philo Z'amis
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 7 Oct - 7:50

Qui ne connais pas celle-ci ? !!!!!!

Le cancre

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

Jacques Prévert, (1900-1977)


Je me souviens quand je devais la réciter à l'école, il fallait bien faire attention aux liaisons.
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Oct - 11:57

Rayons d'octobre

Octobre glorieux sourit à la nature.
On dirait que l'été ranime les buissons.
Un vent frais, que l'odeur des bois fanés sature,
Sur l'herbe et sur les eaux fait courir ses frissons.

Le nuage a semé les horizons moroses,
De ses flocons d'argent. Sur la marge des prés,
Les derniers fruits d'automne, aux reflets verts et roses,
Reluisent à travers les rameaux diaprés.

Forêt verte qui passe aux tons chauds de l'orange ;
Ruisseaux où tremble un ciel pareil au ciel vernal ;
Monts aux gradins baignés d'une lumière étrange.
Quel tableau ! quel brillant paysage automnal !

À mi-côte, là-bas, la ferme ensoleillée,
Avec son toit pointu festonné de houblons,
Paraît toute rieuse et comme émerveillée
De ses éteules roux et de ses chaumes blonds.

Aux rayons dont sa vue oblique est éblouie,
L'aïeul sur le perron familier vient s'asseoir :
D'un regain de chaleur sa chair est réjouie,
Dans l'hiver du vieillard, il fait moins froid, moins noir.

Calme et doux, soupirant vers un lointain automne,
Il boit la vie avec l'air des champs et des bois,
Et cet étincelant renouveau qui l'étonne
Lui souffle au coeur l'amour des tendres autrefois.

De ses pieds délicats pressant l'escarpolette,
Un jeune enfant s'enivre au bercement rythmé,
Semblable en gentillesse à la fleur violette
Que l'arbuste balance au tiède vent de mai.

Près d'un vieux pont de bois écroulé sur la berge,
Une troupe enfantine au rire pur et clair,
Guette, sur les galets qu'un flot dormant submerge,
La sarcelle stridente et preste qui fend l'air.

Vers les puits dont la mousse a verdi la margelle,
Les lavandières vont avec les moissonneurs ;
Sous ce firmament pâle éclate de plus belle
Le charme printanier des couples ricaneurs.

Et tandis que bruit leur babillage tendre,
On les voit déroulant la chaîne de métal
Des treuils mouillés, descendre et monter et descendre
La seille d'où ruisselle une onde de cristal.


Nérée BEAUCHEMIN
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Oct - 12:07

La fable et la vérité

La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeune et vieux fuyaient à sa vue.
La pauvre vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle :
Que faites-vous ici seule sur un chemin ?
La vérité répond : vous le voyez, je gêle ;
Aux passants je demande en vain
De me donner une retraite,
Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien,
Vieille femme n'obtient plus rien.
Vous êtes pourtant ma cadette,
Dit la fable, et, sans vanité,
Partout je suis fort bien reçue :
Mais aussi, dame vérité,
Pourquoi vous montrer toute nue ?
Cela n'est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ;
Qu'un même intérêt nous rassemble :
Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble.
Chez le sage, à cause de vous,
Je ne serai point rebutée ;
A cause de moi, chez les fous
Vous ne serez point maltraitée :
Servant, par ce moyen, chacun selon son goût,
Grâce à votre raison, et grâce à ma folie,
Vous verrez, ma sœur, que partout
Nous passerons de compagnie.

Auteur: Jean-Pierre Claris de Florian
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 4 Nov - 8:00

Le Temps de Vivre

Je ne te souhaite pas tous les dons possibles.
Je ne te souhaite que ce que la majorité ne possède pas.
Je te souhaite le temps pour te réjouir et rire,
Et quand tu utilises bien ce temps, tu en tires un grand profit.

Je te souhaite du temps pour ton œuvre et ta pensée.
Pas seulement pour toi-même, mais aussi pour le partage.
Je ne te souhaite pas le temps de la précipitation et de la course.
Mais le temps de pouvoir être comblé de joie.

Je ne te souhaite pas simplement du temps à laisser couler.
Je souhaite qu’il t’en reste,
Comme temps d’émerveillement et temps pour la confiance.
Au lieu d’être simplement du temps à regarder toutefois sur la montre.

Je te souhaite le temps de chercher à toucher les étoiles,
Et le temps de grandir, c’est à dire de mûrir.
Je te souhaite le temps d’avoir à nouveau espoir et d’aimer.
Cela ne sert à rien de repousser ce temps.

Je te souhaite du temps pour te retrouver en toi-même,
De ressentir chaque jour, chaque heure comme une chance.
Je te souhaite aussi le temps pour pardonner les offenses.
Je te souhaite d’avoir du temps pour vivre.

Elli Michler (propre traduction)
(tiré de: DIR ZUGEWANDT, Wunschgedichte,
DON BOSCO VERLAG, München, 11. Aufl. 1994)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 15 Nov - 11:05

La tendresse

C'est comme une caresse
Qui protège sans cesse,
Une sorte d'armure
Qui doucement murmure
Que ton monde et le mien
Aujourd'hui ne font qu'un,
Et nous rendra heureux
Tant que nous serons deux.

Maurice des Ulis

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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 15 Nov - 11:33

Chanson

J'aimerais que mes vers
Deviennent une chanson
Dont on fredonne l'air
Sans connaître son nom.

Que les mots se marient
Aux rythmes et aux sons
Et que cette alchimie
Submerge la raison.

Que musique et poème
Dans un même abandon
Ne fassent plus qu'un thème
Et nous mènent au frisson.

Maurice de Ulis
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 15 Nov - 13:50

La feuille-

De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.


Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
(secrétaire perpétuel de l'Académie Française







Avec mes vieilles mains...

Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées
J'écarte tes cheveux et je baise, ce soir,
Pendant ton bref sommeil au bord de l'âtre noir
La ferveur de tes yeux, sous tes longs cils cachée.

Oh ! la bonne tendresse en cette fin de jour !
Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite
Et tout à coup ta vie y parait si parfaite
Qu'un émouvant respect attendrit mon amour.

Et comme au temps où tu m'étais la fiancée
L'ardeur me vient encor de tomber à genoux
Et de toucher la place où bat ton coeur si doux
Avec des doigts aussi chastes que mes pensées.


Émile VERHAEREN (1855-1916)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 13 Déc - 7:54

Une route est moins longue


Une route est moins longue, au côté d’un ami,
Les saisons se confondent
Et les projets se fondent, au côté d’un ami.


C’est un supplément d’âme,
Pour traverser la nuit,
C’est le bois et la flamme,
Et la barque, et les rames,
Un : “ D’accord, allons-y ”.


C’est un éclat de rire,
Pour habiller la vie,
Le meilleur sans le pire,
Un aimant qui attire
Un : “ Salut, me voici ! ”.


C’est la folie d’un rêve,
Pour risquer l’aujourd’hui,
Un matin qui se lève,
Une peur qui s’achève
Une fleur qui sourit.


C’est un printemps qui dure,
Un pari sur la vie,
La chanson qui rassure,
Et la route future
Un ami, c’est la vie !


Jean Claude GIANADDA
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 15 Déc - 11:07

https://www.dailymotion.com/video/x3trsn_droles-de-noels-spectacle-d-ouvertu_people#from=embed

a mettre sur tout l'écran
j'ose espérer que les plumes étaient artificielles!

car sinon,qu'est ce qu'ils ont plumés des canards à Arles?
Stip, endroit à éviter Laughing





JOLI CONTE DE NOËL





La petite fille aux allumettes
Conte d'Andersen

Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

- Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.


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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 20 Jan - 12:11

ODELETTE

Un petit roseau m'a suffi
Pour faire frémir l'herbe haute
Et tout le pré
Et les doux saules
Et le ruisseau qui chante aussi ;
Un petit roseau m'a suffi
A faire chanter la forêt.

Ceux qui passent l'ont entendu
Au fond du soir, en leurs pensées,
Dans le silence et dans le vent,
Clair ou perdu,
Proche ou lointain...
Ceux qui passent en leurs pensées
En écoutant, au fond d'eux-mêmes.
L'entendront encore et l'entendent
Toujours qui chante.

Il m'a suffi
De ce petit roseau cueilli
A la fontaine où vint l'Amour
Mirer, un jour,
Sa face grave
Et qui pleurait,
Pour faire pleurer ceux qui passent
Et trembler l'herbe et frémir l'eau ;
Et j'ai, du souffle d'un roseau.
Fait chanter toute la forêt.
(Henri de Régnier)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 20 Jan - 17:39

Grosses bises ma Nicole !

flower flower flower flower I love you I love you I love you
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Jan - 7:59

Un oiseau chante à sa façon
pour accompagner le maçon
en haut de son échafaudage
le coq souffle dans son alto
la dame éreinte son piano
et ça fait un sacré tapage
à quoi s'ajoutent le marteau
du forgeron et les autos
et les camions dans le virage
sans parler de dix-huit radios
tévés ou transistors ruraux
on croit entendre vingt orages
Assis sur son banc un vieux sourd
bourre une pipe d'un doigt gourd
en écoutant de son village
le bruissement très très lointain
qui s'accorde tout à fait bien
avec le calme de son âge

(Raymond Queneau)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Jan - 8:01

On entendait le cri

On entendait le cri perçant des martinets
De la chambre déserte et close où je venais
Quand le soleil de juin accablait les sureaux
Et que les magnolias mouraient dans l'air trop chaud
Avec les lis brûlés et les rosés trémières.
La chambre avait un vieux bureau lourd de poussière,
D'anciens dessins coloriés pendaient aux murs
Naïvement et, sur les chaises dépaillées,
Je me souviens d'un triste herbier, doux livre obscur,
Avec ses fleurs cueillies aux collines mouillées
Les soirs d'automne ou les après-midi d'été
Par les jardins déserts et dans l'aridité
De la campagne avec le cri sec des criquets.
Tout cela somnolait dans la chambre endormie.
Or je sais que si j'y retournais à présent
Je trouverais, comme jadis à mes treize ans,
Aux pages du vieux livre mon enfance blottie
Presque étrangère sous la poussière du temps.
Francis CARCO
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 27 Jan - 21:31

Paysage

Pas une feuille qui bouge,
Pas un seul oiseau chantant,
Au bord de l'horizon rouge
Un éclair intermittent ;

D'un côté rares broussailles.
Sillons à demi noyés,
Pans grisâtres de murailles,
Saules noueux et ployés ;

De l'autre, un champ que termine
Un large fossé plein d'eau,
Une vieille qui chemine
Avec un pesant fardeau ;

Et puis la route qui plonge
Dans le flanc des coteaux bleus,
Et comme un ruban s'allonge
En minces plis onduleux.

Théophile Gautier
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zilia
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zilia



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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeSam 29 Jan - 12:06

renal a écrit:
On entendait le cri

On entendait le cri perçant des martinets
De la chambre déserte et close où je venais
Quand le soleil de juin accablait les sureaux
Et que les magnolias mouraient dans l'air trop chaud
Avec les lis brûlés et les rosés trémières.
La chambre avait un vieux bureau lourd de poussière,
D'anciens dessins coloriés pendaient aux murs
Naïvement et, sur les chaises dépaillées,
Je me souviens d'un triste herbier, doux livre obscur,
Avec ses fleurs cueillies aux collines mouillées
Les soirs d'automne ou les après-midi d'été
Par les jardins déserts et dans l'aridité
De la campagne avec le cri sec des criquets.
Tout cela somnolait dans la chambre endormie.
Or je sais que si j'y retournais à présent
Je trouverais, comme jadis à mes treize ans,
Aux pages du vieux livre mon enfance blottie
Presque étrangère sous la poussière du temps.
Francis CARCO

I love you bcp!!!
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marie-josé
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 31 Jan - 9:55

zilia a dit

bcp!!!


c'est vraiment une participation minimum Suspect Laughing
je suis certaine que tu peux faire mieux....aller! au boulot....pas de fainéante dans nos rangs Wink Laughing
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renal
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 31 Jan - 10:19

Chemin de campagne

Je trace mon chemin
De labours solitaires ;
C'est un sentier d'achèvement
Qui m'exhorte à louer
Au plus profond de moi
La patience de ma terre.

Je m'ouvre aux appels de septembre :
J'entends l'humus en son repos
Fixer les échéances saisonnières
Et dire sa fidélité
Au destin des semailles.
Le soleil est chair de sa chair,
Promesse des moissons
Dont les racines
Déjà sécrètent les couleurs.
Mais il faudra laisser passer les neiges
Avant les grandes éclosions.

Je n'imagine pas,
Je transcris les pouvoirs
Des sèves qui nous hantent
Et parcourent nos veines
Pour engendrer d'autres instants de vivre.
Je n'imagine pas,
Je dessine une carte paysanne
Dont les chemins appartiennent au ciel
Comme ceux qui s'allongent sous mon pas.
(Edmond Vandercammen)
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Nelly
Admin
Nelly



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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 1 Fév - 10:33

marie-josé a écrit:
zilia a dit

bcp!!!


c'est vraiment une participation minimum Suspect Laughing
Non Marie-jo, elle a dit : I love you bcp. Autrement dit : j'aime beaucoup. Nuance.

marie-josé a écrit:
je suis certaine que tu peux faire mieux....aller! au boulot....pas de fainéante dans nos rangs Wink Laughing
Voilà notre gendarme qui refait surface. Mais tu as raison de ruer dans les brancards : tout le monde sur le pont ! bounce
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renal
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 1 Fév - 10:54

Piéton, il ne me reste plus que le chemin,
D'où je viens, où je vais, où je passai, demain,
Hier, campagne ou bois, fond plat ou côte raide,
Le ruisseau qui me suit et déjà me précède,
Rien ne subsiste au cœur stoïque du marcheur,
Sinon ce que son pas enjambe, la largeur
Du chemin qu'un rythme interminable ramène.
En vain l'air attiédi d'une douceur humaine
L'enlace (car par l'automne pur d'un long ciel)
Des feuilles sous mes pieds monte un parfum charnel,
Moins fort, ô cœur, que ne sont amères ces rosés !)
Par derrière moi noire ou par devant moi rosé,
Que mon ombre descende ou croisse avec le jour,
Mon pas n'en sera ni moins ferme ni plus court.
Le silence est profond et la campagne est vide.
Il ne me reste plus que la route solide
Et la présence douce à ce marcheur hautain
D'un couchant où l'aurore avec le soir s'éteint.

(Paul Claudel)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 1 Fév - 10:58

LA RENTRÉE DES FOINS
J'étais là quand on fauchait, là quand on relevait les fourrages,
et je me laissais emmener par les chariots qui revenaient avec leurs immenses charges.
Etendu tout à fait à plat sur le sommet de la charge,
comme un enfant couché dans un énorme lit, et balancé
par le mouvement doux de la voiture roulant sur des herbes coupées, j
e regardais de plus haut que d'habitude un horizon qui me semblait n'avoir plus de fin.
Je voyais la mer s'étendre à perte de vue par-dessus la lisière verdoyante des champs ; l
es oiseaux passaient plus près de moi ;
je ne sais quelle enivrante sensation d'un air plus large,
d'une étendue plus vaste, me faisait perdre un moment la notion de la vie réelle.
(Eugène Fromentin)
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marie-josé
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 1 Fév - 10:59

ah que de beauté ma Nicole ...merci pour cela
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Fév - 7:41

D’un vanneur de blé aux vents

A vous, troupe légère,
Qui d’aile passagère
Par le monde volez,
Et d’un sifflant murmure
L’ombrageuse verdure
Doucement ébranlez :

J’offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses
Tout fraîchement écloses,
Et ces œillets aussi.

De votre douce haleine
Eventez cette plaine,
Eventez ce séjour,
Ce pendant que j’ahanne

A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour

(Joachim du Bellay)
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anémone
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Fév - 8:13

renal a écrit:
D’un vanneur de blé aux vents

A vous, troupe légère,
Qui d’aile passagère
Par le monde volez,
Et d’un sifflant murmure
L’ombrageuse verdure
Doucement ébranlez :

J’offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses
Tout fraîchement écloses,
Et ces œillets aussi.

De votre douce haleine
Eventez cette plaine,
Eventez ce séjour,
Ce pendant que j’ahanne

A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour

(Joachim du Bellay)
Merci Nicole pour ces couleurs...cela met du soleil dans notre hiver !! c'est la beauté de la poésie, on peut à chaque instant ajouter de la chaleur à nos journées...et là les saisons ne comptent plus, on lit, on rentre dans les mots, le temps s'arrête ...
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marie-josé
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marie-josé



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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Fév - 9:48

ma mimi, sais tu qu'a ta façon, toi aussi tu es un poète
tu sais dire les choses avec élégance Wink
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Nelly
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Nelly



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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Fév - 10:03

marie-josé a écrit:
ma mimi, sais tu qu'a ta façon, toi aussi tu es un poète
tu sais dire les choses avec élégance Wink
Mais Mimi l'est ! Ce n'est pas la première fois qu'elle tourne des phrases en parlant avec son coeur ! Sans être aussi douée que son Rime, elle sait y faire également.
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anémone
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Fév - 13:25

marie-josé a écrit:
ma mimi, sais tu qu'a ta façon, toi aussi tu es un poète
tu sais dire les choses avec élégance Wink
je suis à bonne école...je peux mettre des mots, mais je n'ai pas le don de les associer pour en faire des poèmes....Mon coeur réagit et parle, quelque fois la pensée s'évade et le ressenti se lit....
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeSam 5 Fév - 19:01

Mon champ de coraux

Quand elle me laisse admirer son merveilleux jardin
De l’Anse-à-l’Eau à la Baie-Olive
Je fouille tous ses secrets sans froisser ses profondeurs.
Comme si elle voulait offrir un collier à Karukéra
La mer, ma mer que j’aime
Artiste aux doigts de fée
Libère son trésor d’acropores
Où jouent à cache-cache les zagayas.
L’immense lit de corail
Nuage de graffitis, fantaisie délirante
Etalé pour l’amour du beau mystère
Brave l’écume et laisse le dernier mot aux polypes.
Les poissons chirurgiens, les yayas, les mérous
Dans leur paysage de guirlandes arborescentes,
Sous le regard éveillé de l’île de la Désirade,
Guettent le pêcheur en toute saison.
Mon soleil bleu échoué au hasard du naufrage des continents
Architecte en fête sur les récifs
Me fascine par ses fongus et ses denrites.
Je plonge dans l’univers des mots et des sensations
Pour remplir ma barque d’utopies
Et pleurer sur la fragilité de l’œuvre humaine.
De mon île surchargée de beauté de patience
J’attends le sourire de corail de l’enfant de demain.

Ernest MOUTOUSSAMY
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 8 Fév - 7:53

Tout me plaît, hiver, été, froids et chaleurs.
J'aime la neige autant que les fleurs,
mais le preux mort plutôt que le vivant médiocre.
Ainsi me tiennent fervent et gai, jeunesse et vaillance.
Parce que j'aime cette femme si neuve,
plus que délicieuse, plus que belle,
les rosés sortent de glace et le temps clair, du ciel troublé.
Le temps sauvage et rude qui amène la tempête,
le vent, trouble les éléments et rend le ciel noir et livide,
ne change rien à mon élan.
Dans mes pensées sont joie et chant;
et je veux me réjouir plus encore
de la neige au sommet de la montagne
que de la fleur qui s'ouvre dans la plaine.

(Pèire Vidal)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 8 Fév - 7:55

Quand l'herbe pousse drue et la feuille s'étire
et la fleur pointe à la branche
et le rossignol haut et clair
lance sa voix et module son chant,
joie : lui ; joie : la fleur ;
joie : moi-même;
joie : ma dame passe par-dessus tout.
De toute part la joie m'enclôt et me guide,
mais elle seule est joie qui toute autre joie anéantit.

Quand je vois l'alouette étirer
de joie ses ailes au soleil,
s'oublier et se laisser choir
le cœur pâmé de douceur,
aïe... j'envie tellement
ceux qui se réjouissent ainsi.
C'est merveille que sur-le-champ
mon cœur n'en fonde pas de désir !

En joie je commence ce poème,
en joie je le continue et le finis.
Si l'homme en est la fin,
bon sera le commencement.
Du juste commencement,
me vient joie, allégresse.
De la juste fin, je rends grâce.
L'acte juste ne se loue qu'une fois mené à sa fin !

(Bernard de Ventadorn)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 9 Fév - 7:54

Notre amour va ainsi
comme la branche d'aubépine sur l'arbre, tremblante,
la nuit, à la pluie et au gel,
jusqu'au lendemain quand le soleil s'étire
sur les feuilles vertes et les rameaux.

Encore...
il me souvient de ce matin
où prit fin notre guerre.
Elle me fît un don si grand :
son corps aimant et son anneau.
Et encore... que Dieu me laisse vivre
tant que je peux glisser mes mains
sous son manteau.

(Guillaume d'Aquitaine, comte de Poitiers)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 9 Fév - 11:10



Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre.. . .

Les Yeux

Extrait Des Stances Et Poèmes

Par Sully Prudhome


Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.

Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre.

Oh! qu'ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n'est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu'on nomme l'invisible ;

Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent :

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.






La feuille


De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.


Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
(secrétaire perpétuel de l'Académie Française)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 9 Fév - 18:22

Sully Ptudhomme excellent poète et les "Yeux" un des plus beaux ! Poésie - Page 10 186176
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 9 Fév - 18:39

Rose merci aussi pour tes beaux poèmes !!!!
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 14 Fév - 15:54

Sentiment de paix

La paix est au-delà des lois,
des lois éphémères qui tournent
au gré des brises dominantes
et des caprices du pouvoir.

La paix, la paix, elle réside
dans la colonne vertébrale,
le port de tête, les épaules,
le profil de la silhouette.

La paix, elle est dans la manière
dont les enfants courent et rient
et se laissent tomber sans crainte ;
elle est dans les mains secourables
qui les remettent sur leurs pieds.

La paix, enfin, elle est dans l’œil
qui guette avant l'aube un lever
de soleil.
(Michèle Gibbs La Grenade Petites Antilles)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 14 Fév - 16:02

Je reviendrai

Un jour je reviendrai chez moi, j'y reviendrai
pour rire, aimer et voir, les yeux pleins de merveilles
les feux boucans flamber dans les midis dorés
soufflant leur flamme bleue au saphir de nos ciels.

Je reviendrai flâner au bord de nos rivières
où les lames herbues trempent dans le limon,
et pour voir accompli mon millier de chimères,
mes rêves d'eaux se ruant des hauts cols de nos monts.

Pour écouter aussi la flûte et le violon
qui mènent les danses du pays et captivent
aux verts replis secrets de mon île native.

Errantes mélodies vouées à l'oubli profond !
JE reviendrai purger mon âme lourde et pleine
de ses longues, longues années de peine.

(Claude Mac Kay, Jamaïque)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 15 Fév - 8:25

Les enfants qui s’aiment

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants Leur rage leur mépris leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour.
(Jacques Prévert)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 15 Fév - 8:32

Hymne au soleil

Tu as créé le Nil dans le monde d'En-bas,
Tu le diriges là où tu veux pour qu'il nourrisse les hommes.
Tu es leur maître à tous, pour eux tu te donnes du mal,
Toi, le Seigneur de tous les pays,
Puissant Seigneur du jour.

Tu es l’unique et tu es le Soleil vivant.
Tu as créé tout seul des millions et des millions d'êtres. Villes, bourgades, champs, chemins et rivières,
Chaque chose et chaque être te voit au-dessus de lui
Quand tu brilles au-dessus de la terre.

Tu es dans mon cœur et, excepté mon fils le Roi,
Nul ne peut te connaître.
Tu lui donnes ta nature et ta force.
Tout ce qui arrive sur terre arrive par ton signe.
Si tu te lèves les hommes vivent.
Si tu te couches ils meurent.
Tu es la durée de la vie, tu es ce qui donne la vie.

(Le Pharaon Akhénaton Egypte)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 15 Fév - 9:08

renal a écrit:
Sentiment de paix
Très beau. Effectivement, le sentiment de paix est extrêmement important dans toute vie.
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 16 Fév - 8:08

Moi le Berger

Moi le berger des hommes aux ailes ouvertes
moi le berger des hommes au cœur fermé
moi le berger du fond des vallées tièdes
je roule aux plumes de l'oubli
les férocités de la solitude
les ciels impénétrables
les impossibles retours sur soi-même
moi le berger de bonne confiance
j'émousse l'épine de la découverte
je lisse les ronces des poursuites
moi je jette l'eau froide
sur le sang inquiétant de l'enfance
moi je parle d'homme à homme aux archanges
moi je fais jaillir les sources de la soif
je fais cuire le pain blanc de la faim
je casse les dents aux chiens de la peur
j'endors les maladies dans la fraîcheur végétale
je jette la mémoire aux morts
moi
je fonds sous le regard simple d'une femme
moi
je suis un homme de bonne race.
(Gaston Massat)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 16 Fév - 8:11

Au petit bonheur

Rien qu'un petit bonheur, Suzette,
Un petit bonheur qui se tait.
Le bleu du ciel est de la fête;
Rien qu'un petit bonheur secret.

Il monte ! C'est une alouette
Et puis voilà qu'il disparaît;
Le bleu du ciel est de la fête.
Il chante, il monte, il disparaît.

Mais si tu l'écoutés, Suzette,
Si dans tes paumes tu le prends
Comme un oiseau tombé des crêtes,
Petit bonheur deviendra grand.
(Norge)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeJeu 17 Fév - 20:35

Chant d’amour au matin

Tu t’en vas, le soir s’en va,
Le jardin perd ses oiseaux.

Tu reviens, l’aube revient,
Toutes les corolles s’ouvrent.

Te voici, le soleil luit,
L’azur tamise sa flamme.

Ton amour, c’est mille étoiles,
Mille grains d’or dans le ciel.

Les oiseaux en s’envolant
N’emportent pas la lumière.

Je t’aime ; des bourgeons tendres
Ressuscitent le matin.

Si le soleil me quittait,
Je garderai les étoiles,

L’or scintillant du bonheur
Qui brûle au-dessus de moi.

Tu me reviendras demain
Tu seras faite de fleurs
(Che Lan Vien)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 28 Fév - 21:23

Il n’est pas de murailles

Il n’est pas de murailles
Qui atteignent le ciel.
Il n’est pas de frontières
Qui arrêtent le vent.
Il n’est pas de barrières
Qui empêche le chant.
Il n’est pas de domaine
Interdit aux oiseaux !

Il n’est pas de ténèbres
Qui ne cède au matin.
Il n’est pas de tristesse
Qui ne porte une joie.
Il n’est pas de souffrance
Qui n’enfante la vie.
Il n’est ni givre ni glace
Qui ne fondent au printemps !

(Didier Rimaud extrait de « Contachanter)

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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 28 Fév - 21:25

La leçon de choses

Fini le temps des tableaux noirs !
Nous écrivons sur les nuages,
Avec des plumes d'oies sauvages.
Les A, les B de nos devoirs.
Fini le temps des vieux bouquins.
Dont il faut lire chaque page.
Sur le beau sable de la plage
Nous déchiffrons les 2, les 1.

Refrain
Sur la place autour de l'école.
Où tout se passe au gré du chant,
Notre musique vole, vole ;
Nous invitons petits et grands,
Par nos chansons, nos farandoles,
À retrouver un cœur d'enfant !
Tra la la la la,Tra la la la la lère,
À retrouver un cœur d'enfant !

Voici le temps de l'arc-en-ciel
Et des colliers de coquillages.
Nous apprenons de leur langage
Le singulier ou le pluriel.
Voici le temps des colibris :
Ils sont nos maîtres de solfège.
En écoutant tous leurs arpèges,
Nous découvrons SI DO SI MI

(Didier Rimaud extrait de « Contachanter)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 1 Mar - 19:36

Le choral du bonheur

Heureux celui qui chante,
et qui peut ajouter
à la beauté du monde.

Heureux celui qui prête sa voix
à toute espérance d'homme.

Heureux celui qui mêle dans son chant
le rire et les larmes des siens.

Heureux celui qui se souvient
que tendresse et douceur
sont de grandes merveilles.

Heureux celui qui goûte le silence
qui aime l'habiller de ses murmures.

Heureux celui qui sait que la musique
est le jeu des enfants avec la liberté.

Heureux celui qui n'a pas oublié
que la guitare vibre tout près du cœur.

Heureux celui qui aime tant son frère
que leur chant ne craint rien de la mort.

Heureux celui qui dit l'amour de la vie,
avec des mots qui font naître la joie.

Heureux celui qui dit la guerre et le sang,
avec des cris qui font venir la paix.

(Didier Rimaud extrait de « Contachanter)
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Rime
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Mar - 1:11

Tu avais gardé pour moi la nuit au fond des yeux,
Quelques pas de danse d’un ballet silencieux….
J’allais noyer mes songes à ton regard mystérieux.
Je te caressais et toi et moi nous étions heureux….
Tu es parti doucement comme se termine le jour,
Il m’est resté au cœur une empreinte de velours,
Avons-nous partagé de l’amitié ou bien de l’amour….
Tu as griffé ma mémoire et mon âme pour toujours.
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMer 2 Mar - 10:47

Rime a écrit:
Tu avais gardé pour moi la nuit au fond des yeux,
Quelques pas de danse d’un ballet silencieux….
J’allais noyer mes songes à ton regard mystérieux.
Je te caressais et toi et moi nous étions heureux….
Tu es parti doucement comme se termine le jour,
Il m’est resté au cœur une empreinte de velours,
Avons-nous partagé de l’amitié ou bien de l’amour….
Tu as griffé ma mémoire et mon âme pour toujours.

merci Rime,c'est très beau
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeDim 6 Mar - 8:28

Entre la terre et les étoiles

Mais qui es-tu, berger de papillons ?
Mais qui est es-tu ?
Il est comme l’eau,
Qui fait vivre les arbres,
Il est comme un feu
Quand l’hiver est méchant.
Il est un soleil qui dissipe les ombres.

Il est l'ouragan
qui se rit des frontières.

Entre la terre et les étoiles,
II prend en lui la voix du vent,
Le bruit du sang,
Le cri des gens.
Entre la terre et les étoiles.
Tout ce qui vit devient son chant.

Mais que fais-tu, berger de papillons ?
Mais que fais-tu?
Il parle à la mer,
il commande aux tempêtes,
II n'a point d'argent,
mais il donne à mains pleines.
Quand tombe le soir,
il allume des lampes,
II va son chemin
en semant l'allégresse.

Mais qu'as-tu vu, berger de papillons?
Mais qu'as-tu vu?
Il voit les oiseaux
déserter les campagnes,
Les yeux des enfants
qui ne savent plus rire.
Il voit les maisons
sans chansons ni musique,
Et tant de pays ravagés par la guerre...

(Didier Rimaud extrait de « Contachanter)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeLun 7 Mar - 6:51

Le branle-bas de paix

Nous avons vu bâtir des murs,
Rideaux de fer et murs de hontes,
Mais vous verrez des murs de paix
Chanter la fête !

Car l’amour est plus fort
Que la mort,
Et la voix d’un enfant
Fait reculer la haine.

Nous avons vu des jeunes gens,
Fusil au poing, partir en guerre,
Mais vous verrez danser de joie
Garçons et filles !
Nous avons vu des favela et des taudis
Cerner les villages,
Mais vous verrez l’humanité
Changer le monde !

Nous avons vu des lieux déserts,
Et des vergers réduits en cendres,
Mais vous verrez des champs de blé
Couvrir la terre !
(Didier Rimaud extrait de « Contachanter)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 8 Mar - 9:15

Aujourd'hui c'est la journée de la femme !! Pour toutes les femmes de Philo avec toute mon amitié

Femme

Douceur, surtout celle du cœur
Écoute, surtout les bruits de l’âme
Pardonne, comme seule une mère peut arriver à le faire
Attentive, celle par qui le sixième sens arrive

Femme tu portes le sort de la vie entre tes doigts
Il te reste à en faire valoir les droits
(Hélène)
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitimeMar 8 Mar - 9:19

L’amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Éluard
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MessageSujet: Re: Poésie   Poésie - Page 10 Icon_minitime

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