là pour te consoler.
Quand la vie te décevra, Quand un grand mur se dressera devant toi, Quand tu auras peur de foncer, Je serai toujours là pour t'aider.
Quand le soleil s'éteindra dans ton âme, Quand tu croiras que la vie perd son charme, Quand les idées noires te désarment, Je serai toujours là pour te tendre la main.
Quand tu seras devant trop de détours, Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour, Quand tu chercheras le nord dans le jour, Je serai toujours là pour te guider.
Quand un jour la chance te sourira, Quand ton sourire resplendira, Je serai toujours là pour rire avec toi.
Quand tes rires se changeront en fous rires, Quand une simple fleur te fera sourire, Quand le bonheur emplira ton cœur, Je serai toujours là pour cultiver ce bonheur.
Si tu as besoin de moi Peu importe l'heure qu'il sera, Peu importe le temps qu'il fera Oui, je serai toujours là pour toi. (Anonyme)
C'est beau une amlité comme celle là !!!! | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 29 Avr - 6:42 | |
| Soleil couchant
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume; Au loin, brillante encor par sa barre d'écume, La mer sans fin commence où la terre finit.
A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume; Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Ocean s'unit.
Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail.
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail.
José-María de Heredia | |
| | | zilia ***
| Sujet: Re: Poésie Jeu 29 Avr - 10:18 | |
| Je t'écris de la main gauche
Je t'écris de la main gauche Celle qui n'a jamais parlé Elle hésite, est si gauche Que je l'ai toujours caché
Je la mettais dans ma poche Et là, elle broyait du noir Elle jouait avec les croches Et s'inventait des histoires
Je t'écris de la main gauche Celle qui n'a jamais compté Celle qui faisait des fautes Du moins on l'a raconté
Je m'efforçais de la perdre Pour trouver le droit chemin Une vie sans grand mystère Où l'on se donnera la main
Des mots dans la marge étroite Tout tremblant qui font de dessins Je me sens si maladroite Et pourtant je me sens bien
Tiens voilà, c'est ma détresse Tiens voilà, c'est ma vérité Je n'ai jamais eu d'adresse Rien qu'une fausse identité
Je t'écris de la main bête Qui n'a pas le poing serré Pour la guerre elle n'est pas prête Pour le pouvoir n'est pas douée
Voilà que je la découvre Comme un trésor oublié Une vie que je recouvre Pour les sentiers égarés
On prend tous la ligne droite C'est plus court, ho oui, c'est plus court On ne voit pas qu'elle est étroite Il n'y a plus de place pour l'amour
Je voulais dire que je t'aime Sans espoir et sans regrets Je voulais dire que je t'aime, t'aime Parce que ça semble vrai
Danièle Messia | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 29 Avr - 10:37 | |
| Jolie zilia !! je le montrerais à mon fils qui lui aussi est gaucher | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 29 Avr - 11:19 | |
| - renal a écrit:
- Jolie zilia !! je le montrerais à mon fils qui lui aussi est gaucher
mon ainée et mon petit Louka le sont aussi,sauf que Louka au fond emploie sans problème ses deux mains | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 3 Mai - 11:47 | |
| La fée des fleurs
Ici et là, parsemant le sol, quelques flocons de neige... La planète bleue, telle un manège, Le printemps poursuit dans un incessant tournoiement. La nature enfin l'enlace dans un dernier larmoiement.
"Voici mars!" chuchote le vent aux arbres dénudés. "Une mystérieuse renaissance vous ne pourrez éluder." À cet heureux présage, la vallée peu à peu reverdit Et le ruisseau offre à l'hiver son requiem de Verdi.
À l'orée du sous-bois, le pluvier s'est posé. L'aurore l'accueille dans un scintillement de rosée. Timidement les tussilages déploient leurs pétales, Tels des topazes qu'un bon magicien étale.
Au chant nostalgique de la gracieuse tourterelle, Sur un lit de fougères s'éveillent les chanterelles. Sur la branche du pommier rêve la chrysalide, Magnifique papillon de devenir elle est avide.
Sous la terre du jardin d'impatience elles frémissent Ces belles trop longtemps enfouies, du printemps les prémices. Tandis que jonquilles, tulipes et muguets de fleurir se languissent Délicatement se pose la "Fée des fleurs" sur la narcisse.
"Mes chères amies les fleurs, combien vous m'avez manqué durant ce long hiver Et combien il m'a manqué votre beau feuillage vert!" Vêtue d'une incomparable robe aux couleurs translucides d'azur et de soleil, Au sein de la corolle du hortensia la "Fée des fleurs" s'éveille.
"À jamais auprès de vous je veux vivre, Vos doux parfums comme un elixir m'ennivrent! Quand reverrais-je mes chers amis les papillons et les oiseaux?" La brise printaniere lui répond: "Envoles-toi vers la prairie aux grands roseaux!"
La "Fée des fleurs" étire ses ailes frêles et s'envole vers le grand étang. À sa proximité, une hirondelle, puis enfin un roseau lui parler elle entend. "Que cherches-tu jolie "Fée des fleurs?" lui demande alors le roseau. Et la "Fée des fleurs" de lui répondre: "Mes amis les papillons et les oiseaux."
"L'hirondelle est déjà de retour. Dans sa petite maison bleue tu la trouveras. Quant au beau papillon orangé, sur la branche du lilas il t'attendra." La "Fée des fleurs" s'envole alors vers le jardin où les tulipes l'attendent. En compagnie des trilles blancs et rouges, allègrement elles bavardent.
"Enfin,vous voici "Fée des fleurs!" lui disent-elles alors en choeur. "Ne nous quittez plus!" À ces mots, la "Fée des fleurs" entre dans leurs coeurs. Leur parfum elle respire, leurs pétales si délicates elle caresse. Avec tout son amour, un baiser elle leur donne avec tendresse.
(Laurence Rocheleau) | |
| | | Marie-jo 17 ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 3 Mai - 16:18 | |
| Nous avons ici en ce moment une fête foraine,et ça m'a fait penser à ce poème de Verlaine
Partager Paul VERLAINE (1844-1896)
Chevaux de bois Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne Sont sur vos dos comme dans leur chambre, Car en ce jour au bois de la Cambre Les maîtres sont tous deux en personne.
Tournez, tournez, chevaux de leur coeur, Tandis qu'autour de tous vos tournois Clignote l'oeil du filou sournois, Tournez au son du piston vainqueur.
C'est ravissant comme ça vous soûle D'aller ainsi dans ce cirque bête : Bien dans le ventre et mal dans la tête, Du mal en masse et du bien en foule.
Tournez, tournez sans qu'il soit besoin D'user jamais de nuls éperons Pour commander à vos galops ronds, Tournez, tournez, sans espoir de foin
Et dépêchez, chevaux de leur âme : Déjà voici que la nuit qui tombe Va réunir pigeon et colombe Loin de la foire et loin de madame.
Tournez, tournez ! le ciel en velours D'astres en or se vête lentement. Voici partir l'amante et l'amant. Tournez au son joyeux des tambours ! | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Lun 3 Mai - 17:23 | |
| De Paul Valéry :
DEFAITE
Ce n'est pas juste enfin ! Moi je suis trop sensible, Quand tu m'as fait du mal, je tente bien parfois de te le rendre. Mais ça n'est jamais possible. Je souffre toujours plus que toi.
Toi, tu sais supporter les longues bouderies, les regards durs et les silences obstinés… Ah ! ne sois pas méchante avec moi, ma chérie ! J'ai trop de chagrin quand j'en ai…
… Mais je suis fou ! n'écoute pas ! je te confesse naïvement de dangereuses vérités… Tu sais à présent ma faiblesse : tu vas peut-être en profiter… | |
| | | zilia ***
| Sujet: Re: Poésie Dim 9 Mai - 7:17 | |
| Pour chacun une bouche deux yeux
deux mains et deux jambes
Rien ne ressemble plus à un homme
qu’un autre homme
Alors
entre la
bouche qui blesse
et la bouche qui console
entre les yeux qui condamnent
et les yeux qui éclairent
entre les mains qui donnent
et les mains qui dépouillent
entre les pas sans trace
et les pas qui nous guident
où est la différence
la mystérieuse différence ?
La différence de Jean-Pierre Siméon | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 9 Mai - 20:09 | |
| COMME LES AUTRES
Pas le même pays, Pas les mêmes coutumes, Pas la même culture Pas la même couleur, Pas la même religion.
Mais un homme qui a du cœur Comme les autres, Un homme qui pleure Comme les autres, Un homme qui rit Comme les autres, Un homme simplement homme Comme les autres Un homme qui aime Comme les autres, Un homme qui fait le bien ou le mal Comme les autres. Les apparences, les différences, Font tout de même Un homme comme les autres.
Nous somme tous des hommes, Nous avons besoin Les uns des autres. Nous sommes des hommes Comme les autres. Nous pouvons vivre ensemble Avec les autres.
Nicole octobre 2007 | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 13 Mai - 8:02 | |
| Les saints de glace
les anciens ne se trompaient pas en parlant du temps autrefois. ils savaient que le mois de Mai nous réservait bien des méfaits. Après les jours ensoleillés jamais ils ne pouvaient semer avant que trois Saints soient passés. les 11-12- et 13 MAI les Saints de glace réputés refroidissaient les bois et prés. Saint Mamert venait le premier dans son joli manteau fourré, Saint Pancras le suivait de près, les mains chargées de giboulées, Saint Servais venant le dernier était tout de neige chargé. quand ces frimas seront passés nous pourrons enfin jardiner, et de nos roses profiter.
(Poème Temps publié(e) par yodvir) | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 13 Mai - 8:53 | |
| Ma Nicole, Le poème est beau mais je trouve que tu exagères un peu : Nous somme tous des hommes, Nous avons besoin Les uns des autres. Nous sommes des hommes Comme les autres.Tu ne trouves pas qu'ils sont assez machos ? Les femmes sont des hommes ??? Je m'insurge contre cette affirmation Tu as oublié ? (Deux nouveaux-nés discutent : Je suis un garçon et toi ? Une fille ! C'est facile tu as des chaussons bleus, les miens sont roses. D'accord, mais l'autre en face, il est habillé de blanc... Temps de réflexion... Qu'en pensez-vous | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 13 Mai - 10:48 | |
| Tu sais Brumes quand j'ai écris ce poème, pour moi quand je disais les hommes, je parlais de l'être humain en général, mais ça faisait pas bien dans le poème, mais pour moi on peut mettre aussi femme, car dans le poème pour moi c'était qu'on était tous des êtres humains. hommes ou femmes Vola Madame | |
| | | Brumes ******
| | | | zilia ***
| Sujet: Re: Poésie Dim 16 Mai - 14:26 | |
| Encore frissonnant Sous la peau des ténèbres Tous les matins je dois Recomposer un homme Avec tout ce mélange De mes jours précédents Et le peu qui me reste De mes jours à venir. Me voici tout entier, Je vais vers la fenêtre. Lumière de ce jour, Je viens du fond des temps, Respecte avec douceur Mes minutes obscures, Épargne encore un peu Ce que j’ai de nocturne, D’étoilé en dedans Et de prêt à mourir Sous le soleil montant Qui ne sait que grandir.
Jules Supervielle (La Fable du monde) | |
| | | zilia ***
| Sujet: Re: Poésie Mer 19 Mai - 10:10 | |
| Queneau, Raymond
GRAND STANDIGNE
Un jour on démolira
ces beaux immeubles si modernes
on en cassera les carreaux
de plexiglas ou d'ultravitre
on démontera les fourneaux
construits à polytechnique
on sectionnera les antennes
collectives de tévision
on dévissera les ascenseurs
on anéantira les vide-ordures
on broiera les chauffoses
on pulvérisera les frigidons
quand ces immeubles vieilliront
du poids infini de la tristesse des choses
Raymond Queneau
LA NUIT
Elle replie soigneusement la couverture
qu'elle étendait aux quatre pôles de l’horizon
elle la roule avec lenteur et précision
pour qu'apparaissent le drap et les bleuissures
des grains qui vont mouiller routes et buissons
cette vieille femme qui porte un ballot de loques
c'est elle
elle attend l'autocar des nyctalopes
elle reviendra elle reviendra c'est sûr
étendre sur le sol sa ferme couverture
Raymond Queneau
Un enfant a dit
Un enfant a dit je sais des poèmes un enfant a dit chsais des poésies
un enfant a dit mon coeur est plein d'elles un enfant a dit par coeur ça suffit
un enfant a dit ils en savent des choses un enfant a dit et tout par écrit
si lpoète pouvait s'enfuir à tir-d'aile les enfants voudraient partir avec lui
Raymond Queneau
MARINE
Les poissons ont de si jolies têtes qu'on est obligé de les déplacer fréquemment à cause des ravages qu'ils font dans le cœur des méduses Les cœurs de méduse ravagés vont s'échouer dans les ports sous forme de pétroliers ou de charbonniers Les méduses elles-mêmes ne sont jamais repêchées un nouveau cœur leur pousse bien plus grand que le premier bien plus beau et bien plus vert et bien plus dur car les méduses ne veulent plus aimer les poissons aux nageoires coupantes et aux ouïes blanches elles ne veulent plus aimer que le centre de gravité de chaque chose dans le ciel et sur la terre Les requins eux ne s'ennuient pas avec de la toile à matelas ils fabriquent de jolis draps pour les noyés astucieux qui sont accourus vers eux en mâchant de la verveine pour se parfumer les veines non les requins ne s'ennuient pas ils ont aussi de jolies têtes pour ravager le cœur des méduses inquiètes
Raymond Queneau
L'arbre qui pense
L'arbre qui pense Les pieds dans sa grille à quoi pense - t'il oh ça oh mais ça oh mais ça a quoi pense t'il
Le chien qui pense la patte en l'air que pense t'il oh ça oh mais ça oh mais ça a quoi pense t'il
Le pavé qui pense le ventre poli de pas que pense t'il oh ça oh mais ça oh mais ça a quoi pense t'il
Ciel toits et nuages voyez-moi la tous en bas qui marche et qui pense à l'arbre qui pense au chien et au pavé oh ça ohmais à quoi pense t'ils donc à quoi pensent-ils donc.
Raymond Queneau | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 19 Mai - 10:18 | |
| de belles poésies !! merci Zilia | |
| | | marie-josé ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 19 Mai - 10:40 | |
| LE SILENCE Silence... silence... Sur les cimes, dans les vallées, Sur la neige immaculée, Dans les parcs, dans les plaines... Le monde retient son haleine. Les ruisseaux ne murmurent plus Comme dans les caves, Comme dans les vignes C'est le silence, c'est le silence Le ciel se tait... Le vent se tait Comme si c'était un jour d'été... C'est le silence, c'est le silence Mais ceci n'est Qu'une apparence! ... Interroge-le ! Est-il muet ? Ecoute-le bien Entends-le bien Il te dira combien je t'aime Sous ma poitrine mon coeur se tait De nostalgie et d'espérance... Dans le bonheur, dans la souffrance Le mot sublime est le silence, C'est le silence, c'est le silence, C'est l'ivresse de l'espérance ! ... Puis-je espérer ? tu seras mienne ? C'est un mot vain, Je le sais bien... Le désespoir dans l'espérance C'est le silence, c'est le silence Mais ceci n'est Qu'une apparence Interroge-le ! Est-il muet? Ecoute-le bien Entends-le bien Il te dira combien je t'aime Emir Kamuran | |
| | | zilia ***
| Sujet: Re: Poésie Jeu 20 Mai - 15:46 | |
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| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 20 Mai - 15:51 | |
| Merci pour ces très beaux poèmes? Un peu de douceur dans ce monde de brutes !!!! | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 29 Mai - 19:36 | |
| La fée des fleurs
Ici et là, parsemant le sol, quelques flocons de neige... La planète bleue, telle un manège, Le printemps poursuit dans un incessant tournoiement. La nature enfin l'enlace dans un dernier larmoiement.
"Voici mars!" chuchote le vent aux arbres dénudés. "Une mystérieuse renaissance vous ne pourrez éluder." À cet heureux présage, la vallée peu à peu reverdit Et le ruisseau offre à l'hiver son requiem de Verdi.
À l'orée du sous-bois, le pluvier s'est posé. L'aurore l'accueille dans un scintillement de rosée. Timidement les tussilages déploient leurs pétales, Tels des topazes qu'un bon magicien étale.
Au chant nostalgique de la gracieuse tourterelle, Sur un lit de fougères s'éveillent les chanterelles. Sur la branche du pommier rêve la chrysalide, Magnifique papillon de devenir elle est avide.
Sous la terre du jardin d'impatience elles frémissent Ces belles trop longtemps enfouies, du printemps les prémices. Tandis que jonquilles, tulipes et muguets de fleurir se languissent Délicatement se pose la "Fée des fleurs" sur la narcisse.
"Mes chères amies les fleurs, combien vous m'avez manqué durant ce long hiver Et combien il m'a manqué votre beau feuillage vert!" Vêtue d'une incomparable robe aux couleurs translucides d'azur et de soleil, Au sein de la corolle du hortensia la "Fée des fleurs" s'éveille.
"À jamais auprès de vous je veux vivre, Vos doux parfums comme un elixir m'ennivrent! Quand reverrais-je mes chers amis les papillons et les oiseaux?" La brise printaniere lui répond: "Envoles-toi vers la prairie aux grands roseaux!"
La "Fée des fleurs" étire ses ailes frêles et s'envole vers le grand étang. À sa proximité, une hirondelle, puis enfin un roseau lui parler elle entend. "Que cherches-tu jolie "Fée des fleurs?" lui demande alors le roseau. Et la "Fée des fleurs" de lui répondre: "Mes amis les papillons et les oiseaux."
"L'hirondelle est déjà de retour. Dans sa petite maison bleue tu la trouveras. Quant au beau papillon orangé, sur la branche du lilas il t'attendra." La "Fée des fleurs" s'envole alors vers le jardin où les tulipes l'attendent. En compagnie des trilles blancs et rouges, allègrement elles bavardent.
"Enfin,vous voici "Fée des fleurs!" lui disent-elles alors en choeur. "Ne nous quittez plus!" À ces mots, la "Fée des fleurs" entre dans leurs coeurs. Leur parfum elle respire, leurs pétales si délicates elle caresse. Avec tout son amour, un baiser elle leur donne avec tendresse.
Source: Laurence Rocheleau . | |
| | | Brumes ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 10 Juin - 5:55 | |
| LES FEUILLES MORTES
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis. En ce temps-là la vie était plus belle, Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Tu vois, je n'ai pas oublié... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi Et le vent du nord les emporte Dans la nuit froide de l'oubli. Tu vois, je n'ai pas oublié La chanson que tu me chantais. C'est une chanson qui nous ressemble. Toi, tu m'aimais et je t'aimais Et nous vivions tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis. Prévert -- On peut l'appliquer à la véritable amitié (Zohra) a préparé hier, je le place aujourd'hui) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 10 Juin - 6:02 | |
| J'ai toujours aimé cette chanson, elle est belle, un peu triste. Merci Brumes et Zohra. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 10 Juin - 6:09 | |
|
L’amitié
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages Avec soleil et pluie comme simple bagage Ils ont fait la saison des amitiés sincères La plus belle saison des quatre de la terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages Et la fidélité des oiseaux de passage. Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse!!
Alors ils viennent se chauffer chez moi Et toi aussi tu viendras
Tu pourras repartir au fin fond des nuages Et de nouveau sourire à bien d'autres visages Donner autour de toi un peu de ta tendresse Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse.
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne Qu'il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne. S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors peut-être je viendrai chez toi Chauffer mon cœur à ton bois.
(Les Enfoirés) ( Françoise Hardy) | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Poésie Sam 12 Juin - 12:08 | |
| Nous sommes au bord de l'eau, le platane et moi. Notre image apparaît dans l'eau, le platane et moi. Le reflet de l'eau nous effleure, le platane et moi.
Nous sommes au bord de l'eau, le platane, moi et puis le chat. Notre image apparaît dans l'eau, le platane, moi et puis le chat. Le reflet de l'eau nous effleure, le platane, moi et puis le chat.
Nous sommes au bord de l'eau, le platane, moi, le chat et puis le soleil. Notre image apparaît dans l'eau, le platane, moi, le chat et puis le soleil. Le reflet de l'eau nous effleure, le platane, moi, le chat et puis le soleil.
Nous sommes au bord de l'eau, le platane, moi, le chat, le soleil, et puis notre vie. Notre image apparaît dans l'eau, le platane, moi, le chat, le soleil, et puis notre vie. Le reflet de l'eau nous effleure, le platane, moi, le chat, le soleil, et puis notre vie.
Nous sommes au bord de l'eau, le chat s'en ira le premier, dans l'eau se perdra son image. Et puis je m'en irai, moi, dans l'eau se perdra mon image. Et puis s'en ira le platane; dans l'eau se perdra son image. Et puis l'eau s'en ira, le soleil restera, puis à son tour il s'en ira.
Nous sommes au bord de l'eau, le platane, moi, le chat, le soleil, et puis notre vie. l'eau est fraîche, le platane est immense, moi j'écris des vers, le chat somnole, nous vivons Dieu merci, le reflet de l'eau nous effleure, le platane, moi, le chat, le soleil, et puis notre vie.
Nâzim Hikmet Varsovie, 7 mars 1958 | |
| | | dombom *****
| Sujet: Re: Poésie Sam 12 Juin - 12:10 | |
| "Le Globe
Offrons le globe aux enfants, au moins pour une journée. Donnons leur afin qu’ils en jouent comme d’un ballon multicolore Pour qu’ils jouent en chantant parmi les etoiles. Offrons le globe aux enfants, Donnons leur comme une pomme enorme Comme une boule de pain tout chaude, Qu’une journée au moins ils puissent manger a leur faim. Offrons le globe aux enfants, Qu’une journée au moins le monde apprenne la camaraderie, Les enfants prendront de nos mains le globe Ils y planteront des arbres immortels."
NAZIM HIKMET | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 12 Juin - 14:30 | |
| | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Sam 12 Juin - 14:51 | |
| Si la note !!!
Si la note disait: "Ce n'est pas une note qui fait une musique" ... il n'y aurait pas de symphonie !
Si le mot disait: "Ce n'est pas un mot qui peut faire une page" ... il n'y aurait pas de livre !
Si la pierre disait: "Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur" ... il n'y aurait pas de maison !
Si la goutte d'eau disait: "Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière" ... il n'y aurait pas d'océan !
Si le grain de blé disait: "Ce n'est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ" ... il n'y aurait pas de moisson !
Si l' homme disait: "Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité" ... il n'y aurait jamais de justice et de paix, de dignité et de bonheur sur la terre des hommes !
Comme la symphonie a besoin de chaque note, Comme le livre a besoin de chaque mot, Comme la maison a besoin de chaque pierre, Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau, Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L'humanité toute entière a besoin de TOI, Là où tu es, UNIQUE
(Michel Quoist 1921 - 1996) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Dim 13 Juin - 18:54 | |
| Un visage
Chaque visage est un miracle Un enfant noir, à la peau noire, aux yeux noirs Aux cheveux crépus ou frisés, est un enfant. Un enfant blanc, à la peau rose, aux yeux bleus ou verts Aux cheveux blonds et raides, est un enfant. L'un et l'autre, le noir et le blanc, ont le même sourire Quand une main leur caresse le visage, quand on les regarde avec amour Et leur parle avec tendresse. Ils verseront les mêmes larmes si on les contrarie, Si on leur fait mal. Il n'existe pas deux visages absolument identiques Chaque visage est un miracle parce qu'il est unique. Deux visages peuvent se ressembler Mais ils ne seront jamais tout à fait les mêmes. La vie est justement ce miracle. Ce mouvement permanent et bougeant Et qui ne reproduit jamais le même visage. Vivre ensemble est une aventure où l'amour, L'amitié est une belle rencontre avec ce qui n'est pas moi, Ce qui est toujours différent de moi et qui m'enrichit.
Tahar Ben Jéloun Mots et merveilles | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Mer 16 Juin - 13:37 | |
| Le Merle et la Colombe Un merle était amoureux fou D'une colombe au chant si doux, Que sitôt qu'elle roucoulait, Son coeur vers elle s'envolait. Il était timide, et jamais, Il n'avait depuis qu' il l'aimait, Osé lui faire un brin de cour, Et lui avouer son amour. Un jour pourtant, il s'enhardit, Vola vers la colombe et dit : -"Vois mon ardeur, vois mon émoi, Voici mon coeur, veux-tu de moi?" La belle, le prenant de haut, Lui répondit :-"Vilain moineau , Avant que trop tu ne t'épanches, Ne vois-tu pas que je suis blanche, Et que ton plumage est tout noir? Désolée de te décevoir, Mais tu n'as pas la moindre chance. Nous avons trop de différences"- . Un peu surpris par cet éclat, Le merle pourtant s'entêta, Et sut si bien vanter ses charmes Que colombe rendit les armes Et ne jura plus que par lui. Ils ont eu quatre enfants depuis. Deux roucoulants, deux sifflotants, Et ils s'aiment toujours autant. Quand l'amour chante sa romance, Ne parlez pas de différences. Renée Jeanne Mignard (http://www.jardinature.net/page11.htm#Le%20Merle%20et%20la%20Colombe) | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 7:24 | |
| N'attends pas…
N'attends pas un sourire … pour être gentil. N'attends pas d'être seul … pour reconnaître la valeur d'un ami. N'attends pas d'être aimé … pour aimer. N'attends pas de meilleur emploi … pour commencer à travailler. N'attends pas d'avoir beaucoup … pour partager. N'attends pas la chute … pour te rappeler du conseil. N'attends pas la douleur … pour croire à la prière. N'attends pas d'avoir le temps … pour pouvoir servir. N'attends pas la douleur de l'autre … pour demander des excuses. N'attends pas la séparation … pour te réconcilier. Car tu ne sais pas combien de temps…
D'après le message canadien transmis sur internet en conclusion de la semaine de l'amitié, novembre 2000. | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 7:41 | |
| http://www.montecristo-editions.com/site/pages/reenchanteurs/video.php?video=22
A lire, très beau !! | |
| | | Nelly Admin
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 9:24 | |
| - renal a écrit:
- N'attends pas…
Très beau, ce poème. Nous ne devrions jamais attendre, pour tellement de choses... Nous avons toujours l'impression d'avoir le temps de faire certaines choses et puis, subitement, il n'est plus temps ; celui-ci s'est envolé sans que nous le remarquions. L'accident, la maladie... | |
| | | anémone ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 9:33 | |
| - Nelly a écrit:
- renal a écrit:
- N'attends pas…
Très beau, ce poème. Nous ne devrions jamais attendre, pour tellement de choses... Nous avons toujours l'impression d'avoir le temps de faire certaines choses et puis, subitement, il n'est plus temps ; celui-ci s'est envolé sans que nous le remarquions. L'accident, la maladie... Nous sommes longs à comprendre qu'il faut profiter de chaque moment, savourer ce que la vie nous offre sans chercher à atteindre le parfait ou l'irréalisable. Quand pas mal d'années sont derrière nous, on se rend compte qu'il manque tant de choses qu'on n'a pas pu faire, voir... | |
| | | renal ******
| Sujet: Re: Poésie Jeu 17 Juin - 9:44 | |
| LE SOLEIL, TON VISAGE ET LA MER
Le soleil, ton visage et la mer Ont chassé pour toujours mes hivers. Sur le sable de la plage Ton visage fait pâlir la lumière. . Le soleil, je le vois dans tes yeux Et la mer sent bon dans tes cheveux Sur le sable tu te dores, je t'adore Et tout est merveilleux. . Mais le soleil vient jouer sur ton corps La mer te prend au creux de ses bras Alors j'attends l'heure où tout s'endort Pour que tu sois enfin toute à moi. . Quand la mer se retire à minuit, Le soleil, lui aussi s'est enfui Pour que reste sur la plage Ton visage, et nos corps et la nuit . Henri SALVADOR | |
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